Situation géographique : sur le versant sud de la vallée de la Haine et de l’Escaut-Moyen, en bordure du plateau de Bavay
Cours d’eau : l’Aunelle (limite de Fasnoy) et le ruisseau du Sart qui traverse le village
Paysage préhistorique (après la dernière période glaciaire) : Forêt Charbonnière
Nature du sol : limoneux
Nature du sous-sol : grès, schiste
Préhistoire
Non documentée.
Antiquité gallo-romaine
Non documentée.
Premier Moyen-Age (période franque mérovingienne et carolingienne)
Non documenté.
Deuxième Moyen-Age – le village
Première mention: 1163
Toponymie (anciennes orthographes) :
Pereus, 1163
Preus, 1186
Preux-lez-Wargny, 1349
Preu
Preux
Preux-au-Sart
Etymologie (hypothèses d’origine du nom) :
Sart : endroit né du défrichage de la forêt
Preux : du latin petra, signifiant « pierre » (terrain rocailleux)
Epoque de son apparition: probablement au cours du XIème ou du XIIème siècle
Facteurs ayant favorisé son émergence :
– voies de communication: pas de voie antique ni médiévale d’importance
– sources d’eau ou cours d’eau: le ruisseau du Sart et l’Aunelle
– source de bois: région boisée
– proximité d’un lieu de pouvoir: Gommegnies
Paroisse dédiée à Saint-Martin
Evêché: de Cambrai
Décanat/doyenné: Valenciennes (1186)
Autel (dîmes, entretien de l’église, nomination des officiants) donné au chapitre épiscopal de Cambrai
Les habitants d’Amfroipret et de Petit-Wargnies dépendaient de la paroisse de Preux-au-Sart, ce qui fait penser que la population y était plus importante que dans ces deux villages voisins.
Répartition des pouvoirs pendant la période féodale (jusqu’en 1678)
Autorité supérieure: comté de Hainaut
Autorité sous-jacente (administrative et judiciaire): Prévôté du Quesnoy
Seigneuries et fiefs
En 1083, le domaine est cité comme propriété de l’abbaye d’Hautmont.
A partir d’un certain moment, les terres de Preux-au-Sart, ou une partie de celles-ci, dépendirent des seigneurs voisins de Gommegnies. Ce fut le cas jusqu’en 1617, soit jusqu’à Guillaume de Hamal, encore cité comme seigneur des lieux.
A partir de cette date, Gommegnies se trouva sous l’autorité de la famille de Franeau jusq’à la Révolution. Nous ne savons pas si ce fut aussi le cas de Preux-au-Sart. Les données sont alors fragmentaires.
Un certain André Joseph Boulé (1670, Valenciennes – 1727) est cité comme seigneur de Preux-au-Sart. Issu d’une famille de magistrats de Valenciennes, il fut receveur du duc d’Arenberg et préident du Conseil Provincial de Valenciennes en 1708. Il ne semble pas que son père ai été cité seigneur de Preux, ni sa fille, Marie Catherine Boulé (1710-1794), qui a épousé un Franeau d’une branche cadette. On peut donc imaginer qu’André Joseph Boulé ait acheté, puis revendu Preux-au-Sart, à des dates inconnues et à des personnages non moins connus.
Un peu plus tard, est citée pour avoir acheté le domaine Marie Anne Ignace Françoise de Sars (1726-1805), épouse de Benoit Dominique de Croeser. Quand ? A qui ? Nous n’avons pas l’information.
C’est avec eux que se termina le régime féodal dans le village.
Hormis ce dernier couple qui fit construire un château à la fin du XVIIIème, il ne semble pas qu’il y en ait eu d’autre (s) auparavant.
L’ancien régime dans le royaume de France (1678 à 1789)
Etat : le royaume de France, dès 1660 (Traité des Pyrénées)
Prévôté : Le Quesnoy
Répartition des pouvoirs pendant la période contemporaine (à partir de 1792)
Etat: France dans ses divers régimes (républiques, monarchie, empire)
Département: Nord
Arrondissement : Avesnes-sur-Helpe
Canton: Aulnoye-Aymeries
Evènements et faits marquants sur le sol de la commune
Le village étant situé non loin du chemin allant du Quesnoy vers Bavay et les anciens Pays-Bas, le passage de troupes armées s’est souvent accompagné de gros dommages pendant diverses guerres : 1340, 1477, 1554, 1568, de 1636 à 1714.
Economie
Elle se basa uniquement sur l’agriculture, l’élevage et les activités annexes. On mentionne un moulin à eau sur l’Aunelle depuis le XIIIème (cascade de Quélipont), détruit en 1918. Une brasserie fonctionna aussi au XIXème siècle.
Patrimoine
Eglise Saint-Martin, 1878
Château, 1771, construit par Madame de Kroezer- de Sars.
Situation géographique : sur la pente sud de la vallée de la Haine et du Moyen-Escaut, là où elle rejoint le plateau de Bavay, à la limite de la Forêt de Mormal.
Cours d’eau : l’Aunelle (qui a sa source dans la Forêt à la Fontaine Pierrette) et ses affluents (ruisseaux des Bultaux, de l’Herpion, des prés Massin et de Carnoy)
Paysage préhistorique (après la dernière période glaciaire) : l’ancienne Forêt Charbonnière, dont la Forêt de Mormal est un vestige important
Nature du sol : limoneux
Nature du sous-sol : grès, schistes
Préhistoire
Non documentée
Antiquité gallo-romaine
Au sud-est du village, passait la chaussée romaine reliant Bavay (capitale de la cité des Nerviens) à Vermand, capitale de la cité des Vermandii.
En 1864, on trouva près de la chaussée des tombeaux romains contenant des objets funéraires et des monnaies des empereurs Gallien, Claude et Tetricus (IIIème siècle).
On aurait trouvé des vestiges (non précisés) de constructions, le long de la chaussée (« Locquignol »).
Premier Moyen-Age (période franque mérovingienne et carolingienne)
Non documenté.
Deuxième Moyen-Age – le village
Première mention: 868
Toponymie (anciennes orthographes) :
Gomerim, 868
Gumenies, 1083
Gominis (XIIe siècle)
Gomingni, 1135
Gomeniis, 1169
Gommegnies, 1186
Goumegnies, 1192
Gomingnies, 1197
Gomegnies, 1201
Gominiis,
Gommignies, 1240
Gomegnyes, 1252
Goumignies, 1290
Gonmegnies, 1348
Gommegnies, 1348
Gomegnies, 1791
Etymologie (hypothèses d’origine du nom) :
Gomingni = habitation possible d’un certain Godeman ou Goudeman
Ou Gum-, endroit humide, traversé par des cours d’eau et –gnies, lieu habité, demeure. Ce qui parait plus plausible.
Epoque de son apparition: entre le Xème et le XIème siècle
Facteurs ayant favorisé son émergence :
– voies de communication: la chaussée romaine antique, puis le chemin médiéval reliant Bavay au Quesnoy et à Cambrai.
– sources d’eau ou cours d’eau: les rivières et ruisseaux sus-mentionnés
– source de bois: région boisée
– proximité d’un lieu de pouvoir: le château seigneurial local
Paroisse dédiée à la Vierge
Evêché: de Cambrai
Décanat/doyenné: Valenciennes (1186)
Autel (dîmes, entretien de l’église, nomination des officiants) donné à ?
Répartition des pouvoirs pendant la période féodale (jusqu’en 1678)
Autorité supérieure: comté de Hainaut
Autorité sous-jacente (administrative et judiciaire): prévôté de Valenciennes (ou du Quesnoy ?)
Seigneurie
Le domaine de Gommegnies devait appartenir à une famille locale dont on connait les seigneurs depuis le XIème siècle. Rapidement ils ont été élevés au rang de barons ou seigneurs bannerets, ayant pour mission d’assister le comte de Hainaut dans ses guerres. On les trouve également comme témoins de chartes. L’ancienneté plaide aussi pour un statut d’alleu, soit un domaine appartenant en propre à ses seigneurs et non un fief attribué par le comte dans le cadre de la féodalité. Plusieurs familles se sont succédé à la tête de Gommegnies.
Le premier personnage connu est Baudouin I de Gommegnies (v1045- ?)
On trouve ensuite Guillaume de Gommegnies, cité en 1001, peut-être son fils.
Aluflus/Adolf de Gommegnies (v1073- ?), fils de Baudouin et donc peut-être frère du précédent
Ibertus/Obert/Hubert de Gommegnies (v1095- ?), fils du précédent
Baudouin II de Gomegnies (v1120- ?), fils du précédent
Wilhelmus (Guillaume 1er) de Gomegnies dit « Nokes » (v1165-apr1206/1225), fils ou petit-fils du précédent. Il fut un proche compagnon d’armes des comtes Baudouin V et Baudouin VI de Hainaut. Il accompagna ce dernier lors de la quatrième croisade et participa au siège de Constantinople.
A sa mort, on ne sait si son frère Odon lui succéda.
Ce qui parait certain, c’est que leur sœur Mélissende de Gommegnies (v1203-1235) se trouva héritière du domaine après la mort de ses deux frères qui ne laissaient pas de postérité. Elle avait épousé vers 1220 Renier 1er de Jauche (?-?). Ce dernier était seigneur de Jauche (héritage paternel), de Baudour (par un premier mariage avec Alix de Mons), de Gommegnies (par son second mariage). Il était pair de Hainaut (par la terre de Baudour). Il fut aussi gouverneur de la ville de Cambrai, au service de l’évêque. Lui succédèrent :
Gérard I de Jauche (1155/1185-v1216), fils du premier mariage de Régnier. Il participa à la 5ème croisade et mourut en Palestine.
