Décrire son évolution, les changements qu’elle a successivement connus depuis la nuit des temps jusqu’à aujourd’hui, tel est le propos de ce site web.
Pourquoi raconter la Vallée de la Haine?
Evoquer ses paysages et leur lente transformation, raconter l’histoire de ceux qui y ont vécu depuis des millénaires? Quelles furent leurs activités principales? Quels événements ont-ils dû traverser au cours des siècles? Que nous ont-ils laissé en héritage? Quand? Pourquoi? Comment?
C’est au départ une question de curiosité et de passion pour l’Histoire. C’est aussi une question d’attachement à mes racines. Cette région, j’y suis né, j’y ai grandi, vécu et travaillé, j’ai sillonné ses routes, ses rues et ses sentiers, à pied, à vélo et en voiture. J’y ai pris le train. C’est ma région, en tout cas entre Mons et Quiévrain. C’était elle dont je voulais retracer l’histoire à travers ses villes et villages, avant de décider d’étendre mon sujet à un territoire qui va d’Anderlues à Valenciennes.
D’Anderlues, parce que c’est dans ce village que prend source la Haine. Celle-ci n’afflue évidemment pas dans l’Escaut à Valenciennnes, mais cette ville est d’une grande importance historique, autant que Mons. Et elle se trouve dans le même axe de communications. Il est très important de se rappeler que la frontière actuelle entre France et Belgique n’est vieille que de trois siècles et demi et que pendant les quelque trois cent à quatre cent mille ans auparavant, elle n’existait pas et on ne se sentait pas différents de part et d’autre. Et puis l’est-on tellement plus aujourd’hui à l’heure des Euro-pôles et de Schengen?
Pourquoi alors ne m’en tenir qu’à la vallée de la Haine, c’est-à-dire à toutes les villes et aux villages qui sont situés dans le bassin hydrographique de la Haine, et qui, pour la plupart, sont traversés par une rivière ou un ruisseau qui afflue vers elle? Parce que la vallée de la Haine a été un axe central dès la préhistoire quand les hommes nomades y faisaient un détour pour trouver le silex de qualité dont ils avaient besoin pour leurs outils.
Elle le fut aussi, à coup sûr, quand ils s’y sédentarisèrent, particulièrement dans les endroits les plus riches en silex, mais aussi à proximité des nombreux petits cours d’eau et des forêts qui y foisonnaient. Axe central, elle le fut également du temps des Nerviens et des Gallo-Romains, mais elle le fut encore davantage lorsque un petit comté de Hainaut (à qui la rivière donna son nom) commença à se constituer, avant de devenir, quelques siècles plus tard, la province de Hainaut.
Enfin, cette vallée devint une des régions les plus industrielles d’Europe dès la fin du XVIIIème siècle, avant de souffrir les affres du déclin économique depuis une soixantaine d’années et d’espérer des temps meilleurs.
Vallée de la Haine – carte de Cassini (vers 1760)
Comment?
Pour pouvoir raconter tout cela, je n’ai pas réalisé un véritable travail d’historien chercheur – je n’en ai pas la formation ni la prétention -, mais j’ai compilé pendant plusieurs années toute la documentation que je pouvais trouver, sur les localités elles-mêmes, mais aussi sur les contextes historiques dans lesquels elles ont évolué. Ensuite j’ai tenté d’en faire la synthèse.
Etant de formation scientifique, j’ai tenu à être le plus rigoureux possible, n’hésitant pas à utiliser le conditionnel ou à indiquer la nature hypothétique de certains faits qui ont parfois été tenus pour des réalités et qui se sont avérés des légendes ou des mensonges depuis que la critique historique est appliquée.
Présentation
Ce site est divisé en trois grandes sections. La première comprend l’ensemble des villes et villages de la vallée de la Haine, où sont présentées une description du paysage (géographie, géologie), une tentative d’expliquer l’origine de la localité, la façon dont elle fut administrée à travers le temps (dimension verticale), les activités économiques de ses habitants et une brève description de son patrimoine.
La deuxième section, qui m’apparaît aussi importante, remet dans son contexte historique, période par période (dimension horizontale de chaque chapitre), ce à quoi ressemblait la région, depuis les premiers pas de l’homme jusqu’à aujourd’hui.
Une troisième section retrace la généalogie des grandes familles qui ont exercé des droits seigneuriaux dans les villages, suivie, pour certains personnages, d’une courte biographie. Je dois préciser qu’il faut prendre ces données avec beaucoup de précautions. J’ai travaillé à partir de plusieurs sources on-line et elles ne sont pas toutes cohérentes entre elles. Il faut donc considérer les informations de cette section comme un apport informatif, mais pas comme une vérité absolue!
