Les causes
- Les cicatrices de la guerre franco-prussienne de 1870 n’étaient pas refermées. L’Allemagne occupait l’Alsace et une partie de la Lorraine.
- le XIXème siècle a vu les nations se replier sur elles-mêmes et se concurrencer
- l’empire ottoman déclinait, ouvrant la voie à de nouvelles nations dans les Balkans, différentes entre elles sur le plan religieux et culturel
- la situation européenne était instable et des réseaux d’alliance s’étaient formés: d’une part la Russie, la France et l’Angleterre, d’autre part l’empire allemand, l’empire austro-hongrois et l’empire ottoman. La Belgique, depuis son indépendance, se proclamait neutre et elle l’avait déjà montré en 1870.
- l’élément déclenchant se passa le 28 juin 1914 à Sarajevo, en Bosnie, lorsque l’héritier de l’empire austro-hongrois, l’archiduc François-Ferdinand, fut assassiné par un étudiant serbe. L’Autriche déclara la guerre à la Serbie. Celle-ci, de religion orthodoxe, était depuis longtemps soutenue par les tsars de Russie. Le jeu des grandes alliances fit le reste: l’Europe s’embrasa.
Malgré sa neutralité, en raison de la menace, la Belgique déclara une mobilisation générale le 30 juillet.
L’invasion allemande
2 août 1914 L’Allemagne lança un ultimatum à la Belgique: elle exigeait le passage de ses troupes sur le territoire belge en direction de la France. Si la Belgique refusait, l’Allemagne lui ferait la guerre. La Belgique refusa.
4 août Au mépris de la neutralité belge, les troupes allemandes pénétrèrent à Gemmenich. Le but de l’armée belge était d’arrêter l’envahisseur le plus longtemps possible. Les forts de Liège, sous le commandement du général Leman, tinrent bon jusque au 16 août, gagnant un temps précieux pour que les alliés puissent se mobiliser. La résistance héroïque de la petite armée belge va freiner l’avancée allemande. Le dernier fort liégeois tomba le 17 août.
Dès le 4 août, l’Angleterre déclarait la guerre à l’Allemagne. Du 12 au 17 août, ses divisions et ses brigades débarquèrent au Havre, à Boulogne et à Rouen. 60.000 hommes prirent la route vers Amiens et se rassemblèrent à Maubeuge le 20 août. Elles se déployèrent ensuite en un vaste arc de cercle dans le Borinage jusque Mons, puis jusqu’à Binche, en aménageant des éléments de défense (tranchées, barricades, champs de tirs, …). Tous les villages virent passer ces soldats venus de l’autre côté de la Manche pour les défendre.
12 août La cavalerie impériale entra en jeu à son tour. Elle fut stoppée à Haelen par les lanciers et les carabiniers du général de Witte. Un demi-million d’allemands progressaient entre Saint-Trond et Huy. Il devenait alors vain d’espérer une jonction de l’armée belge avec les alliés anglais et français.
18 août L’armée belge se replia sur Anvers.
20 août Les Allemands atteignirent Bruxelles
Les troupes allemandes, en avançant, pillaient, incendiaient et tuaient, irrités par la résistance belge. Pendant ce temps, Anglais et Français s’étaient mis en place jusque Mons et Charleroi. Les envahisseurs prirent la direction du Hainaut et de la France avec 200.000 hommes. Ils prirent Charleroi et firent reculer les troupes françaises arrivées à la rescousse. Des villages autour de Charleroi furent incendiés. Furent aussi détruites ou très endommagées : Aerschot (19 août), Andenne, Tamise, Dinant (23 août), Louvain (25 août), Termonde, etc… La résistance des forts de Namur fut vaine. L’ennemi occupait Bruxelles et les deux-tiers du pays.
22 août L’ennemi s’approchait de Mons.