Gérard II de Jauche (v1215 ???-1260/1280), fils du précédent
Peut-être Guillaume I ( ?- ?), fils cadet du précédent, pas d’enfant. Il existe un Guillaume de Jauche, seigneur de Gommegnies, cité en 1314. Probablement lui.
Gérard IIIde Jauche (1210/1235- 1293), fils aîné de Gérard II. Croisé avec Saint- Louis à Tunis en 1270. Il en revint lépreux.
Gérard IV, seigneur de Jauche (v1280 ?-apr1329), fils du précédent (il n’est pas sûr qu’il fut seigneur de Gommegnies)
Gérard V ( ?-1357), fils du précédent, célibataire.
Guillaume II de Jauche ( ?-1374), frère cadet du précédent
Guillaume III ( ?-1388), fils du précédent
Jean 1er de Jauche ( ?-1398), fils du précédent
Famille d’Esne
Anne (ou Marie) de Jauche ( ?-1410), fille unique de Jean Ier, hérita du domaine de Gommegnies qu’elle transmit à son époux Jean d’Esne « le Borgne » ( ?-1424). Leur succédèrent :
Jean « Mansart » d’Esne ( ?-v1431), fils du précédent
Aimé « Mansart » d’Esne ( ?-1480). Chevalier. Il vendit la seigneurie de Gommegnies.
Jean II de Croÿ « à la Housette » (1380/1395 – 1473, Valenciennes) acheta la seigneurie de Gommegnies. Il était comte de Chimay, baron de Quiévrain et seigneur d’Ecaussinnes.
Philippe Ierde Croÿ-Chimay (1436-1482, Bruges), fils du précédent
Charles Ier de Croÿ-Chimay (1455-1527, Beaumont), fils de Philippe I de Croÿ-Chimay.
En 1506, Charles de Croÿ vendit Gommegnies à Claude de Bonnard ( ?-1521 ?) gouverneur de Béthune, grand écuyer de l’archiduc Philippe le Beau. Il semble que de deux mariages, celui-ci n’eut pas d’enfant.
La seigneurie passa ensuite dans la famille des comtes de Helfenstein, dont nous savons peu de choses. Les seuls mentionnés comme barons de Gommegnies furent Schweikhard (1539-1599), comte de Helfenstein, fils de Georg von Helfenstein, ainsi que Froybem, comte de Helfenstein, cité en 1606 comme seigneur de Gommegnies. Peut-être le fils du premier.
Il est probable que ce Froybem von Helfenstein vendit en 1613 la baronnie de Gommegnies à Guillaume « bâtard » de Hamal (avt1596- ?), fils de Guillaume de Hamal et de Cornille de Lalaing. Il était aussi baron de Monceau-sur-Sambre (Monchaux).
En 1614, Gommegnies fut érigé en comté par l’archiduc Albert. Ce fait demande cependant des précisions qui ne sont pas à notre disposition.
Il semble que le domaine ne resta pas dans les propriétés des Hamal. On trouve même mention d’un acte de vente en 1647 par le comte Vladislas de Furstenberg, tuteur de la descendante de Marie de Bonard (lien de parenté avec Claude ?), au profit de Philippe de la Barre.
De plus, le titre de comte de Gommegnies, sans la propriété du lieu, continua dans descendance de la famille Hamal, au moins chez Rasse François de Gavere, petit-fils de Guillaume de Hamal qui n’eut que deux filles, et chez Charles Emmanuel Joseph de Gavere.
Philippe de la Barre (1614-1670) était seigneur de Maurage, d’Erquelinnes et de Quevaucamps. Très vite (la même année ?), il revendit le domaine de Gommegnies à Philippe Franeau.
Philippe François de Franeau-Hyon (1596 – ?), seigneur d’Hyon, de Blaregnies et d’Ath, fit relief de la baronnie de Gommegnies dès 1647. Il était au service de l’archiduchesse Isabelle.
Philippe François de Franeau-Hyon (1634, Cateau-Cambrésis -1681), fils du précédent
Albert Michel Joseph de Franeau-Hyon (1669-1725), frère du précédent. Il fut élevé comte de Gommegnies, par Louis XIV en 1709 (Gommegnies faisait partie des territoires hennuyers qui furent annexés à la France en 1678)
François Philippe Joseph de Franeau-Hyon (1702- 1755), fils du précédent
François Ferdinand Joseph (1738-1792, Attre) perdit ses pouvoirs seigneuriaux en 1789 pour ses possessions françaises (dont Gommegnies), mais les conserva encore jusqu’en 1794 en ce qui concerne ses domaines belges (Hyon, Blaregnies, Attre, …)
L’ancien régime dans le royaume de France (1678 à 1792)
Etat : le royaume de France, dans lequel furent annexées les prévôts de Valenciennes, de Bavay et de Maubeuge en 1678 par le Traité de Nimègue.
Prévôté : Valenciennes
Répartition des pouvoirs pendant la période contemporaine (à partir de 1792)
Etat: France dans ses divers régimes (républiques, monarchie, empire)
Département: Nord
Arrondissement : Avesnes-sur-Helpe
Canton: Aulnoye-Aymeries
Evènements et faits marquants sur le sol de la commune
En 1340, au début de la Guerre de Cent Ans, le village fut brûlé par le duc de Normandie. Il s’agissait du futur roi Jean II « le Bon » qui commandait une armée au service de son père, Philippe VI de Valois. Celui-ci cherchait à se venger du comte de Hainaut qui avait pris parti pour le roi d’Angleterre.
Marguerite de Bourgogne, fille de Philippe le Hardi, duc de Bourgogne et comte de Flandre, comtesse douairière de Hainaut (veuve du comte Guillaume IV), fit bâtir une chapelle en 1440 à Gommegnies.
Economie
Elle reposa de tout temps sur l’agriculture (céréales), l’élevage et l’exploitation du bois.
On mentionne onze moulins (à eau et à vent) sur le territoire de Gommegnies, dont le Moulin au Cheval Blanc.
Gommegnies était réputé pour ses sabotiers.
Patrimoine
Eglise Notre-Dame de l’Assomption. Pour l’église actuelle, il reste quelques parties de l’édifice de 1658, notamment le porche gothique flamboyant. Par la suite, il y eut de nombreux réaménagements et de nombreuses restaurations.
Eglise Saint-Joseph, au hameau de Carnoy, 1864-1877
Chapelle Notre-Dame des Affligés, 1756.
Château de Carnoy, XVIIIème, à proximité des ruines de l’ancien médiéval
Situation géographique : sur le plateau de Bavay, au sud-est de cette ville
Cours d’eau : les ruisseaux des Prés et d’Audignies qui prennent leur source sur le territoire de la commune, se rejoignent au nord-ouest pour former le ruisseau de Bavay, affluent plus loin de l’Aunelle.
Paysage préhistorique (après la dernière période glaciaire) : la Forêt Charbonnière
Nature du sol : limoneux
Nature du sous-sol : grès, schiste
Préhistoire
Non documentée
Antiquité gallo-romaine
Des tombes romaines ont été découvertes à Audignies, contenant divers objets : urne funéraire en bronze, lampe sépulcrale, … Les Romains enterraient leurs défunts à la sortie des villes, ce qui explique la découverte ici.
Premier Moyen-Age (période franque mérovingienne et carolingienne)
Non documenté
Deuxième Moyen-Age – le village
Audignies ne fut pas une commune à part entière. Il s’agissait d’un domaine (fief) donné par les comtes de Hainaut à diverses familles qui y exercèrent les droits féodaux jusqu’à la fin de l’Ancien Régime.
Mention la plus ancienne : 1436 (cartulaire)
Toponymie (anciennes orthographes) :
Aldinia-cas
Audegnies
Audegny, XVIème
Audignies-lez-Bavay, 1740
Etymologie (hypothèses d’origine du nom) :
Aldinia- et –gnies pourraient signifier la « résidence d’Aldo », personnage qui a peut-être eu une résidence ici dans l’antiquité ou après les invasions.
Facteurs ayant favorisé son émergence :
– voies de communication: en bordure de l’ancienne chaussée romaine Bavay-Reims
– sources d’eau ou cours d’eau: les ruisseaux évoqués plus haut
– source de bois: région boisée. Il existe encore quelques vestiges au sud du village.
– proximité d’un lieu de pouvoir: Bavay
Paroisse. Il semble que les habitants du domaine d’Audegnies n’avaient pas de paroisse propre dans les temps anciens, ni même d’église, hormis une chapelle dédiée à Sainte-Catherine. Ils dépendaient de la paroisse de Bavay. Ce qui est toujours le cas aujourd’hui.
Evêché: de Cambrai
Décanat/doyenné: Bavay
Répartition des pouvoirs pendant la période féodale (jusqu’en 1678)
Autorité supérieure: comté de Hainaut
Autorité sous-jacente (administrative et judiciaire): prévôté de Bavay
Allard « Lion » de Sars (1335/1352, Valenciennes-avt1409, Beaumont), fils de Guillaume de Baraf de Sars, acheta Audignies vers 1394. A qui ? Existait-il déjà une famille seigneuriale à l’époque? Peut-être une famille qui portait le nom du domaine. Le domaine faisait-il partie des possessions de Bavay, régies par le Prévôt-Vicomte ? On verra que souvent le seigneur d’Audignies était aussi prévôt de Bavay.
Ce chevalier était important et donc riche. Il était aussi seigneur de Rampemont. Il fut gouverneur de Beaumont, prévôt du Quesnoy (1381-82) et prévôt de Maubeuge (à plusieurs reprises entre 1382 et 1394).
Son fils Guillaume de Sars (1370-1438) lui succéda et fit construire le château. Il cumula lui aussi les hautes fonctions : prévôt du Quesnoy, grand bailli de Hainaut, gouverneur de Cambrai, conseiller du dauphin de France, puis du duc Philippe de Bourgogne.
