Saint-Waast-la-Vallée

Le territoire

Superficie:  591 ha

Altitude: 85 à 142 m

Situation géographique : sur le versant sud du plateau de Bavay

Cours d’eau : le Hogneau et ses affluents (les ruisseaux de Bavay, de Cambron et des Enviots)

Paysage préhistorique (après la dernière période glaciaire) : la Forêt Charbonnière

Nature du sol : limoneux

Nature du sous-sol : grès, schistes, pierre calcaire

Hameaux et lieux dits : La Ferme de la Tour, le Château de Ramez, le Pissotiau, les Roquettes, le Merz, le Bois de Roisin.

Préhistoire

Non documentée

Antiquité gallo-romaine

Le villages est traversé par la chaussée romaine Bavay-Tournai-Boulogne. 

En 1857, on découvrit des sépultures romaines dans le bois de Roisin, à l’ouest du village : des tombeaux renfermant des armes, des vases en terre, en verre et en bronze, une lampe, des soucoupes, un fragment de miroir, des bijoux et des médailles en bronze.

Premier Moyen-Age (période franque mérovingienne et carolingienne)

Non documenté.

Deuxième Moyen-Age – le village

Première mention: XIIème siècle

Toponymie (anciennes orthographes) :

  • Saint-Waast, J. de G., Ann. du Hainaut
  • Sanctus-Vedastus, 1199, Arch. de Saint-Martin
  • Sanctus-Vedastus, 1349, Pouillé de Cambrai
  • Saint-Waast-lez-Bavay, XVe siècle
  • Saint-Wast, 1740
  • Saint Waast la Vallée
  • Saint-Waast-lez-Bavai.

En 1801, la commune changea de nom en faveur de Saint-Waast ou Saint-Vaast.

Etymologie (hypothèses d’origine du nom) : du nom d’un des premiers évêques d’Arras et de Cambrai au VIème siècle

Epoque de son apparition: au XIème ou XIIème siècle

Facteurs ayant favorisé son émergence :

voies de communication: la chaussée romaine Bavay-Tournai-Boulogne qui traverse le village d’est en ouest

sources d’eau ou cours d’eau: le Hogneau et ses ruisseaux affluents

source de bois: région boisée

proximité d’un lieu de pouvoir: Bavay

Paroisse dédiée à St-Vaast/Waast

Evêché: de Cambrai

Décanat/doyenné: Bavay

Autel (dîmes, entretien de l’église, nomination des officiants) donné à ?

Répartition des pouvoirs pendant la période féodale

Autorité supérieure: comté de Hainaut

Autorité sous-jacente (administrative et judiciaire): prévôté de Bavay

Seigneuries et fiefs

Il semble qu’au XIVème siècle, le territoire appartenait encore aux comtes de Hainaut, puisqu’il est probable que la « Tour del’ Cense » (Tour au Bois) aurait été édifiée vers 1170 par le comte Baudouin V, toujours en lutte contre les turbulents seigneurs d’Avesnes.

Le village comprenait plusieurs fiefs, peut-être à des époques différentes, probablement à l’origine des hameaux actuels. Nous n’avons pas de renseignements à leur propos. Il s’agissait probablement d’arrières-fiefs dépendant directement des comtes de Hainaut.  Ceux-ci administraient sans doute le village par l’intermédiaire d’un bailli.

  • Une seigneurie principale, avec le centre du village et son église
  • Celui de La Tour au Bois, à l’ouest du village
  • Celui du château de Rametz, construit au XIIIème siècle, à l’est
  • Le fief de Criauleux

A un certain moment non déterminé, peut-être tardivement, le village fut sous la juridiction d’une famille vassale. On cite au XVIIIème siècle la famille d’Yve. On cite aussi en 1710 Monseigneur Ganten, seigneur de Rametz et de Saint-Waast.

D’Adrien de Montigny (fin XVIème)
L’ancien régime dans le royaume de France (1678 à 1789)
  • Etat : le royaume de France, depuis le Traité de Nimègue de 1678
  • Canton : de Bavay
Répartition des pouvoirs pendant la période contemporaine (à partir de 1789)
  • Etat: La France, sous divers régimes (républiques, monarchie, empire)
  • Département: Nord
  • Arrondissement : Avesnes-sur-Helpe
  • Canton: Aulnoye-Aymeries
Evènements et faits marquants sur le sol de la commune

Le bandit Moneuse avait sa résidence au moulin de Saint-Waast. Il opéra dans la région sous le Directoire.

Economie

Elle fut essentiellement agricole.

Il existe en cette commune une carrière et une scierie de marbre.

Y ont fonctionné une brasserie, 4 moulins à farine et 2 fabriques de sabots.

Patrimoine

Eglise St Pierre, 1747

Le Château de Rametz (Ramez), édifié à l’origine à la fin du XIIIème et remanié à plusieurs reprises, dont la dernière fois au XIXème. Apparence d’un château médiéval entouré de douves.

La Tour au Bois « del Cense » (entre Saint-Waast et Bettrechies), du XIIème, à proximité de la Ferme de la Tour.

 

 

Quarouble

Le territoire

Superficie: 1202 ha

Altitude: de 16 m (tout au nord du territoire) à 51 m (début de la pente vers le plateau de Bavay

Situation géographique : la plaine de la vallée du Moyen-Escaut au confluent avec la Haine

Cours d’eau : pas de ruisseau mentionné

Paysage préhistorique (après la dernière période glaciaire) : zone marécageuse, encore présente tout au nord du village, à proximité de l’ancien cours de la Haine. Zone plus boisée en terrain sec vers le plateau. Il persiste quelques bosquets (Bois du Chapitre, bois de la Fontaine).

Nature du sol : alluvionnaire, argileux, sablonneux à l’est et légèrement tourbeux au nord

Nature du sous-sol : grès, schistes, houille

Préhistoire

Non documentée

Antiquité gallo-romaine

Une voie romaine antique (« Chemin des Postes ») reliant les deux chaussées romaines (Bavay-Tournai-Boulogne et Bavay-Blicquy-Mer du Nord) passait par Quarouble. Nous n’avons cependant pas trouvé mention de découverte de vestiges gallo-romains sur le sol de Quarouble.

Premier Moyen-Age (période franque mérovingienne et carolingienne)

Le roi mérovingien Dagobert, ou un de ses descendants, aurait attribué les domaines d’Onnaing et de Quarouble, à l’évêque de Cambrai. Donc à peu près à la même époque que fut fondée l’abbaye de Crespin.

Deuxième Moyen-Age – le village

Première mention: 1134

Toponymie (anciennes orthographes) :

  • Caroube
  • Karoube
  • Quaroube
  • Quarouble

Etymologie (hypothèses d’origine du nom) : Ce nom viendrait du latin populaire “Karubium” (utilisé au moyen-âge à la place de quadrivium). Il signifie « carrefour, quatre chemins ».

Epoque de son apparition: Il est probable que sur le domaine de Quarouble, comme sur celui d’Onnaing, le chapitre épiscopal de Cambrai fit construire une ou des fermes abbatiales. Peut-être existaient-elles déjà sous le statut fiscal (royal) précédent.

Facteurs ayant favorisé son émergence :

voies de communication: le chemin antique reliant les deux chaussées romaines (supra), les chemins médiévaux reliant Crespin (et peut-être Condé) à Famars et Cambrai, puis celui qui relia Valenciennes à Quiévrain.

sources d’eau ou cours d’eau: pas de ruisseau à proprement parler mais des courants de drainage dans les zones marécageuses au nord du territoire

source de bois: des bosquets et des bois en terrains plus secs

proximité d’un lieu de pouvoir: les fermes abbatiales

Paroisse dédiée à Saint-Antoine

Evêché: de Cambrai

Décanat/doyenné: Valenciennes

Autel (dîmes, entretien de l’église, nomination des officiants) donné au chapitre de Cambrai

Répartition des pouvoirs pendant la période féodale (jusqu’en 1678)

Autorité supérieure: comté de Hainaut

Autorité sous-jacente (administrative et judiciaire): prévôté de Valenciennes

Seigneuries et fiefs

Onnaing et Quarouble formaient une seigneurie dépendant du chapitre épiscopal de Cambrai, sous le même pouvoir et les mêmes lois, selon un diplôme de Dagobert. Ce qui fut confirmé en 911 par Charles le Simple, alors roi de France et de Lotharingie, puis par les papes Eugène III (1148, 1153),  Alexandre III (1179) et Lucius III (1181).

