28. Une deuxième guerre mondiale

(1939-1945)

Les origines du conflit

Les conséquences des conditions auxquelles fut signé l’armistice qui mit fin à la Première Guerre Mondiale n’avaient pas été bien anticipées. L’Allemagne, suite à sa défaite, dut s’ endetter pour payer les dommages de guerre et se sentit humiliée suite à l’occupation de la Ruhr industrielle par les Alliés.

C’est dans ce contexte, sur des bases d’idéologies fasciste et nazie, sous la houlette d’un dictateur, Adolf Hitler, arrivé démocratiquement au pouvoir en 1932, que le pays releva la tête avec un esprit de revanche.

Aidée financièrement par les grands industriels du pays, l’Allemagne, à nouveau, se surarma, se dotant d’un armement moderne alors que ses adversaires s’en tenaient aux vieilles méthodes de la guerre précédente (lignes de fortins de type Maginot).

Le Japon et l’Italie de Mussolini firent alliance avec Hitler. Celui-ci s’allia de force avec l’Autriche (Anschluss de 1938), après avoir envahi en 1936 le pays des Tchèques où vivaient beaucoup d’Allemands (les Sudètes). Enfin, après un accord avec les Soviétiques de Staline, Hitler envahit la Pologne au début septembre 1939. Les Français et les Anglais, qui avaient, jusqu’alors, assisté sans rien faire, à l’évolution des événements, lui déclarèrent la guerre le 3 septembre 1939.

La Belgique s’était à nouveau déclarée neutre face à la menace du conflit. Elle avait cependant mobilisé 650.000 hommes et renforcé ses défenses. Les réservistes avaient été rappelés dans leurs garnisons. Une « drôle de guerre » de quelques mois s’ensuivit, faite d’escarmouches non significatives.

Où furent concentrés de nombreux mobilisés
L’invasion

10 mai 1940        Sans ultimatum ni déclaration de guerre préalable, deux armées allemandes envahirent la Belgique, les Pays-Bas et le Luxembourg. Elles bombardèrent et opérèrent un lâcher massif de parachutistes.

Le roi Léopold III

Léopold III, commandant en chef de l’armée belge, rejoignit, le jour même, le QG général de Breendonck. Les troupes belges, disposées quasi comme en 1914, furent rapidement submergées par la puissance de tir allemande. Le fort d’Eben-Emael tomba le jour-même.

Les Belges résistèrent sur le canal Albert.

Dès ce premier jour de guerre, l’aviation allemande bombarda les grands axes par où pouvaient arriver des renforts français. A Boussu, trois soldats français trouvèrent la mort au carrefour de la rue Neuve et de la route de Quiévrain. Le même jour, des avions allemands mitraillaient d’autres soldats français aux Quatre Pavés d’Hornu.

11 mai  Après 36 heures de combats, les troupes belges se replièrent sur la ligne de défense K.W. (entre Koningshooikt et Wavre) pour opérer une jonction des forces encore capables de combattre. Deux batailles, à Arendonk et à Herk, ralentirent la progression de l’infanterie allemande. 

Entre l’invasion du 10 mai et la reddition du 18 mai, quelques convois français traversèrent notre région, notamment en entrant par Marchipont, Angre, Audregnies et Elouges, ou en longeant la chaussée Brunehaut en direction de Mons. 

Dans l’autre sens, passaient des réfugiés venant du Centre et du Namurois et qui évacuaient vers la France. Nos villageois les logeaient et les ravitaillaient comme ils pouvaient.

A l’annonce de l’avance rapide de l’armée allemande, les neuf dixièmes de la population boraine évacuèrent aussi vers la France à partir du 13 mai. On pensait encore que la guerre s’arrêterait sur les mêmes fronts qu’en 1914. Ceux qui évacuaient, à pied, à vélo ou sur des chariots n’iront pas plus loin que Cambrai, Arras et Douai. Les mieux lotis, propriétaires d’une automobile, pourront atteindre la Seine et même la Loire. Sur ces chemins d’évacuation, les avions Allemands mitraillaient sans relâche.

Valenciennes fut vidée de ses habitants. On s’y livra au pillage. Un gros incendie se déclara dans le centre de la ville.