Les Anglais et les Français s’étaient établis au sud du canal Mons-Condé, depuis Condé jusqu’à Obourg. Ici la ligne de défense s’infléchissait vers St-Symphorien, Harmegnies et le long de la route de Beaumont, et aussi vers Binche. Ils s’appuyaient sur le fort de Maubeuge et le PC de Bavay. Un QG se trouvait au château de Bougnies.
36.000 soldats anglais contre 135.000 Allemands. Deux corps d’armée anglais. Trois corps d’armée allemands et un quatrième qui tenta de les contourner vers Tournai.
De nombreux réfugiés belges faisaient route vers la France, empruntant la route de Bavay.
23 août La Bataille de Mons commença. Elle concernait, en réalité, toute la région. Dès le matin, l’infanterie allemande attaqua les positions anglaises de Nimy et d’Obourg, le long du canal. Celles-ci furent refoulées.
C’est à ce moment qu’on situe l’épisode des « Anges apparus dans le ciel » (voir la bande dessinée « Les Anges de Mons » de Claude Renard et Xavier Hanotte, 2013). De rudes batailles avaient lieu autour de la ville.
Le quartier “Jéricho” à Jemappes subit des bombardements. Les villages furent occupés les uns après les autres: Havré, Hyon, Cuesmes, Flénu où l’on déplora de nombreux morts, soldats et civils.
Dans les heures qui suivirent, les combats se propagèrent le long du canal vers l’ouest. A 10hoo, les Allemands, qui se déplaçaient au nord du canal, attaquèrent du côté de Jemappes. Ils firent de même à 13hoo à Saint-Ghislain et vers 16hoo à Thulin.
Du côté de Mons, les Anglais perdaient de plus en plus de terrain et recevaient l’ordre de reculer vers 15hoo. Les Allemands entrèrent dans Mons par le pont de Ghlin et par Nimy.
Boussu fut bombardée lors de la bataille des Herbières (entre Boussu et Hautrage). A Hautrage et à Pommeroeul, les combats étaient plus intenses.
Les villages en-deçà de la rivière (Thulin, Hainin, Boussu) étaient remplis de soldats britanniques. Les blessés y étaient amenés pour y être soignés, dans des locaux improvisés, par les médecins militaires et les médecins de nos villages. Quant aux habitants, la plupart avait fui vers Elouges, Wihéries et les Hauts-Pays.
Lorsque la nuit survint, les Allemands commençaient à enfoncer les lignes de défense situées derrière le canal et la Haine, notamment au Pont de Thulin, au hameau de Débihan et à l’écluse de Malmaison, à Hensies. Ils incendiaient les maisons se trouvant à proximité. Ils passèrent le canal et la Haine sur des ponts provisoires.
Vers 4h00, le 24 août, ils pénétrèrent dans les villages de Thulin, Montroeul-sur-Haine et Hensies, villages qu’ils avaient bombardés au préalable. L’église de Thulin fut endommagée, ainsi que sa maison communale (transformée en centre de soins pour la Croix Rouge). Les soldats anglais refluaient vers le sud tout en essayant de résister encore en dressant des barricades dans les rues, notamment dans la Rue Haute de Thulin. Les Allemands continuaient leurs exactions en avançant : pillages et saccages dans toutes les maisons, massacres ou humiliations des habitants qui n’avaient pas fui et qu’ils supposaient aider les défenseurs, incendies.
A midi, les Allemands avaient atteint la Grand-Route Mons-Quiévrain, venant de Thulin et de Hensies. Ils commençaient à pénétrer dans Elouges et Quiévrain. En face d’eux se trouvait l’arrière-garde britannique, dans les champs entre Elouges, Audregnies et Quiévrain. Les combats y furent intenses pendant trois heures. On l’appela “la bataille d’Audregnies“. Des troupes anglaises, retranchées à l’avant de la localité, près de la sucrerie de Carochette, tentèrent d’arrêter la marche en avant des Allemands. En vain.