En réalité, ce document de Dagobert se révéla être un faux ou du moins une copie (falsifiée ?) d’un document original disparu pendant les raids vikings sur la région. Ceci était assez courant à l’époque. On connait des scénarios identiques à propos de l’abbaye de Saint-Ghislain et de ses domaines.

Les évêques  exerçaient leurs droits féodaux par l’intermédiaire d’un maire héréditaire et d’échevins.

Cette situation engendra de nombreux conflits avec les comtes de Hainaut qui revendiquèrent à plusieurs reprises ces domaines et leurs bénéfices.

C’est ainsi que le comte Baudouin VI (fin du XIIème siècle) prétendit toucher les mortemains des serfs (impôts sur l’héritage) et obligea ceux qui le pouvaient à rejoindre l’ost (son armée) en cas de conflit.

Au début du XIIIème siècle, la situation s’envenima lorsque le marquis de Namur, Philippe le Noble, par ailleurs frère du comte Baudouin VI parti à la croisade, devint régent du comté de Hainaut. Il semble que ce personnage tenta de s’approprier quelques seigneuries. Ceci est certain pour le grand domaine de Blaton. En ce qui concerne Onnaing et Quarouble, on sait qu’un problème s’est posé entre ses héritiers, le comte Ferrand et le chapitre. Ils tentèrent de s’approprier les lieux au détriment des chanoines de Cambrai qui lancèrent des excommunications et des interdits de cultes sur les possessions comtales dans le diocèse (qui comprenait le Cambrésis, le Hainaut et le Brabant). Il fallut près de trente ans pour que la situation s’apaisât par un accord entre les deux partis.

On n’en resta pas là, car à la fin du siècle, le comte Jean d’Avesnes, et au milieu du XIVème siècle, le régent Aubert de Bavière, tentèrent à nouveau de reprendre pied dans ces domaines épiscopaux.

La commune

Le chapitre de Cambrai mit par écrit des règlements de justice qui relevaient jusque-là des coutumes judiciaires dans les villages. Ce furent les « lois » de 1236 et de 1248. Avec celles-ci, le rôle des maïeurs perdait de l’importance au profit d’un bailli, représentant le chapitre, installé à Onnaing.

 L’ancien régime dans le royaume de France (1678 à 1789)
  • Etat : le royaume de France
  • Prévôté : Valenciennes
Répartition des pouvoirs pendant la période contemporaine (à partir de 1789)
  • Etat: France dans ses divers régimes (républiques, monarchie, empire)
  • Département: Nord
  • Arrondissement : Valenciennes
  • Canton: Marly

La première municipalité de Quarouble fut élue en février 1790.

Evènements et faits marquants sur le sol de la commune

Il n’y eut pas de grand fait marquant sur le territoire de Quarouble. Cependant, le village se trouvait sur un axe de communication qui prit de l’importance au moyen-âge, le chemin de Valenciennes à Mons, qui passait par Quiévrain.

On vit donc à de nombreuses reprises des troupes armées ou de véritables régiments passer par Quarouble (comme dans tous les villages le long de cette route) en y laissant leurs habituelles traces de saccages, de pillages et d’humiliations pour les populations.

A peu de distance de villes fortes et de châteaux (Valenciennes, Condé, Quiévrain, Boussu, Saint-Ghislain et Mons), on vit à maintes reprises des troupes séjourner dans le village et les environs, ce qui donnait lieu très souvent à des réquisitions et des exactions. La situation s’amplifia après que le roi Louis XIV eut obtenu par le traité de Nimègue (1678) que la frontière de son royaume soit portée plus au nord (actuelle frontière).

Que ce fut pour Quarouble ou pour les autres villages de la région, on mentionne les exactions des troupes du roi Louis XI quand il vint tenter de s’emparer de Condé et de Saint-Ghislain. Celles très nombreuses des armées du roi Louis XIV qui parvint finalement à annexer le territoire. Et plus tard, celles de Louis XV et des révolutionnaires français. Et enfin les armées allemandes à deux reprises au XXème siècle.

Toute action entraînant des réactions, aux armées françaises qui tentaient d’envahir l’actuelle Belgique (autrefois les Etats Bourguignons, les Pays-Bas Espagnols et les Pays-Bas Autrichiens), répondaient les armées d’en face, tout aussi délétères pour les populations (les mercenaires allemands de Maximilien contre Louis XI, les troupes espagnoles et la coalition Angleterre-Autriche contre Louis XIV, les troupes autrichiennes contre les révolutionnaires français en 1793).

A cela, on peut encore ajouter les exactions de la soldatesque espagnole pendant les guerres de religion du XVIème siècle alors que s’affrontaient les huguenots (qui s’étaient emparé de Mons et de Valenciennes) et les troupes des gouverneurs espagnols, dont le célèbre (et triste) duc d’Albe. Le bailli d’Onnaing et de Quarouble se battit à ses côtés.

Cette route vit aussi passer des personnages célèbres, soit à la tête de leurs armées, soit à la tête d’importantes délégations (le roi Edouard III d’Angleterre au début de la Guerre de Cent Ans, le roi Louis XIV au XVIIème siècle, le général Dumouriez en 1792, Napoléon pendant son règne, le roi Louis XVIII et le tsar de Russie après Waterloo, le roi Louis-Philippe un peu plus tard).

Economie

Quarouble a essentiellement vécu de l’agriculture (blé, orge, houblon, colza, lin).

Au XIXème siècle, comme à Onnaing, à Angre et dans les Hauts-Pays, on développa la culture de la chicorée qu’on traitait ensuite dans des “fabriques à chicorée”.

On mentionne aussi celles de la betterave sucrière et des plantes médicinales.

Il existait un moulin à  Onnaing pour les deux villages, moulin banal où le manant était obligé de moudre le grain contre une redevance. Il faut attendre 1634 pour voir construire un moulin aussi à Quarouble. Il ne fonctionna que jusqu’à 1680. Plus tard, à la fin du XVIIIème siècle, on en construisit deux.

Au XVIIIème siècle, on trouve aussi une tannerie, une corroierie et des tisserands de toile. Trois brasseries existèrent au XVIIIème. Deux sucreries aussi, successivement, de 1833 à 1837 pour la première, de 1864 à 1902 pour la seconde.

Patrimoine

Eglise Saint-Antoine (l’ermite), construite en 1757

Chapelles Notre-Dame l’Auxiliatrice (récente), Notre-Dame de Liesse (1865), Saint-Roch (1868)

Bibliographie

Histoire de Quarouble, Abbé Jules Desilve, Impr. Gouy-Druon, 1909

 

La Longueville

Le territoire

Superficie: 1764 ha (544 ha de bois)

Altitude: de 134 à 161 m

Situation géographique : sur le plateau de Bavay à la limite des deux bassins hydrographiques de la Haine (affluent de l’Escaut) et de la Sambre (affluent de la Meuse)

Cours d’eau : Le Hogneau, qui est un affluent de la Haine, prend sa source dans le bois Delhaye au sud de la localité. Le ruisseau de l’Airette se jette dans le Hogneau au nord-ouest. Le ruisseau de Sainte-Aldegonde s’y jette au niveau du Pont Poirette.

Paysage préhistorique (après la dernière période glaciaire) : la Forêt Charbonnière, dont il reste des vestiges au sud et à l’est du territoire

Nature du sol : limoneux, argileux,  sables landéniens (ère tertiaire)

Nature du sous-sol : grès, schistes (ère primaire)

Préhistoire

Non documentée

Antiquité gallo-romaine

Longueville est située sur l’ancienne chaussée romaine allant de Bavay (cité des Nerviens) à Trêves (cité des Trévires). Le site était occupé à l’époque romaine  (pas de précision).

L’aqueduc qui alimentait Bavay passait par La Longueville.

Premier Moyen-Age (période franque mérovingienne et carolingienne)

Non documenté (il est probable que l’abbaye Sainte-Aldegonde de Maubeuge y avait des terres – pas mentionné)

Deuxième Moyen-Age – le village

Première mention: 1186

Toponymie (anciennes orthographes) :

  • Longuéville, 1186
  • Longua Villa, 1221 (cartulaire de l’abbaye d’Aulne), 1295 (cartulaire de l’évêché de Cambrai), 1349
  • Longueville, XVIIIème
  • La Longueville

Etymologie (hypothèses d’origine du nom) :

La villa dont il est question peut être d’époque romaine ou d’époque carolingienne, faisant allusion à un grand domaine agricole.