Son troisième fils, Jean de Sars (v.1418-1448), hérita d’Audignies. N’ayant pas d’enfant, le domaine revint à son frère cadet Georges de Sars (1420-1481), prévôt du chapitre Notre-Dame de Condé.
Son fils Nicolas de Sars (1460-1494) lui succéda. Il n’eut pas d’enfant. On ne connait pas, semble-t-il le devenir d’Audignies.
La seigneurie passa un peu plus tard dans la famille de Chasteler. Pas de liens entre les deux familles. Achat ?
Jean de Chasteler ( ?-1568) en fut le premier titulaire. Il était vicomte de Bavay (titre hérité en 1518 de sa mère Jeanne de Proissy). Il fut aussi seigneur de Bellignies (par mariage avec Gillette de Harchies). La seigneurie d’Audignies était tenue en fief de la seigneurie de Moulbaix. Elle avait été achetée par les mambours du contrat de mariage de Jean et de Gillette.
Son deuxième fils, Philippe du Chasteler ( ?-1565) lui succéda. Il n’est pas sûr qu’il ait eu une descendance. C’est le frère aîné, Jean de Chasteler ( ?-1599), vicomte de Bavay, qui devint seigneur d’Audignies. Sans postérité non plus, il légua ses titres et bien à son deuxième frère Gabriel du Chasteler ( ?-1619), aussi vicomte de Bavay 1594), puis grand bailli du Hainaut.
Il est probable que celui-ci vendit Audignies vers 1600.
Famille du Mont
L’acquéreur fut Guillaume II du Mont, bailli de Chimay et de Beaumont, conseiller souverain de Hainaut.
Ce dernier eut une fille unique : Marie du Mont ( ?-1662) qui épousa en 1628 Charles de Boussu (1604-1639), premier conseiller à Mons en 1623. Ils eurent une fille Marie-Agnès de Boussu, dame héritière d’Audignies.
Famille van Dam (Damme)
Florent van Dam (1600-1690, Berlaimont) devint seigneur d’Audignies en épousa Marie Agnès de Boussu.
Joseph van Dam (1651, Berlaimont-1720), fils du précédent, érigé baron d’Audignies
Jean Florent Thomas van Dam (1673, Mons-1755), fils du précédent
Jean Charles Adrien Van Damme (Van Dam) (1713-1781), fils aîné du précédent. Colonel au service des Etats Généraux du Hainaut. Il n’eut pas d’enfant de son épouse Josèphe, comtesse de Maulde.
Eugène Jean Joseph van Dam (1714, Gand-1798, Audignies), frère du précédent. Chevalier, prévôt de Bavay, baron d’Audignies
Il fut le dernier seigneur féodal. Sa filles Marie Mathilde van Dam épousa Omer Achille Hennet. Le château et leur propriété passa dans cette famille.
L’ancien régime dans le royaume de France (1678 à 1792)
Etat : le royaume de France
Prévôté : Bavay
Répartition des pouvoirs pendant la période contemporaine (à partir de 1792)
Etat: France dans ses divers régimes (républiques, monarchie, empire)
Département: Nord
Arrondissement : Avesnes-sur-Helpe
Canton: Aulnoye-Aymeries
Economie
Agriculture (céréales)
Patrimoine
Pas d’église
Le château féodal fut construit par Guillaume de Sars (1370-1438). Avec les siècles, il subit de nombreuses réparations et aménagements entre le XVIIème et le XIXème siècle pour le rendre plus confortable. Il est toujours debout à ce jour et possède encore son aspect de forteresse médiévale, entourée de douves.
Situation géographique : sur le plateau de Bavay (crête entre les vallées de la Haine et de la Sambre)
Cours d’eau : ruisseaux (noms ?)
Paysage préhistorique (après la dernière période glaciaire) : la forêt Charbonnière
Nature du sol : limoneux, argileux
Nature du sous-sol : grès, schistes
Préhistoire
Non documentée
Antiquité gallo-romaine
Non documentée. Bettignies n’est pas éloignée de la chaussée romaine Bavay-Tongres-Cologne.
Premier Moyen-Age (période franque mérovingienne et carolingienne)
Il est possible que les abbayes de Mons et de Maubeuge étaient reliées par un chemin dès leur fondation. Mais nous ne sommes pas documentés sur d’éventuelles découvertes archéologiques en rapport avec cette époque.
Deuxième Moyen-Age – le village
Première mention: 1181
Toponymie (anciennes orthographes) :
Bethignies, 1181 (bulle du pape Lucius III)
Betegnies, 1181 (jugement rendu à Bavay)
Betenies
Biétignies, 1186
Betigny
Bettignies
Etymologie (hypothèses d’origine du nom) :
Le nom viendrait de « beten » (faire des prières) ou « bethaus » (maison de prières). La terminaison –gnies correspond à « lieu, habitation, demeure ».
D’après ces hypothèses, le nom de Bettignies viendrait d’un site ancien (époque franque probable) où il existait un sanctuaire ou une institution où l’on priait ou l’on organisait un culte.
Epoque de son apparition: probablement au XIIème siècle
Facteurs ayant favorisé son émergence :
– voies de communication: la chaussée romaine proche et le chemin de Mons à Maubeuge
– sources d’eau ou cours d’eau: un ruisseau (nom?) qui passe par le centre du village
– source de bois: région boisée
– proximité d’un lieu de pouvoir: ?
Paroisse dédiée à Saint-Nicolas, mentionnée dès le XIIème siècle
Evêché: de Cambrai
Décanat/doyenné: Maubeuge (1186)
Autel (dîmes, entretien de l’église, nomination des officiants) donné au chapitre Saint-Germain de Mons. Ce qui fut confirmé par le pape Lucius III en 1181.
Répartition des pouvoirs pendant la période féodale (jusqu’en 1678)
Autorité supérieure: comté de Hainaut
Autorité sous-jacente (administrative et judiciaire): prévôté de Maubeuge
Seigneuries et fiefs
Le village dépendait en grande partie de la seigneurie-pairie de Quévy. Il est possible que les seigneurs de Quévy en aient fait un arrière-fief affermé à certains personnages à certaines époques. On trouve mention au XVIème siècle de membres de la famille Villain et de la famille Bernard.
Le fief de Pierre-Fontaine ou de Parfontaine (sud-ouest du territoire) a été tenu par des hommes de fief du comte de Hainaut. On cite :
Guillaume de Parfontaine
Nicaise de Pierre-Fontaine
Jean de Betegnies, cité en 1181
Baudouin de Parfontaine, chevalier, cité en 1288
Gilles de Parfontaine
Jean de Parfontaine, chevalier, grand bailli du Hainaut en 1345
Ils résidaient dans un château-ferme, dont il ne reste que la ferme actuellement. Le château aurait été détruit pendant les guerres de Louis XIV.
Les habitants des deux fiefs dépendaient du maïeur et des échevins de Quévy.
L’ancien régime dans le royaume de France (1678 à 1792)
Le Traité de Nimègue en 1678 fit passer les villages des prévôtés de Maubeuge et de Bavay dans le royaume de France, suite aux premières guerres de conquête des Pays-Bas Espagnols de Louis XIV.
Etat : le royaume de France
Prévôté : Maubeuge
Répartition des pouvoirs pendant la période contemporaine (à partir de 1792)
Etat: France dans ses divers régimes (républiques, monarchie, empire)
Département: Nord
Arrondissement : Avesnes-sur-Helpe
Canton: Maubeuge
Evènements et faits marquants sur le sol de la commune
Le chemin (puis la chaussée) de Maubeuge à Mons vit passer à plusieurs reprises des armées de conquête ou de reconquêtes.
En 1184, le comte de Hainaut Baudouin V se trouva confronté à une coalition comprenant la Flandre, le Brabant et l’archevêché de Cologne. Les trois armées se seraient rassemblées dans le bois du Gars (aujourd’hui disparu) avant d’affronter les hennuyers.
Le village de Bettignies (et son château) eurent à souffrir à d’autres reprises du passage des armées. Ainsi en 1694, cherchant à repousser les armées françaises de Louis XIV et d‘investir Maubeuge, les troupes des Pays-Bas, commandées par Guillaume d’Orange, créèrent des dommages dans le village.
Les guerres révolutionnaires de 1792 à 1794 furent aussi marquées par des destructions. Les armées françaises ou autrichiennes campèrent à plusieurs reprises à Bettignies, Grand-Reng et Villers-Sire-Nicole. En 1792, les habitants durent abandonner le village pendant quelques semaines.
En novembre 1918, les Allemands en déroute incendièrent l’église, la mairie, des fermes et des habitations.
En septembre 1944, le général américain Rose installa son QG à Bettignies, près du poste douanier, alors que des combats avaient lieu à Gognies-Chaussée.
Economie
Elle repose essentiellement sur l’agriculture (céréales, colza, lin) et l’élevage.
Patrimoine
Eglise Saint-Nicolas, 1879. Elle remplace un ou plusieurs édifices anciens, mentionnés depuis au moins le XIIème siècle.
Situation géographique : au sud du plateau de Bavay
Cours d’eau : le ruisseau du Sart
Paysage préhistorique (après la dernière période glaciaire) : région boisée
Nature du sol : limoneux
Nature du sous-sol : grès, schiste
Préhistoire
Non documentée
Antiquité gallo-romaine
La chaussée romaine Bavay-Saint-Quentin passe au sud-ouest du village.
Nous ne sommes pas documentés sur d’éventuelles découvertes archéologiques.
Premier Moyen-Age (période franque mérovingienne et carolingienne)
Nom documenté.
Deuxième Moyen-Age – le village
Première mention: 1147
Toponymie (anciennes orthographes) :
Ansfridi pratum, 1147
Anfroipret, 1163, charte de l’évêque de Cambrai Nicolas
Aufroipret, 1173
Anfroipreut, 1181, cart. de l’église de Cambrai
Aufroipret, 1186, J. de G., Ann. du Hain., XII, 339. –
Austoit-Preit, Chron. de Gislebert, p. 175. –
Amfropreit, 1297, cart. du Hainaut.
