Situation géographique : Le territoire est situé sur une crête qui constitue le versant ouest de la vallée de la Haine. Il est situé à 175m.
Cours d’eau : le ruisseau de la Fontaine, affluent de la Haine.
Paysage préhistorique (après la dernière période glaciaire) : forestier (Forêt Charbonnière)
Nature du sol : limoneux
Nature du sous-sol : grès, schiste
Préhistoire – Antiquité gallo-romaine – Premier Moyen-Age (période franque mérovingienne et carolingienne)
Périodes non documentées.
Deuxième Moyen-Age – le village
Première mention: 1177
Toponymie (anciennes orthographes) :
Mons-Sanctae-Aldegundis, 1177, charte d’Alard, évêque de Cambrai
Mont, 1218, charte de jean, évêque de Cambrai
Mont-S.-Audegonde, 1265
Mons S. Aldegundis, 1444
Mont-Sainte-Aldegonde, 1473, 1566
Etymologie (hypothèses d’origine du nom) :
Ce village est apparu sur une hauteur. Il a pris le nom de la sainte à qui fut dédiée sa paroisse. Celle-ci n’est autre que la sœur cadette de Sainte-Waudru et la fondatrice de l’abbaye de Maubeuge au VIIème siècle. Mais dans les premiers siècle de l’existence du village, on parlait tout simplement de « Mont ».
Epoque de son apparition: XIème ou XIIème siècle
Facteurs ayant favorisé son émergence :
– voies de communication: la chaussée romaine au nord du territoire
– sources d’eau ou cours d’eau: le ruisseau de la Fontaine
– source de bois: région boisée
– proximité d’un lieu de pouvoir: ?
Paroisse dédiée à Sainte-Aldegonde
Evêché: de Cambrai (jusqu’en 1804), puis de Tournai ensuite
Décanat/doyenné: Binche
Autel (dîmes, entretien de l’église, nomination des officiants) donné en 1177 à l’abbaye de Bonne-Espérance par l’évêque Alard de Cambrai. Ce qui fut confirmé la même année par le pape Alexandre. Une contestation en 1222 le fit passer au chapitre épiscopal de Cambrai.
Répartition des pouvoirs pendant la période féodale
Autorité supérieure: comté de Hainaut
Autorité sous-jacente (administrative et judiciaire): prévôté de Binche
Seigneurie
Il s’agissait d’un fief ample relevant de la cour féodale de Mons et de la prévôté de Binche.
Les premiers seigneurs ont pris le nom de « Mont ». On cite Anselme de Mont en 1212 et 1218. Par la suite, il existe deux versions :
La première selon laquelle une famille de Marmol détenait les pouvoirs seigneuriaux sur Mont-Sainte-Aldegonde. Ils ne l’auraient cédé qu’au siècle suivant aux Carnières (Selon C. Vander Elst – dans Documents et rapports de la Société paléontologique et archéologique de Charleroi, T.VI, 1873)
La seconde fait passer la seigneurie plus tôt dans la famille des Carnières (selon A. Georgery, Geneanet.org).
Robert III de Carnières (1255- ?), seigneur de Carnières. En conflit avec l’abbaye de Lobbes, dont il était avoué héréditaire, il renonça à cette fonction et confisqua le domaine de Mont-Sainte-Aldegonde dont il usurpa les droits seigneuriaux. Lui succédèrent :
Robert IV de Carnières (v1280-1332), fils du précédent
Baudouin I de Carnières (v1315- ?), fils du précédent
Robert V de Carnières (v1350- ?), fils du précédent
Wauthier de Carnières (1374- ?), fils du précédent
Jean de Carnières (1399-1459), fils du précédent
Baudouin II de Carnières (1430- ?), fils du précédent
Jacques I de Carnières (1451-1491), fils du précédent
Warnier de Carnières (1472-1513)
Celui-ci revendit Mont-Sainte-Aldegonde à Nicolas de Croix, licencié en droit, bourgeois anobli de Mons
La seigneurie aurait alors été divisée en trois parties, acquises par trois personnages :
Un fief de la famille de Haméricourt
Un fief à Guillaume Prévost
Un fief au seigneur d’Esclaibes et d’Epinois.
Mais en 1513, la seigneurie complète semble avoir été reconstituée au profit de Henri de Haméricourt/Emmericourt (1486- ?), déjà seigneur de Willersies et de Neufville-sur-Sambre. Il fut aussi écuyer de Marguerite d’Autriche, maître d’hôtel de Marie de Hongrie et prévôt de Binche de 1492 à 1541. Il fut créé chevalier en 1525 par Charles-Quint. De sa femme Elisabeth de Spangen, il eut huit enfants. Sa fille Marie hérita du domaine.
Famille de Marnix « de Sainte Aldegonde »
Jacques de Marnix « de Sainte Aldegonde » (1510-1557), déjà baron de Pottes, devint seigneur de Mont-Sainte-Aldegonde en épousant Marie de Haméricourt. Il était aussi officier au service de Charles-Quint.