Epoque de son apparition: au XIème ou XIIème siècle

Facteurs ayant favorisé son émergence :

voies de communication: la chaussée romaine Bavay-Trèves

sources d’eau ou cours d’eau: le Hogneau et ses ruisseaux affluents

source de bois: région boisée

proximité d’un lieu de pouvoir: le château local

Paroisse dédiée à Sainte-Aldegonde

Evêché: de Cambrai

Décanat/doyenné: Bavay (1186)

Autel (dîmes, entretien de l’église, nomination des officiants) donné au chapitre de Maubeuge

Répartition des pouvoirs pendant la période féodale (jusqu’en 1678)

Autorité supérieure: comté de Hainaut

Autorité sous-jacente (administrative et judiciaire): prévôté de Bavay

Seigneuries et fiefs

La seigneurie faisait partie des pairies du comté de Hainaut. Le seigneur de Longueville était, à partir du XIème siècle, un proche conseiller du comte et participait à l’organisation du pouvoir central.

S’il est vrai que La Longueville fut élevée au rang de pairie à l’époque de Richilde et de Baudouin I ou II, il est probable que ce le fut au profit d’une famille qui porta le nom du domaine. Nous n’avons pas trouvé de documentation à ce propos.

Famille de Werchin

Ce qu’on sait, c’est que vers 1155-1160 une certaine Helvise de la Longueville (1140- ?), héritière du domaine, épousa Wallerand III de Werchin (1136- ?), seigneur entre autres de Werchin (aujourd’hui Verchain-Maugré au sud de Valenciennes). Succédèrent à celui-ci :

  • Hugues « Hugon » de Werchin (1157-1208, en Thessalonique, lors de la quatrième croisade), leur fils. L’empereur Baudouin de Constantinople (en réalité le comte de Hainaut Baudouin VI qu’il accompagnait) le nomma Grand-Sénéchal
  • Gérard II de Werchin (1186-1211), fils du précédent. Il mourut célibataire et céda ses domaines à sa sœur :
  • Elkine de Werchain (1182- ?) qui épousa Gérard de Hainaut, petit-fils du comte Baudouin IV, par un fils bâtard de celui-ci, Guillaume « l’Oncle » de Hainaut. Il prit le nom de Gérard III de Werchin ( ?-v1246), devint seigneur de Werchin et de La Longueville.
  • Jean de Werchin ( ?-1250), leur fils aîné, mort célibataire
  • Jacques Ier de Werchin ( ?-avt1274), leur fils cadet qui aurait acheté le titre de sénéchal héréditaire qui se trouvait jusque-là dans la famille éteinte de Saint-Aubert. Ce titre restera attaché au domaine pendant plusieurs siècles.
  • Jacques II de Werchin (v1250-1323), fils du précédent
  • Gérard IV de Werchin ( ?-1340, Mons, grièvement blessé dans un tournoi), fils du précédent
  • Jean « le goutteux » de Werchin ( ?-1375), fils du précédent
  • Jacques III de Werchin ( ?-1383), fils du précédent
  • Jean II de Werchin ( ?-1415), fils du précédent, mort à la bataille d’Azincourt, sans postérité
  • Jeanne de Werchin( ?-1442), sa sœur aînée, qui mourut aussi sans enfant
  • Philippotte de Werchin, sœur cadette des deux précédents

Famille de Barbençon

  • Jean III de Barbençon-Jeumont (1354-1415), déjà seigneur de Roubaix, de Jeumont, d’Erquelinnes, pair de Hainaut. Il devint seigneur de Werchain, de la Longueville et sénéchal de Hainaut par son mariage en secondes noces avec Philippotte de Werchain. Il mourut aussi à Azincourt.
  • Jean IV de Barbençon-Jeumont (1402, Verchain-1470), leur fils. Chambellan du duc Philippe le Bon
  • Jean V de Barbençon ( ?-1472), fils du précédent. Mort célibataire
  • Jeanne de Barbençon (1400- ?), sœur de Jean IV, citée dame de La Longueville, qui épousa en 1432 Jacques de Ghistelles (1395-1452).
  • Jacques III de Barbençon ( ?-1478), frère du précédent
  • Nicolas de Barbençon (v1470-1513), fils du précédent
  • Pierre de Barbençon (v1497-1556/1557, Tournai), fils du précédent. Il eut trois filles.
  • Yolande de Barbençon (1521-1593) hérita des nombreux domaines de son père, dont Werchin et La Longueville

Parallèlement à ces quatre derniers Barbençon, on cite aussi comme seigneurs de La Longueville des descendants de Jacques de Ghistelles, époux de Jeanne de Barbençon (supra). S’agissait-il d’une co-seigneurie ? Nous ne sommes pas documentés à ce propos. Sont cités :

  • Leur fils, Jacques de Ghistelles ( ?-1488), cité somme seigneur des lieux en 1473. Conseiller et chambellan de Maximilien. Il épousa Catherine de Stavele.
  • Jean de Ghistelles, fils du précédent
  • Antoine de Ghistelles ( ?-1537), fils du précédent, échanson de Charles-Quint, grand bailli de Furnes
  • Robert de Ghistelles, fils du précédent, toujours seigneur de Longueville
  • Puis sa sœur, Marguerite de Ghistelles, citée comme baronne de Longueville. Elle épousa Robert de Canteleu «  de Douvrin ». Ils eurent une fille, Léonore de Douvrin, mariée à Gilles de Lens. Il semble qu’ici s’arrête la fonction de seigneur de La Longueville pour cette branche.

Maison de Melun-Antoing

  • Hugues de Melun-Antoing (1520-1553), prince d’Epinoy, connétable de Flandre. Il épousa en 1545 Yolande de Barbençon.
  • C’est cependant leur fille Anne-Marie de Melun (1552-1634) qui hérita de sa mère en 1593 les domaines et titres de celle-ci.
D’Adrien de Montigny, fin XVIème siècle

Maison de Ligne et Maison de Croÿ

  • Lamoral Ier (1563, Beloeil-1624, Bruxelles), prince de Ligne, seigneur de très nombreux domaines. Par son mariage avec Anne-Marie de Melun (1552-1634), il devint aussi prince d’Epinoy, seigneur de Werchin et de La Longueville, ainsi que sénéchal de Hainaut.
  • Yolande de Ligne (1585-1611), leur fille, qui épousa en 1600 Charles Alexandre de Croÿ, prince de Croÿ, marquis d’Havré
  • Marie-Claire de Croÿ (1605-1664), leur fille qui épousa en 1627 Charles Philippe Alexandre de Croÿ (1600-1640), de la branche des marquis de Renty
  • Marie Ferdinande de Croÿ (1636-1683), leur fille

Familles diverses

  • Philippe Louis d’Egmont (1623-1682), comte d’Egmont, prince de Gavre, marquis de Renty, seigneur de Chièvres. Officier et ambassadeur au service du roi d’Espagne. Il devint seigneur de La Longueville par son mariage en 1659 avec Marie Ferdinande de Croÿ (1636-1683)
  • Sa fille Marie-Claire-Angélique d’Egmont (1661-1714) hérita de certains biens et titres, dont La Longueville, qu’elle transmit à son mari Nicola Pignatelli Bisaccia (1658-1719, Paris)
  • Procopio Pignatelli d’Egmont (1703, Bruxelles – 1743), leur fils
  • Henriette Nicole Pignatelli (1719-1782), sa fille aînée, héritière de La Longueville, dame d’honneur de la reine, qui épousa en 1738 Marie Charles Louis d’Albert de Luynes (1717-1771), duc de Luynes et de Chevreuse, militaire au service du roi de France.
  • Ils eurent un fils Louis Joseph Charles Aimable d’Albert de Luynes (1748-1807). On ne sait s’il hérita de La Longueville. Aristocrate, il représente les Etats de Touraine en 1789 et se rallie au Tiers-Etats. Deux ans plus tard, il se retire à Dampierre où il resta à l’écart de la politique.

Il est mentionné qu’en 1789 un sire Bady, comte de Normond, était seigneur de La Longueville.

L’ancien régime dans le royaume de France (1678 à 1789)

Etat : le royaume de France

Prévôté : Bavay

Répartition des pouvoirs pendant la période contemporaine (à partir de 1790)

Etat: France dans ses divers régimes (républiques, monarchie, empire)

Département: Nord

Arrondissement : Avesnes-sur-Helpe

Canton: Aulnoye-Aymeries

Evènements et faits marquants sur le sol de la commune

En novembre 1918, eurent lieu ici des combats lors de la libération. Six soldats britanniques sont enterrés au cimetière communal.