On installait les blessés dans le couvent des Bernardines (actuel Foyer Notre-Dame) à Audregnies. Cette bataille fit 42 morts et 180 blessés. Les Allemands occupaient maintenant tous les villages où ils firent de nombreux prisonniers qui furent déportés (500 à Quiévrain). L’avancée avait été identique vers le sud, depuis Binche jusqu’à Condé. Un peu partout, on déplorait les mêmes destructions par saccages et incendies.
Le reste des troupes franco-anglaises se retira vers le nord de la France (Bavay, Le Cateau et Saint-Quentin)
Les combats d’Audregnies clôturaient la bataille de Mons. Celle-ci avait duré deux jours. Les Allemands y avaient perdu 3000 hommes et les Britanniques près de 800. Cette bataille avait retardé la progression allemande, permettant la mise en place des lignes de défense dans le nord de la France.
Le 24 août eut lieu une contre-offensive anglaise vers Binche. Ce fut un échec. On se battit encore à Flénu les 24 et 25 août.
Valenciennes tomba le 26 août. Le lendemain, une arrière-garde britannique fut accrochée par l’armée allemande à Bréaugies (Bellignies).
Puis les villageois regagnèrent, deux semaines plus tard, leurs villages désormais occupés. Quelques-uns avaient gagné le sud de la France. Ils y attendirent la fin de la guerre. Chez nous, on enterra les morts des deux camps et on commença à réparer les dégâts.
Pendant ce temps, de nouvelles troupes allemandes traversaient les villages en direction du front qui se constituait au nord de la France, depuis l’Yser jusque la Lorraine, en traversant la Picardie et la Champagne. Entre-temps, elles s’étaient emparées des villes et villages français qui séparaient la Belgique de ce front.
Fin août, on vit encore des uhlans à cheval investir le village de Blaton et se livrer à des pillages.
Le 27 septembre, une patrouille de soldats belges à vélo, en mission de reconnaissance depuis l’ouest du pays, s’en prit à un poste allemand au Pont Cocu, sur le canal entre Pommeroeul et Antoing. Ils furent tous tués.
Repliée derrière la Nèthe et le Rupel, l’armée belge tentait de stopper les Allemands le plus longtemps possible pour donner aux alliés du temps pour s’organiser. Malgré l’échec de deux sorties (25-26 août, 9-12 septembre), les Belges immobilisaient cinq divisions allemandes. Au prix de la perte d’un dixième des troupes. Les Allemands durent encore amener cinq nouvelles divisions sur le front belge, alors que débutait la bataille sur la Marne. Les Allemands entreprirent le siège d’Anvers.
7 octobre Dès qu’il eut atteint Tournai, le roi Albert Ier, ayant vainement attendu des renforts, ordonna la retraite.
10 octobre Anvers se rendit.
Décimée et exténuée, l’armée belge se replia sur l’Yser. Lors d’une conférence avec les alliés à Ostende, le 11 octobre, Albert refusa d’abandonner son armée. Une première bataille de l’Yser fut engagée le 18 octobre. Les troupes allemandes s’embourbèrent dans les terrains inondés volontairement par les Belges. Ils ne purent pas aller plus loin. Et commença la longue guerre des tranchées.
L’Occupation du pays
L’occupant mit en place immédiatement une administration. Il fit connaître tous ses ordres et ses interdictions par voie d’affiches.
A Bruxelles, fut mis en place un Gouvernement Général dirigé par le feld-maréchal von der Goltz. A Mons, se tenait le commandant Steinicke, chargé de la sécurité du district.
Des zones-étapes furent créées dans quelques communes pour relayer les ordres et contrôler leur suivi. C’étaient des zones de transit pour les troupes, des zones de repos et de soins, avec magasins et dépôts d’armes et de munitions. Saint-Ghislain (Ecole Moyenne), Jemappes et Boussu furent des zones-étapes. Le château de Boussu fut réquisitionné par l’armée allemande et … réaménagé. L’explosion d’un train de munitions lui fit cependant subir de gros dommages.
Dans les villages, étaient placés des postes de garde, des gendarmes et des commandements locaux. Les ennemis occupaient les gros bâtiments pour leurs Kommandanturs (Maison Ghaye à Audregnies, Château de Boussu, Ecole de Saint-Ghislain, Mons, …).