Leur fils Philippe de Marnix « de Sainte Aldegonde » (1540, Bruxelles-1598, Leyden). Personnage très intéressant. Il fit des études de théologie à Genève auprès de Calvin dont il fit sienne sa doctrine réformiste. Il en devint un zélé propagandiste en Allemagne, puis dans les Pays-Bas Espagnols. Il se mit au service de Guillaume d’Orange-Nassau, dont il devint le conseiller. Il participa à la rédaction du « Compromis des Nobles » en 1566, à la négociation qui aboutit à la « Pacification de Gand » en 1576. Il aida à la constitution de la République des Provinces-Unies qui se sépara des provinces catholiques du sud des Pays-Bas. Il fut aussi écrivain et poète. Ses biens en Hainaut furent confisqués. Il mourut à Leyden, en Hollande.
Son fils Jacques Philippe de Marnix (1565-1599) lui succéda six semaines.
Il laissait une fille Walburge de Marnix, mineure, qui récupéra la seigneurie de Mont-Sainte-Aldegonde, dont sa mère exerça la tutelle. Elle épousa en 1616 Guillaume d’Olden Barneveld, gouverneur de Berg-op-Zoom. Ce dernier eut à souffrir du fait que son père, accusé de trahison à l’encontre des Provinces-Unies, fut jugé et condamné à mort en 1619. Guillaume fut démis de ses fonctions et entra lui aussi en conspiration contre les Orange-Nassau. Ce fut un échec, il dut fuir et se rallia à l’Espagne en 1623 en abjurant le calvinisme et en se convertissant au catholicisme. Il fit valoir ses droits sur Mont-Sainte-Aldegonde. Mais il se sépara en 1623 de sa femme Walburge. Ils n’avaient pas eu d’enfant. Elle mourut en 1626. Lui s’endetta et mourut ruiné en 1654. Sa seigneurie fut saisie et la gestion fut confiée à un bailli relevant de la Cour Souveraine de Mons.
Famille de Liévin
Guillaume de Liévin ( ?-1659, Bergen-op-Zoom), seigneur de Famars, était un cousin de Walburge de Marnix. Il était aussi au service des Etats de Hollande. En 1655, il acheta la seigneurie de Mont-Sainte-Aldegonde.
Il la laissa à sa mort à son fils Charles de Liévin « de Famars » ( ?-1690).
Célibataire, il légua ses biens à sa sœur Alix de Liévin. Elle vendit Mont-Sainte-Aldegonde en 1701.
Philippe Louis le Boucq ( ?-1721) l’acheta. Lui succédèrent :
François Joseph le Boucq ( ?-1763)
Philippe Albert le Boucq ( ?-1777)
Dominique Albert le Boucq ( ?-1789)
Charles Léopold le Boucq. C’est avec ce dernier qu’en 1794 l’Ancien régime se termina.
Période française (1794-1814)
Fin de l’Ancien Régime féodal en 1794
Département: Jemappes
Canton: Binche
Répartition des pouvoirs pendant la période contemporaine (à partir de 1814)
Etat: Royaume des Pays-Bas (1814-1830), puis Royaume de Belgique
Province: Hainaut
Arrondissement administratif: Thuin
Arrondissement judiciaire: Charleroi
Canton: Binche
Entité communale depuis 1977: Morlanwelz
Evènements et faits marquants sur le sol de la commune
Le village fut dévasté par les guerres en 1185, 1554, 1568, 1572, 1622
On note un campement des troupes françaises en 1667 après la prise de Binche, ce qui s’accompagna de réquisitions et de dommages au château seigneurial.
Economie
Elle fut essentiellement agricole.
Il existait un puits d’extraction de charbon au lieu-dit « Cronfestu » (limite entre les deux communes) qui appartenait aux Charbonnage de Morlanwelz-Mont-Sainte-Aldegonde.
Situation géographique : Carnières est blotti dans la vallée de la haute Haine
Cours d’eau : la Haine et quelques ruisseaux affluents (de la Prêle, de la Haie, de Stoquiau, du Roquiat)
Paysage préhistorique (après la dernière période glaciaire) : boisé (Forêt Charbonnière)
Nature du sol : limoneux
Nature du sous-sol : grès, schiste, houille, craie
Préhistoire
Néolithique (Homo Sapiens) : On aurait ramassé une hache de silex au XIXème siècle.
Ages du fer : Plus récemment on a fouillé deux fosses protohistoriques (2010-2011) : des tessons de céramique La Tène 1b qui pourraient entrer dans le contexte du « groupe de la Haine ».
Antiquité gallo-romaine – Premier Moyen-Age (période franque mérovingienne et carolingienne)
Non documenté.