En mai 1940, La Longueville souffrit des bombardements.

Un avion américain s’est écrasé en janvier 1945

Economie

L’agriculture, l’élevage et la sylviculture furent les activités dominantes. On note encore aujourd’hui de nombreuses fermes (dont quelques unes du XVIIIème)

Il fut signaler deux fabriques de chicorée au XIXème siècle.

Sur le sol de la commune, on trouva par le passé deux moulins à eau et une brasserie, deux briqueteries et quatre carrières de sable.

Patrimoine

Eglise Sainte-Aldegonde : le chœur est du XVème et le reste a été réamnéagé entre le XVème et le XVIIIème.

Château médiéval, démoli au cours du XVIIIème

Moulin en bois du XVIIIème, reconstruit en 1846

 

 

La Flamengrie

Le territoire

Superficie: 203 ha

Altitude: de 108 à 132 m

Situation géographique : sur le plateau de Bavay

Cours d’eau : le ruisseau de la Flamengrie

Paysage préhistorique (après la dernière période glaciaire) : la Forêt Charbonnière

Nature du sol : limoneux

Nature du sous-sol : grès, schistes

Préhistoire

Non documentée

Antiquité gallo-romaine

La chaussée romaine Bavay-Tournai-Boulogne y passe. Nous ne sommes pas documentés sur d’éventuels vestiges de cette époque sur l’actuel territoire de La Flamengrie.

Premier Moyen-Age (période franque mérovingienne et carolingienne)

Non documenté

Deuxième Moyen-Age – le village

Première mention: 1186

Toponymie (anciennes orthographes) :

  • Flamengrie, 1186 (Annales du Hainaut)
  • Flamengheria, 1197 (Cartulaire du Hainaut)
  • Flamengries, 1199 (Archives du Mont-Saint-Martin
  • Flamigeria, v1200 (cartulaire de l’abbaye d’Aulne)
  • Flammigeria, 1174
  • Flamingeria, 1208
  • La Flamengherie, 1308
  • Flamengry, XVIIème
  • Flamengries, XVIIIème
  • La Flamengrie
  • La Flamengrie-lez-Bavai

Etymologie (hypothèses d’origine du nom) :

Elle évoque le mot « flamand », ce qui fait penser à certains que le village aurait été fondé par des Flamands à l’époque (Xème-XIème siècle), où le comte de Flandre cherchait à s’imposer en Hainaut et occupa Valenciennes.

Epoque de son apparition:

Un autre domaine, appelé Roubais, ayant appartenu à l’abbaye de Saint-Denis (près de Paris). Où un village fut créé à l’initiative de colons flamands et brabançons en 1156 (selon M.A. Arnould, citée par Dereck (1)). Ce qui donne une signification plausible au nom du village. La Flamengrie (départ du Nord) porte la même appellation.

Facteurs ayant favorisé son émergence :

voies de communication: chaussée romaine

sources d’eau ou cours d’eau: le ruisseau de la Flamengrie

source de bois: région boisée

proximité d’un lieu de pouvoir: Roisin ?

Paroisse dédiée à Saint-Gilles

Evêché: de Cambrai

Décanat/doyenné: Bavay (1186)

Répartition des pouvoirs pendant la période féodale

Autorité supérieure: comté de Hainaut

Autorité sous-jacente (administrative et judiciaire): la prévôté de Bavay

La seigneurie principale

Nous sommes mal documentés sur les seigneurs de La Flamengrie. D’autant plus qu’il existe un autre village du même nom en Thiérache, au sud d’Avesnes.

Des membres des familles d’Avesnes, de Berlaimont et d’Esclaibes sont cités comme seigneurs de La Flamengrie. Nous pensons, sans preuve, et nous ne pouvons donc l’affirmer avec certitude, que ces familles sont plutôt liées à la Flamengrie en Thiérache.

Par contre, nous trouvons au XVème siècle que les seigneurs de Roisin le sont aussi pour La Flamengrie. La proximité des deux villages plaiderait même pour que cette situation perdure depuis que le domaine et le village de La Flamengrie existent.  Il n’est pas impossible non plus que le domaine resta longtemps la possession des comtes de Hainaut et qu’il fut attribué au XVème aux Roisin (ou même acheté).

La liste seigneuriale est donc la même que celle de Roisin, au moins à partir du XVème jusqu’à la fin de l’Ancien Régime féodal.

Toute documentation serait bienvenue à ce propos. J’ai reçu de la part de Monsieur Jean-Louis Renteux cet e-mail dont la copie suit:

Ce ne serait qu’au 14e siècle que La Flamengrie serait entrée en possession des seigneurs de Roisin: Baudry XIII l’aurait héritée de sa mère Jeanne de Sars. J’ai lu la même information dans des généalogies de la famille de Sars.

Mais, cette information est en contradiction avec les chartes de franchise accordées dès le 13e siècle (si pas le 12e) par Baudry IX.

Le regretté Paul FRANÇOIS (érudit et historien d’Angre) avait transcrit et traduit en français contemporain un document exceptionnel conservé aux Archives Départementales du Nord, à Lille (cote : 1H/20/469), une charte de franchise de 1293. Cette charte commence par: “Moi Baudry, seigneur de Roisin et de la Flamengrie” et fait référence à une charte antérieure accordée par son père (Baudry!).

Pour moi, il ne fait pas  de doute que La Flamengrie a appartenu aux seigneurs de Roisin dès l’origine (12e siècle).

Mon hypothèse est même que les Flamands à l’origine de La Flamengrie seraient issus de ceux “donnés” à l’abbaye de Crespin en 1094 par Baudouin II, comte de Hainaut. Le seigneur de Roisin, qui faisait partie des protecteurs de l’abbaye, aurait pu faire venir ces Flamands de Crespin pour défricher la forêt au sud de son château.

La Maison des Templiers (Cense de la Commanderie) ou Domus de Flamengeria, releva de l’Hôpital de Saint-Jean de Jérusalem (plus tard Ordre de Malte). Les sources les plus anciennes datent du XIVème siècle.

Il existe cependant une charte (abîmée) de la fin du XIIème (analysée par Dereck) par laquelle Gérard, seigneur de Saint-Aubert, fait savoir que son vassal, Gérard de Saint-Python, a donné à l’Hôpital de Jérusalem deux muids de froment (un fief) à cet ordre. Selon l’analyse du texte (latin), l’institution daterait du milieu du XIIème, époque où d’autres institutions semblables se sont installées en Hainaut (Chiply, Ecuelin, Saint-Symphorien, Ville-sur-Haine, Chièvres). Elle se situait sur la voie romaine antique. L’actuel bâtiment fut construit en 1681 au lieu-dit « le Calotin ». Cet ordre des Templiers protégeait les pèlerins qui allaient de Bavay à Sebourg sur le tombeau de Saint-Druon.

Le royaume de France

En 1678, par le Traité de Nimègue, toute la Prévôté de Bavay, à laquelle appartenait le domaine seigneurial de La Flamengrie, fut détachée du comté de Hainaut pour être annexée au royaume de France du roi Louis XIV. Pendant les guerres que ce dernier menait, on déplora le pillage de la chapelle de la cense de la Commanderie.

En 1709, eut lieu à proximité la bataille de Malplaquet.

En 1779 et 1781, avec le deuxième Traité des Limites, on redessina les frontières en posant 65 bornes sculptées (dont il en reste une vingtaine). Les délimitations géographiques particulières de ce village frontalier, enclavé en territoire belge, sont le résultat d’échanges nombreux de parcelles entre le Royaume de France et les Pays Bas Espagnols, puis Autrichiens.

La chaussée romaine, depuis 1678 comprenait des tronçons français et des Pays-Bas à travers de grandes zones boisées infestées de contrebandiers. Les chemins transfrontaliers resteront longtemps le domaine de la contrebande (café, sucre, tabac de Roisin, alcool).

Répartition des pouvoirs pendant la période contemporaine (à partir de 1792)
  • Etat: France – Divers régimes (républiques, monarchie, empire)
  • Département: Nord
  • Arrondissement : Avesnes-sur-Helpe
  • Canton: Aulnoye-Aymeries

La Flamengrie souffrit des guerres révolutionnaires entre France et Autriche.

En 1888, lors de la tentative de coup d’Etat du général Boulanger, le village de La Flamengrie fut le seul à voter 100% pour la république… après avoir enfermé les deux seuls boulengistes.  L’Etat leur offrit une statue dorée de Marianne.