La fuite fut vaine. Tous étaient de retour dès la fin du mois, sauf quelques-uns qui purent se réfugier en « zone libre » (sud de la Loire).

12 mai  Le front belge résistait, malgré la supériorité aérienne des Allemands. En dépit de ces efforts, ce même jour, une grande partie de la Belgique avait déjà été envahie. Ce fut le cas de la ville de Mons.

Les Allemands dans Mons bombardée

13 mai  Les environs de la gare de Blaton furent bombardés.

Du 14 au 16 mai, les bombardements se concentrèrent sur Boussu. La ligne de chemin de fer et la grand-route Mons-Quiévrain, alors encombrée de gens qui fuyaient, étaient copieusement mitraillées. Des soldats français passaient en sens inverse. Beaucoup furent tués. A Quiévrain, la gare fut endommagée le 14 mai, ainsi que des habitations privées, dont le corps principal du château Bataille. On déplora de nombreuses victimes.

15 mai  L’armée hollandaise avait capitulé. Côté français, Sedan tombait après un affrontement avec les troupes allemandes qui traversaient les Ardennes.  Soixante divisions allemandes s’engagèrent en direction de la Somme.

16 mai  L’armée belge reçut l’ordre de se replier vers Anvers et l’Escaut.  Léopold III quitta le front K.W., manœuvre qui déconcerta les ministres Spaak et Pierlot.  L’armée belge en se repliant livra de violentes batailles sur la Nèthe et le Rupel.

Entre-temps, les alliés (Anglais et Français) se faisaient battre dans le nord de la France et devaient reculer, pour ne pas dire fuir. Dans le Nord et en Picardie, ce fut un exode massif dès ce 16 mai.

Percée des panzers allemands

17 mai  Nouveaux bombardements sur Quiévrain.

18 mai  L’armée belge traversait l’Escaut. Les ministres affolés souhaitaient une retraite générale… à travers les forces ennemies au nord de la France. On déplorait un manque de contact entre le gouvernement belge et le commandement militaire et royal. Simultanément, on voyait passer des soldats belges et français qui refluaient vers la France, l’ordre ayant été donné ce même jour aux troupes françaises de se replier.

La panique atteignit son apogée dans la nuit du 17 au 18 mai quand on apprit que tout le pays tombait aux mains de l’ennemi. La ruée se fit encore plus massive vers le sud et l’ouest. A Thulin, par exemple, la majorité des habitants était partie. Il n’en restait que 500 sur les 2700 habituels.

Du 18 au 20 mai  L’armée belge continuait à résister opiniâtrement. Dans notre région, cependant, les villages et les villes tombaient les uns après les autres devant la 4ème armée blindée allemande. D’Havré à Quiévrain. Les premiers Allemands passèrent à Thulin le 20 mai au matin. Les suivants arrivèrent l’après-midi et s’installèrent dans les demeures laissées vides.

21 mai  En France, les troupes alliées, les unes au nord et les autres au sud sur la Somme. avaient perdu tout contact et se trouvaient complètement isolées. Une conférence entre les alliés eut lieu dans l’urgence et on décida une contre-offensive dans le but de ressouder les armées. Il était trop tard. Les forces anglaises étaient coupées de leur bases et l’attaque française en Artois échoua, alors que les Allemands s’emparaient de St-Omer et de Boulogne.

22 mai Valenciennes fut, une fois encore, bombardée. Un vaste incendie, qui dura deux semaines, détruisit un cinquième des immeubles.

Les bombardements furent également intenses à Bavay.

23 mai  A Thulin, une bataille eut lieu entre une arrière-garde de l’armée française, venant de Dour et cherchant à rejoindre son régiment, et les Allemands installés dans le village depuis quelques jours. Le combat débuta au croisement du Saint-Homme, où se situait un poste de garde allemand, et se poursuivit dans le village quasi vidé de ses habitants. C’était une lutte au corps-à-corps. Les Français eurent le dessus sur l’ennemi dans un premier temps. Mais des renforts allemands amenés de Quiévrain mirent fin à leur espoirs. Les Français se rendirent après un combat de cinq heures, laissant sur le terrain 13 tués. Douze officiers et 300 soldats français furent faits prisonniers. Dès le lendemain, les Allemands renforcèrent leur dispositif de défense dans le village.