Deuxième Moyen-Age – le village
Première mention: 868
Toponymie (anciennes orthographes) :
Carnières, 868-869, dans le polyptique de l’abbaye de Lobbes
Carneriae¸1077-1094, lettre des moines de Lobbes à Otbert, évêque de Liège
Id, 1177, charte d’Alard, évêque de Cambrai
Id, 1194, bulle du pape Célestin III
1212, lettre du seigneur Robert de Carnières
Carnières, XIIème, dans écrits de Gislebert de Mons
Carneres, 1212, cartulaire de l’abbaye de Bonne-Espérance
Charnières, 1393, cartulaire de l’abbaye d’Aulne
Etymologie (hypothèses d’origine du nom) : On pense que le nom dérive de Carpinetum, lieu planté de charmes.
Epoque de son apparition: au XIème ou XIIème siècle
Facteurs ayant favorisé son émergence :
– voies de communication: la chaussée romaine Bavay-Tongres passe au nord du territoire
– sources d’eau ou cours d’eau: la Haine
– source de bois: région boisée
– proximité d’un lieu de pouvoir: le château seigneurial
Paroisse dédiée à Saint-Hilaire
Evêché: de Cambrai (jusqu’en 1804), puis de Tournai ensuite
Décanat/doyenné: Binche
Autel (dîmes, entretien de l’église, nomination des officiants) donné à l’abbaye de Bonne-Espérance dans un premier temps, avant d’être attribué en 1177 au chapitre épiscopal de Cambrai.
Répartition des pouvoirs pendant la période féodale
Autorité supérieure: comté de Hainaut
Autorité sous-jacente (administrative et judiciaire): prévôté de Binche
Seigneuries et fiefs
En 868, un cartulaire de Lobbes reprenait le domaine de Carnières dans les possessions de cette abbaye.
Pendant les troubles politiques du IXème siècle, les comtes de Hainaut s’approprièrent les lieux et firent passer les habitants sous leur juridiction, via la prévôté de Binche. On compte deux seigneuries à Carnières :
La seigneurie principale
une seigneurie qui relevait de la terre de Strépy, citée à partir de 1502
La seigneurie principale
Les seigneurs y exerçaient toute justice au nom du comte. Elle fut tenue par plusieurs familles successives à partir du milieu du XIIème siècle. La proximité avec le comté de Namur fit que certains seigneurs, parmi les premiers, furent des hommes de fiefs de ce comté, d’autant plus que ces comtes furent liés au XIIIème siècle à ceux de Hainaut et de Flandre.
Robert I de Carnières (avt1172-apr1221). Il est le premier connu. Il fut au service des comtes Baudouin V et Baudouin VI, peut-être aussi de Philippe le Noble, comte de Namur et régent de Hainaut.
Robert II de Carnières (avt1225-apr1258), fils du précédent
Robert III de Carnières (1255- ?), fils du précédent
Robert IV de Carnières (v1280-1332), fils du précédent
Baudouin I de Carnières (v1315- ?), fils du précédent
Robert V de Carnières (v1350- ?), fils du précédent
Wauthier de Carnières (1374- ?), fils du précédent
Jean de Carnières (1399-1459), fils du précédent
Baudouin II de Carnières (1430- ?), fils du précédent
Jacques I de Carnières (1451-1491), fils du précédent
Léon « Lion » de Carnières (1470-1497), fils du précédent, sans postérité
Baudouin III de Carnières (1551- ?), neveu du précédent. Il n’eut qu’une fille, Louise, héritière de Carnières.
Familles diverses
Le domaine passa en peu de temps d’une famille à l’autre, par mariages et au gré d’héritages en faveur des femmes, seules survivantes à la mort de leur père ou de leur mère.
Louise de Carnières (1522- ?) épousa Thierry de Senzeille-Daussois (1492-).
Leur fille Jeanne de Senzeille-Daussois (1530-1616) épousa Hubert de Rochelée de Montjoie (1520-1584), seigneur d’Evrehailles.
Ils eurent quatre filles, dont Jeanne de Montjoie (1585-1638), héritière de Carnières, qui épousa René de Druyn de Rosey, seigneur de Ronchinnes.
Ils transmirent le domaine à leur fille aînée Hubertine de Druyn de Rosey (?-1633) qui épousa Louis « le Jeune » de Mirbicht ( ?-1614).
Famille Maillart
Leur contrat de mariage fut contesté, mais ce fut finalement leur fille Marie Anne Catherine de Mirbicht qui releva la seigneurie. Elle avait épousé Christophe de Maillart (1603-1652). D’une famille d’officiers au service du roi de France. Leur succédèrent :
Claude Charles Maillart ( ?-1699), leur fils
Charles François de Maillart ( ?- ?), fils du précédent, mort célibataire
Louis François de Maillart (1667-1711), frère du précédent
Innocent Claude de Maillart ( ?-1738), fils du précédent, mort sans enfant
Louis Charles de Maillart (1709-1772). Lui ou plus probablement son frère Innocent vendirent la terre de Carnières vers 1725.