Economie

Elle resta dominée par l’agriculture et l’élevage.

La route Maubeuge – Bavay – Valenciennes a été pavée en 1746.

Patrimoine

Eglise Saint-Gilles, 1859. L’église précédente a peut-être servi de chapelle à la Maison des Templiers.

Les anciennes bornes frontières qui séparaient France et Pays-Bas.

Chapelle des Français, en mémoire des réfugiés français de la guerre de 1870.

 Bibliographie

Jeanlain

Le territoire

Superficie: 591 ha

Altitude: de 54 à 116m

Situation géographique : sur le versant sud de la vallée de la Haine et de l’Escaut-Moyen

Cours d’eau : Aunelle

Paysage préhistorique (après la dernière période glaciaire) : la Forêt Charbonnière

Nature du sol : limoneux

Nature du sous-sol : grès, schistes

Préhistoire

Non documentée

Antiquité gallo-romaine

Un certain abbé Villers aurait ramassé des objets antiques (pas de précision).

Premier Moyen-Age (période franque mérovingienne et carolingienne)

Non documenté

Deuxième Moyen-Age – le village

Première mention: 885

Toponymie (anciennes orthographes) :

  • Gentiulium ou Gentilinium (latin, 885, acte des possessions de l’église de Cambrai)
  • Genlain, 1096
  • Jenleng, 1135
  • Jeanlaing
  • Genlaing, 1148
  • Genlang
  • Genlain, 1186
  • Jenlains, 1197
  • Genlin
  • Jalain, 1484
  • Jeullaing, 1662
  • Jeanlaing, 1650

Etymologie (hypothèses d’origine du nom) : ?

Epoque de son apparition: XIème siècle ( ?)

Facteurs ayant favorisé son émergence :

voies de communication: le territoire est situé au sud de la chaussée romaine Bavay – Tournai

sources d’eau ou cours d’eau: l’Aunelle au nord-est du village

source de bois: région boisée

proximité d’un lieu de pouvoir:  château local (?)

Paroisse dédiée à Saint-Martin

Evêché: de Cambrai

Décanat/doyenné: Valenciennes

Autel (dîmes, entretien de l’église, nomination des officiants) donné au chapitre épiscopal de Cambrai en 1148

Répartition des pouvoirs pendant la période féodale (jusqu’en 1678)

Autorité supérieure: comté de Hainaut

Autorité sous-jacente (administrative et judiciaire): prévôté du Quesnoy

Seigneuries et fiefs

Il semble difficile de reconstituer une liste complète des seigneurs de Jeanlain (aussi écrit Genlayn). Nous sommes ouverts à tout renseignement qui nous permettrait de compléter et de corriger la liste suivante.

Famille de Jeanlain

Les premiers seigneurs semblent avoir porté le nom du village. On cite :

  • Simon de Jeanlain en 1196
  • Nicolas de Jeanlain, frère du précédent, qui s’en alla à la quatrième croisade où il aurait sauvé la vie de Jacques II d’Avesnes lors du siège de Constantinople en 1203.
  • Guillaume de Jeanlain, que nous ne pouvons pas rattacher par un lien familial aux précédents. Il en est de même de:
  • Gauthier/Wauthier de Genlayn, cité en 1244, qui épousa Marie de Beaudignies

Famille de Masny (parfois écrit Mauny)

  • Les précédents eurent une fille, Jeanne de Genlayn, qui épousa vers 1287 Jean « le Borgne » de Masny (v1285-1324) seigneur de ce village situé à l’est de Douai, à l’époque dans le comté d’Ostrevent. Sa demeure fut brûlée en 1319 pour avoir dérogé aux droits du comte de Hainaut. Ils eurent plusieurs enfants dont :
  • Gauthier/Wathier de Masny (v1305-1372). Baron de Masny, seigneur de Jeanlain et chevalier, ce personnage se mit au service du comte de Hainaut pour lequel il combattit à Sluys et à Tournai. Il accompagna Philippa de Hainaut, fille du comte Guillaume Ier, en Angleterre où elle épousa le roi Edouard III. Il continua à résider là-bas où il occupa plusieurs postes officiels. Il devint chevalier de l’Ordre de la Jarretière en 1359. Il y épousa en 1354 Margaret Plantagenet, duchesse de Norfolk, dont il eut deux enfants, Anne et Thomas, qui restèrent en Angleterre. Gauthier de Masny mourut à Londres.

Famille d’Enghien

Est-ce que le précédent mit sa seigneurie de Jeanlain en vente ? Fut-elle mise en gage pour dettes ? Il semble que ce soit pour cette dernière raison que Louis d’Enghien (v1323-1394) l’acheta et en devint le seigneur. Seigneur d’Enghien, des villages hennuyers d’Onnezies, Athis et Montignies-sur-Roc, il devint par héritage de son neveu comte de Brienne et de Conversano en Italie. Digne représentant de la chevalerie, il se mit au service de plusieurs maîtres, les comtes de Hainaut et de Flandre, le roi Charles VI de France, dont il devint le connétable, le comte d’Anjou qui l’amena en Italie du sud où il finit ses jours. 

D’Adrien de Montigny, fin XVIème siècle

Nous ne savons pas ce que devint Jeanlain par la suite. Les autres seigneuries hennuyères passèrent à la maison de Luxembourg. Nous n’avons pas trouvé mention de cela pour Jeanlain.

Famille d’Espiennes

Nous trouvons cette famille un siècle et demi plus tard dans la liste des seigneurs de Jeanlain. Nous ne savons pas comment leur échut la seigneurie. Sont  cités  comme seigneurs de Jeanlain :

  • Aimery Etienne François d’Espiennes ( ?- ?). Chevalier en 1665 et échevin de Valenciennes. Il épousa en 1663 Rose de Hennuyer, dont il eut :
  • Jean-François-Joseph d’Espiennes (1664-1724), écuyer, qui épousa Marie Françoise Le Hardy (1674-1747). Il en eut plusieurs enfants dont :
  • Ignace François Joseph (1703-1775), un fils cadet, cité comme seigneur de Jeanlain. Ayant épousé Charlotte Louise de Remont, il eut :
  • Jacques Jean Joseph Martin d’Espiennes, pour lequel je n’ai pas trouvé la mention « seigneur de Jeanlain » et qui aurait été le dernier titulaire féodal du village. Il avait épousé Marie-Jeanne Razoir de Croix, dame de Croix et de Forest
L’ancien régime dans le royaume de France (1678 à 1789)

Etat : le royaume de France

Prévôté : du Quesnoy

Répartition des pouvoirs pendant la période contemporaine (à partir de 1789)
  • Etat: France dans ses divers régimes (républiques, monarchie, empire)
  • Département: Nord
  • Arrondissement : Avesnes-sur-Helpe
  • Canton: Aulnoye-Aymeries
Economie

Elle fut essentiellement liée à l’agriculture (500 des 584ha de la superficie de Jenlain sont occupés par les cultures de céréales, fèves, betteraves, pommes de terre) et à l’élevage.

On y trouva aussi les artisanats traditionnellement liés à ce secteur : des moulins à eaux, quatre brasseries au XIXème (dont la brasserie Duyck, depuis 1922, produisant la « Jenlain »), une fabrique de chicorée, citée en 1890, une teinturerie et des scieries.

Patrimoine

Eglise Saint-Martin, dont le chœur date de 1662, alors que les autres parties ont été reconstrutites en 1752 et en 1865.

Le Château d’en Haut et la Ferme d’en Haut. Bâtisses du XVIIIème dues à l’initiative des seigneurs d’Espiennes. On y trouve un porche-pigeonnier de 1772 et la grange de 1701. Le corps de logis a été édifié en 1777 pour le mariage de Jacques Martin d’Espiennes et de Marie Jeanne Rasoir. Il fut vendu par leur fils Charles. Plusieurs changements de propriétaires eurent lieu ensuite.

Le Château d’en bas, dont il reste le pigeonnier-porche rénové. Le reste a disparu.

 

 

Houdain-lez-Bavay

Le territoire

Superficie: 1211 ha

Altitude: de 94 à 147 m

Situation géographique : Ce village est situé sur le plateau de Bavay, dans un paysage très vallonné.