Le clairon sonne le glas de l’armée française à Thulin

On édifia, après la guerre, un “Monument aux Français” sur l’ancienne place du Calvaire rebaptisée « Place des Français ».

25 mai  A Wijnendael eut lieu une réunion entre Léopold III et ses ministres. Un drame s’y joua. Léopold III jugea qu’il devait rester à la tête de son armée et refusa de partir en exil avec ses ministres. 

26 mai Une très grosse attaque allemande fut menée contre le front belge. Celui-ci craqua à Izegem, Nevele et Ronsele. Il fallait tenir le plus longtemps possible pour permettre aux soldats anglais, qui se regroupaient à Dunkerque, de regagner leur pays. On se battait de Zeebruge jusqu’à Ypres. Derrière cette ligne, des réfugiés affluaient. Les routes étaient encombrées, les hôpitaux débordés. 

Une batterie allemande fut dirigée vers Valenciennes. La ville fut à nouveau bombardée et fut prise le 27 mai.

26 mai à 17hoo Léopold III demandait aux Allemands la cessation des hostilités. Au sud, les Allemands entraient déjà à Amiens, puis à Montreuil-sur-Mer.

28 mai  Le protocole de capitulation fut signé. Léopold III abdiquait et se constituait prisonnier. Ce protocole ne concernait que les armées encerclées en Flandre. Au Congo, elles gardaient toute liberté. Le gouvernement Pierlot-Spaak, parti en exil, conservait sa légitimité. 

Le président du conseil français Paul Reynaud accusa le roi des Belges d’être le responsable de la défaite. Mais la défaite de la France arriva, elle aussi. Le maréchal Pétain signa l’armistice. Le général De Gaulle décida de continuer la lutte depuis Londres. Son appel du 18 juin marquera l’entrée des Français en résistance. Le gouvernement belge s’était également réfugié à Londres, mettant à disposition des alliés les matières premières du Congo qu’on acheminait avec ce qui restait de notre flotte marchande.

L’occupation

Dans un premier temps, on vit revenir les « évacués ». Fin mai, tous étaient rentrés. 

2 juin 1940          Le général Alexander von Kalkenhausen fut nommé gouverneur de la Belgique et du nord de la France. 

La Lutwaffe investit le château de Boussu et en fit un dépôt de munitions destinées au champ d‘aviation de Chièvres

Les officiers Allemands installaient leurs quartiers dans les plus grosses demeures. 

Parmi les combattants de la première heure, certains furent libérés et purent regagner leur village, d’autres furent envoyés en Allemagne pour y être mis au travail forcé, notamment les classes de 1920 à 1924.

Et commença une nouvelle occupation avec son cortège de réquisitions (vivres, bétail, matériel d’usines), de brimades, de vexations et de frustrations.

Les arrestations, les déportations et les exécutions se multiplièrent. Les prisonniers envoyés travailler en Allemagne, où la main-d’œuvre manquait, furent très nombreux.

L’agriculture belge ne pouvait plus nourrir le pays. On rationna la nourriture. Il fallut se résoudre au marché noir. Famines et mauvais état sanitaire s’installèrent. Le Secours d’Hiver dut venir en aide à un cinquième de la population.

En novembre, le roi Léopold III se rendit à Berchtesgaden pour y rencontrer Hitler et obtint une amélioration du ravitaillement qui dura jusqu’en 1944.

Les Allemands recrutèrent des collaborateurs rexistes wallons et des nationalistes flamands pour les introduire dans l’administration et pour aller se battre, plus tard, sur le front de l’est. Lorsqu’en juillet 1941, des agents à la solde des Allemands recrutèrent pour constituer une brigade wallonne, un Audregnien s’y engagea.

Le 11 septembre 1942, à Valenciennes, eut lieu une rafle de Juifs qui furent emmenés vers Auschwitz. Dans nos régions, beaucoup de Juifs furent cachés pour leur éviter la déportation.

La résistance s’organisa, visant surtout les voies de communication, renseignant les Alliés et faisant passer des volontaires vers l’Angleterre via la France et l’Espagne. Ils sabotaient ou volaient les Allemands, notamment à Thulin, à la perception des postes.