Jean François de Chasteleer (1691-1764). Marquis de Chasteler et de Courcelles, il fut officier de l’armée autrichienne et président du Conseil souverain de Hainaut. Il acheta Carnières vers 1725.
François Gabriel Joseph de Chasteleer (1744-1789), fils du précédent. Gouverneur et prévôt de Binche
Jean Gabriel Joseph du Chasteleer (1763-1826). C’est avec lui que se termina à Carnières l’Ancien Régime. Il était commandant au service de l’empereur d’Autriche lors de la Révolution. Il termina sa vie comme gouverneur général de Venise au service de l’Autriche.
Commune
On y suivait la coutume de Mons.
Un hôpital est mentionné en 1393. Les enfants pauvres y furent instruits par les sœurs de la Providence de Champion.
Période française (1794-1814)
Fin de l’Ancien Régime féodal en 1794
Département: Jemappes
Canton: Binche
Répartition des pouvoirs pendant la période contemporaine (à partir de 1814)
Etat: Royaume des Pays-Bas (1814-1830), puis Royaume de Belgique
Province: Hainaut
Arrondissement administratif: Thuin
Arrondissement judiciaire: Charleroi
Canton: Binche
Entité communale depuis 1977: Morlanwelz
Evènements et faits marquants sur le sol de la commune
1170 – Henri l’Aveugle, comte de Namur et de Luxembourg, soutenu par son neveu Baudouin IV de Hainaut, remporta une victoire sur Godefroid III, duc de Lotharingie. Plus de 5000 morts.
1185 – saccage du village par les troupes brabançonnes et archevêque de Cologne suite à une bataille qui eut lieu sur le territoire de Carnières.
1554 – saccages par Français
1568 et 1572 – pillages par les Gueux
1622 – pillages par l’armée de Mansfeld
Occupations et réquisitions par les armées de Louis XIV en 1667, 1674, 1675, 1690
Economie
Elle fut essentiellement agricole.
Extraction de la houille (pas de document).
Le chemin de fer y passe et la commune est desservie par une gare.
Patrimoine
Eglise Saint-Hilaire. Romane, 1872.
Château seigneurial, détruit au XVIème. Les dépendances ont été transformées en exploitation agricole
Altitude: de 84 m (limite avec Haine-Saint-Pierre) à 104 m (limite de Carnières)
Situation géographique : sur le versant nord-est de la vallée de la Haine. Ce versant se trouve sur la crête de partage entre le bassin hydrologique de la Meuse (affluents de la Sambre, dont le Piéton) et celui de l’Escaut (affluents de la Haine). L’altitude maximale de Morlanwelz, du côté de Mariemont atteint 178m.
Cours d’eau : la Haine et deux de ses affluents, le ruisseau de l’Olive qui irriguait autrefois le domaine de cette abbaye, et le Ry du Bois , venant du “Fond de l’Ermitage”. La Haine est canalisée et couverte dans sa traversée de l’agglomération. On trouve également sur le territoire des sources d’eau ferrugineuse.
Paysage préhistorique (après la dernière période glaciaire) : la forêt Charbonnière, dont il reste le bois de Mariemont. Il existait autrefois des marécages en bord de Haine.
Nature du sol : limoneux (versant) et alluvionnaire (vallée) – ce sont des dépôts de l’ère quaternaire.
Nature du sous-sol : craie (dépôt de l’ère secondaire), houille (dépôt de l’ère tertiaire) dans des couches de grès et de schistes, sables et argiles (dépôts de l’ère tertiaire). C’est à la base des sables bruxelliens que se trouve la principale nappe aquifère. Elle alimente la distribution d’eau de Morlanwelz depuis 1877.
Morlanwelz est entouré des hameaux de Mariemont, de l’Olive, de l’Atelier, de Cronfestu, des Hayettes et de la Fontaine de Spa.
Préhistoire
Néolithique (Homo Sapiens) : Plusieurs haches de silex polies ont été ramassées entre 1877 et 1893.
Antiquité gallo-romaine
La chaussée romaine Bavay-Cologne passe au sud de la commune.
Les vestiges d’une villa romaine ont été fouillés en 1879 par M. Peny, au sommet d’un escarpement dominant la chaussée.
Un tumulus romain, possible nécropole, aurait été découvert à proximité.
Théodore Bernier mentionne le reste d’un castellum en bordure de chaussée.
Premier Moyen-Age (période franque mérovingienne et carolingienne)
Selon Chotin, Morlanwelz dérive de moerland (teuton) : « marais » et veld : « vallée, plaine ». Il s’agirait d’une vallée ou d’une plaine de marécages. Ce qui correspond au fond de la vallée de la Haine.