L’école moyenne de Quiévrain fut occupée par leur Croix-Rouge, dans un premier temps, avant de redevenir un centre d’enseignement, en novembre. Elle fut de nouveau fermée de février à avril 1917 à cause d’une pénurie de charbon. Lors de la Libération, elle fut à nouveau occupée, avant d’être délivrée définitivement le 1 novembre 1918.
Pour exemple, à Thulin, les occupants installèrent:
- des postes de garde dans la cure (d’où le curé avait été chassé), en haut du clocher et à la gare.
- la Kommandantur locale et la Feldgendarmerie dans l’ancienne maison Legeay (devenue la poste par la suite)
- leur cuisine dans les dépendances de la brasserie Grumiaux
- des batteries d’artillerie en attente d’être utilisées au front
Durant toute la guerre, beaucoup de soldats allemands séjournèrent à Thulin. On y voyait certaines troupes qui revenaient du front pour prendre quelques jours de repos.
Les occupants installaient des garnisons à tous les endroits stratégiques. Leurs officiers s’installaient dans les grandes bâtisses. Les soldats étaient logés chez l’habitant. On procédait à des réquisitions de chevaux, voitures, motocyclettes, bicyclettes, vivres (viande), fourrage, cuivre, laine, bétail… Les villageois devaient fournir la nourriture aux soldats et à leurs chevaux.
La circulation était interdite entre les villages, même en train. On ne pouvait voyager que par le tram. Défense aussi de circuler hors de chez soi, de la tombée de la nuit au lever du jour (couvre-feu). Les rues devaient être propres et nettoyées par les habitants.
L’occupation allemande fut accompagnée des vexations habituelles. Chaque jour, deux personnes étaient prises en otage pendant 24 heures. Elles n’étaient pas libérées s’il y avait des manquements aux ordres et aux exigences. Le bourgmestre était responsable de la bonne exécution de tous les ordres et devait compter sur ses garde-champêtres. Tout était réglementé et strictement contrôlé.
L’économie fonctionna au ralenti, y compris l’agriculture. La priorité était d’abord de nourrir l’armée allemande. On commença à manquer de nourriture. On organisa le ravitaillement via des coopératives provinciales. La nourriture fut répartie entre les villages où des comités s’occupaient de la distribuer. On organisa Le comité national de secours et d’alimentation. Celui-ci fut aidé par les Américains, grâce à l’ambassadeur Brand-Whitlock. La farine manquant, il fallut en faire venir d’Amérique par bateau. A partir de 1917, la disette toucha les occupants. Certains se mirent à voler.
Les Allemands détruisirent l’outillage de certaines usines. Ils imposèrent une lourde contribution de guerre. De nombreuses personnalités furent déportées.
A Quiévrain, tous les hommes valides de 16 à 60 ans durent, le 26 octobre 1916, se rendre au Contrôle, devant une commission allemande. La plupart furent déportés vers Locquignol (France), puis Münster (Westphalie).
Le chômage s’aggravait. En Belgique, on déporta 100.000 chômeurs vers l’Allemagne pour y travailler.
Des exercices de tir avaient lieu dans la campagne entre Audregnies et Baisieux. On installa aussi, à la Grande Bruyère à Blaton, un camp d’exercices pour les soldats allemands. A Blaton encore, on aménagea un camp de prisonniers
La résistance intérieure s’organisa. En représailles, les tribunaux firent procéder à de nombreuses exécutions dont les plus connues sont celles de Gabrielle Petit et d’Edith Cavell. A Boussu, Léon Figue et l’abbé Thésin se distinguèrent dans ces mouvements de résistance. A Montignies-sur-Roc, on retiendra la comtesse Jeanne de Belleville, arrêtée le 23 août 1915. Elle avait pris part à un réseau d’évasion de prisonniers. Elle fut condamnée par les Allemands, en même temps qu’Edith Cavell. La peine de mort fut commuée en travaux forcés à perpétuité. Un mineur du lieu, François Crapez, fut, lui aussi, jugé et condamné à huit ans de travaux forcés.