A Boussu, des groupes de résistants, en 1943-44, entreprirent des actions « commando » en sabotant des lignes de chemin de fer, en colportant de faux renseignements ou en abritant des personnes recherchées par la Gestapo.

Le 13 septembre 1943, eut lieu l’arrestation d’un groupe de résistants au café des Arcades à Saint-Ghislain.

40.000 prisonniers politiques belges furent envoyés vers les camps de concentration.

Dès 1943, alors que les Américains étaient eux aussi entrés en guerre, qu’ils combattaient en Afrique du nord et débarquaient en Italie, chez nous, les Alliés (Britanniques, Canadiens et Américains) venaient bombarder, la nuit, depuis l’Angleterre, les quartiers allemands, et les endroits stratégiques (gares, grands axes, entrepôts de munitions) pour gêner les troupes allemandes dans leurs déplacements, leurs communications et leurs ravitaillements.

On vit se dérouler dans le ciel, des combats aériens dont certains glacèrent les habitants de frayeur. Ainsi, à Boussu, un bombardier et un quadrimoteur alliés s’écrasèrent tout près des habitations.

La ligne de chemin de fer Quiévrain-Mons était importante dans le dispositif allemand pour l’acheminement de matériel et de troupes vers la France.

Saint-Ghislain y occupait une place privilégiée, avec sa gare de triage. Cette ville paya le prix fort dans l’effort de reconquête. Depuis les Quatre Pavés d’Hornu jusqu’au centre de la ville, les bombardements furent intenses en avril (15-22-23-26 avril), mais surtout le 1 mai 1944.

Si sa gare ne fut finalement pas atteinte, la Grand-Rue, la Grand-Place, l’église et la route vers Hornu, attenant à la gare de triage, furent complètement détruites.

Eglise de Saint-Ghislain mai 1944

A Tertre, quelques jours plus tôt, des bombardements atteignirent l’orphelinat des Oblates et firent 45 morts parmi les enfants et deux parmi les religieuses.

Les charbonnages d’Hensies furent également touchés, ainsi que la gare de Quiévrain et les gares de formation de Flénu et d’Haine-Saint-Pierre.

Les usines ANF de Crespin furent bombardées à leur tour le 2 mai. De nombreux ouvriers frontaliers se retrouvèrent sans travail.

La fin de la guerre

6 juin 1944          Le débarquement eut lieu dans le Cotentin, en Normandie. Le lendemain, le roi Léopold III et sa famille étaient déportés en Allemagne.

A Thulin, le 9 juillet 1944, un attentat manqué visa le bourgmestre rexiste Herman Mousset. 

13 juillet             Himmler fit remplacer Von Falkenhausen par Josef Grohé. Ce dernier, assisté de la Gestapo, fut responsable de nombreux assassinats. C’est à partir de ce mois que les Allemands commencèrent à utiliser leurs bombes-missiles V1 et V2. En Hainaut, les premières utilisées le furent à Montignies-St-Christophe le 3 juillet, à Quiévrain (Carochette) le 9 juillet.

La bataille de Normandie se termina fin juillet. Paris fut reconquise entre le 17 et le 25 août.

Progressivement, les Alliés se rapprochaient du nord de la France et mettaient en fuite les soldats Allemands. Il fallut cependant attendre le début septembre pour voir passer les premières troupes allemandes en retraite, poursuivies par les bombardements alliés. Le 2 septembre, on les vit descendre de Bavay vers Audregnies, Quiévrain et Elouges, via la chaussée Brunehaut.

Le 2 septembre encore, une colonne fut attaquée à hauteur du cimetière d’Angre par les milices de Résistants, qui continuèrent leurs assauts dans les jours qui suivirent. 

Le même jour, Valenciennes et Condé étaient libérés par la 3ème division blindée américaine.

Du samedi 2 septembre au lundi 4 septembre, deux colonnes américaines firent leur jonction à Mons, enserrant comme dans un étau, entre Valenciennes et Mons, des milliers d’Allemands pris au piège.