Pour d’autres, cela vient de Mortuorum vallis : « vallée des morts » en raison d’une bataille (contestée) en +34. D’autres pensent qu’en +12 eut lieu à Trivières une bataille où Drusus perdit la vie et des légions, dans un lieu jadis appelé le « gué des morts » ou wez des morts, proche du mot Morlanwelz. Le Drusus, fils de l’empereur Auguste, est mort en +9 dans une bataille en Allemagne. Un autre, fils de Tibère, est mort en +23, assassiné à Rome. Le troisième connu, fils de Germanicus, mourut en prison à Rome en +33. Quant à la bataille de Trivières…
Pour Forstemann, le nom vient de Morland, « pays de Morlan dans un vallée ».
Enfin Peteau de Maulette opte pour Morlo et Givé, qui en celtique signifient « charbon fossile » et « région », faisant référence au charbon déjà découvert à l’âge du fer (probable charbon de bois dans la forêt).
Il faudrait en fait connaître le nom du site où se trouvait la villa romaine.
Epoque de son apparition: probablement le XIIème siècle
Facteurs ayant favorisé son émergence :
– voies de communication: la chaussée romaine Bavay-Tongres-Cologne passe sur le territoire
– sources d’eau ou cours d’eau: la Haine et les ruisseaux mentionnés plus haut
– source de bois: région boisée
– proximité d’un lieu de pouvoir: Le village se serait formé autour du château de défense à la limite orientale du Hainaut, soit au XIème siècle. Il n’est pas impossible qu’il existait déjà ici un habitat plus tôt.
Paroisse dédiée à Saint-Martin
Evêché: de Cambrai (jusqu’en 1804), puis de Tournai ensuite
Décanat/doyenné: Binche
Autel (dîmes, entretien de l’église, nomination des officiants) donné en 1176 à l’abbaye de Bonne-Espérance, ce qui fut confirmé en 1181 par Roger, évêque de Cambrai. En 1222, cela donna lieu à une contestation, suivie d’un arbitrage. Finalement la paroisse passa sous l’autorité du chapitre épiscopal de Cambrai.
Répartition des pouvoirs pendant la période féodale
Autorité supérieure: comté de Hainaut
Autorité sous-jacente (administrative et judiciaire): prévôté de Binche
Seigneuries et fiefs
Morlanwelz, comme Piéton et Fontaine-l’Evêque, se trouvent à l’est du comté de Hainaut, à la limite de celui de Namur et de la principauté de Liège qui possédait beaucoup de domaines dans la région, notamment du côté de Thuin et Lobbes. Ce qui explique l’attention particulière des comtes de Hainaut pour ces localités qui pouvaient jouer un rôle défensif.
Il est dit que Morlanwelz était un ancien franc alleu de Trazegnies jadis. Nous n’avons pas de précision à ce sujet. Mais les comtes de Hainaut y installèrent vite leur autorité. Au Roeulx et alentours, ils donnèrent, au milieu du XIème siècle, à une famille d’Ath un ensemble de domaines qui allaient devenir le baillage du Roeulx. Le mariage de Béatrix d’Ath (1075-1135) et d’Henri-Arnould de Hainaut ( ?-1142), fils du comte Baudouin II, donna naissance à la lignée des premiers seigneurs du Roeulx en la personne d’Eustache I du Roeulx (1115-1192). Elle épousa en secondes noces Gilles de Trazegnies, aussi seigneur de Blicquy et de Silly, ce qui en fit le seigneur d’Ath. Leur descendance est à l’origine de la famille de Trazegnies. On trouve peut-être ici un lien possible avec la possession de l’alleu mentionné plutôt, passé d’une famille à une autre. Une tractation, menée par les comtes, a peut-être permis l’attribution de la terre de Morlanwelz aux Roeulx, à titre d’apanage. Ce qui signifie qu’à l’extinction de la branche aînée de la famille, le domaine revienne aux comtes.
Eustache I du Roeulx « le Vieux » (1115-1192, Palestine), fils des précédents. C’est à lui qu’on doit la construction d’un premier château. Il se mit au service des comtes Baudouin IV et Baudouin V. Il participa à la quatrième croisade et mourut en Terre-Sainte.
Eustache II du Roeulx « Le Varlet ou le Jeune » (1140-1186, mort avant son père)
Eustache III du Roeulx « Canivet » (1170-1224), fils du précédent. Il se mit au service des comtes Baudouin VI et Ferrand. Avec ce dernier, il participa à la bataille de Bouvines en 1214, y fut fait prisonnier et enfermé à Paris pendant deux ans.
Eustache IV du Roeulx « L’Ampoulé » (1205-1282), fils du précédent
Eustache V du Roeulx (1221/1230-1288), fils du précédent. Selon Théodore Bernier, en 1263, ce seigneur donna la seigneurie à Guy de Dampierre, comte de Flandre et marquis de Namur, de qui il le retint en fief.
Gilles I « Rigaud » du Roeulx (1284-1308), fils du précédent
Eustache VI du Roeulx (1308-1337), fils du précédent. Il mourut sans postérité. Le domaine du Roeulx revint dans les possessions comtales.
Souverains de Hainaut
En 1337, à la mort d’Eustache VI, c’était Guillaume II d’Avesnes (1337-1345) qui était comte.