Anfroipres, Pouillé du diocèse de Cambrai.
Amfroprè, document topographique.
Etymologie (hypothèses d’origine du nom) :
« Ansfridi pratum » signifierait « pré d’Ansfroi », personnage dont le nom est à consonance franque.
Epoque de son apparition: XIIème siècle
Facteurs ayant favorisé son émergence :
– voies de communication: chaussée romaine
– sources d’eau ou cours d’eau: ruisseau du Sart
– source de bois: région boisée
– proximité d’un lieu de pouvoir:
Paroisse dédiée à Saint-Nicolas
Evêché: de Cambrai
Décanat/doyenné: Valenciennes (1186)
Autel (dîmes, entretien de l’église, nomination des officiants) donné à ?
Répartition des pouvoirs pendant la période féodale
Autorité supérieure: comté de Hainaut (jusqu’en 1678)
Autorité sous-jacente (administrative et judiciaire): prévôté de Bavay
Seigneuries et fiefs
En 1163, Amfroipret était une dépendance de Preux-au-Sart. Il semble que le domaine ait reçu son autonomie sous la seigneurie de personnages qui prirent le nom du village.
Famille d’Amfroipret
Galgan d’Amfroipret ( ?- ?). Ecuyer, premier personnage connu de cette famille. Il a vécu au XIIème siècle.
Walgand d’Amfroipret (v1195-aprs1235), fils du précédent. Chevalier. D’une épouse inconnue, il a eu une fille, Marie d’Amfroipret (v1235-apr1260), héritière du domaine, qui épousa Jean Ier, seigneur de Hainin (en Belgique).
Jean I de Haynin « Brogniart » (avt1235- ?), seigneur d’Haynin. Il devint seigneur d’Amfroipret par mariage avec Marie d’Amfroipret
Gossuin II « Brognard » de Haynin (v.1230- ?), frère du précédent
Wauthier II « Brognard » de Haynin (v.1260-1319), fils du précédent
Jean/Jehan II Brognart de Haynin (v.1310- ?), fils du précédent
Jean/Jehan III « Brognart » de Haynin (v.1340-1402, Haynin), fils du précédent
Pierre I « Brougnart » de Haynin (v.1360-1431), fils du précédent. Il construisit le château d’Amfroipret. Grand bailli de Hainaut.
Collard/Nicolas de Haynin (avt1418-1471, Liège), fils cadet du précédent
Philippe de Haynin, (1451-1517), fils du précédent. Resté célibataire, il céda ses domaines à son neveu François
François I de Haynin (1464, Louvignies-1537, Lille), petit-neveu du précédent
François de Haynin (1510, Lille– ?), fils du précédent
Claude de Haynin (v1540-?), fils du précédent
Jacques de Haynin (?-?), fils du précédent
Hélène de Haynin ( ?-1643), dame d’Amfroipret, ép. Pierre Philippe de Chasteler, seigneur de Relegem, vicomte de Bavay. Pas d’enfant.
Charles de Haynin (1567- ?) fils de Claude et frère de Jacques, seigneur de Gussignies et Bettrechies, qui épousa Louise de Ruelin, dame d’Eth
Antoine de Haynin. Fortement endetté, ses biens furent saisis. Amfroipret passa à sa cousine Anne de Haynin.
Jacques de Haynin, seigneur du Cornet, épousa en 1626 Anne de Haynin, fille de Charles de Haynin.
Ils eurent une fille, Louise Anne Françoise de Haynin, dame d’Amfroipret et d’Eth, qui épousa son cousin.
François Philippe de Haynin (?-1709). Baron d’Amelincourt, qui épousa en 1659 Louise Anne Françoise de Haynin, dame d’Amfroipret et d’Eth.
Philippe Charles de Haynin ( ?-1709, Lille), fils du précédent. Baron de Haynin. Non marié et sans postérité. Son oncle Henri Joseph hérita.
(Henri) Joseph de Haynin (avt1666-1711, Maubeuge). Chevalier, Seigneur de Haynin, de Wambrechies, d’Amfroiprez. Vicomte du Breucq. Baron d’Amblincourt (Hamelincourt). Bourgeois de Lille (1687), Maire de Saint-Amand, Rewart de Lille.
Louis François de Haynin (1700, Lille- 1781, Seclin). Fils du précédent. Baron de Hainin. Chevalier. Seigneur de Ransart et d’Amfroipret.
Il n’eut qu’une fille, Marie Louise Bonne de Haynin, (1741-1786, Seclin), héritière des biens de son père. Elle épousa en 1773 Louis-François de Tenremonde (1736-1795), dit « seigneur de Ransart et d’Amfroipret au décès de son épouse. En 1792, il perdit ces titres et ses droits féodaux sur la population de ces villages. Hainin était passé entre-temps dans les propriétés des Le Duc.
En 1678, tous les villages de la prévôté de Bavay furent annexés au royaume de France, par le traité de Nimègue.
L’ancien régime dans le royaume de France (1678 à 1792)
Etat : royaume de France
Généralité : Douai
Prévôté : Bavay
Répartition des pouvoirs pendant la période contemporaine (à partir de 1792)
Les pouvoirs féodaux furent abolis en 1790. La seigneurie fut transformée en municipalité.
Etat: France sous divers régimes (républiques, monarchie, empire)
Département: Nord
Arrondissement : Avesnes-sur-Helpe
Canton: Aulnoye-Aymeries
Evènements et faits marquants sur le sol de la commune
En 1340, au début de la guerre de Cent Ans, les Français brûlèrent le village.
Economie
L’agriculture et l’élevage
Voies de communication
Depuis l’Antiquité, une chaussée romaine (Bavay-Vermand/Saint-Quentin) passait au sud-est du village. Au Moyen-Age, Bavay (siège de prévôté) fut relié au Quesnoy (château résidentiel comtal).
Patrimoine
Eglise Saint Nicolas, 1860, dessert les paroisses d’Amfroipret et de Bermeries
Fonts baptismaux de 1514
L’ancien château médiéval fut bâti par le seigneur de Bermeries, Pierre de Haynin, au début du XVème siècle. Il semble qu’au XVIIIème il était à l’abandon et en ruines, malgré une restauration en 1690 pour cause de gros dommages en 1651 par les armées de Louis XIV.
Altitude: Le noyau originel du village s’est constitué au bord de la Haine, dans un petit vallon (altitude de 55m dans le fond – 75m sur les versants).
Situation géographique : dans la vallée de la Haine
Cours d’eau : la Haine, le ruisseau de la Princesse
Paysage préhistorique (après la dernière période glaciaire) : marécageux et boisé
Nature du sol : alluvionnaire, limoneux, sablonneux
Nature du sous-sol : grès, calcaire, houille
Préhistoire
Ages du fer :
Une urne funéraire, une lance et une hache de fer ont été découvertes (Th. Bernier).
Antiquité gallo-romaine
Quelques découvertes font penser à la possibilité d’un port artificiel sur la Haine. Mais celle-ci n’était, semble-t-il, pas navigable en amont de Mons.
On a retrouvé un four à chaux utilisé à cette époque.
Premier Moyen-Age (période franque mérovingienne et carolingienne)
On a mis à jour une grande nécropole mérovingienne, occupée de 480 à 610 environ. Elle comportait 385 tombes sur une surface d’un hectare.
Les tombes des femmes renfermaient des bijoux somptueux (notamment en or), alors que celles des hommes, plus grandes, contenaient des armes (haches, lances, pointes de flèches, un casque en fer) et des fibules.
Cette nécropole n’est pas très éloignée du domaine fiscal d’Estinnes, possible propriété des Pippinides et notamment de Pépin de Landen au VIIème siècle.
Deuxième Moyen-Age – le village
Première mention: ?
Toponymie (anciennes orthographes) : ?
Etymologie (hypothèses d’origine du nom) :
Certains attribuent le nom du village au fait que sur son territoire aurait eu lieu une bataille épique entre les Trévires et des légions romaines au temps de Tibère et de Drusus (début de notre ère). Les premiers furent massacrés. Ceci est fort peu probable, parce que les Trévires étaient installés dans les Ardennes et à l’est de celles-ci. D’autre part, aucun texte ne relate ce fait.
Par contre, trois rivières (Haine, ruisseau de la Princesse et Rieu des Estinnes) traversent son territoire.
Enfin, on pourrait aussi penser à « trois chemins » du latin trivium. Ceux qui du centre du village conduisent à Saint-Vaast, Strépy et Estinnes.
Epoque de son apparition:
Facteurs ayant favorisé son émergence :
– voies de communication: pas de voie antique ou médiévale d’importance
– sources d’eau ou cours d’eau: la Haine
– source de bois: région boisée
– proximité d’un lieu de pouvoir: ?
Paroisse dédiée à Saint-Martin, dépendante de celle de Péronnes jusqu’en 1803.
Evêché: de Cambrai (jusqu’en 1804), de Tournai ensuite
Décanat/doyenné: Binche
Autel (dîmes, entretien de l’église, nomination des officiants) donné à l’abbaye Saint-Feuillien du Roeulx.
Répartition des pouvoirs pendant la période féodale
Autorité supérieure: comté de Hainaut
Autorité sous-jacente (administrative et judiciaire): prévôté de Mons
Seigneuries et fiefs
Comme pour les villages voisins, le territoire appartenait aux comtes de Hainaut au début de la féodalité. A des moments mal précisés, il y eut plusieurs seigneuries ou fiefs sur le territoire de Trivières.
