Haynin (famille de)

Cette maison est issue de la branche cadette de la Maison des Comtes d’Ostrevent, via les seigneurs de Denain. Elle trouve son origine dans le mariage d’Etienne de Denain, fils du comte d’Ostrevent, avec Rose de Haynin, fille de Gossuin III de Mons, châtelain de Mons et seigneur de Havré, Baudour, Boussu, Dour, Hainin et Thulin (même s’il existe des controverses à ce propos).

Les Haynin ont donné plusieurs branches. Leur nom se décline avec plusieurs orthographes : Henain, Henin, Hennin, Hainin. Ils ont parfois porté le sobriquet de « Brougnart » (ou Brognart). Leurs armoiries sont assez semblables à celles de Denain.

L’Ostrevent était un ancien petit comté situé entre l’Artois, la Flandre et le Hainaut, au sud de Valenciennes, sur la rive gauche de l’Escaut. Il est passé à un certain moment dans le comté de Hainaut .

Branche principale (aînée)

Etienne I de Denain fils d’Hugues II d’Ostrevent, petit-fils d’Anselme II d’Ostrevant. Seigneur de Denain. Seigneur de Hainin par son mariage. Chevalier à la cour de Baudouin VI/IX, comte de Hainaut et de Flandre. Il adopta le nom de Haynin. Il épousa Rose/Richarde de Mons-Hainaut ( ?-apr.1205), dame héritière de Haynin, fille de Gossuin III de Mons et de Béatrix de Rumigny. Ils eurent:

  • Etienne ( ?-1237), ép. Adélaïde de Cuinchy
  • Sara de Denain,
  • Thomas de Denain
  • Baudry de Denain
  • Gossuin, infra

Gossuin I « Brognart »  de Haynin (1165/1170-1239), fils du précédent. Seigneur de Hainin. Chevalier et/ou écuyer. C’est lui qui fait bâtir dans l’église du village une chapelle dédiée à Saint-Jean-Baptiste. Il épousa Anne de Jauche « de Mastaing » (avant1182- ?), fille de Régnier de Jauche et d’Ide de Mons. Ils eurent:

  • Michel de Haynin, ép. N. de Trazegnies – ?
  • Thomas de Denain
  • Wauthier, infra

Wauthier I « Brognart » de Haynin (v.1200-1260), fils du précédent. Seigneur de Hainin (par héritage paternel) et de Quincy (par mariage). Chef de l’armée du comte héritier de Flandre, Guy de Dampierre. Il épousa Jossine « de Quincy » de Rumigny (avt1217-1280) et eut:

  • Gilles de Haynin
  • Jeanne de Haynin, ép. Jean de Jauche
  • Marguerite de Haynin
  • Jean (avt 1235), infra
  • Gossuin, infra

Jean I de Haynin « Brogniart » (avt1235- ?), fils du précédent. Seigneur de Hainin et de Quinchy. Il vendit Quinc(h)y en 1260. Il devint seigneur d’Amfroipret par mariage v1250 avec Marie d’Amfroipret, dont il eut:

  • Wauthier
  • Gossuin

Ces deux enfants sont peut-être morts avant leur père, car c’est leur oncle qui hérite des seigneuries.

Gossuin II « Brognard » de Haynin (v.1230- ?), frère du précédent. Seigneur de Hainin et d’Amfroipret. Ecuyer. Il fonda une chapelle à Hainin en 1299. Il épousa Marie Desmaretz, dont il eut:

  • Gossuin ( ?-v.1300), ép. Hermensilde d’Ittre
  • Anne de Haynin, ép. Gossuin d’Enghien
  • Wauthier, infra

En 1270-71, la seigneurie de Bernières-lez-Bavay (Bermeries?) appartenait en partie, ainsi qu’une portion de Bernissart et de Vaubevert (?) à Brougniart de Haynin qui l’avait acquise en échange de terres ou d’argent avec l’abbaye de Cambron.

Parmi les fiefs de la seigneurie de Hainin, se trouvait comme fief séparé le camp à la Borgne et le Bois des Malagnes (vieux gaulois = mauvaises herbes), actuel bois d’Hainin.

Wauthier II « Brognard » de Haynin (v.1260-1319), fils du précédent. Chevalier. Seigneur de Hainin et d’Amfroipret (entre Bavay et Le Quesnoy). Grand Bailli de Hainaut (1305 et 1313). Il épousa Elisabeth/Isabeau de Bousies (1265-1295), fille de Wauthier V/VII de Bousies et d’Alix de Hainaut, dont il eut:

  • Etienne
  • Thomas
  • Jean

En 1310, Thomas, écuyer de Hainin, obtint son autonomie pour la paroisse de Hainin. Pour cela, il fit don de terres qu’il possédait à Chièvres et de rentes de la cure de Hainin, à condition qu’elle exista. Ce qui lui fut accordé. L’acte de donation fut contresigné par son frère Etienne II, le seigneur de Hainin, et par Roger, abbé de St Ghislain qui devint collateur de la dîme. Ce Thomas fit encore don de terres au Pré Hocquet (à Thulin) et 20 sols de rente hypothéqués sur des prés tenant au Pré Muchet et au chemin d’Elouges (enclave millénaire), ainsi que sur des terres à la Fossièle et au lieu-dit La Vigne. Entre Boussu et Hainin, sur les coteaux du Sequisse, s’étendait un vignoble.