Les bombardements sur la grand-route entre Quiévrain et Mons s’intensifièrent le 3 septembre faisant de nombreux tués et blessés. Il en fut de même à Goegnies-Chaussée et Gognies-Chaussée. Le commandement américain du général Rose avait installé un QG au poste douanier de Bettignies.

4 septembre     Les chars américains traversaient Quiévrain et passaient au carrefour du St-Homme à Thulin. Furent libérés, ce jour et le lendemain, tous les villages de la région, ainsi que Saint-Ghislain et Mons.

Boussu aussi fut libérée, mais avant de partir, les Allemands, dans leur précipitation, firent sauter leur dépôt de munitions et avec lui le château de Boussu…qui ne fut jamais reconstruit.

Havré libérée le 4 septembre

Le Centre, également, fut libéré ce 4 septembre.

A Jemappes, on eut à déplorer de nombreuses victimes civiles, oeuvre de soldats allemands en retraite et effrayés. Ils passaient sur la route de Valenciennes à Mons en un flot ininterrompu. Les Américains débouchèrent de Flénu vers 18h00 et firent feu, relayant des mitraillades aériennes et provoquant la débandade chez les fuyards. Les résistants jemappiens passèrent aussi à l’action. La Gestapo était présente; les exactions furent très nombreuses (pillages, exécution d’une soixantaine de personnes dans la population) avant qu’ils ne prennent définitivement la fuite vers Ghlin. 

Les jours suivants se passèrent à déblayer la grand-route des séquelles de la récente bataille, pour faciliter le passage des troupes alliées de libération. On organisa des réjouissances.

On se vengea sur les collaborateurs des ennemis. A Thulin, le bourgmestre collaborateur Mousset eut le temps de s’enfuir. On le retrouva le 11 octobre à Ixelles et on le ramena dans son village. Il fut jugé, mais libéré pour absence de crimes ou fautes graves. Son épouse, restée au village, subit le rasage de crâne sur la place publique, châtiment habituel réservé, comme humiliation, à celles qui s’étaient “entendues” avec les occupants.

Après la libération de la région, quelques villages virent encore tomber des V1 et V2 :

  • Hornu, rue de la Fontaine (12 octobre)
  • Ghlin, près de la station (22 novembre)
  • Masnuy-St-Jean (12 novembre)
  • Mons, chaussée de Ghlin (25 décembre)
  • Stambruges (26 novembre)
  • St-Symphorien (18 novembre et 19 décembre)
  • Wasmes, rue de Binche (8 novembre).
Le Prince Charles, régent

Bruxelles avait été libérée le 3 septembre. Le 8, le gouvernement rentrait. Le roi Léopold III restait captif en Allemagne. Son frère Charles fut nommé régent du royaume. On mit sur pied un cabinet d’union nationale dirigé par Hubert Pierlot. Le ministre Gutt opéra, le 9 octobre, une déflation de grande envergure.

Tout se passa très vite, en quelques jours, donnant l’illusion d’une victoire finale facile. Cependant, l’avancée vers l’Allemagne sera ralentie par une forte résistance à l’est du pays et par une contre-offensive allemande. Le 16 décembre, des divisions allemandes, emmenées par le général Von Runstedt, déclenchèrent une grande offensive, très dure et meurtrière, dans les Ardennes Belges. On bombarda Anvers et Liège de V1 et de V2. La nouvelle armée belge, reconstituée pour l’offensive des Ardennes, participa encore à de nombreuses batailles.

Entre-temps, des grèves s’organisaient dans le pays, où régnait une certaine anarchie. Pierlot démissionna le 7 février 1945. Quatre jours plus tard, Achille Van Acker lui succéda.

Le 8 mai 1945, l’Allemagne capitulait. Le roi Léopold III fut libéré, mais son retour au pays déclencha la “Question Royale”. Une autre histoire…

11 réflexions au sujet de « 28. Une deuxième guerre mondiale »

    1. Bonjour avez vous des infos sur les allemands a montignies sur roc division ou autre merci

  1. bonjour est ce que vous avez des infos sur trazegnies la rue de celles ou rue de pont-à-celles svp?

      1. bonjour pourriez vous me dire quelle division americaine a libere quievrain ? et avez vous plus de renseignement sur les victimes des bombardements sur quievrain ? merci

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