En 1340, dans un acte passé à Binche, les revenus du domaine allèrent à Jean de Hainaut-Avesnes, seigneur de Beaumont, membre de la famille comtale. Il était stipulé qu’il devait le transmettre dans le douaire (propriété pendant un veuvage) de Jeanne de Brabant, femme de Guillaume II, si celle-ci devait devenir veuve. Ce qui arriva en 1345.
Bertrand Turck, un banquier lombard au service des comtes, devint propriétaire pendant quelques années, avant de transmettre le domaine à Jeanne de Brabant. Lui succédèrent à la tête du Hainaut et donc de la terre du Roeulx :
Marguerite d’Avesnes (1345-1356), leur fille, qui épousa Louis de Bavière, qui allait devenir empereur de Germanie.
Guillaume III de Bavière « l’Insensé » (1356-1389), fils des précédents
Aubert de Bavière (1389-1404), frère du précédent, dont il assura la régence
Guillaume IV de Bavière (1404-1417), fils du précédent
Jacqueline de Bavière (1417-1433), fille du précédent
Souverains des Etats Bourguignons et des Pays-Bas Autrichiens
Philippe « le Bon » de Valois-Bourgogne (1433-1467), duc de Bourgogne, souverain des états bourguignons dans lesquels était englobé le comté de Hainaut qu’il avait « hérité » de Jacqueline en la forçant quelque peu.
Charles “le Téméraire » de Valois-Bourgogne (1467-1477), fils du précédent
Marie de Valois-Bourgogne (1477-1482) qui avait épousé en 1477 l’archiduc d’Autriche Maximilien de Habsbourg (1477-1594). Les Etats Bourguignons furent démantelés (la Bourgogne fut reprise par la France) et le Hainaut se trouva englobé dans les Pays-Bas, agglomérat de comtés et duchés réunis sous les souverains précédents.
Leur fils Philippe « le Beau » de Habsbourg (1494-1506) leur succéda lorsque Maximilien fut élu empereur de Germanie. Il mourut inopinément en 1506.
Son fils Charles-Quint de Habsbourg (1515-1555) n’avait que six ans. Maximilien exerça la régence, tout en mettant sa tante, Marguerite d’Autriche, à la gouvernance des Pays-Bas. En 1515, Charles-Quint, archiduc d’Autriche, devint souverain des Pays-Bas ; en 1516, roi d’Espagne (à la mort de son grand-père maternel Ferdinand d’Aragon) ; en 1519, il fut élu empereur du Saint-Empire Germanique. Les Pays-Bas, devenus Dix-Sept Provinces, furent administrés par des gouverneurs.
Marie de Habsbourg, sœur de Charles-Quint, reine de Hongrie (devenue rapidement veuve), obtint cette gouvernance. L’empereur lui attribua le domaine de Morlanwelz où elle fit construire le château de « Mariemont », appellation qui lui rendait hommage.
Les rois d’Espagne
Charles-Quint abdiqua en 1555 et laissa les Pays-Bas et le royaume d’Espagne à son fils Philippe II de Habsbourg (1555-1598). Lui succédèrent :
Philippe III de Habsbourg (1598-1621), fils du précédent
Philippe IV de Habsbourg (1621-1665), fils du précédent
Charles II de Habsbourg (1666-1700), fils du précédent, mort sans postérité
Philippe V de Bourbon (1700-1713), petit-fils du roi Louis XIV, fut choisi, pour le remplacer. Il demanda à son grand-père de s’occuper des Pays-Bas, ce qui poussa celui-ci à tenter une nouvelle fois de le conquérir par la force. Les Français furent finalement battus à Malplaquet en 1709. Le Traité d’Utrecht qui suivit ramena les Pays-Bas à l’Autriche, soit aux empereurs de Germanie.
Les souverains d’Autriche
Charles VI de Habsbourg (1711-1740), descendant du frère de Charles-Quint
Marie-Thérèse de Habsbourg (1740-1780), fille du précédent. Les premières exploitations houillères datent de cette époque, ce qui l’engagea à faire construire de nouvelles routes (chaussées pavées qui devaient remplacer les chemins de terre) pour pouvoir exporter le charbon et les produits manufacturés.
Joseph II (1780-1790), son fils
Léopold II (1790-1792/1794), frère du précédent. C’est durant son règne qu’arrivèrent à deux reprises les armées révolutionnaires françaises. La première fois, ils furent chassés. La seconde fois fut « la bonne ». Ils abolirent la féodalité, soit les seigneuries et les droits féodaux.