Une sous-section aborde aussi quelques cités, hors de la vallée, qui ont joué un rôle très important dans l’histoire du Hainaut et qui ont influencé, d’une manière ou d’une autre, celle des villages étudiés (Cambrai, Chièvres, Ath, Avesnes, Soignies, Fontaine-L’Evêque, …).
Objectifs
Mon but est, d’abord, de partager l’ensemble des connaissances que j’ai pu acquérir au long de ces années de lecture et que j’ai tenté de synthétiser dans un ensemble cohérent. Où la recherche du “sens de l’histoire” (le pourquoi et le comment) m’est apparue primordiale.
Si je n’ai pas choisi d’éditer un ou des livres, c’est parce que je désire que cet “objet site-web” devienne une plate-forme dynamique, que d’autres passionnés et curieux comme moi, mais aussi, pourquoi pas, des historiens avérés (avec les cercles régionaux d’archéologie et d’histoire), puissent m’aider à corriger des erreurs, à compléter certains chapitres, à, éventuellement, en écrire d’autres à l’avenir. Le but est donc de créer une sorte de base de données non exhaustive, qui n’aborde pas tout en détail et en anecdotes (ce serait fastidieux), mais qui observe le plus possible la réalité des faits.
Dans ce but, il est possible de laisser un commentaire à la fin de chaque chapitre. La page “Contact” permet les échanges d’idées plus générales.
M.H.
Impeccable
Très instructif fabuleux travail de recherche j’ai beaucoup appris en vous lisant je me suis souvent demandé d’où venait le nom de Hainaut par ex.grace à vous je sais c’était pourtant évident et bien d’autres choses encore un grand merci à vous.
Merci pour cette initiative culturelle et citoyenne et bravo pour la rech
erche.
Je représente une association qui a la volonté de créer un Centre d’Interprétation Historique sur Taisnières sur Hon avec le hameau de Malplaquet où une bataille sanglante eu lieu le 11 septembre 1709. Si vous le désirez nous pourrions nous rencontrer et voir avec vous si notre site peut vous intéresser.
Nous sommes 3 bénévoles actifs , Monsieur Gilles Bussiaux notre président , moi même Roland Carton trésorier et Jean Luc Tranchant secrétaire mais surtout notre historien local.
Je prends contact avec vous.
Suis vraiment intéressé par ton initiative !
L examen de notre passé est la clef de l ‘avenir de nos enfants !
Quel travail ! Des heures de lecture et beaucoup de choses à appredre en perspective. Merci.
Merci pour ce travail titanesque.
Merci aussi dans la rubrique Mons d’indiquer le nom de l’illustrateur en regard de l’évocation des églises St Germain et Ste Waudru.
Vous auriez également pu référencer en bibliographique le livre de Fr. Collette “ils ont construit Mons”
Je n’ai pas lu le livre de François Collette, raison pour laquelle je ne l’ai pas ajouté à ma bibliographie. J’espère le lire un jour.
Bonjour Gérard,
Un livre à lire et magnifiquement illustré !
Le chapitre sue l’abbaye de Ghlin tout particulièrement 😉
Respect !
Site que j’ai lu avec beaucoup d’intérêt. et qui sort du lot. Beau travail de recherche; bien écrit, de surcroît. Dans le cas de Chièvres particulièrement, très bien résumé et quant à la localisation de l’ancien château, je ne sais quelles sont vos sources mais les dernières recherches en la matière risquent bien de vous donner raison. Félicitations.
Travail remarquable d’un passionné d’histoire locale.
Si vous le souhaitez, je puis vous rencontrer lors de mon séjour à Sint=Idesbald entre le 11 et le 17 août 2018 en possession de quelques documents relatifs à Hensies et susceptibles de vous intéresser. A bientôt peut=être
Chouette travail !
Pourquoi cette rivière s’appelle la Haine.
La Gronde je peux imaginer que ça lui arrive de gronder mais la Haine ?
La réponse dans le chapitre 2: http://www.valleedelahaine.be/wp/geographie-de-la-vallee-de-la-haine/
Quel travail remarquable !
Bonjour, je cherche une photo de la Pitiè dans l’église de la Sainte-Vierge a Ellignies Sainte-Anne. Je fais une recherche sur cette iconographie et je dois publier un petit article pour une catalogue d’exposition. Personne peut m’aider? Merci bien!
Ps
Pour l’instant j’ai trouvé une seule photo en b/n.
http://balat.kikirpa.be/photo.php?path=M092747&objnr=10052678&nr=36
Je ne peux pas personnellement vous aider. Peut-être d’autres lecteurs. Bonnes chances dans vos recherches. M. Hallez
Bonjour superbe travail. Une petite question pourquoi la plupart des média(s) disent Province du Hainaut alors que l institution provinciale c est province de Hainaut ?? Merci si vous connaissez la réponse
Je n’ai pas la réponse. Pourquoi ne pourrions-nous pas dire les deux? Autrefois, on disait comté DE Hainaut.