La seigneurie principale (infra)
Le fief du Solis
Le fief de la seigneurie de Rebecq
Un fief foncier de l’abbaye de Saint-Feuillien du Roeulx
La seigneurie principale
On trouve chez Th. Bernier la mention d’une « famille de Trivières » qui aurait été titulaire de celle-ci dans un premier temps. On n’en trouve aucune trace. Il semble en fait que cette seigneurie ne fut attribuée que tardivement, entre 1430 et 1470, soit du temps de Philippe le Bon. Celui-ci venait d’acheter le comté de Namur à Jean III, ruiné par les dettes. Il venait aussi de forcer la comtesse de Hainaut, Jacqueline de Bavière, à faire de lui son héritier.
Famille de Namur-Trivières
Il est possible que Philippe le Bon ait donné le village de Trivières à Jean de Namur (v1415-1505), un fils illégitime du comte Jean III. Ce chevalier était d’ailleurs au service du duc de Bourgogne, notamment dans sa guerre contre les Liégeois. Lui succédèrent :
Antoine de Namur (v1454- ?), son fils. Il fit un pèlerinage en Terre-Sainte. Il séjourna ensuite à la cour du roi Louis XII de France. Il serait revenu de Palestine avec une « épine de la couronne du Christ » et aurait décidé de la placer dans une chapelle qu’il fit construire dès 1510 et où il se fit enterrer.
Philippe I de Namur (v1490-v1558), fils du précédent
Philippe II de Namur (1527- ?), fils du précédent, sans descendance
Antoine de Namur ( ?- ?), frère du précédent, sans descendance. Leur sœur Marie hérita du domaine.
Robert François du Chastel de la Howaderie (1658-1713) est devenu seigneur de Trivières après avoir épousé Anne-Marie de la Hamaide (1683-1713), nièce de Nicolas de la Hamaide.
Il est possible (pas sûr) que son fils Charles Léopold Joseph du Chastel de la Howarderie ( ?-1730) ait hérité de ses domaines, comme ce fut le cas pour Boussoit et Strépy.
Il décéda sans postérité, laissant tous ses biens à sa sœur Marie-Catherine du Chastel ( ?-1751). Elle avait épousé Antoine Joseph de Rodoan, seigneur de Fontaine-l’Evêque. Mais on ne trouve pas trace de Trivières dans leurs avoirs.
Il est probable que Trivières soit « passée » chez une fille d’Odile Dorothée Jeanne de la Hamaide (1633-1701), sœur de Nicolas de la Hamaide, qui avait épousé Jean-Paul de la Barre (1617-1690). Ce couple, décédé avant Nicolas de la Hamaide, avait eu une fille, Marie-Odile de la Barre. Celle-ci avait épousé Ferdinand d’Assignies.
Famille de Looz-Corswarem
Louis Félix Emmanuel de Looz-Corswarem avait épousé Marie Françoise Odile d’Assignies, fille des précédents. Ils eurent Charles Louis Auguste de Looz-Corswarem (1716-1784), à coup sûr seigneur de Trivières. Chambellan à la cour de Vienne, puis de Prusse, il resta célibataire.
Famille de Broechem
On retrouve Trivières chez André Maximilien Joseph van Broechem (1751- ?) qui l’a probablement acheté.
Sa fille, Marie Thérèse Sophie Ghislaine van Broechem (1782- ?) en hérita. Elle épousa en 1806 François Charles Martin Ghislain de Wolff van Moorsel (1783-1839).
En 1794, ils perdirent leurs droits féodaux sur les habitants du village, mais conservèrent le château et leur propriété.
Période française (1794-1814)
Fin de l’Ancien Régime féodal en 1794
Département: Jemappes
Canton: Le Roeulx
Répartition des pouvoirs pendant la période contemporaine (à partir de 1814)
Etat: Royaume des Pays-Bas (1814-1830), puis Royaume de Belgique
Province: Hainaut
Arrondissement administratif: Soignies
Arrondissement judiciaire: Mons
Canton: Le Roeulx
Entité communale depuis 1977: Le Roeulx
Economie
Elle fut essentiellement agricole.
On y trouva aussi des brasseries.
Un moulin sur la Haine est attesté en 1739 et 1789, propriété des Corswarem. Ses vestiges ont disparu avec la canalisation du lit de la Haine dans les années ‘2000.
Exploitation de la houille
En 1786, une concession fut cédée à la Société de Saint-Denis-Obourg. Elle fut vendue à la Société du Bois-du-Lucqui la conserva jusque 1822.
Patrimoine
Eglise Saint-Martin. L’actuelle remplace, depuis 1877, un édifice (chapelle ?) du XIIème siècle démoli vers 1875. Elle est en style roman.
Chapelle de Notre-Dame-du-Puits. De style gothique, elle fut construite en 1509 par Antoine de Namur pour y faire sa sépulture. L’originale fut détruite au XVIème siècle, mais fut reconstruite par un de ses descendants vers 1664. Elle fut endommagée à la Révolution. On la restaura.
Château de Wolff de Moorsel. Probablement construit au XVIIIème, peut-être à la place d’un château plus ancien. Vendu en 1908 à la Société civile des charbonnages de Bois-du-Luc et Trivières. Puis cédé en 1914 à la commune de Trivières qui y transféra son administration. On déplora quelques démolitions pendant la Première Guerre. Un incendie en 1949 détruisit le bâtiment. Il fut reconstruit en 1953.
La Louvière était à l’origine un lieu-dit (avec une ferme) de Saint-Vaast. Le développement économique et l’augmentation démographique au XIXème siècle en ont fait un hameau qui s’est détaché de Saint-Vaast pour devenir un village autonome en 1859. La Louvière obtint le statut de ville en 1985.
Le territoire
Superficie: 868 ha
Altitude: 130 m (centre)
Situation géographique : le territoire se trouve sur le versant nord de la vallée de la Haine en bordure du plateau brabançon.
Cours d’eau : le Thiriau
Paysage préhistorique (après la dernière période glaciaire) : boisé (Forêt Charbonnière)
Nature du sol : limoneux
Nature du sous-sol : grès, calcaire, houille
Préhistoire – Antiquité gallo-romaine – Premier Moyen-Age (période franque mérovingienne et carolingienne)
Périodes non documentées.
Deuxième Moyen-Age – le village
Première mention: 1157 (pour le lieu-dit)
Toponymie (anciennes orthographes) :
Les premières mentions écrites de ce territoire faisaient état des noms “Ménaulu” ou “Ménulut” dans des chartes du XIIème siècle. Ce terme était issu du mot Meigne qui signifiait « repaire du loup ». Il était traduit en latin par:
Luperia, 1157
Lovaria, 1168
Le Levière, 1217
La Louvière, dès 1284.
Etymologie (hypothèses d’origine du nom) :
La Louvière était ainsi le nom d’un domaine qui comportait une ferme appelée « La Grande Louvière ». La chapelle de celle-ci est encore visible sur le territoire de Saint-Vaast. Au début du Moyen-Age, ce territoire faisait partie de la Forêt Charbonnière et les loups y étaient encore nombreux, craints et chassés par les seigneurs.
Epoque de son apparition: le village n’apparait qu’au XIXème siècle
Facteurs ayant favorisé son émergence :
– voies de communication: pas de voie antique ou médiévale d’importance
– sources d’eau ou cours d’eau: le Thiriau
– source de bois: région boisée
Paroisse dédiée à Saint-Vaast (celle de Saint-Vaast)
Evêché: de Cambrai (jusqu’en 1804), puis de Tournai ensuite
Décanat/doyenné: Binche
Répartition des pouvoirs pendant la période contemporaine (à partir de 1814)
Etat: Royaume des Pays-Bas (1814-1830), puis Royaume de Belgique
Province: Hainaut
Arrondissement administratif: Soignies
Arrondissement judiciaire: Mons
Canton: Le Roeulx
Entité communale depuis 1977: La Louvière
Histoire du village
Il n’y eut pas de village ici avant la fin du XVIIIème siècle. Juste une ou deux fermes à l’écart du village de Saint-Vaast dont elles faisaient partie. On les appelait la Grande-Louvière et la Petite Louvière.
L’abbé d’Aulne possédait sur les deux rives du Thiriaux de grandes possessions. Le domaine de la ferme de La Louvière était l’une d’entre elles. Une auberge exista aussi sur ce territoire. Ce domaine agricole relevait du comté de Hainaut et du baillage du Roeulx, comme le village de Saint-Vaast dont il dépendait, sur le plan administratif (commune) et religieux (paroisse).
Cette situation persista jusqu’à la fin de l’ancien régime et même au-delà. Avec le développement industriel, on constata une forte augmentation démographique du hameau qui dépassa vite celle du village dont il dépendait. Une première église ne fut érigée qu’en 1851-1852 à l’initiative de l’administration communale de Saint-Vaast. Sont venues ensuite s’y joindre des écoles et un cimetière.
L’autonomie communale
Finalement, suite à des demandes réitérées de la population locale, ce hameau, industriel et commercial, hypertrophié, fut érigé en commune indépendante sous le nom de La Louvière en 1869. Tout cela dans une atmosphère politique dramatisante empreinte de séparatisme.
Le village se développa de façon fulgurante, prenant même des allures urbaines. A la population ouvrière des premiers temps, sont venus se joindre de nombreux commerces. Une autre église fut construite en 1867. L’ancienne fut détruite. De nouvelles écoles apparurent.
En 1977, la Louvière groupa autour d’elle quelques communes voisines lors des fusions. Ce n’est qu’en 1985 qu’elle obtint le statut de ville.
Economie
Pendant des siècles, la ferme du hameau était la seule entreprise du lieu.
De la craie fut extraite du sol.
Exploitation houillère
On commença à y extraire de la houille à partir de 1390. Ce qui n’était pas du goût des moines d’Aulne. C’est pourquoi, l’exploitation ne démarra réellement qu’au début du XVIIIème siècle. On vit alors une multiplication des charbonnages, comme dans toute cette région du Centre.