Etienne II Brognart de Haynin (v.1280-apr.1359), fils du précédent. Seigneur de Hainin, Amfroipret  et Saint-Amand ( ?), ainsi que du Broeucq ( ?) par mariage, avec Marie du Broeucq. Ils eurent:

  • Jean, infra ==> Branche de Haynin-Wambrechies
  • Aubert/Lambert de Haynin, ==> Branche de Haynin du Cornet. Chevalier. Il épousa Marguerite de Rosimbos, dont il eut:
    • Antoine (de Hérin) de Haynin, ép. Marie de Lannoy, fille de Josselin/Gossuin de Lannoy
      • Antoine (Herin) de Haynin, ép. Jeanne de Roisin, fille de Baudry VII/XIII et de Jeanne de Sars
        • Madeleine (de Herin) de Haynin
    • Marc de Haynin (1357-1403), ép. Ide de Gouy; Seigneur du Cornet et de Frémicourt
      • Innocent de Haynin ( ?-1450), ép. Jeanne de Godrye –  branche à part

Aubert épousa en secondes noces Marie de Noyer, dont il eut: Etienne de Haynin

Jean/Jehan II  Brognart de Haynin (v.1310- ?), fils d’Etienne II. Chevalier. Seigneur de Hainin, d’Amfroipret, Malaquet (Malplaquet?, près d’Hon-Hergies), du Broeucq

  • Ep.1. Marie « Tieulaine » de Pottes (avt 1329- ?), dame de Rebaix
    • Isabeau de Haynin ( ?-1396/97), ép. Hugues III de Maulde
    • Jean, infra
  • Ep.2. Eléonore de Trazegnies, fille d’Othon de Trazegnies et de Catherine de Looz
    • Eléonore, ép. Rasse de Haverskerke
    • Mahaut, ép. Thierry de Lichtervelde
    • Jacques, ép. Marie de Noners
    • Michel, ép. Marie Joye
      • Hanin de Haynin
      • Marie de Haynin, ép. Philippe/Jacquemart de Peissant

Jean/Jehan III « Brognart » de Haynin (v.1340-1402, Haynin), fils du précédent. Chevalier. Seigneur de Hainin, Amfroipret, de Broeucq, de Frites, de Maing (sud de Valenciennes) et de Malplaquet. Il aurait eu une vingtaine d’enfants! Il épousa Marie de Roisin dite “de Wargnies”, dame héritière de Gussignies et de Bettrechies (1340-1402), fille de Jean de Roisin, S. de Roisin et de Petit-Wargnies  (Elle pourrait avoir amené Gussignies dans sa dot).  Avec elle, il eut:

  • Jeanne de Haynin, dame de Wargny, ép. Jean de Wargny ( ?-1433)
  • Thierry de Haynin, S. d’Oby et de Baviseau. Grand-bailli du Hainaut. Prévôt de Maubeuge en 1417. IL épousa  ? de Le Sauch, dont il eut:
    • Quintine de Haynin, dame d’Oby et de Baviseau, ép. Colard d’Ath
  • Marguerite de Haynin, ép. Jean de Forest
  • Pierre « Brougnart » de Haynin (v.1360-1431), infra

Relation extra-conjugale

  • Jean « bâtard » de Haynin (v1360-1417). Seigneur de Tristen et de Maing. Il releva en 1410 un fief à Bettrechies, hérité de son père. Il épousa Marie ( ?-1439), dame de Grand-Wargny, veuve de Jacques, sire de Cantaing, Marcoing, dont il eut:
    • Guillaume de Haynin ( ?-1417)

Pierre I « Brougnart » de Haynin (v.1360-1431), inhumé à Haynin. Chevalier. Seigneur de Hainin, d’Amfroipret (dont il fait construire le château), du Broeucq, de Gussignies, de Bettrechies. Par mariage, il devint seigneur de LouvigniesConseiller du comte Guillaume IV et de la comtesse Jacqueline de Bavière. Grand bailli du Hainaut (1408-1418 ; 1425-1426). Il participa à la bataille de Liège en 1408. Il (re) bâtit le château de Haynin. Il épousa Jeanne du Chastel de la Howarderie (avt1372-1443), dame de Louvignies (hameau de Bavay). Elle était fille de Pierre « Percheval » du Chastel (1350-1413) et de Marguerite de Louvignies (v1352-v1389). Ce Pierre était le fils ou le frère de Jacques Houars du Chastel, prévôt de Bavay en 1417. Ils eurent:

  • Jean de Haynin, infra
  • Collard/Nicolas de Haynin (avt1418-1471, Liège). Chevalier. Châtelain ou échevin d’Ath. Seigneur de Gussignies, de Bettrechies, de Montroeuil-au-Bois, d’Amfroipret. Conseiller des ducs de Bourgogne, Philippe le Bon et Charles le Téméraire. Il épousa Marie de Lannoy ( ?-1483).
  • Michel « Brognart » de Haynin. Receveur des villes de Maubeuge et de Bavay.
  1. Ep. Eléonore de Haulchin, dont il se sépara après trois mois, pour retrouver son ancienne amante, dont il avait un enfant. Elle mourut peu de temps après, ce qui libéra Brougnart.
  2. Ep. Jeanne d’Esclaibes ( ?-avt1405), dame de Simousies, chanoinesse de Maubeuge, fille de Fastré d’Esclaibes, prévôt du Quesnoy, qui s’opposa dans un premier temps au mariage et emprisonna Michel de Haynin. Ils eurent:
    1. Jacques « Brougnart » de Haynin, légitimé en 1427 par le duc Philippe de Bourgogne
    2. Jeanne de Haynin
  • Philippe de Haynin, (1451-1517). Seigneur d’Amfroipret, de Breucq, de Bettrechies, de Gussignies. Prévôt de Valenciennes. Propriétaire à Jeanlain et Sebourg. Maître d’hôtel de Maximilien d’Autriche. Conseiller et chambellan de Philippe le Beau, puis de Charles-Quint. Non marié, il légua ses domaines à son petit-neveu François, infra
  • Pierre de Haynin, prêtre
  • Janet de Haynin, ép. Jeanne de Gordier
  • Bertrand de Haynin

Jean/Jehan IV de Haynin (v.1390-1425, avant son père), fils de Pierre I. Ecuyer. Echanson du dauphin Jean de France, fils du roi Charles VI. Il épousa Jeanne « de Viane » de la Bouverie (avt1400-1479), fille de Bertrand et Isabeau de Melun, dont il eut:

  • Jean, infra
  • Bertrand, mort en bas-âge
  • Antoine de Hainin, S. du Breucq. Il épousa Jeanne de Roisin, fille de Baudry, seigneur de Roisin et de Rongy, et de Jeanne de Sars, dame d’Angre

Jean V « Brognart » de Haynin (1423-1495, Hainin), fils du précédent. Chevalier. En fait ses ascendants résidaient le plus souvent dans une maison à Saint-Ghislain. Lui, logea plus souvent à Hainin. Il avait aussi un hôtel à Maubeuge. Seigneur de Hainin, Louvignies, Oby. Militaire au service de Philippe le Bon et de Charles le Téméraire. Il devint chroniqueur entre 1465 et 1477. Il aurait été le premier à avoir utilisé le mot « wallon » lorsqu’il rapporta un combat entre les Bourguignons et la garnison liégeoise de Montenaeken. Il a fait construire la chapelle Notre-Dame de la Fontaine à Hainin. Il épousa Marie de Roisin (1435-1480), fille de Baudry et de Jeanne de Sars, dont il eut:

  • Jeanne (1457- ?)
  • Jean (1458, Louvignies-1476, mort avant son père)
  • Antoine (1459, Louvignies- ?)
  • Colette/Colle/Nicole (1460- ?), ép. Jean de Thiant
  • Catherine (1461- apr1532), dame de Zaa, de Vaux, de Peissant. Elle épousa d’abord Léon de Goegnies, seigneur de Fay et Sotteville, et ensuite Guillaume de Hosden/Haudion, seigneur de la Chapelle en Condroz
  • Pierre (1463- 1532). Mayeur de Sebourg. Il épousa Agnès Carlier, dont il eut:
    • Jehan de Haynin (1490-1555). Mayeur de Sebourg. Il épousa ? Moyaux (1500-1578) et en eut:
      • Jean de Haynin (1520-1579). Echevin-censier de Sebourg, qui épousa Jeanne Hiolle (1525-1579), dont il eut:
        • François
        • Jehan
        • Simon
      • Valentin de Haynin ( ?-1577)
  • François de Haynin (1463/1464-1537), infra
  • Madeleine (1466- ?), chanoinesse de Maubeuge
  • Anne de Haynin (1469-1474)
  • Barbe (1470-1478)
  • Bernard (1471-1471)
  • Collart/Nicolas « le Louvegnois » (1472, Hainin-1476), seigneur de Jeumont
  • Guillaume/Ghislain (1474, Hainin- ?). Chevalier. Seigneur de Louvignies. Prévôt de Bavay (1507-1508). Il épousa Jeanne de Hun, dont il eut:
    • Nicole, ép. Jean de Thiant
    • Catherine, ép. Lion de Goegnies, S. du Fay et de Sotteville,
    • Yolande, ép. Antoine de Ghistelles
    • Christine, ép. Charles de Landas
    • Bertrand
    • Philippe ( ?-1580), moine à l’abbaye d’Anchin
    • Adrienne ( ?-apr.1590), chanoinesse de Maubeuge
    • Julienne ( ?-1536), chanoinesse de Maubeuge
    • Jean de Haynin (1500- ?), prévôt de Bavay (1539), seigneur de Louvignies
    • Jeanne de Haynin ( ?-1556), dame de Louvignies. Dame d’honneur de la duchesse de Lorraine. Elle épousa Gian-Battista da Ferrara. Puis chanoinesse de Maubeuge.

François I de Haynin (1464, Louvignies-1537, Lille), fils du précédent. Seigneur de Hainin (héritage paternel en 1495). Il hérita en 1517 de son grand-oncle Philippe de Haynin : seigneur d’Amfroipret, du Broeucq, d’Oby, de Baviseau, de Bettrechies et de Gussignies. Ecuyer, chevalier. Capitaine du château de Lille.

  1. Ep. v.1506 Isabeau du Maisnil de Rosimbos, fille d’Antoine, dont il eut:
    1. Philippe, infra
    2. Jeanne
  2. Ep. Marie de Gosson – sans enfants
  3. Ep. Antoinette de Termonde/Tenremonde, dont il eut:
    1. Adrien, S. de Bettrechies
    2. François de Haynin (1510, Lille– ?) ==> Branche Haynin-Amfroipret (infra). Seigneur d’Amfroipret, de Bettrechies, de Gussignies
    3. Ghislain/Guillaume, chevalier, seigneur du Broeucq et Haut-Montreuil ==> Branche Haynin du Broeucq. Il épousa Marguerite Domessent, dont il eut:
      1. Antoinette, dame du Bos (Bois-Grenier), ép. Claude de Varennes
      2. François de Haynin ( ?-1602), chevalier, seigneur du Breucq (infra)
      3. Marie de Haynin, ép. Jacques de Pottes, puis Baudouin II de Croix ( ?-1626)
    4. Charlotte (1514-1583), ép. Pierre de Voisin, puis Jean Verdière
    5. Jeanne, ép. Henri de Wilperch
    6. Marie, religieuse à Deinze
    7. Anne de Haynin (1513, Lille- ?), ép. Jacques de la Trouillère
    8. Antoinette (1518- ?), ép. Henri van Coornhuyze
    9. Denis, religieux à St Bavon à Gand
    10. Jacqueline (1516- ?), religieuse et abbesse à Messines
    11. Guillaume ==> barons du Bernieules

Philippe I de Haynin ( ?-1538, Wambrechies).  Chevalier. Seigneur de Hainin. Seigneur de Wambrechies par mariage. Maître d’hôtel de l’archiduc Philippe le Beau. Il épousa en 1526 Claire de Croix ( ?-1542), dame de Wambrechies, Lesquin et La Motte (héritière de son frère). Ils eurent:

  • Jean de Haynin, infra
  • Antoine
  • Charlotte
  • Catherine, ép. Denis de Zoete, seigneur de Houtain-le-Val, gouverneur de Maestricht
  • Françoise, ép. François Defrez
  • Péronne de Haynin, ép. Antoine de Haudion, puis ép. Jean de Varennes
  • Jeanne, ép. Guillaume de Hosden

Jean VI de Haynin ( ?- ?), fils du précédent. Seigneur de Hainin, de Wambrechies et de Lesquin. Il épousa en 1533 Anne d’Ongnies, dame de Waterbeke, dont il eut:

  • François
  • Louis, page d’arme du Prince de Parme, mort à Anvers au siège
  • Philippe, infra
  • Jean, S. de Wambrechies. Il épousa Marguerite de Lens, dame d’Audrigny, dont il n’eut pas d’enfant.
  • Jeanne, chanoinesse du chapitre de Sainte-Aldegonde de Maubeuge
  • Marguerite, chanoinesse, puis abbesse séculière de Nivelles
  • Bonne, chanoinesse, puis abbesse du chapitre Sainte-Aldegonde
  • Anne de Haynin, ép.1599 Jean d’Andelot
  • Jossine, chanoinesse de Maubeuge