De lourdes déportations eurent encore lieu en 1916 et 1917.
Le gouvernement belge en exil
Les ministres belges étaient réfugiés au Havre.
Les alliés envisagèrent, dès 1914, une reconquête armée de la Belgique. Albert Ier s’y opposa, arguant du risque de destruction massive du pays.
En septembre 1914, les Français tentèrent une grande offensive en Champagne. Celle-ci n’ébranla pas l’ennemi.
Evolution sur les autres fronts
Un certain calme suivit l’invasion, alors que les Allemands étaient occupés sur les fronts de l’Est. De 1914 à 1918, la guerre se passa dans les tranchées, le long d’une ligne de front qui bougea peu. Il y eut des offensives de chaque côté, qui furent autant d’échecs et qui laissèrent sur le terrain, à chaque fois, des centaines de milliers de morts.
Au début de 1916, une attaque allemande sur Verdun ne réussit pas davantage.
Même tentative vaine, le 1 juillet 1916, sur la Somme, de la part des alliés. Tentative suivie, néanmoins, par des attaques partielles.
Après la prise de Budapest en 1916, les Allemands proposèrent des pourparlers de paix aux alliés. On refusa, Albert Ier en premier.
1917 connut de nouvelles offensives alliées (du général Nivelle en avril, du maréchal Haig en juillet-août). Sans succès.
En janvier 1917, vu le recul du front, Boussu devint Kommandantur. 2000 allemands y furent hébergés. Entre autres, à la vieille verrerie, à la verrerie Robette et au cercle catholique.
Cette guerre vit la naissance de l’aviation militaire. Au début, les avions servaient au renseignement. Puis on les arma de mitrailleuses. En 1917, mais surtout en 1918, le ciel de Boussu fut le théâtre de plusieurs combats aériens. Un de ces duels fut fatal à cinq Boussutois, le 19 juillet 1918, lors du bombardement de Boussu-Route.
La fin de la guerre
6 avril 1917 Les Etats-Unis entrèrent en guerre, alors que les Russes se désengageaient pour se consacrer à leur Révolution. L’aide américaine affluait.
6 mars 1918 Les Allemands, pour ne pas être pris de court, reprirent l’offensive sur le front de l’Yser. Ils tentèrent de diviser Flamands et Wallons. Les Belges résistèrent.
21 mars 1918 Les généraux allemands lancèrent une offensive qu’ils voulaient décisive.
Pour amener plus facilement du matériel, ils améliorèrent les voies de communication. C’est ainsi qu’une voie ferrée pour tramway relia Boussu (reliée à la ligne Mons-Boussu-Dour) à Quiévrain (où arrivait la ligne Quiévrain-Valenciennes). Elle servira très peu car, construite par des prisonniers russes, elle ne résista pas à l’usage et on abandonna vite son utilisation.
Avril 1918 A Boussu, la gare fut rasée pour faire place à un long quai d’embarquement où transitaient munitions, chevaux ou autres canons.
Le 31 mai, un train était bombardé à hauteur de Hainin.
Malheureusement, entre la Scarpe et l’Oise, les Allemands progressaient et prenaient Saint-Quentin. Le général Foch, nommé commandant en chef de toutes les troupes alliées, colmata la brèche. Puis les Allemands réattaquèrent en Flandre et sur la Marne.
Une seconde bataille de la Marne s’engagea, qui permit aux alliés de reprendre l’initiative des opérations. On reprenait courage. On commençait à observer les premiers reculs allemands.
Albert Ier, en septembre, lança une offensive et reprit la crête des Flandres, Dixmude et Houthulst.
A partir de la mi-octobre, on commença à voir refluer sur nos routes les soldats allemands en longues colonnes. Avec le mauvais temps, cela tourna à la débâcle. L’armée allemande sentait la fin approcher. Les soldats se repliaient sur Boussu. Tout cela ne se faisait pas sans bombardements ni combats aériens.