La consommation locale se montrait insuffisante. Il fallut miser sur l’exportation, d’autant plus que la révolution industrielle créait un grand besoin de combustibles. On développa des voies de communication
Routes
Canaux: le canal du Centre (1880)
Chemin de fer (lignes 112 et 118)
De nouvelles industries liées au charbon s’implantèrent.
Verreries (Glaverbel)
Faïenceries (Boch)
Laminoirs
Fonderies
Constructions métalliques et mécaniques (Boël)
Industries alimentaires et vestimentaires
Deux entreprises importantes ont été à l’origine de la création de la ville:
La Manufacture Boch fut crée en 1841 par Jean-François Boch, actionnaire de la Société Villeroy et Boch née en 1836. La faïencerie de La Louvière faisait partie d’un groupe plus large implanté surtout au Luxembourg. Autour des ateliers, apparut une cité ouvrière dotée d’une salle de fêtes, le château du directeur (La Closière) et des maisons bourgeoises pour les cadres. Ce site fut baptisé Keramis en hommage aux potiers athéniens. L’usine a rapidement été modernisée: le premier four tunnel continu au gaz en Europe (1904) remplaçant les fours au charbon. On y développa la création artistique dans des ateliers spécialisés. Après une longue période de prospérité et de renommée mondiale, cette société fut marquée par le déclin économique des bassins houillers wallons. Elle connait une première faillite en 1985. Malgré plusieurs changements de direction, la prospérité ne revint pas et une faillite définitive est prononcée en 2011. La commune créa alors l’atelier Kéramis destiné à la recherche dans le domaine de la céramique.
L’entreprise sidérurgique Boël. Gustave Boël (1837-1912), originaire d’une famille d’agriculteurs à Houdeng-Goegnies, après ses études, entra aux “Forges, fonderies et laminoirs d’Ernest Boucquérau” créés en 1853. Chef d’atelier, puis directeur, il sauva son patron de la faillite en 1865. Par gratitude, ce dernier en fit son héritier en 1880. Gustave Boël modernisa l’outil pour en faire une aciérie qui devint une des principales de Belgique. Il monta un groupe industriel en prenant des participations dans d’autres entreprises de la région du Centre et de Charleroi. Ses descendants lui succédèrent. L’usine de La Louvière fut démantelée par les Allemands pendant la Première Guerre Mondiale et ne redémarra qu’en 1924. Elle devint “S.A. Usines Gustave Boël” en 1928. Après une longue période de prospérité, l’entreprise fut aussi atteinte par le déclin économique wallon. Elle passa dans des holdings étrangers (la néerlandaise Koninklijke Hoogovensen 1997, puis l’italo-suisse Duferco en 1999).
Situation géographique : Le village de Maurage est apparu dans la vallée de la Haine. Celle-ci le traverse d’est en ouest. Le noyau bâti s’étale de part et d’autre sur les deux versants. Jadis, le fond de la vallée (altitude 75m) était marécageux et sujet aux inondations. Des travaux d’approfondissement de la rivière et plus tard sa canalisation ont résolu ce problème. Les deux versants se prolongent vers des plateaux peu élevés (75m au nord et 85m au sud).
Cours d’eau : la Haine
Paysage préhistorique (après la dernière période glaciaire) : marécageux (fond) et boisé (versants). Il persiste le bois de la Garenne (hêtres, chênes, bouleaux, charmes, marronniers) qui s’étend entre Boussoit et le nord-ouest de Maurage.
Nature du sol : alluvionnaire, argileux, sablonneux
Nature du sous-sol : calcaire, grès, houille
Préhistoire
Non documentée.
Antiquité gallo-romaine
Selon Th. Bernier, on aurait trouvé au XIXème siècle des briques et des poteries romaines. Pas de précision quant au type d’habitat.
Premier Moyen-Age (période franque mérovingienne et carolingienne)
On sait qu’au milieu du VIIème siècle, le territoire de Maurage faisait partie (avec celui de Strépy) des possessions de la famille de Madelgaire (Saint-Vincent). Ce dernier en fit don à l’abbaye d’Haumont.
De cette époque, on a trouvé les vestiges d’un cimetière de 80 tombes, contenant du mobilier funéraire (colliers, fibules, garnitures de ceinture). Il aurait été utilisé entre 625 et 700.
Au IXème siècle, le village ou une partie de celui-ci faisait partie des possessions de l’abbaye de Lobbes (polyptyque de 868).
Deuxième Moyen-Age – le village
Première mention: 868
Toponymie (anciennes orthographes) :
Maregium (868, polyptyque de l’abbaye de Lobbes)
Marages (1186)
Marège (1231)
Maraige (1265)
Maraiges (1369)
Marages (1372)
Mairages (1425)
Mauraige (1433)
Maurage depuis 1787
Etymologie (hypothèses d’origine du nom) : Le nom pourrait provenir du germanique marithja signifiant « marécage, terre aux mares » ou du tudesque (VIIème) marash ou moeras « marécage, sol fangeux ». Ce qui correspond bien à l’aspect qu’avait la vallée de la Haine jadis.
Epoque de son apparition: entre le Xème et le XIIème siècle
Facteurs ayant favorisé son émergence :
– voies de communication: pas de voie antique ni médiévale importante
– sources d’eau ou cours d’eau: la Haine
– source de bois: région boisée
– proximité d’un lieu de pouvoir: château seigneurial
Paroisse dédiée à Saint-Jean-Baptiste
Evêché: de Cambrai (jusqu’en 1804), puis de Tournai ensuite
Décanat/doyenné: Binche
Autel (dîmes, entretien de l’église, nomination des officiants) donné à l’abbaye de Saint-Denis-en-Broqueroie.
Répartition des pouvoirs pendant la période féodale
Autorité supérieure: comté de Hainaut
Autorité sous-jacente (administrative et judiciaire): baillage du Roeulx
Seigneuries et fiefs
Le territoire du village était partagé en plusieurs fiefs. Plusieurs d’entre eux appartenaient à des institutions religieuses, suite à des donations dont on ne connait pas la date:
Le fief du chapitre Saint-Vincent de Soignies
Le fief du chapitre de Sainte Waudru de Mons
Le fief de l’abbaye de Saint-Denis en Broqueroie
Le fief de l’abbaye d’Haumont
Il existait, à côté, deux seigneuries laïques :
La seigneurie principale du village
La seigneurie de Malapert, probablement un arrière-fief tardif de la première
La seigneurie principale
Au XIème siècle, Baudouin I et la comtesse Richilde donnèrent un grand territoire composé de plusieurs domaines, dont certains avec des villages, à une famille proche dont descendirent les seigneurs du Roeulx. L’ensemble a constitué une circonscription administrative et judiciaire, le baillage du Roeulx. Ces seigneurs ont conservé le grand domaine du Roeulx pour eux et leur descendance. Dans les siècles qui suivirent, ils ont distribué les seigneuries villageoises en apanage à plusieurs familles. Ce fut le cas pour le village de Maurage. Sa seigneurie principale fut donnée à une famille qui prit le nom du village.
Sont cités comme chevaliers et seigneurs de Maurage :
Herman de Maurage ( ?-apr1144), fils d’Ernout de Maurage, dont on ne sait s’il exerça les droits seigneuriaux.
Simon « l’Ancien » de Maurage ( ?-avt 1188), fils du précédent
Simon « le Jeune »de Maurage ( ?-avt1229), fils du précédent
Jean de Maurage ( ?-avt1240), fils du précédent
Jean « el Poireth » de Maurage, fils du précédent
…
Mathieu « le Bègue » de Maurage ( ?-apr1333), une ou deux générations après le précédent
Jean « le Sausse » de Maurage ( ?-apr1388), fils du précédent
Mathieu de Maurage ( ?-apr1437), fils du précédent
Michel de Maurage, fils du précédent
Mathieu de Maurage ( ?-v1437), fils du précédent. Il n’eut que deux filles, dont l’une, Jeanne de Maurage (1401- ?), hérita de la seigneurie. Elle se maria trois fois. Eut-elle des enfants ?
Il est possible qu’à sa mort, Maurage rentra dans les domaines des comtes de Hainaut et qu’en 1433, tout comme pour le Roeulx, la seigneurie fut donnée à la famille de Croÿ (voir chapitre « le Roeulx »).
On cite aussi la famille de la Barre au XVII-XVIIIème siècle. Détenait-elle la seigneurie principale ou un fief secondaire ? Ce serait à partir de Philippe de la Barre (1516-1599). Plus de renseignements seraient utiles à ce sujet.
Période française (1794-1814)
Fin de l’Ancien Régime féodal en 1794
Département: Jemappes
Canton: Le Roeulx
Répartition des pouvoirs pendant la période contemporaine (à partir de 1814)
Etat: Royaume des Pays-Bas (1814-1830), puis Royaume de Belgique
Province: Hainaut
Arrondissement administratif: Soignies
Arrondissement judiciaire: Mons
Canton: Le Roeulx
Entité communale depuis 1977: La Louvière
Evènements et faits marquants sur le sol de la commune
Les paysans du village ont eu à subir des dommages de différents conflits.
A commencer par les ravages faits dans la région en 1072 par Robert le Frison, prétendant au comté de Flandre, après sa victoire sur Richilde et Baudouin II, comtes de Hainaut et de Flandre.
En 1185, les troupes du duc de Brabant et de l’archevêque de Cologne, en conflit avec le comte de Hainaut, vinrent saccager les villages entre Binche et le Roeulx. Maurage était du nombre.
En 1554, le roi de France Henri II, qui s’attaqua aux châteaux de Binche et Mariemont, pilla plusieurs des villages à proximité.