Philippe II de Haynin ( ?-1620). Baron d’Amelincourt. Seigneur de Hainin, Wambrechies, Lesquin, La Motte et Warlembecque. Il épousa  Isabeau/Jeanne de Douvrin, dame d’Hamelincourt et de Mastaing, dont il eut:

  • François, infra
  • Henry de Haynin, chevalier, S. de Lesquin, qui épousa Marie Louvel, dame de Fontaine et dont il eut:
    • Philippe
    • François-Paul
    • Bonne Françoise de Haynin, dame de Lesquin. Elle épousa en 1661 Michel de Kessel, S. de Wattignies, chevalier
    • Marie Anne
    • Marie-Philipotte ( ?-1704), sans alliance
  • Eustache
  • Claude

François II de Haynin (avt1590-1625). Baron d’Hamelincourt. Seigneur de Hainin, de Wambrechies. Gouverneur de Valenciennes. Il épousa en 1610 Florence d’Estourmel-Creton, dont il eut:

  • Robert ( ?-1668), baron de Wambrechies, évêque de Bruges en 1664
  • Philippe, infra
  • François Isidore ( ?-1668), abbé de Marchiennes
  • Marie-Philippe, chanoinesse de Maubeuge. Elle épousa en 1646 Philippe François de Haynin, baron de Reckem, seigneur de Wavrans et d’Anchin
  • Maximilien
  • Albert

Philippe III de Haynin (v1612- 1677). Baron d’Hamelincourt et de Wambrechies. Seigneur de Hainin. Il épousa en 1638 Anne Jeanne de Liedekerke de Gavere, dame de Harlebeek, chanoinesse de Maubeuge, dont il eut:

  • Philippe ( ?-1707), chanoine de Ste Gertrude à Louvain
  • Charles ( ?-1688), chanoine de Seclin
  • Robert ( ?-1707), chanoine de Saint-Donat à Bruges
  • François Philippe de Haynin (?-1709). Baron d’Amelincourt, qui épousa en 1659 Louise Anne Françoise de Haynin, dame d’Amfroipret et d’Eth, dont il eut:
    • Philippe Charles de Haynin ( ?-1709, Lille). Baron de HayninNon marié et sans postérité. Son oncle Henri Joseph hérita.
    • Charles François
    • Anne Robertine
  • Henri Joseph ( ?-1711), infra
  • Marie-Madeleine, religieuse à Marquette
  • Marie-Anne, chanoinesse à Maubeuge
  • Marie-Aldegonde, chanoinesse à Maubeuge

(Henri) Joseph de Haynin ( ?-1711, Maubeuge).  Baron de Hainin, d’Hamelincourt et de Wambrechies. Bourgeois de Lille. Maire de St-Amand. Rewart de Lille

  1. Ep. 1686 Jeanne/Anne-Thérèse d’Ostrel
    1. Marie Robertine de Haynin, religieuse aux dames de Ghislenghien
  2. Ep.2. 1689 Marie Rose de la Porte
    1. Louis-François de Haynin (1700, Lille- ?)
    2. Bonne-Aldegonde Josèphe de Haynin (1704-1737), ép. Jean-Philippe du Bron
    3. Louise Eléonore Marie de Haynin, ép. Jean-François de Montfort

Louis François de Haynin (1700, Lille- 1781, Seclin). Baron de Hainin. Chevalier. Seigneur de Ransart et d’Amfroipret. Premier lieutenant des gardes wallonnes au service du roi d’Espagne. Mayeur d’Arras. Grand conservateur de la forêt de Mormale. Membre de l’Etat noble de l’Artois. Il épousa en 1737 Marie-Ignace de Widebien

  • Marie-Louise Bonne Josèphe de Haynin (1741- 1786), ép. 1772 Louis François de Tenremonde (1736-1795). Ce dernier hérita de son épouse les seigneuries de Ransart et d’Amfroipret.

La seigneurie de Hainin passa à Adrien Dominique le Duc (1663- 1722), seigneur d’Onnezies. Probablement par achat à une date non précisée avant 1722, date de son décès.

Branche Haynin – du Breucq

Elle ne concerne pas les villages de la vallée de la Haine. Je ne la développe pas ici.

Branche Haynin-Amfroipret

François de Haynin (1510, Lille- ?). Fils de François de Haynin et d’Antoinette de Tenremonde (supra). Seigneur d’Amfroipret, de Bettrechies, de Gussignies

  1. Ep. 1534 Marie d’Estaples
    1. Charlotte de Haynin, ép.1. Charles de Harchies, S. de Sars ; ép.2. Nicolas de Pierre, S. d’Aubry
    2. Claude, infra
    3. Marie de Haynin, dame d’honneur de la duchesse de Bavière. Elle épousa Georges d’Oostendorf, grand-veneur de Bavière
    4. Marguerite, ép. Jean van Alendorp
    5. Agnès ( ?-1566), religieuse à Messines
  2. Ep.2. Jeanne le Monoyer
    1. Jacques de Haynin « de Hennin ». Seigneur de Bettrechies
    2. Antoine de Haynin. Seigneur de Gussignies
  3. Ep.3. Antoinette de Bercus – sans enfant

Claude de Haynin (?-?), fils du précédent. Seigneur d’Amfroipret, de Bettrechies, de Gussignies. Il épousa Jacqueline de Carondelet, dont il eut:

  • Jacques de Haynin, infra
  • Charles de Haynin ==> Haynin-Gussignies, infra
  • Ferry de Haynin ( ?- ?). Seigneur de Hautmontaux, qui épousa Marie de Longueval

Jacques de Haynin (?-?). Seigneur d’Amfroipret, d’Auby, de Beauseau. Il épousa Françoise de la Pierre, dont il eut:

  • Hélène, dame d’Amfroipret, ép. Pierre Philippe de Chasteler, seigneur de Relegem
  • Nicolas
  • Jacques
  • Marie

Branche de Haynin-Gussignies

Charles de Haynin (1567- ?). Fils puiné de Claude de Haynin et de Jacqueline Carondelet (supra). Seigneur de Gussignies, BettrechiesGuidon d’ordonnance du comte de Berlaymont. Il épousa Louise de Ruelin (v1570- ?), dame d’Eth et de Florines/Sorinne, fille d’Antoine de Ruelin, S. d’Eth. Ils eurent:

  • Antoine de Hainin. Chevalier. Seigneur de Gussignies, d’Eth (par acte de déshéritance de dame Louise de Ruelin, sa mère), de Bernicourt. Pour endettement, il  y eut une saisie en 1638.
  • Anne de Haynin, dame d’Eth. Elle épousa Jacques de Haynin, son cousin « du Cornet », gouverneur de Landrecies, fils d’Adrien
  • Ferry de Haynin ( ?-1601, siège d’Ostende). Seigneur de Bettrechies.