Cours d’eau : Le hameau des Rocs est traversé par le Hogneau, qui reçoit les eaux de plusieurs ruisseaux, dont le Riez Raoult

Paysage préhistorique (après la dernière période glaciaire) : la Forêt Charbonnière, dont il reste des vestiges

Nature du sol : limoneux, sablonneux

Nature du sous-sol : grès, schiste, pierre calcaire

Hameaux : Ruimse, Belle-Vue, Eugnies, Rotteleux, Les Rocs, Wadempréau

Préhistoire

Non documentée.

Antiquité gallo-romaine

La chaussée romaine Bavay-Asse-Batavie passait au sud-ouest de l’agglomération, alors que celle allant vers Blicquy et la Mer du Nord traversait le village de part en part.

On aurait ramassé jadis des objets romains en bronze et des médailles en argent (sans précision).

Les « trous des sarrasins » (galeries dont il est question dans le paragraphe Economie) pourraient avoir été creusés par des Celtes (peut-être Nerviens) ou plus probablement d’après les experts par les Gallo-Romains de Bavay qui y puisèrent les pierres nécessaires à leurs édifices.

Premier Moyen-Age (période franque mérovingienne et carolingienne)

Le territoire appartenait à Sainte-Aldegonde qui le donna à l’abbaye de Maubeuge.

Deuxième Moyen-Age – le village

Première mention: 1071

Toponymie (anciennes orthographes) :

  • Hosden (1071, 1107, 1145, 1154)
  • Houdeng (1096, 1119, lettre de Burchard, évêque de Cambrai)
  • Hondeng (1096, charte du tournoi d’Anchin)
  • Housdeng (1129)
  • Hosdeing (1201)
  • Hosdeng (1211)
  • Housdang (1213)
  • Hozdaing (1246)
  • Houdaing (1289)
  • Housaing (1309)
  • Houdain-lez-Bavay (1933).

Etymologie (hypothèses d’origine du nom) :

Je n’ai pas trouvé d’explication étymologique pour Houdain-lez-Bavay. Mais on peut la rapprocher de celle des deux villages de Houdeng de la commune belge de La Louvière.

  • – le radical Hos-, hou-, hous rappelle le bas latin hossura qui signifie «  le houx »
  • – la lettre « d » intercalée est présente par euphonie ou par abus
  • – les suffixes –ein, –ain, –en, -eng, -aing aussi présents dans le bas-latin expriment l’idée d’une réunion d’objets de même espèce (J.Monoyer).

Houdeng aurait été, selon cette hypothèse, un endroit couvert de houx.

Houdeng pourrait aussi provenir de hout et heim signifiant « demeure dans les bois » (Chotin), ce qui correspondait à l’aspect médiéval du paysage.

Certains pensent plutôt qu’Hosdenc vient du vieux bas francique Husiden qui signifie « maison sur une hauteur ». Huis en néerlandais signifie « maison ».

Epoque de son apparition: probablement au Xème ou XIème siècle

Facteurs ayant favorisé son émergence :

voies de communication: la chaussée romaine Bavay-Asse-Batavie

sources d’eau ou cours d’eau: le Hogneau et ses ruisseaux affluents

source de bois: région boisée

proximité d’un lieu de pouvoir: Bavay

Paroisse dédiée à Saint-Martin

Evêché: de Cambrai

Décanat/doyenné: Bavay

Autel (dîmes, entretien de l’église, nomination des officiants) donné au chapitre Sainte-Aldegonde de Maubeuge en 1138 par Nicolas, évêque de Cambrai.

Répartition des pouvoirs pendant la période féodale (jusqu’en 1678)

Autorité supérieure: comté de Hainaut

Autorité sous-jacente (administrative et judiciaire): prévôté de Bavay

Seigneuries et fiefs

Nous sommes assez mal documentés sur ce sujet. D’autant plus que les généalogies des familles seigneuriales ont tendance à confondre Houdain (-lez-Bavay) avec Houdeng-Aimeries et Houdeng-Goegnies (en Belgique), ainsi qu’avec Hordaing (jadis en Ostrevent, qui était une baronnie).

Il existait probablement plusieurs seigneuries.

Sans doute une est  restée aux mains des abbesses de Sainte-Aldegonde de Maubeuge.

La seigneurie du hameau de Wadempréau est souvent mentionnée dans les généalogies des seigneurs de la région (dont les Harchies et les du Chasteler).

S’il exista une seigneurie principale à Houdain-lez-Bavay, il est possible aussi qu’elle fut administrée par les prévôts-vicomtes de Bavay. 

Les chroniques du baron Kervyn de Lettenhove rapportent le nom d’Antoine Vrediau ou de Verdeau ou Verdiel, seigneur de Beaumont-en-Cambrésis et d’Houdain-lez-Bavay en 1473. Sa famille, aussi appelée Verdiel, faisait partie de la grande bourgeoisie de Valenciennes et cumulait des postes de receveurs généraux du Hainaut et de baillis. 

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L’ancien régime dans le royaume de France (1678 à 1789)
  • Etat : le royaume de France
  • Prévôté : Bavay
Répartition des pouvoirs pendant la période contemporaine (à partir de 1789)
  • Etat: France dans ses divers régimes (républiques, monarchie, empire)
  • Département: Nord
  • Arrondissement : Avesnes-sur-Helpe
  • Canton: Aulnoye-Aymeries
Economie

Sur ces grandes terres limoneuses, l’agriculture fut l’activité majeure des habitants du lieu. On note quelques houblonnières.

Au moins deux anciens moulins à vent sont mentionnés :

  •   Moulin Richard, XIVème (quelques vestiges), reconstruit vers 1862
  •   Moulin Giblot, XVII

La brasserie-malterie Carlot fut en activité entre 1877 et 1950.

On note aussi une blanchisserie de toiles.

Les « trous de sarrasins »

Ce sont des carrières et des galeries creusées dans la roche calcaire du Cénomanien inférieur (et non du dévonien), à l’aide de pics en fer. On a jadis attribué ces souterrains à des peuples antiques, liés au dieu Bel et aux légendes de fondation d’un « mythique royaume de Bavay ».

Ils ont plus probablement été creusés par des populations de l’âge du fer, donc celtiques. Etaient-ce les Nerviens ou d’autres peuples avant eux ? S’en servaient-ils uniquement pour extraire de la roche, ou aussi comme refuges ou « caves à provisions » ?

Ce qui est certain, c’est que les Gallo-Romains ont construit leurs édifices de Bavay avec des pierres extraites de ces galeries. On y a trouvé des moellons de soubassement extraits ici.

Plus récemment, comme dans toute la région, on a exploité le marbre. Une scierie, liée à un moulin à eau, fut établie en 1822.

Patrimoine

Eglise Saint-Martin, bâtie en 1782. Rénovée en 2008-2010. 

Presbytère, 1707

Château de Warnicamps. Celui d’origine date du XIVème siècle. Il fut construit par le seigneur de Wadempréau, Wulfard de Ghistelles. Le fief fut vendu successivement aux châtelains de Bouchain, Quiévrain, Mons, puis Tournai. Le château fut reconstruit vers 1700. En 1793, le général français Ferrand, craignant que le château soit pris par les autrichiens, y fit mettre le feu. Reconstruit, il eut encore à subir des dommages en 1914.

Il existait autrefois deux autres châteaux, celui de Fontenoy et celui d’Houdain. De nombreuses chapelles et calvaires sont éparpillés dans le village

 

 

Hon-Hergies

Le territoire

Superficie: 1102 ha

Altitude: 88 à 152 m

Situation géographique : le plateau de Bavay (Hauts-Pays)

Cours d’eau : le Hogneau et ses affluents, les ruisseaux de Courbagne et de Goez

Paysage préhistorique (après la dernière période glaciaire) : la forêt Charbonnière

Nature du sol : limoneux (sédiment quaternaire)

Nature du sous-sol : grès, schistes (sédiment primaire), pierre calcaire (sédiment secondaire)

Préhistoire

Non documentée

Antiquité gallo-romaine

Non documentée. La chaussée romaine Bavay-Asse-Utrecht passe au sud-est du territoire.

Premier Moyen-Age (période franque mérovingienne et carolingienne)

En 862, Lothaire II, arrière-petit-fils de Charlemagne et roi de Lotharingie, fit don du fief de Canteraine à l’abbaye de Lobbes.

Ce territoire a ceci de particulier qu’il abritait la résidence de Waldrade, maîtresse, puis épouse, puis à nouveau maîtresse dudit roi, dans un contexte de conflit conjugal entre le roi et la reine Thietberge, avec intervention papale.