Economie
Le sol et le sous-sol de Maurage furent exploités. Longtemps, l’activité principale des habitants fut l’agriculture et l’élevage.
On a exploité la chaux du sous-sol calcareux et entretenu des fours à chaux.
Des carrières de sable blanc et jaune, utilisé pour la construction, ont aussi été exploitées. Elles ont disparu. Jadis ce sable était exporté vers les villages voisins à dos d’ânes, d’où la dénomination populaire de « village à baudets » pour Maurage.
Exploitation houillère. Elle apparut tardivement.
La concession de « Bray, Maurage, Boussoit » fut accordée en 1827 par le roi des Pays-Bas au vicomte Desmaret de Biesme. Celui-ci vendit ses droits en 1837 à une société d’exploitation et une avaleresse fut creusée à Bracquegnies. Une inondation mit fin au chantier en 1840. Endettée, la société fut achetée par un groupe d’industriels belges qui en firent une société anonyme.
On a creusé dès 1872 trois puits : Saint-Jean, Marie-José, La Garenne. L’entreprise devint rentable. Un quart de la surface du village fut consacré à cette activité. On y exploitait du charbon gras et semi-gras.
Elle acheta la concession du Levant de Mons. Cette entreprise devint en 1904 la « SA des Charbonnages de Maurage ». Elle exploitait sous les localités voisines de Boussoit, Bray, Strépy, Thieu, Trivières. A cette époque, le village connut une forte expansion démogra-phique, due à l’immigration.
Le charbonnage ferma en 1961.
Patrimoine
Eglise Saint Jean-Baptiste.Gothique 1420. En 1883, fut fondé un couvent de religieuses augustines.
Ce village s’appelait autrefois « Goegnies », puis « Goegnies-lez-Houdeng » (pour le différencier de Goegnies-Chaussée) au XVème siècle et enfin « Houdeng-Goegnies » après 1830.
Le territoire
Superficie: 887 ha
Altitude: de 60 (La Barette) à 138 m (près de Besonrieux)
Situation géographique : Le territoire se situe sur le versant nord de la vallée de la Haine, en bordure du plateau brabançon
Cours d’eau : Il est parcouru par le ruisseau du Thiriau-du-Luc (et son affluent le Rieu Baron) qui va se jeter au sud à Strépy dans la Haine. Une des sources de la Sennette se trouve au nord vers Besonrieux.
Paysage préhistorique (après la dernière période glaciaire) : boisé (Forêt Charbonnière)
Nature du sol : limoneux, sablonneux
Nature du sous-sol : grès, houille
Préhistoire
Période non documentée. Hormis un tumulus dans le bois de Besonrieux.
Antiquité gallo-romaine
Une villa aurait existé, dont les vestiges furent mis à jour en 1890-1891 (pas de précision).
Premier Moyen-Age (période franque mérovingienne et carolingienne)
Non documentée.
Deuxième Moyen-Age – le village
Première mention: 1119
Toponymie (anciennes orthographes) :
Pour Houdeng, voir le chapitre Houdeng-Aimeries. Ce nom désigne un endroit couvert de houx (houssaie).
Le nom du village s’orthographiait autrefois :
En 1119, Golaniis
En 1157, Goegniz
En 1175, Goinies
En 1433, Ghoegnies
Etymologie (hypothèses d’origine du nom) : On pense qu’il provient d’un nom de personne (goin-).
Le suffixe –ies vient de –iacum, iacas (gallo-roman) et de –acon (gaulois) signifiant « lieu, propriété ».
Pour certains étymologistes, ce village aurait été la « villa de Goeius ou de Gaujo ou de Goiens», un chef franc de la période mérovingienne ou carolingienne.
Epoque de son apparition: au XIème ou XIIème siècle
Facteurs ayant favorisé son émergence :
– voies de communication: pas de voie antique d’importance, ni de voie médiévale, hormis le chemin qui reliait Le Roeulx à ses dépendances, dont Houdeng et Morlanwelz.
– sources d’eau ou cours d’eau: le Thiriau
– source de bois: région boisée
– proximité d’un lieu de pouvoir: château seigneurial
Paroisse dédiée à Saint-Géry, dépendante de celle d’Houdeng (Aimeries).
Evêché: de Cambrai (jusqu’en 1804), puis de Tournai ensuite
Décanat/doyenné: Binche, puis Le Roeulx
Autel (dîmes, entretien de l’église, nomination des officiants) donné en 1119 à à l’abbaye de Saint-Denis-en-Broqueroie par l’évêque Burchard de Cambrai (plus ancienne mention de Houdeng).
Répartition des pouvoirs pendant la période féodale
Autorité supérieure: comté de Hainaut
Autorité sous-jacente (administrative et judiciaire): baillage du Roeulx
Seigneuries et fiefs
Dans cette région, la plupart des domaines d’époque carolingienne appartenaient aux comtes de Hainaut au moment de la constitution des villages et du début de la féodalisation. Une partie autour du Roeulx (« Terre du Roeulx ») fut donnée à une famille qui porta le nom du lieu. Elle démembra une part de ce grand territoire en accordant des fiefs (villages et biens fonciers) à quelques familles locales. Ce fut le cas pour le village voisin de (Houdeng)-Goegnies. Quant aux comtes, ils firent de même sur les territoires qui relevaient de leur juridiction.
Le village de Goegnies se composait de plusieurs seigneuries, toutes détachées des possessions des seigneurs du Roeulx, à certains moments de la période féodale. Leurs titulaires étaient donc des vassaux de ces derniers, qui étaient seigneurs haut-justiciers. Eux-mêmes exerçaient les droits seigneuriaux (cens, corvées, rentes diverses, petite et moyenne justice) sur leurs manants.
Certaines seigneuries empiétaient sur l’actuel territoire de Houdeng-Aimeries :
Les seigneurs du Roeulx conservèrent la plus grande partie du territoire pour eux. S’y succédèrent comme au Roeulx:
Elle relevait des seigneurs du Roeulx. Il est difficile d’établir une liste cohérente (avec les liens de parenté et des dates) des membres de cette famille.
Le premier semble être Eudes Odon de Goegnies, un chevalier parti à la première croisade avec le comte Baudouin II et mort en Palestine.
Son fils serait Jacquemart de Goegnies ( ?-1121), également signalé comme chevalier et seigneur de Goegnies. On cite ensuite:
Hugues de Goegnies
Renard de Goegnies, cité en 1157 quand il céda un alleu qu’il possédait dans le village à l’abbaye d’Aulne
Guillaume de Goegnies, cité en 1172
Otton « de Fanneaux » de Goegnies (v1255- ?), cité comme chevalier et seigneur de Goegnies.
Otton II « le Vieux » de Goegnies ( ?-1336), fils du précédent
Jean Otton de Goegnies ( ?-1366), fils du précédent. Ce serait lui qui aurait vendu en 1294 le Bois-du-Luc à son voisin Nicolas de Houdeng.
Léon I « Lionel » de Goegnies (1342- ?), fils du précédent
Gilles de Goegnies (1381-avt1442), fils du précédent, sans postérité
Léon II « Lionel » de Goegnies (1379- ?), frère du précédent
Hoste de Goegnies ( ?-1436). Il est le dernier de la famille à être cité comme seigneur de Goegnies.
Il semble que d’autres membres de cette famille aient continué comme titulaires d’autres fiefs et de villages (Sotteville, Fay, Erquennes, Rampemont-Onnezies, …).
Qu’est devenu le village-fief de Goegnies? Je n’ai pas de précision claire à ce sujet. On voit que les domaines répartis entre les deux actuels villages s’entrelaçaient et allaient d’une famille à l’autre avec le temps. Deux possibilités :
Le seigneur du Roeulx, à cette époque Antoine de Croÿ a repris ce fief que les premiers seigneurs avaient donné à la famille de Goegnies et l’a conservé pour lui.
Antoine de Croÿ l’a ensuite vendu (ce qui parait fort possible) à Nicolas Rolin en 1441, ce chancelier de Philippe le Bon qui venait d’acquérir le domaine voisin de Houdeng.
D’autres fiefs secondaires (arrière-fiefs) existaient sur le territoire actuel d’Houdeng-Goegnies :
La seigneurie du Sart (infra)
La seigneurie de la Puissance (infra)
La seigneurie d’Elers (infra)
La seigneurie de Malapert
Un fief de l’abbaye de Saint-Denis, assez étendu, tenu par un maire
Un fief de l’abbaye d’Aulne. Il est possible qu’il s’agisse de la terre que Clémence de Goegnies vendit en 1189 à Eustache I du Roeulx et dont celui-ci fit don à l’abbaye. Ce qui fut ratifié en 1192 puis en 1221. Un certain Renard de Goegnies fit également don d’un alleu à Aulne.
Un fief de l’abbaye de Bonne-Espérance
Un fief de l’abbaye Saint-Feuillien du Roeulx, depuis 1234, qui s’appelait « le franc alleu de Walcourt » et avait toute justice – il s’agissait essentiellement de terres.
Les titulaires des trois derniers domaines étaient nommés « communs seigneurs », car ils percevaient ensemble certaines rentes.
La seigneurie du Sart
Elle se situait entre Houdeng et le Roeulx le long de la chaussée de Soignies. Il y avait là un château-ferme (aujourd’hui démoli). Déjà présente au XIIème siècle, cette seigneurie appartenait aux comtes et ne faisait pas partie des possessions accordées aux seigneurs du Roeulx. Elle leur fut annexée par la suite. On connait quelques-uns de ses titulaires :
Gilles du Sart, chevalier qui participa à la bataille de Bouvines en 1214 auprès du comte Ferrand. Comme celui-ci, comme ses voisins Eustache du Roeulx, Guillaume de Houdeng et Jacques de Goegnies, il fut fait prisonnier du roi de France Louis-Philippe. Il est connu pour des dons de terres et de bois faits à diverses institutions religieuses. Il fit élever en son manoir une chapelle castrale, où il entretenait un chapelain qui disait la messe chaque jour. Elle aurait été remplacée au XVIIème siècle par la chapelle Notre-Dame-du-Sart.
