33. D’autres activités économiques

A côté des industries traditionnelles évoquées dans les chapitres précédents, d’autres activités économiques ont aussi occupé les habitants de la vallée de la Haine, principalement dans les deux derniers siècles.

De plus amples informations sur ces entreprises sont en général trouvées dans les chapitres consacrés aux localités. Et si elles manquent, les informations les concernant sont naturellement bienvenues.

Les eaux minérales

Elles ont été exploitées à:

La géothermie

Dans les terrains sous-jacents au houiller Borain, on a découvert des nappes profondes d’eau très chaude sous St-Ghislain et Douvrain. Elles sont exploitées et servent au chauffage urbain depuis 1985.

On compte en exploiter aussi du côté de la gare de Mons et à Ghlin.

Les papeteries

Il faut signaler, à Thulin, la cartonnerie V. Ducobu à Débihan (XIXème-XXème) et la papeterie Semoulin (toujours en fonction depuis le milieu du XXème siècle).

L’extraction de minerai de fer

On l’aurait exploité en petites quantités dans le bois de Peissant (pas de précision sur l’époque). 

Les entreprises de construction métallique et l’industrie métallurgique

La sidérurgie et la métallurgie n’ont pas connu en Borinage le même développement que dans les autres bassins houillers.

Pourtant, au XIXème siècle et au début du XXème, des ateliers de construction métallique ont accompagné l’exploitation du charbon pour lui fournir du matériel. Certaines ont connu une renommée nationale et même internationale, avant de décliner, puis de disparaître avec les charbonnages. On mentionne:

  • Grand-Hornu : machines à vapeur, locomotives
  • Hornu : ateliers François
  • Boussu : Dorzée (1804-1938), Bonaventure (1883-1920), Evence Coppée (1923-1966), Wins (1853-1903). Les ateliers Dorzée ont connu une très grande renommée.
  • Jemappes :
    • Laminoirs, forges et fonderies
      • En 1869, Victor Demerbe, maître des forges, fonda les “Laminoirs, forges et fonderies de Jemappes”. Leur développement et leur succès furent rapides grâce à l’utilisation des nouvelles technologies en matière de laminage du fer et d’aciers divers. Six ans plus tard, six cent personnes y travaillaient. En 1873 se produisit une explosion qui fit quatorze morts. Entre 1950 et 1960, on abandonna certains produits trop concurrencés, pour fabriquer de l’acier de qualité. Il fallut la crise sidérurgique des années soixante et septante pour que les Laminoirs ferment leurs portes (1977).
    • Ateliers du Pont-Canal : matériel pour brasseries (chaudières de cuisson, réservoirs, bacs refroidisseurs, cuves), galvanisation du fer, tuyauteries, brouettes et chariots de fonds, seaux)
  • Quaregnon : Canon-Legrand, Monsville, Van Rye
  • Nimy : Tubes et laminoirs
  • La Bouverie : usine Billon (fonte du cuivre, du bronze – lampes d’ éclairage pour les mines)
  • Ghlin – atelier de construction mécanique ( ?-1933)
  • Frameries : aciéries
  • Dour : ateliers Patte
  • Quiévrain – Industrielle Boraine (pilônes d’éclairage)
  • Strépy-Bracquegnies – Une usine métallurgique avec hauts fourneaux fonctionna de 1857 à 1880.
  • Haine-St-Pierre
  • Haine-St-Paul
  • Houdeng-Aimeries
  • La Louvière: Boël
Les fours à coke (cokeries)

On fabriquait le coke par distillation d’un charbon minéral dépourvu de bitume. Le coke était utilisé dans les hauts fourneaux de sidérurgie et fonderies.  On y produisit aussi du goudron, du benzol, du gaz de four.

Ils furent nombreux à proximité des sites miniers. A Tertre, la “Société Carbonisation Centrale” fonctionna de 1931 à 1997.

L’industrie chimique

L’industrie chimique accompagna la production de charbon et de coke, avant de s’en émanciper après la fermeture des charbonnages.

A Tertre, la “Société Carbochimique“, fondée en 1928 fabriqua de l’ammoniaque par synthèse à partir d’azote (air) et d’hydrogène (gaz de cokerie), qu’elle transformait en sulfate d’ammoniaque (engrais). En 1968, elle commença la production d’ammoniaque à partir du gaz naturel. Fabrication d’engrais et de produits azotés : acide nitrique, nitrate d’ammoniaque, engrais composés, urée, détergents, émulsionnants, mouillants et dispersants (à partir d’oxyde d’éthylène), polyéthers oxypropyléniques, colorants, …

On mentionne également des usines chimiques à Basècles (engrais Bataille) et à Ville-sur-Haine (UCB: benzol et goudrons)

Le plastique

Signalons, à Thulin, la société Carthuplas, qui remplaça la cartonnerie de Débihan, pour fabriquer des emballages de CD et DVD.

Les Zonings industriels

Après la guerre, les sites miniers ont été remplacés par des zonings industriels, artisanaux et commerciaux aux abords des agglomérations.

  • Hautrage-Villerot-Tertre
  • Baudour-Ghlin
  • Péronnes
  • Strépy
  • La Louvière, Houdeng
  • Frameries (Bell Téléphone/Alsthom)
  • Cuesmes
  • Dour (Câblerie)

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