Leur fils Hugues, en réalité le bâtard, devint abbé de Lobbes. Il  reçut le domaine royal de Hon et une partie de Tasnières.

Quant au domaine voisin de Hergies, il fut une possession de l’abbaye Sainte-Aldegonde de Maubeuge.

Deuxième Moyen-Age – le village

Première mention: 1150

Toponymie (anciennes orthographes) :

  • Huoi, 1150, Titre de l’abbaye de Lobbes,
  • Hum, 1185, Tit. de l’abb. de Lobbes
  • Hon Sancti-Petri, 1186, J. de G., Ann. du Hain.
  • Hon, 1199, Cart. du Mont-Saint-Martin
  • Hum, 1286, 2e Cart. de Flandre.
  • Hom, 1323, 3e Cart. du Hain.
  • Hons, XIVe siècle, Le Glay, Cam. Christ.
  • Hoy, XVIIe siècle
  • Hon-lez-Bavay, Vinchant, Ann. du Hain., 135.
  • Hon et Hergies, XVIIIe siècle.
  • Hon Hérgies

 Etymologie (hypothèses d’origine du nom) : en rapport avec la rivière Hogneau (aussi appelée Grande Honnelle en Belgique).

Epoque de son apparition: probablement au XIème ou XIIème siècle

Facteurs ayant favorisé son émergence :

voies de communication: la chaussée romaine

sources d’eau ou cours d’eau: le Hogneau (passant par Hon) et ses affluents, dont le ruisseau de Courbagne qui passe par Hergies

source de bois: région boisée

proximité d’un lieu de pouvoir: Bavay

Paroisse Saint Martin

Evêché: de Cambrai

Décanat/doyenné: Bavay (1186)

Autel (dîmes, entretien de l’église, nomination des officiants) donné à l’abbaye de Lobbes

Répartition des pouvoirs pendant la période féodale

Autorité supérieure: comté de Hainaut

Autorité sous-jacente (administrative et judiciaire): prévôté de Bavay

Seigneuries et fiefs

Le territoire de Hon et Hergies comprenait au moins quatre fiefs

  • Un tenu par l’abbaye de Lobbes
  • Un tenu par l’abbaye Sainte-Aldegonde de Maubeuge, à Hergies
  • Un tenu par l’abbaye St Pierre d’Haumont qui détenait les droits et percevait la dîme à Hergies
  • Un tenu par Sainte-Waudru de Mons

Pour rappel, ces quatre institutions sont apparues au VIIème siècle.

Les habitants étaient dirigés par un maïeur et des échevins, au nom d’une de ces quatre institutions. Il est probable qu’il existait deux entités communales, une pour Hon et une pour Hergies. Les deux furent réunies en 1790.

D’Adrien de Montigny (fin XVIème)
L’ancien régime dans le royaume de France (1678 à 1790)

En 1678, par le Traité de Nimègue, Louis XIV obtint que tous les villages de la prévôté de Bavay, jusque-là inclus dans les Pays-Bas Espagnols, soient rattachés à son royaume.

  • Etat : le royaume de France
  • Prévôté : de Bavay
  • Généralité : de Valenciennes
Répartition des pouvoirs pendant la période contemporaine (à partir de 1792)
  • Etat: la France dans ses divers régimes (républiques, monarchie, empire)
  • Département: Nord
  • Arrondissement :Avesnes-sur-Helpe
  • Canton: Aulnoye-Aymeries
Evènements et faits marquants sur le sol de la commune

La bataille de Malplaquet en 1709 se déroula  au nord du village. La ferme de La Louvière servit de QG au maréchal de Villars.

Economie

Elle reposa essentiellement sur l’agriculture. Les nombreux lieux-dits correspondent à des fermes, anciennes ou encore présentes, hors des noyaux du village.

Il existait quatre moulins, dont trois à grains (dont le moulin Williot sur le Hogneau et un à huile.

Ainsi qu’une brasserie.

Exploitation du sous-sol

On a extrait des pierres bleues (7 carrières) et du marbre noir (5 carrières). On mentionne plusieurs scieries de marbre et des ateliers de taille.

De la pierre à chaux entretenait cinq fours à chaux.

Patrimoine

Eglise Saint Martin, à Hon. Construite en 1760, avec un clocher à bulbe.

Eglise Saint Vaast,  détruite en 1764, puis reconstruite en 1788 au hameau d’Hergies

Maison du Carrier, 1750, construite en moellons de pierre avec encadrement sculpté de la porte

Le Hogneau à Hon

Ostrevent

L’Ostrevent est un pays traditionnel du nord de la France, entre la Flandre gallicane et le Hainaut français. Il s’agissait d’un petit comté (pagus) constitué dès la période mérovingienne. On trouve aussi l’orthographe ” Ostrevant ».

Géographie

Aujourd’hui la plus grande partie se trouve dans le département du Nord, le reste est situé dans le Pas-de-Calais. Il avait pour frontières :

  • au Nord : la Scarpe – cette rivière prend sa source en Artois, arrose Arras, Douai, Hasnon, St Amand et se jette dans l’Escaut à Mortagne-du-Nord
  • Est – Sud : Escaut et la Sensée

Sa capitale était Bouchain, situé sur l’Escaut au sud de Valenciennes. S’y développèrent d’autres villes : Douai, Denain, Raismes, Anzin, Beuvrages, Auberchicourt, Lourches, Aniche, …

Etymologie 

Le nom du vieux latin Austrebantum. Austr = est ; bant = lien, zone (comme dans Brabant) = contrée de l’est (du sud-est de la Flandre). 

Origines

L’Ostrevant constituait un pagus dans le Haut Moyen Age et peut-être déjà sous le Bas-Empire romain: Pagus Austrebantum de la Civitas des Atrébates (Artois). Il fut une division administrative sous les Mérovingiens, avec à sa tête un comte nommé par le roi. Bouchain était le siège du comté dès 880. 

On connait peu les comtes de l’époque franque. On cite au VIIème siècle :

  • Autbaldus et sa femme Grimoara
  • Leur fils Jean, qui fonda l’abbaye de Hasnon

VIIIème siècle :

  • Adalbert d’Ostrevent (670-730), maire du palais de Pépin le Bref. Lui et son épouse Regina fondèrent en 764 l’abbaye de Denain. 
  • Pauline d’Ostrevent (v700- ?), leur fille, épousa Adalbald d’Artois (710-v778), qui devint comte d’Ostrevent. Ils eurent:
  • Adalbert II d’Ostrevent (v740-821), écuyer, qui épousa Reine de Francie, fille de Charles Martel. Ils eurent: Bava d’Ostrevant, qui épousa  Hugues III de Tours

Pour rappel, la charge comtale jusqu’à la fin du IXème siècle n’était pas héréditaire. Chaque comte était nommé et éventuellement révoqué par le  roi.

IXème siècle :

Les traités de Verdun (843) et de Ribemont (880) placèrent l’Ostrevent dans la Francie occidentale de Charles le Chauve.

Pour ce siècle, on mentionne encore:

  • Gérard II de Roussillon (795-870), fils de Leuthard I de Fézensac de la famille des Girardides. Fait chevalier, il fut nommé, par l’empereur Lothaire Ier, comte de Paris (comme son père), comte de Roussillon, de Vienne, d’Ostrevent, de Brabant (Burbant) et de Senlis. Il eut des démêlés avec le roi Charles le Chauve et plusieurs de ses comtés lui furent retirés.
  • Waltcaudus, cité en 853, également comte du Pagus Atrebatensis voisin (Artois, Arras), nommé par le roi Charles le Chauve, probalement à la place de Gérard de Roussillon
  • Effroy, cité en 892, nommé par le roi Eudes

Hucbald d’Ostrevent de Senlis (v850-apr890/894). Il était le fils de Gérard II de Roussillon. Déjà seigneur de Senlis et de Gouy (Aisne), il “récupéra” le comté d’Ostrevent. Il épousa Edwige de Frioul (848-v895), fille du marquis de Frioul et petite-fille par sa mère de Louis Le Pieux. Ils eurent:

  • Helvide de Senlis, ép. Roger I de Laon (860-926), comte de Laon ==> lignée des comtes de Laon
  • Raoul I de Gouy-en-Arrouaise « Taillefer» (v870, Gouy St-André –v.926), infra ==> lignée d’Ostrevent
  • Hucbald von Dillingen, comte de Dillingen
  • Wido de Senlis (850-927) ==> lignée des seigneurs de Senlis