D’autres fiefs existèrent sur le territoire de Morlanwelz, en général des domaines fonciers, parfois avec une ferme, attribués à des institutions ecclésiastiques :
Seigneurie foncière de Mervaux, don d’Eustache du Roeulx en 1204 à l’abbaye d’Aulne
Seigneurie de Jehan Machars, citée en 1341
Fief de l’abbaye de l’Olive
Fief de la Commanderie de Piéton
Fief du prieuré de Montaigu
Fief de l’abbaye de Bonne-Espérance, don de 1205
Fief de l’Oratoire de Notre-Dame-de-la-Fontaine du Roeulx
Terres de l’abbaye de Lobbes
Terre de l’hôpital Saint-Pierre de Binche
Terre du chapitre Saint-Germain de Mons
Terre du chapitre St-Ursmer de Binche
La commune
Elle suivit la Loi du Roeulx, puis la coutume de Mons, soit les libertés et privilèges accordés aux paysans et aux bourgeois par leurs seigneurs. Des mayeurs sont connus depuis 1287.
Période française (1794-1814)
Fin de l’Ancien Régime féodal en 1794
Département: Jemappes
Canton: Binche
Répartition des pouvoirs pendant la période contemporaine (à partir de 1814)
Etat: Royaume des Pays-Bas (1814-1830), puis Royaume de Belgique
Province: Hainaut
Arrondissement administratif: Thuin
Arrondissement judiciaire: Charleroi
Canton: Binche
Entité communale depuis 1977: Morlanwelz
Evènements et faits marquants sur le sol de la commune
1489 – Les armées françaises de Louis XI ont provoqué de grandes dévastations.
1572 – Incendies et saccages par les Gueux (protestants) révoltés contre le pouvoir catholique espagnol dans toutes les communes de Binche et alentours.
1635 – Deux régiments allemands du corps de Piccolomini vinrent planter leurs tentes aux Estinnes. Ces soldats ravagèrent et pillèrent la région de Binche à Seneffe.
1674 – La bataille de Fayt (ou de Senefffe) se livra à proximité de Morlanwelz. Nombre de morts trouvèrent une sépulture à Morlanwelz. Des camps de passage y furent établis les 14, 15, et 16 mai 1674.
1690 – Après la bataille de Fleurus, le maréchal de Luxembourg fit marcher son armée sur la Haine. Le 17 juillet, l’armée campa sur deux lignes, près de cette rivière, la droite près du village de Piéton, la gauche près de Gouy, le ruisseau du Piéton derrière le camp de Trazegnies pour quartier général.
1707 – Une affaire d’arrière-garde eut lieu près de l’Olive, le 13 août 1707, entre les troupes alliées de Marlborough et les français commandés par le duc de Vendôme.
1794 – Pendant le bombardement de Mariemont les français forcèrent les portes de l’église et se livrèrent au saccage de l’intérieur. Ils réquisitionnèrent le peuple en argent, en vivres, en bestiaux. Le château fut pillé et incendié.
1815 – Les cultivateurs ont été fort éprouvés en 1815: les prussiens ont enlevé tous les chevaux de la commune pour les atteler aux caissons pour le blocus de Mézières.
1830 – Lors des journées de septembre, Morlanwelz envoya des volontaires à Bruxelles.
1944 – Libération le 4 septembre
Economie
Dans ce paysage de forêts, de zones limoneuses fertiles et de prairies humides, les habitants se livrèrent pendant des siècles à l’agriculture, l’élevage et l’exploitation du bois.
Exploitation houillère
On commença à chercher de la houille en surface dès le XIIIème siècle. Il fallut attendre la fin du XVIIIème siècle pour que l’exploitation prenne de l’ampleur. Nicolas et Isidore Warocqué rachetèrent des biens confisqués par les révolutionnaires aux seigneurs et au clergé. Ils fondèrent une première société qui sonda et commença à extraire la houille à Mariemont, puis à Cronfestu.
Une autre concession vit débuter une autre société à Bascoup.
En 1912, les deux sociétés fusionnèrent en « Charbonnages de Mariemont-Bascoup ». Celle-ci racheta les concessions de Haine-St-Pierre, de Houssu et de la Hestre.
Le déclin commence à partir des années ‘1930. On ferma le dernier siège (puits n°5) en 1961.
Autres exploitations du sous-sol
Carrières de sable (gris-bleuâtre), servant surtout aux fonderies, en différents endroits
Eaux ferrugineuses de Mariemont
Voies de communication
La chaussée Brunehaut (romaine Bavay-Cologne) est la première grande voie routière. Par la suite, au Moyen-âge, seuls des chemins de terre permettaient d’atteindre les villages voisins et les centres liés à Morlanwelz : Roeulx-Soignies, Mons, Lobbes, …
La chaussée pavée de Mariemont à Soignies date de 1775. Elle fut construite avec l’autorisation de l’impératrice Marie-Thérèse pour favoriser les exportations de houille, à ce moment-là surtout de Houdeng.