Branche de Haynin-du Cornet

Ne concernant pas la vallée de la Haine, je ne l’ai pas traitée.

Masque de village

Entité:

Le territoire


Superficie:

Altitude:

Situation géographique

 

Cours d’eau

 

Paysage antique

 

Nature du sol

 

Nature du sous-sol

 

Préhistoire


Paléolithique inférieur (Homo Heidelbergensis)

(Non documenté)

Paléolithique moyen (Homo Neandertalensis)

(Non documenté)

Paléolithique supérieur (Homo Sapiens)

(Non documenté)

Mésolithique (Homo Sapiens)

(Non documenté)

Néolithique (Homo Sapiens)

(Non documenté)

Age du bronze

(Non documenté)

Ages du fer 

(Non documenté)

Antiquité gallo-romaine


(Non documenté)

Premier Moyen-Age (période franque mérovingienne et carolingienne)


Le village


Première mention:

Toponymie (anciennes orthographes)

Etymologie (hypothèses d’origine du nom)

Epoque de son apparition:

Facteurs ayant favorisé son émergence

– voies de communication:

– sources d’eau ou cours d’eau:

– source de bois:

– proximité d’un lieu de pouvoir:

Structuration du village

Paroisse dédiée à:

Evêché: Cambrai jusqu’en 1803, puis Tournai

Décanat/doyenné:

Autel (dîmes, entretien de l’église, nomination des officiants) donné à:

Répartition des pouvoirs pendant la période féodale


Autorité supérieure: comté de Hainaut

Autorité sous-jacente (administrative et judiciaire):

Seigneuries et fiefs

 

Liste des seigneurs de la seigneurie principale

 

Annexion au royaume de France:

Fin de l’Ancien Régime féodal en 1794

Période française (1794-1814)


Département: Jemappes

Canton:

La commune

 

Répartition des pouvoirs pendant la période contemporaine (à partir de 1814)


Etat: Pays-Bas (de 1814 à 1830), puis Belgique

Province: Hainaut

Arrondissement administratif:

Arrondissement judiciaire:

Canton:

Entité communale depuis 1977:

Evènements et faits marquants sur le sol de la commune


Economie


Agriculture et élevage

Entreprises annexes:

– Moulin (s)

– Brasserie (s)

– autres

Exploitation du sous-sol

Autres types d’entreprises

 

Voies de communication


Patrimoine


Eglise

 

Chapelles

 

Maison communale

Château

 

Hainin

Entité comunale de : Hensies

Le territoire


Superficie: 256ha

Altitude: de 23m (près de la Haine) jusqu’à 60m (limite avec Dour)

Situation géographique

Hainin est situé dans sa majeure partie dans la plaine de la vallée de la Haine. Dans sa partie méridionale le village monte légèrement en pente vers les limites de Dour et de Boussu-Bois.
Il est séparé d’Hautrage au nord par la Haine.

Cours d’eau

Un ruisseau, le Grand Courant, qui draine les fossés des zones basses et se jette dans la Haine.

Aspect du paysage antique

La partie basse du village était autrefois marécageuse et couverte de bois. Il en reste encore aujourd’hui une partie (bois d’Hainin, bois de Débihan) et les zones agricoles y sont fortement drainées par un grand réseau de fossés. Ce sont des prairies humides et fraîches.

Nature du sol: argileux

Nature du sous-sol: crayeux

Préhistoire

Ages du fer 

Un potin du type Rameau A (monnaie nervienne, datant de 50 à 30 avt.J.C.) a été ramassé par Mr. A. Delvallée.

Pas de données quant aux périodes antérieures.

Antiquité gallo-romaine

(Non documentée)

Premier Moyen-Age (période franque mérovingienne et carolingienne)

On aurait trouvé une fibule en bronze d’époque mérovingienne (sans précision).

Le village

Première mention: 1146

Toponymie (anciennes orthographes)

Hanin
Henin
Hennin
Haynin (de Haine, la rivière – lieu ou terres de la Haine), orthographe fréquente qui désigne notamment la famille seigneuriale locale

Etymologie (hypothèses d’origine du nom)

Henehem (vieille voie, vieux hameau en germanique)
Le nom pourrait provenir aussi du nom de la rivière

Epoque de son apparition: probablement au Xème ou au XIème siècle

Facteurs ayant favorisé son émergence

voies de communication: le village naît au bord du chemin qui relie les abbayes de Saint-Ghislain et de Crespin (et Condé)

sources d’eau ou cours d’eau: Haine, le Grand Courant

source de bois: de Hainin et Débihan, versant boisé au sud

proximité d’un lieu de pouvoir: le château des seigneurs de Haynin (dont on ne sait s’il précède ou suit la fondation du village)

Structuration du village

L’habitat le plus ancien se situe entre le chemin de Condé et la rivière. C’est là que l’on trouve encore aujourd’hui les maisons les plus anciennes, datant de la fin du XVIIIème et du début du XIXème siècle. 

L’église se trouve au croisement de deux axes routiers.
Des fermes étaient probablement disséminées dans la campagne autour du noyau du village, à proximité des axes de communication. La plupart ont été reconstruites au XVIIIème ou au XIXème siècle.
L’habitat s’est ensuit étoffé depuis le XIXème par des maisons de type urbain (mitoyennes et à étages), puis par des villas et enfin par une cité.

Paroisse dédiée à: Notre-Dame-de-la-Visitation
Elle fut d’abord une dépendance de celle de Thulin.
En 1310, Thomas d’Haynin, écuyer, obtint son autonomie. Pour cela, il fit don à la cure de Hainin de terres qu’il possédait à Chièvres et de rentes , … à condition que la cure et donc la paroisse existe. Ce qui lui fut accordé.
L’acte de donation fut contresigné par son frère Etienne II, seigneur d’Hainin, et par Roger, abbé de St Ghislain, qui resta collateur de la dîme.