14 octobre Albert I perçait le front Torhout-Tielt.
17 octobre Il reprenait Ostende et Bruges.
A Valenciennes, les Allemands procédaient au démantèlement des infrastructures industrielles et des moyens de communication. Une grande inondation eut lieu, provoquée par un débordement de l’Escaut dans la partie basse de la ville.
Du 2 au 4 novembre 1918, toute la région frontalière fut bombardée par l’ennemi en retraite, puis par les Anglais. On déplora à Quiévrain 102 victimes. L’église, qui recevait des réfugiés français fuyant le front, fut endommagée. Audregnies et Boussu en souffrirent aussi beaucoup.
Les Allemands firent sauter la voie ferrée Valenciennes-Mons, le carrefour du Saint-Homme à Thulin et quelques autres dans les villages. Le 9 novembre 1918, les ponts de la ville St-Ghislain et le passage à niveau, près de la gare, subirent le même sort.
Les villages français du Nord étaient libérés par des troupes canadiennes et britanniques. Il y eut de lourds combats du 4 au 6 novembre à Bettignies, Sebourg, Marchipont, Angre et Angreau.
Le 5 novembre, Audregnies fut bombardée intensément durant 36 heures.
Le 6 novembre, les Kommandantur locales quittèrent les lieux.
Le 7 novembre, un corps expéditionnaire canadien entra en Belgique par Marchipont. Il progressa vers Angre et Audregnies. Les Allemands firent exploser les dépôts de munitions, notamment celui du château Duquesnes d’Audregnies.
Le 8 novembre, Baisieux était encore bombardée avec des obus au gaz. On y déplora 25 morts civils et 50 maisons endommagées.
Les Canadiens avançaient aussi par Quiévrain, libéraient Thulin et Hainin. Boussu fut le théâtre d’une bataille. Trois bataillons de l’armée canadienne détruisirent un train de munitions allemand, un pont du chemin de fer à Boussu-Haine et l’écluse des Herbières. On matait les dernières velléités d’une armée allemande aux abois.
Le même jour, étaient libérées sans combat Dour, Wasmes, Pâturages, Quaregnon.
Les Canadiens avançaient aussi du côté de Blaton, Harchies, Hautrage, ainsi que par Blaregnies en remontant vers Mons.
Saint-Ghislain fut libérée le 10 novembre. Les alliés continuèrent vers Mons où ils livrèrent une nouvelle bataille.
Les Canadiens pénétrèrent dans la ville le 11 novembre, alors que les Anglais pénétraient en Belgique du côté de Croix-lez-Rouveroy. Les Canadiens continuèrent vers Havré, puis Ville-sur-Haine où ils rencontrèrent encore des soldats Allemands.
C’est à ce moment que l’Armistice fut annoncé, ce qui stoppa tout combat.
Des cantonnements alliés restèrent encore présents jusque en février-mars 1919, comme à Audregnies pour les Anglais. Des soldats canadiens restèrent à Boussu jusqu’en mars 1919.
Bonjour Le frère de mon grand-père s’appelle Richard Feyen et a été tué au combat à Hensies Pommeroeul (ferme Masson).
https://www.wardeadregister.be/fr/content/feyen
Sur votre site, j’ai lu que des soldats belges sont morts le 27/9/1914.
“Le 27 septembre, une patrouille de soldats belges à vélo, en mission de reconnaissance depuis l’ouest du pays, s’en prit à un poste allemand au Pont Cocu, sur le canal entre Pommeroeul et Antoing. Ils ont tous tués.”
Pouvez-vous s’il vous plaît me préciser quoi et où se trouve Pont cocu et quoi ou où se trouve la ferme masson s’il vous plaît ?
D’autres informations, y compris des cartes postales anciennes ou des photos sont également les bienvenues. Merci d’avance
Par e-mail privé, je vous ai mis en contact avec une personne plus au courant que moi des évènements de guerre à Hensies.