Les lignes de chemin de fer (voyageurs – marchandises):
Ligne reliant l’usine de Baume-Marpent à la gare de Mariemont
Ligne reliant le puits St-Eloi à Cronfestu
On trouvait des gares à Morlanwelz, Mariemont, Cronfestu, Hayettes, l’ Étoile et Bascoup. Ces deux dernières ne servaient que pour les marchandises seulement. Anciennement, deux chemins de fer partant, l’un des houillères de Mariemont, l’autre des houillères de Bascoup, amenaient les charbons au bassin de Bellecourt ou rivage de Mariemont (embranchement du canal de Charleroi à Bruxelles).
Un tramway Morlanwelz-La-Louvière fonctionna de 1891 à 1994.
Patrimoine
Eglise Saint Martin. Il est probable que les premiers paroissiens suivaient les offices dans la chapelle du château des seigneurs du lieu. Une première église de village fut construite au XIIIème, grâce aux dons de la veuve d’Eustache III. Elle fut démolie en 1865. On reconstruisit un édifice gothique en 1862-1864. Reliques de sainte Béatrice.
Ancien château seigneurial
Il se situait sur l’actuelle place du Château, face à l’hôtel de ville, et autour. Il se composait d’un mur d’enceinte entouré d’un fossé et d’un escarpement au nord-ouest, deux portes avec pont-levis, un donjon, une autre tour, des bâtiments domestiques et artisanaux, un étang, une basse-cour et un jardin, une chapelle). Le premier château fut édifié à l’initiative d’Eustache I du Roeulx.
Les seigneurs de Morlanwelz étaient résidaient rarement ici. Ce château servait surtout à la défense du territoire hennuyer dans sa partie orientale. Les seigneurs y plaçaient un châtelain ou un bailli qui exerçaient leurs droits. Mais il y eut des périodes d’abandon et de ruines. Ce fut le cas en 1443 selon un rapport. Louis XI acheva le travail vraisemblablement.
Le château de Mariemont. Marie de Hongrie, sœur de Charles-Quint et gouvernante des Dix-Sept Provinces, reçut de son frère comme douaire (elle était veuve) la seigneurie de Morlanwelz. Elle y fit construire en 1547-1548 un château résidentiel dans le style renaissance par l’architecte montois Jacques du Broeucq. On réutilisa des pierres de l’ancien château en ruines. Mais on restaura le donjon de celui-ci qui servit de colombier et de prison, avant d’être abandonné et démoli au XVIIème siècle.
Le raid du roi Henri II de France en nos régions endommagea la bâtisse, mais on répara. On y organisa bon nombre de réceptions et de fêtes galantes dans les siècles par la suite. Ce devint par la suite la résidence de campagne des gouverneurs des Pays-Bas. Le château fut restauré et habité par les archiducs Albert et Isabelle. Les rois de France en firent une résidence royale entre 1668 et 1678, pendant leur occupation.
En 1756, le gouverneur Charles de Lorraine fit reconstruire le château au goût du jour, plus classique. Dès 1764, l’empereur concéda des terrains dans l’enceinte qui permirent la construction d’habitations. Les révolutionnaires l’incendièrent en 1794.
Le château fut reconstruit par Nicolas Warocqué qui avait racheté le domaine. Le parc de 483ha fut aménagé au XIXème par sa famille. Raoul Warocqué y mit ses collections personnelles (livres, antiquités égyptiennes, gréco-romaines, orientales, …) qu’il légua à sa mort à l’Etat Belge. Le château-musée de Mariemont fut ouvert au public en 1922.
Un nouvel incendie en 1960 endommagea les bâtiments, mais les collections purent être sauvées. On reconstruisit alors un bâtiment fonctionnel pour le musée. L’Etat y a installé un établissement scientifique en 1965 destiné à la recherche, qui dépend actuellement de la Communauté Française.
Prieuré de Montaigu. Entre l’Athénée et les Ateliers. C’est le bâtiment le plus ancien de Morlanwelz. Créé entre 1615 grâce aux dons des archiducs Albert et Isabelle à Sébastien Deppe, religieux de Bonne-Espérance et curé de Morlanwelz, qui fonda l’institution. Il s’agit en fait d’une chapelle et d’une résidence pour une personne désignée par l’abbé de Bonne-Espérance. Montaigu fait allusion à la basilique en Brabant, également édifiée grâce aux archiducs.
Le bâtiment primitif tomba relativement vite en ruines, selon un rapport de 1741. On le démolit vers 1776 et on le reconstruisit. Il fut vendu comme bien public lors de la Révolution et fut acheté d’abord par la Société Charbonnière de Mariemont-Olive, puis par la famille Warocqué, et enfin en 1952 par l’administration communale.
On trouva aussi jadis un béguinage (XIVème) et trois ermitages.
L’abbaye de l’Olive fut fondée en 1220 par un ermite nommé Guillaume. Elle fut réservée à des religieuses cisterciennes. Elle resta une institution relativement pauvre. Y fut inhumé Gillion de Trazegnies. Le couvent fut incendié et pillé en 1794 par les révolutionnaires. Les biens furent nationalisés. On les vendit en 1798 à Nicolas Warocqué et G.F. Deschuytener.