Bonjour Monsieur,
Votre site est remarquable et très instructif. C’est dernièrement que je l’ai découvert car je m’intéresse depuis peu au passé de Thulin ,ayant acheté un tout nouvel appartement à la rue de la Faïencerie. Comme s’est fêté le 86ème anniversaire de celle-ci dont j’ignorais totalement l’existence, j’ai fait des recherches sur Google qui m’a orientée vers votre site très documenté. Merci infiniment pour tout votre travail. Mais il me manque un élément sous forme de carte car je ne trouve aucune illustration quant à la position exacte de la Faïencerie et la zône qu’elle occupait réellement. Peut-être dans vos archives?… En tout cas, rien sur le net! Merci d’avance pour l’aide que vous pourriez m’apporter.
La faïencerie de Thulin se trouvait devant l’église, entrée rue Ferrer. Elle remplaça une sucrerie au XIXème siècle. Elle fut abattue dans les années ‘1970 et on y a bâti l’école communale. La sucrerie (puis la faïencerie, puis l’école) était entourée par la ruelle du Clerc. La toute récente rue de la faïencerie fait se rejoindre la rue Léon Mahieu à cette ruelle du Clerc. Si l’histoire de Thulin vous intéresse et si vous êtes sur Facebook, je vous conseille de vous abonner au groupe privé “les dessous de la vie thulinoise”. Il suffit de s’y inscrire. Nous y discutons beaucoup de l’histoire thulinoise. Je continue personnellement à travailler sur celle-ci.
Bonjour,
Ce site est trés intéressant, notamment concernant l’aspect historique. Cependant, je n’ai pas vu de carte du cours de la Haine avant le creusement du canal Mons-Condé. Des informations sur ce qui reste actuellement de l’ancien lit seraient bienvenues également. D’autre part, quelques photos ou illustrations à propos des travaux des multiples canaux creusés puis comblés ou désaffectés à proximité pourraient compléter la partie sur les voies de communication, tant le destin de la Haine leur semble lié (Mons-Condé surtout, mais aussi Pommeroeul-Condé et Pommeroeul-Blaton). De manière générale, l’iconographie est peut-être la partie la plus faible. Merci pour toutes ces informations en tous les cas.
Magnifique reportage . On ne connaît vraiment pas bien notre région. Bravo messieurs
À persévérer avec d autres thèmes.
Milles mercis
Michel, bonsoir, toutes nos félicitations pour la richesse de tes recherches. Nous n’habitons plus la région depuis quelques années; tu le sais; mais nous avons découvert ce soir l’émission de télé MB consacrée à Thulin.
Cela nous ramène à de vieux souvenirs; en effet, mon arrière grand père était “garde canal” du canal de Mons à Condé et avait une maison de fonction qui était au hameau de Caraman cela date des années +- 1920 à +-1940. Aurais-tu des informations sur ce hameau, sur cette maison de fonction enfin tout ce qui peut y être consacré.
Dans l’attente de tes nouvelles, reçois nos meilleurs souvenirs de nous deux et nos grands compliments à Michelle
Bonjour Bernard. Merci. Malheureusement je n’ai rien sur le hameau de Caraman lui-même qui doit son nom au petit canal qui rejoignait la Haine au nouveau canal Mons-Condé. Caraman est le nom du propriétaire du château de Boussu à cette époque-là. Voir la page Boussu.
Cher Monsieur,
je réalise une leçon sur Mons et je souhaiterais connaitre votre nom et votre prénom pour vous citer dans mes sources.
Est-ce possible?
Michel Hallez michel.vvvh@gmail.com
MA-GNI-FI-QUE !!!Quel bel article!!Quel bel ouvrage ! Quelle belle recherche!! J’adore ce genre de lecture! Je vais enfin connaître l’histoire de la région qui m’a accueilli. Moi,le brusseleer!!
Bonjour à vous,
De descendance Montoise (Quivrain/Dour, Tournai) devenu Flamand par accident (Anversois), j’avoue être agréablement surpris de prendre connaissance du passé, des familles, et de la vie de mes ancêtres du Hainaut.
Mes félicitations et bonne continuation.
Carlo
BRAVO je lis et je reviendrai vers vous au besoin MERCI
Je m’appelle Despret et d’après la légende de ma famille, nous serions descendants des Despret dit de Quiévrain ou inversement de Quiévrain dit Despret. J’ ai pu m’appuyer sur un document réalisé par un abbé ami de la famille dont j’ignore le nom, pour arriver aux même renseignements que vous. Néanmoins, les Henri Ier, Henri II… vers l’an 1000 que vous mentionnez ne me sont pas connus.
Vos informations concernant la région sont tout à fait intéressantes. J’aimerais dialoguer avec vous soit par téléphone soit de visu: j’habite Paris. Bien cordialement, I. de Vaulx (Despret)