Son fils Gilles du Sart ( ?-1312) lui succéda et continua à distribuer des largesses comme son père. Il fut témoin, avec Gilles du Roeulx, Nicolle de Houdeng et d’autres, de la charte par laquelle le comte Jean d’Avesnes exonéra la ville de Mons du droit de main-morte en 1295.
Leurs descendants ont rempli quelques fonctions importantes par la suite (échevin à Mons, abbé de Bonne-Espérance).
A la famille du Sart, succéda celle de Joye, dont Gobert Joye, cité en 1474 comme échevin de Mons.
Plus tard on trouve des Dumonceau.
Le château-ferme fut détruit durant les guerres de Louis XIV.
Le dernier seigneur fut Alphonse François de Wavrin de Villers-sur-Tertre.
L’actuel oratoire Notre-Dame est situé sur Houdeng-Aimeries à la limite de Goegnies, dans le bois. Il fait l’objet de pèlerinages. Il persistait une tour de ce manoir, qui fut démolie en 1949.
Seigneurie de la Puissance
Elle se composait elle-même de tenures (fermes avec dépendances et terres d’élevage et de culture, parfois appelés fiefs) qui avaient pour nom :
fief de la “Salle”, le long du chemin de Goegnies à Saint-Vaast, traversé par le rieu Pieron
fief du “Sarty” ou “Sartier” ou « Bois Lyon »
fief de la “Mairie du Trieu”. Les trieux étaient aussi appelés waressaix. C’étaient des pâturages communs d’un localité. Ce fief était une entité administrative par elle-même.
Il est à noter que les villageois du Sarty ne dépendaient pas des seigneurs du Roeulx, mais de leurs suzerains, soit les comtes eux-mêmes.
Cette seigneurie de la Puissance fut tenue par la famille Buisson au XVème siècle, qui la céda à celle du Mont de Gages au XVIIIème siècle.
Seigneurie d’Elers :
Elle se composait de deux tenures :
le fief de Bigneau (sur les rives du Thiriau du Sart) – on y exploita le charbon au XVIIIème siècle
le fief du Trieu (uniquement des terres)
Cette seigneurie appartint au XVIIème siècle aux Zombergh, puis ensuite aux Wéry de Rompy.
La commune
On y suivait la coutume de Mons.
Période française (1794-1814)
Fin de l’Ancien Régime féodal en 1794
Département: Jemappes
Canton: Le Roeulx
Répartition des pouvoirs pendant la période contemporaine (à partir de 1814)
Etat: Royaume des Pays-Bas (1814-1830), puis Royaume de Belgique
Province: Hainaut
Arrondissement administratif: Soignies
Arrondissement judiciaire: Mons
Canton: Le Roeulx
Entité communale depuis 1977: La Louvière
Evènements et faits marquants sur le sol de la commune
Toute cette région eut à souffrir des passages de troupes armées au XVIème siècle (guerres de religion) et au XVIIème (guerres de Louis XIV).
Economie
Longtemps elle fut agricole.
Exploitation de la houille
En 1735, on commença une exploitation sur une concession qui appartenait à la « Société Charbonnière de la Barrette ». Une première machine d’exhaure fut aménagée en 1766. Cette société fut rachetée en 1850 par la Société du Bois-du-Luc.
Entreprises récentes
Celles du zoning industriel de Houdeng-Glaverbel.
Voies de communication
Alors que longtemps, il s’agissait de chemins reliant les Houdeng à Mons, à Binche et au Roeulx, à partir de la seconde moitié du XVIIIème siècle, avec le début de la révolution industrielle, on commença à nettement améliorer les moyens de transport.
Dès 1772, avec l’autorisation de l’impératrice Marie-Thérèse, on traça et pava la chaussée entre Houdeng et Soignies.
Au milieu du XIXème siècle, on construisit le canal du Centre, avec ses ascenseurs hydrauliques, qui furent remplacés au début de ce troisième millénaire par le nouvel ascenseur de Strépy-Bracquegnies.
Patrimoine
Eglise Saint-Géry. Clocher 1561. Le reste reconstruit au XVIIIème en semi-classique.
Situation géographique : dans la vallée de la Haine
Cours d’eau : la Haine
Paysage préhistorique (après la dernière période glaciaire) : marécageux et boisé
Nature du sol : alluvionnaire, limoneux
Nature du sous-sol : grès, calcaire, houille
Préhistoire
Vestiges, non précisés.
Antiquité gallo-romaine
Vestiges, non précisés.
Premier Moyen-Age (période franque mérovingienne et carolingienne)
On découvrit au XIXème siècle un cimetière franc mérovingien de 300 tombes contenant du mobilier funéraire (bijoux, objets vestimentaire, poteries et armes). La présence importante d’armes fait penser qu’on y inhumait plus particulièrement des guerriers. Cette nécropole servit de 550 à 700. On y a trouvé de la céramique ancienne de Trivières.
Deuxième Moyen-Age – le village
Première mention: 1138
Toponymie (anciennes orthographes) :
Au XIIème siècle, le village s’appelait « Haine-la-Poterie ».
Etymologie (hypothèses d’origine du nom) :
Le nom de la commune fait référence à la rivière qui l’arrose et au saint qui patronne sa paroisse.
Epoque de son apparition: XIème ou XIIème siècle
Facteurs ayant favorisé son émergence :
– voies de communication: pas de voie antique majeure (mais la chaussée romaine Bavay-Tongres passe un peu au sud du territoire) ni de chaussée médiévale importante
– sources d’eau ou cours d’eau: la Haine
– source de bois: région boisée
– proximité d’un lieu de pouvoir: ?
Paroisse dédiée à Saint-Paul.
Evêché: de Cambrai (jusqu’en 1804), puis de Tournai ensuite
Décanat/doyenné: Binche
Autel (dîmes, entretien de l’église, nomination des officiants) donné à l’abbaye de Bonne-Espérance par Nicolas, évêque de Cambrai en 1138. Cette paroisse desservait les habitants de Haine-Saint-Paul, Bois-d’Haine et Fayt-lez-Seneffe. Elle aurait été transférée à l’abbaye de Saint-Feuillien du Roeulx en 1225.
Répartition des pouvoirs pendant la période féodale
Autorité supérieure: comté de Hainaut
Autorité sous-jacente (administrative et judiciaire): prévôté de Binche
Seigneuries et fiefs
Les domaines ici étaient des possessions comtales. Les comtes de Hainaut y possédaient une ferme importante et une maison de chasse. Des seigneuries et des fiefs ont été détachés de leurs possessions à des moments apparemment mal précisés :
La seigneurie principale de Haine-Saint-Paul. On sait qu’elle fut tardivement aux mains de la famille de Talma (XVIIème siècle), puis de celle de Bryas (à partir de 1680 jusqu’à la fin de l’Ancien Régime).
Un fief d’Aimeries, appartenant aux seigneurs de Houdeng, au moins à partir du XVème siècle (Nicolas Rolin)
un fief de la famille de Mortagne
un fief de Jolimont, berceau du hameau qui prit plus tard de l’ampleur
un fief de La Terne (à cheval sur Haine-St-Paul et Haine-St-Pierre). Un certain Raoul du Terne, écuyer, en fut le seigneur au XVIème siècle
en 1733, le fief du Petit-Boussoit fut rattaché à la seigneurie de Haine-Saint-Paul
Période française (1794-1814)
Fin de l’Ancien Régime féodal en 1794
Département: Jemappes
Canton: Le Roeulx
Répartition des pouvoirs pendant la période contemporaine (à partir de 1814)
Etat: Royaume des Pays-Bas (1814-1830), puis Royaume de Belgique
Province: Hainaut
Arrondissement administratif: Soignies
Arrondissement judiciaire: Mons
Canton: Le Roeulx
Entité communale depuis 1977: La Louvière
Evènements et faits marquants sur le sol de la commune
Les armées françaises au XVIème et XVIIème ont écumé la région.
En 1674, le prince de Condé a établi un camp pour ses troupes sur l territoire de Haine-Saint-Paul.
Economie
Elle fut agricole à travers les siècles.
Exploitation de la houille
On sait qu’elle commença a minima dès 1356 sur les couches supérieures affleurant le sol. C’est au XVIIIème qu’elle commença à prendre de l’ampleur pour répondre à de nouveaux besoins. En 1737, apparut la première société, « Houssu ». Les concessions de Houssu furent reprises par les sociétés de Leval, Péronnes et Mont-Sainte-Aldegonde. Les charbonnages de Sars-Longchamps (Saint-Vaast) avaient ici des concessions. Les activités cessèrent en 1955.
Autres entreprises :
Petits ateliers de constructions métalliques
Brasseries
Une usine chimique
Le site fut favorisé par la construction de la gare de formation.
L’Hôpital de Jolimont fut fondé par les sœurs de Notre-Dame-de-la-Compassion en 1869.
Patrimoine
Eglise Saint-Paul. Semi-classique, XVIIIème.
Château d’Avondance. Octave Alexandre de Bryas, baron d’Avondance, acheta en 1680 la grosse ferme achetée par Nicolas Rolin au XVème siècle.
Eglise Saint-Hubert(hameau de Jolimont), 1866, romane
Eglise Notre-Dame-des-Sept-Douleurs. A côté de l’hôpital de Jolimont, elle est l’objet d’un pèlerinage annuel.
La premièreMaison du Peuplede Belgique fut fondée ici en 1872.
Temple protestant de Jolimont, 1890. Abattu vers 1913, car endommagé par des dégâts miniers. Il fut reconstruit en 1913-1915.