Evêché: Cambrai jusqu’en 1803, puis Tournai

Décanat/doyenné: Bavay (jusqu’en 1803), puis Boussu

Autel (dîmes, entretien de l’église, nomination des officiants) donné à l’abbaye de Saint-Ghislain en 1146 par l’évêque Nicolas de Chièvres. Ce qui fut confirmé par une charte du pape Lucius en 1183.
Particularité: Une partie de l’actuel territoire de Dour, le “Petit-Hainin”, dépendait de la paroisse d’Hainin. Les habitants pouvaient être baptisés et se marier à Dour, mais devaient se faire enterrer près de l’église de Hainin. Une « Voie des Morts » descendait de ce hameau dourois vers Hainin.
Cette enclave en terre de Dour revint à celle-ci lors de la Révolution.

Répartition des pouvoirs pendant la période féodale

Autorité supérieure: comté de Hainaut

Autorité sous-jacente (administrative et judiciaire): prévôté de Mons

Seigneuries et fiefs

Il semble qu’il n’exista qu’une seule seigneurie sur le territoire d’Hainin qui faisait partie des immenses domaines impériaux à l’époque de Charlemagne, récupérés un siècle plus tard par la famille des comtes Régnier.
Cependant, le “couvent” a été construit au XVIIIème siècle à la place d’une ancienne bâtisse de l’abbaye de Crespin. Il est donc probable que celle-ci possédait des terres à Hainin depuis une date inconnue. Il semble aussi que cette abbaye touchait une part de la dîme.

Liste des seigneurs de la seigneurie principale

La tradition prétend que ce sont les descendants de Régnier I « au long col » qui ont fait construire le premier château d’Hainin. Les données archéologiques et les documents connus ne permettent pas de le prétendre, mais, comme pour les seigneuries voisines (Hautrage, Boussu, Thulin et Dour – villages atteints par les chemins décrits plus haut), on sait que les habitants d’Hainin eurent des membres de la famille de Mons-Baudour à la tête de la seigneurie.

Maison de Mons

Il s’agissait d’une famille proche des comtes, probablement une branche cadette de la famille des Régnier, descendante de Rodolphe, frère de Régnier III. Il semble qu’elle occupa une place importante pendant quelques siècles à la cour des comtes. Certains furent châtelains de Mons et  de Valenciennes (encore que ceci est contesté par l’historien Mathieu). Ils furent à la tête de plusieurs seigneuries (Baudour, Villerot, Boussu, Dour, Hainin, Thulin), « aux confins » des domaines de l’abbaye de Saint-Ghislain, ce qui explique qu’ils furent régulièrement en conflit avec celle-ci pour des problèmes de délimitation et d’autorisation de pâturages pour les manants. 

Trois seigneurs sont régulièrement cités :

⦁ Isaac de Mons, qui correspond probablement à Gossuin II « Isaac » de Mons (v1075-v1142). Il était le fils de Gossuin I de Mons (v1045-v1093), seigneur de Baudour et déjà châtelain de Mons. On ne sait si ce dernier était déjà seigneur des autres villages cités plus haut, mais cela serait logique à l’époque où la comtesse Richilde, son époux Baudouin I et leur fils Baudouin II mettaient en place les éléments du pouvoir comtal et des pouvoirs seigneuriaux, souvent en opposition avec l’abbaye de Saint-Ghislain, « la rebelle » qui avait échappé à l’autorité comtale et était passée sous l’autorité impériale et surtout épiscopale.

⦁ Gossuin de Valenciennes, qui correspond à Gossuin III de Mons (v1100-v1177), le fils du précédent.Il possédait les mêmes titres et les mêmes domaines que son père. L’historien Jacques de Guyse le présente comme un des seigneurs les plus riches du comté. Il est dit qu’il n’eut qu’un fils, décédé jeune, et plusieurs filles qui se partagèrent l’héritage paternel et maternel.

Guillaume de Dour (v1100-1154)

Ce personnage « mystérieux » est dit « seigneur de Dour, de Thulin et d’Hainin ». Si cela semble réel pour Dour, domaine pour lequel il prit des décisions importantes (voir le chapitre consacré à ce village), cela apparaît plus douteux pour Thulin et Hainin. Il n’apparaît pas dans les généalogies connues des Gossuin de Mons, même si on a l’impression d’une parenté ou du moins d’une proximité. De plus, il est contemporain de Gossuin III, cité plus haut, qui était à coup sûr seigneur d’Hainin, puisqu’une de ses filles hérita de ce domaine. C’est pourquoi nous avons un doute en ce qui concerne les pouvoirs seigneuriaux qu’il aurait pu exercer sur Hainin (à moins que cela ne concerne que le Petit-Hainin à Dour, proche du territoire des seigneurs laïcs de Dour).

Maison de Haynin

Elle s’est constituée par le mariage de

Rose de Mons ( ?-apr1205), dame héritière d’Hainin, fille de Gossuin III de Mons, cité plus haut, et de Béatrix de Rumigny

⦁ Avec Etienne I de Denain (v.1140-apr.1205). Ce dernier était le fils d’Hugues II d’Ostrevent. Il était aussi seigneur de Denain. L’Ostrevent était un ancien petit comté situé entre l’Artois, la Flandre et le Hainaut, au nord de Valenciennes, sur la rive gauche de l’Escaut.  Ses villes principales sont Bouchain et Denain.

Leurs descendants prendront le nom de « Haynin » et même souvent «Brognart de Haynin ». Ces successeurs furent:

Gossuin I « Brognart » de Haynin (1165/1170-1239), fils du précédent. Chevalier au service des comtes Baudouin VI/IX et Ferrand de Portugal. C’est lui qui fit bâtir dans l’église du village une chapelle dédiée à Saint-Jean-Baptiste.

Wauthier I « Brognard » de Haynin (v.1200-1260), fils du précédent. Au service de Guy de Dampierre, comte de Flandre.

Jean I de Haynin « Brogniart » (avt1235- ?), fils du précédent

Gossuin II « Brognard » de Denain et de Haynin (v.1230- ?), frère du précédent

Wauthier II « Brognard » de Haynin (v.1260-1319), fils du précédent. Grand bailli de Hainaut en 1305 et 1310.

