Entité communale de Quévy
Le territoire
Superficie: 217 ha
Altitude: dénivelé de 50 à 70 m du nord au sud
Situation géographique : le territoire est situé sur le versant sud de la vallée de la Trouille, en bordure du plateau de Bavay
Cours d’eau : le By (affluent de la Trouille). Son cours est en partie canalisé dans le village.
Paysage préhistorique (après la dernière période glaciaire) : boisé.
Nature du sol : limoneux
Nature du sous-sol : grès, craie
Préhistoire
Non documentée.
Antiquité gallo-romaine
Une villa romaine aurait existé au lieu-dit « Cheval Blanc » (Th. Bernier)
Découverte en 1996 d’une section d’un aqueduc, avec réservoir, desservant la villa de Nouvelles au sud du village.
Premier Moyen-Age (période franque mérovingienne et carolingienne)
Des tombes franques auraient été découvertes (1856).
Deuxième Moyen-Age – le village
Première mention: 1032
Toponymie (anciennes orthographes) : ?
Etymologie (hypothèses d’origine du nom) :
On mentionne “la Terre d’Asculius”, du nom d’un ancien propriétaire.
Epoque de son apparition: difficile à préciser
Facteurs ayant favorisé son émergence :
– voies de communication: pas de voie antique, mais un probable chemin médiéval de Mons à Maubeuge
– sources d’eau ou cours d’eau: le By
– source de bois: tout le versant était boisé
– proximité d’un lieu de pouvoir: ?
Paroisse dédiée à Notre-Dame
Evêché: de Cambrai (jusqu’en 1804), puis de Tournai ensuite
Décanat/doyenné: Mons
Autel (dîmes, entretien de l’église, nomination des officiants) donné à l’abbaye de Crespin
Répartition des pouvoirs pendant la période féodale
Autorité supérieure: comté de Hainaut
Autorité sous-jacente (administrative et judiciaire): prévôté de Mons
Seigneurie
En 1032, au temps du comte Régnier V, un certain Evrard, probable propriétaire d’un domaine comprenant Asquillies, donna à l’abbaye de Saint-Ghislain dix bonniers de terres et cinq courtils pour la rémission de ses crimes, s’en réservant l’usufruit jusqu’à son décès.
Les seigneurs d’Asquillies. Il est difficile d’en constituer une liste continue. Peut-être s’agissait-il d’un domaine régi directement par les comtes de Hainaut et fieffés par moment à des personnages ou à des familles.
Sont mentionnés comme témoins d’un acte en 1311 Joye et Richars d’Asquillies.
Apparait en 1473 un certain Henrion Clauwet qui démembre ses domaines. Il était un fils illégitime de Godefroid Clauwet ( ?-1456).
- Asquillies est alors acquis par Colart de Crohin ou son fils Nicolas de Crohin. Ce dernier ne semble pas avoir de postérité.
- Son cousin Philippe de Crohin (1480- ?). Lui succèdent :
- François de Crohin (v1503-v1571), son fils
- François de Crohin (v1525-apr1591), fils du précédent
- Jean de Crohin (v1550- ?), fils du précédent
- Marguerite de Crohin (v1575- ?), fille héritière du précédent. Il est possible qu’elle transmette Asquillies à Jean de Crohin, un cousin, qui est cité seigneur des lieux en 1605. Il n’a pas de descendant.
On perd à nouveau la trace des titulaires de la seigneurie. On la retrouve deux siècles et demi plus tard avec Philippe François Marie Eugène Louis du Pally du/de Fontoy (1748-), seigneur du Fontoy, créé baron en 1760 et qui acquiert Asquillies la même année. De son épouse Isabelle Françoise Désirée Pletincx, il eut Philippine Marie Madeleine du Pally du Fontoy (1760, Mons-1820, Fouleng) qui épousa le comte Philippe Joseph Edouard d’Auxy de Fouleng (1545-1838).
En 1794, les droits féodaux furent abolis.
Période française (1794-1814)
Fin de l’Ancien Régime féodal en 1794
- Département: Jemappes
- Canton: Pâturages
Moneuse et ses complices furent emprisonnés à Asquillies vers 1795.
Répartition des pouvoirs pendant la période contemporaine (à partir de 1814)
- Etat: Royaume des Pays-Bas (1814-1830), puis Royaume de Belgique
- Province: Hainaut
- Arrondissement administratif: Mons
- Arrondissement judiciaire: Mons
- Canton: Pâturages
- Entité communale depuis 1977: Quévy
Economie
Elle fut agricole durant de siècles autour de quelques grandes fermes et de petites exploitations. Il reste la ferme de l’Observatoire, datant de 1718, en style néo-classique, remanié par la suite.
Le moulin. Situé rue des Montrys. Installé sur le By. Il subit un incendie en 1852, puis reconstruit en 1866, avant d’être abandonné puis démoli.
On a exploité de la houille pour alimenter des fours à chaux au XIXème siècle. Un terril au nord-ouest du village en reste le seul témoin. Asquillies a possédé deux concessions houillères au XIXème siècle :
- Une propriété de SA des Charbonnages du Levant du Flénu – pas de puits, mais exploitation dans les galeries souterraines
- Une autre liée à la SA des Charbonnages d’Hyon-Ciply. Pas de puits non plus. Mais un siège, dont il reste quelques murs. Possibilité d’un ancien châssis à molettes (P. Berckmans). Fermeture en 1925
Voies de circulation
Asquillies n’est pas sur une ancienne chaussée romaine.
Le village est desservi à l’est par l’ancien chemin allant de Mons à Maubeuge, peut-être datant du VII ou VIIIème siècle (fondation des deux abbayes). Il fut pavé en 1771 et constitue actuellement la N6.
Le village s’est constitué essentiellement le long d’une rue (des Montrys) et fut relié aux villages voisins par des petits chemins durant des siècles.
La route Frameries-Givry qui le traverse au sud a été pavée en 1848.
Patrimoine
Eglise Notre-Dame (de la Sainte-Vierge). Elle est de style classique et fut bâtie dans le premier quart du XVIIIème. Elle fut remaniée au XIXème. Elle se situe sur une petite butte. Elle a été désaffectée et rachetée par un particulier en 2014 qui l’a transformée en résidence.
Presbytère. De style tournaisien, bâti dans le deuxième tiers du XVIIIème.
Ancien château – pas de précision.
Léproserie (maladrerie) à l’est du village et de la route Mons-Maubeuge