Son deuxième fils, Thomas, obtint l’autonomie de la paroisse d’Hainin.

Etienne II Brognart de Haynin (v.1280-apr.1359), fils aîné du précédent

Jean/Jehan II  Brognart de Haynin (v.1310- ?), fils du précédent

Jean/Jehan III Brognart de Haynin (v.1340-1402), fils du précédent. Dont un fils cadet, Thierry, fut aussi grand bailli de Hainaut.

Pierre I « Brougnart » de Haynin (v.1360-1431), inhumé à Hainin. Conseiller du comte Guillaume IV et de la comtesse Jacqueline de Bavière. Grand bailli du Hainaut (1408-1418 ; 1425-1426)

Jean/Jehan IV de Haynin (v.1390-1425), fils du précédent. Echanson du dauphin Jean de France, fils du roi Charles VI.

Jean V Brognart de Haynin (1423-1495), fils du précédent. Militaire au service de Philippe le Bon et de Charles le Téméraire.Il devint chroniqueur entre 1465 et 1477. Il aurait été le premier à avoir utilisé le mot « wallon » lorsqu’il rapporta un combat entre les Bourguignons et la garnison liégeoise de Montenaeken.

François I de Haynin (1464-1537, Lille), fils du précédent. Capitaine du château de Lille.

Philippe I de Haynin ( ?-1528, mort avant son père, à Wambrechies). Maître d’hôtel de l’archiduc Philippe le Beau.

Jean VI de Haynin, fils du précédent

Philippe II de Haynin ( ?-1620), fils du précédent

D’Adrien de Montigny (XVIème)

François II de Haynin (avt1590-1629), fils du précédent. Gouverneur de Valenciennes.

Philippe III de Haynin (1612-1677), fils du précédent

(Henri) Joseph I de Haynin ( ?-1711, Maubeuge), fils du précédent

Louis-François I de Haynin (1700, Lille- 1781, Seclin), fils du précédent. Premier lieutenant des gardes wallonnes au service du roi d’Espagne. Il n’eut qu’une fille, Marie-Louise-Bonne de Haynin (1741-1786, Seclin).

Il est le dernier descendant mâle de la lignée aînée des Haynin. 

Maison Le Duc

Il s’agissait d’une famille de magistrats enrichis de Mons.

Adrien Dominique Le Duc (1663-1722) Il était pensionnaire des Etats de Hainaut. Seigneur d’Onnezies (que son père Charles Ignace avait acheté). Lui-même acheta Hainin à Louis-François de Haynin, logiquement avant le décès de ce dernier en 1722. Il eut deux enfants : un fils qui mourut jeune et une fille, Marie-Anne.

Maison de Croix-Clerfayt

Sébastien Nicolas Joseph de Croix, dit de Drumez (1693-1738). Comte de Clerfayt. Prévôt de Binche et lieutenant-colonel dans l’armée autrichienne. Il épousa Marie Anne Josèphe le Duc qui lui apporta les seigneuries d’Onnezies, d’Hainin, d’Autreppe et d’Angreau.

Son fils Charles Joseph de Croix (1733-1798) lui succéda à la tête de ces seigneuries. Il fut un officier supérieur de l’armée autrichienne qui se distingua sur plusieurs fronts : dans la Guerre de Sept Ans, celle contre les Turcs (1788-1789), et contre les Révolutionnaires Français enfin. S’il fut vaincu à la bataille de Jemappes en 1792, il remporta ensuite quelques beaux combats à Maestricht, Neerwinden, Le Quesnoy et Wattignies. Il fut finalement vaincu à Mouscron en avril 1794 au retour des Français, puis encore à Sprimont et à Aldenhoven. Il se retira ensuite à Vienne où il mourut en 1798, après avoir reçu les insignes de l’Ordre de la Toison d’Or. Il fut le dernier seigneur féodal d’Hainin.

Carte de Ferraris (XVIIIème)
Période française (1794-1814)

Fin de l’Ancien Régime féodal en 1794

    • Département: Jemappes
  • Canton: Thulin, puis Boussu
Répartition des pouvoirs pendant la période contemporaine (à partir de 1814)

    • Etat: Pays-Bas (de 1814 à 1830), puis Belgique
    • Province: Hainaut
    • Arrondissement administratif: Mons
    • Arrondissement judiciaire: Mons
    • Canton: Boussu
  • Entité communale depuis 1977: Hensies
Evénements et faits marquants sur le sol de la commune

Hainin était situé sur un axe routier important reliant la France à la Belgique. Sans que cela soit nécessairement documenté, ses villageois virent souvent passer des troupes armées à partir du XVème siècle, qui s’en prirent à leur château et à leurs chaumières.

Le village aurait subi de gros dommages en 1572 au moment de la bataille d’Hautrage qui opposa les troupes espagnoles en garnison chez nous et des Huguenots venus de France pour aider Louis de Nassau qui s’était emparé de Mons avec les calvinistes et qui y était assiégé.

A l’automne 1792, lors de l’invasion des troupes françaises révolutionnaires, Hainin fut au centre des combats.
Une première ligne de défense autrichienne barrait la grand-route sur les hauteurs d’Hainin et du Bois de Boussu. Une première tentative française échoua à Thulin le 28 octobre. Une deuxième tentative réussit à enfoncer les lignes autrichiennes le 4 novembre.
Il est à noter qu’un des généraux commandant aux troupes belgo-autrichiennes n’était autre que le seigneur de Hainin, le comte de Croix de Clerfayt.
Les habitants durent enterrer les morts dans un cimetière improvisé au sud du Mont d’Hainin.
Le 6 novembre, le seigneur d’Hainin était parmi les vaincus lors de la bataille décisive de Jemappes.
La chapelle Notre-Dame de la Fontaine fut détruite par les révolutionnaires.

En août 1914, il n’est pas fait mention de combat à Hainin, sans doute parce que les défenseurs Anglais n’occupaient pas le village comme c’était le cas à Thulin. Les Allemands pénétrèrent dans le village en passant la Haine depuis Hautrage le 24 août.
Le village fut libéré par des Canadiens le 8 novembre 1918.

Du 14 au 16 mai 1940, la grand-route fut copieusement bombardée par les avions allemands, alors qu’elle drainait des réfugiés qui fuyaient vers la France et que des soldats français passaient en sens inverse, espérant arrêter les Allemands.
Hainin fut occupé dès le 19 ou le 20 mai.
Le village fut libéré le 4 septembre 1944.

Economie

Agriculture et élevage furent les activités majeures des villageois jusqu’au XIXème siècle.

Entreprises annexes:

Un moulin à vent est attesté en 1833 au sud du village (pas de précision).

Exploitation du sous-sol

Extraction de chaux. On y trouva autrefois des fours à chaux. Un fonctionnait au milieu du XVIIIème siècle  dans “le champ des Belles Filles”. Une carrière et un four sont également renseignés au début du XXème entre la Voie des Morts (vers Dour) et le chemin du Moulin. Ils étaient exploités par la famille Clément qui modernisa l’installation après la première guerre mondiale. L’entreprise cessa ses activités au milieu des années 1930, mais les exploitants d’Elouges vinrent encore se fournir en chaux à la carrière d’Hainin.

Ici, comme ailleurs au Couchant de Mons, on tenta de trouver de la houille dans le sous-sol. On le fit à Hainin dès le XVIème siècle, mais les tentatives furent stoppées avant 1745, car, comme depuis Boussu jusqu’à Quiévrain, il fallait creuser plus profondément qu’ailleurs pour espérer trouver de la houille.
Par contre des galeries venant des charbonnages de Boussu et de Dour passèrent sous Hainin et de nombreux Haininois qui ne pouvaient trouver du travail dans les activités agricoles allèrent aux XIXème et XXème travailler dans les charbonnages proches.

Hainin est aujourd’hui une calme cité résidentielle.

Voies de communication

La plus ancienne semble être le chemin qui reliait l’abbaye de Saint-Ghislain à celles de Crespin et de Condé.
La localité fut reliée ensuite aux villages voisins de Dour et d’Hautrage.
Tout au sud du village, passait un chemin médiéval qui reliait Valenciennes à Estinnes (ensuite appelé Vieux Chemin de Binche). Cette voie ancienne fut remplacée vers 1760 par la chaussée pavée de Mons à Valenciennes.

En 1842, fut construite la ligne ferroviaire 97 Mons-Quiévrain. Il fallut creuser une tranchée profonde. Les terres extraites haussèrent le Mont d’Hainin.
Un pont de pierre l’enjambe.

Patrimoine


Eglise Notre-Dame de la Visitation

Eglise Notre-Dame-de-la-Visitation

Un premier édifice daterait du XIIème siècle. Gossuin II de Hainin, seigneur et écuyer, fonda en 1299 dans l’église une chapelle dédiée à St Jean-Baptiste. D’autres membres de la famille fonderont une chapelle St Nicolas en 1300. Les seigneurs se faisaient enterrer dans l’église sous le chœur.Actuellement, on trouve quelques pierres tombales encastrées dans la maçonnerie.

L’édifice actuel est le résultat de plusieurs travaux de modifications du bâtiment initial.

    • Soubassement en pierres et moellons du XII-XIIIème
    • Chœur, 1616, transformé en 1734
    • Tour-porche 1626 (à l’initiative de Jean Lebrun, censier-tenancier-châtelain du château d’Hainin – son nom et celui de son épouse figurent dans une niche à l’extérieur du chevet)
    • Nefs, 1711-1731, avec porte latérale
    • Portail néo-gothique
  • Mobilier :
      • Fonts Baptismaux du XVIIème
      • Maître-autel, XVIIème
      • Autels latéraux, XVIIIème et 1850
      • Stalles du chœur, fin XVIIIème
      • Sainte-Barbe, XVIème, statue en bois
    • Sainte-Anne, XVIème, statue en bois

Chapelle Notre-Dame de la Fontaine
Elle fut bâtie le long d’un sentier reliant Hainin à Boussu, à proximité d’une source alimentant une fontaine, aujourd’hui tarie, source d’un petit ruisseau qui alimentait le château avant d’aller se jeter dans la Haine du côté du canal de Caraman. Il en reste la margelle.
L’architecture est romane.
Le premier édifice fut bâti en 1471/1478 à l’initiative de Jean IV, seigneur d’Haynin et d’autres lieux, peut-être sur un oratoire antique.
Il fut rasé par les Révolutionnaires Français en 1792, en route pour Jemappes, à l’occasion des premières escarmouches près du Moulin. On enterra les morts de cette bataille dans le cimetière des Français (propriété de Mr Mulpas).
La chapelle fut reconstruite en 1819 et réaménagée en 1872-74.

Le couvent, place St-Joseph.
Il s’agit d’une grosse habitation de style classique, datant du dernier tiers du XVIIIème siècle. Elle remplaça une vieille bâtisse ayant appartenu à l’abbaye de Crespin.
Des demoiselles Flament y enseignèrent jusqu’en 1895.
Elles furent remplacées par des religieuses de la Congrégation des Filles de Marie de Pesche qui restèrent jusqu’en 1964.
Ce couvent contient une chapelle.
C’est aujourd’hui une maison particulière.

Château des seigneurs de Haynin
Selon la tradition, il fut édifié par les descendants de Régnier au Long Col (comme celui de Boussu).
En réalité, il le fut par les premiers seigneurs qui résidèrent à Hainin, sans doute les premiers d’Haynin, à la fin du XIIème siècle.
Il était situé sur un pré en bordure de la Haine, en direction de Boussu, à 800mètres à l’est de l’église. Il était relié au village par un chemin.
Il a sans doute subi des transformations au cours du temps.
On en devine aujourd’hui les dimensions et la forme: 23x25m, quatre tours d’angle de 5m de diamètre et des murs d’une épaisseur de deux mètres, en pierre d’Angre, entourés de fossés (dont les eaux étaient captées à la Bonne Fontaine).
D’après Debove, ce schéma daterait du XIV ou XVème siècle.
Comme raconté plus haut, il subit de lourds dommages en 1572 (bataille d’Hautrage).
Sa date de destruction n’est pas mentionnée. Il est probable que les seigneurs de Hainin n’y résidaient plus depuis au moins ce XVIème siècle.

Bibliographie

Tranches de vie paroissiale, Hainin – P. Honorez, 1998