Raoul I de Gouy-en-Arrouaise « Taillefer » (v870, Gouy St-André –v.926). Comte d’Ostrevent, par héritage de son père vers 894 (après les invasions vikings). Comte d’Amiens, par mariage. Comte de Vexin et de Valois. Comte de Cambrai. Seigneur de Gouy et de Chartres. Il fut tué au combat par Herbert de Vermandois qui en profita pour s’emparer du comté d’Amiens. Il avait épousé Aleidis Hildegarde d’Amiens, fille ou sœur d’Ermenfred de Frioul, comte d’Amiens. Ils avaient eu:

  • Berthe de Cambrai, qui épousa Isaac de Valenciennes (900, Valenciennes – 941), châtelain de Valenciennes, comte de Cambrai
  • Humbert de Chartres (v910- ?), seigneur de Chartres
  • Raoul II d’Ostrevent/Gouy (v905/915-v944) infra
  • Ermentrude d’Arras (v920- ?), ép. Gauthier II de Douai
  • Geoffroy de Bourges (v920- ?), vicomte de Bourges

Raoul II de Gouy “d’Ostrevent”  (v915, Amiens ou  Cambrai-v944, Amiens), fils du précédent. Seigneur de Gouy. Comte d’Ostrevent, de Valois, de Vexin et d’Amiens (par héritage de son père Raoul I). En 943, il tenta d’envahir le Vermandois. Il fut tué par les fils d’Héribert de Vermandois. A la mort de Raoul II, le comte Arnoul Ier de Flandre s’empara de Douai. Mais le reste de l’Ostrevent resta à ses comtes. Il épousa Hildegarde de Flandre (925/935-990), fille d’Arnould I de Flandre et frère de Baudouin III:

  • Gauthier I d’Amiens-Valois (v940-v998), comte de Valois, Amiens et Vexin
  • Hilduin de Vexin (v941- ?)

Raoul II perd apparemment l’Ostrevent avant 931 au profit de:

Roger II de Laon (900, Laon-942), fils d’Helvide d’Ostrevent et de Roger de Laon (supra). Comte d’Ostrevent (attesté en 931) et de Laon. Chevalier. Il fut investi avec ses frères du château de Mortagne, mais en fut délogé en 931 par Arnoul Ier, comte de Flandre, qui occupait toujours Douai. Hugues le Grand, comte de Paris, duc des Francs, père d’Hugues Capet, réussit à récupérer Douai. En 941, Roger II fut évincé par le roi Louis IV d’Outremer qui rendit Douai à Arnould. Roger II avait épousé  v940 Constance de Chaumont-en-Vexin, dont il eut:

  • Helvide de Laon (940- ?), ép. 971 Hilduin de Ponthieu-Montdidier
  • Roger III de Laon (946, Laon-987), écuyer, comte de Laon
  • Adeline de Laon (950- ?), ép. Robert I de Béthune

Ici également on perd la trace des descendants. On la retrouve un peu plus tard chez les seigneurs de Ribemont (en Vermandois), descendants des comtes de Vermandois, eux-mêmes descendant de Charlemagne.

Le premier de cette famille à être mentionné comme comte d’Ostrevent fut Henri de Ribemont (935-?). Son fils Godefroid de Ribemont (965-?) lui succéda.

En 1006, Baudouin IV de Flandre s’empara de Valenciennes, de l’Ostrevent et de Ribemont (en Vermandois).

Hugues de Ribemont d’Ostrevent (960, Cambrai- 1020 ou 1041), fils de Godefroid, fut comte d’Ostrevent, seigneur de Ribemont.  Châtelain de Valenciennes et de Saint-Quentin.  Cité en 980. D’une épouse inconnue, il eut:

Anselme I de Ribemont “d’Ostrevent” “le Vieux” (v1021/1025-1071, Cassel). Comte d’Ostrevent. Seigneur de Ribemont, de Château-Porcien et de Bouchain. En 1047, Valenciennes et Ribemont, jusque là occupés par les Flamands, revinrent au comte Herman de Hainaut, notamment avec l’aide d’Anselme. Nommé châtelain héréditaire de Valenciennes en 1070. Chef des armées de la comtesse Richilde de Hainaut contre le prétendant au comté de Flandre, Robert le Frison. Celui-ci est soutenu dans cette lutte par Wautier de Douai. Pendant la minorité d’Hugues d’Oisy, dont il était l’oncle maternel, il géra la châtellenie du Cambrésis. En 1071, il périt devant Cassel face aux armées flamandes de Robert le Frison. Il avait épousé Berthe Agnès de Bouchain, dont il eut:

  • Anselme, infra
  • Agnès d’Ostrevant, ép. Gautier de Longueville ou Giffard de Bolbec (1063-1102)

Anselme II de Ribemont “d’Ostrevent” « le barbu »/III (v1050-1099, Liban), fils du précédent.  Comte d’Ostrevent. Seigneur de Bouchain, de Ribemont, de Château-Porcien, … Il résidait au château de Bouchain. Châtelain de Valenciennes.  Fidèle de Baudouin II de Hainaut. Ce dernier vengea son frère Arnould en 1079 en infligeant une défaite à Denain aux troupes de Robert le Frison. En 1081 Robert le Frison céda Douai aux comtes de Hainaut. Cession transitoire, car le comte Robert II de Flandre obtint de Baudouin III de Hainaut, dont le père était mort aux croisades, la restitution de cette place. Douai et son voisinage immédiat revinrent donc à la Flandre. Anselme II accompagna Robert II de Flandre en Palestine et mourut en 1099 en Terre Sainte (première croisade). Auparavant, il avait été en ambassade chez Alexis Comnène, empereur de Constantinople et avait participé au siège d’Antioche en 1098. Avant son départ, il organisa en 1096 un tournoi à Anchin, présidé par le comte de Hainaut lui-même, où participèrent plus de 300 chevaliers, parmi lesquels un certain Othon de Bernissart, que je ne rattache pas à l’arbre généalogique familial, mais qui pourrait être un de ses fils. Il avait épousé Berthe de Valenciennes, fille d’Isaac I de Valenciennes et de Cambrai (890-941) et de Mathilde d’Ittre. Il en eut:

  • Godefroid III, infra
  • Hugues, seigneur de Denain et châtelain de Valenciennes, qui, d’une épouse inconnue, eut:
    • Etienne (1140-1205), seigneur de Denain, qui épousa Rose de Mons, héritière de Hainin ==> Maison de Haynin
  • Agnès de Ribemont de Bouchain ( ?-1127), ép. Gossuin d’Oisy
  • Jean, seigneur d’Auberchicourt, de Bernissart et d’Hordaing.

Godefroid III (avt 1099- ?), fils d’Anselme II. Comte d’Ostrevent. Seigneur de Bouchain et de Ribemont.  Châtelain de Valenciennes. Porte-étendard de St Quentin sous Raoul de Vermandois. Il épousa en 1122 Yolande de Gueldre (« de Wassemberg »), veuve de Baudouin III, comte de Hainaut, dont il eut:

  • Godefroid IV, infra
  • Berthe de Bouchain (1123- ?), ép. Nicolas I de Barbençon, puis Otto II de Looz-Duras

Godefroid IV d’Ostrevant (1127-1163), fils du précédent. Comte d’Ostrevent. Seigneur de Bouchain et de Ribemont. Châtelain de Valenciennes. D’une épouse inconnue, il eut deux enfants décédés en bas âge. A sa mort de ceux-ci, il céda à son demi-frère Baudouin IV de Hainaut, issu du premier lit de Yolande de Gueldre et de Baudouin III, tous les droits qu’il tenait de son père sur le comté d’Ostrevant et la châtellenie de Valenciennes.

En 1257, la comtesse Marguerite de Hainaut et de Flandre et son mari Guy de Dampierre renoncèrent à l’Ostrevent au profit du Hainaut et des Avesnes. Pour rappel, tout comme la Flandre et l’Artois, l’Ostrevent se situait dans le royaume de France (depuis Verdun, 843).

Depuis lors, le fils aîné du comte de Hainaut porta le titre de comte d’Ostrevant par apanage. C’est sous ce nom qu’était connu Jean d’Avesnes “sans merci”, fils du comte Jean d’Avesnes, qui fut tué en 1302 à Courtrai. 

Philippe le Bel enleva plus tard Douai à la Flandre. 

À la fin du XIIIème  apparut un différend au sujet des limites. On n’aboutit à aucune entente. Le différend portait probablement sur des localités situées sur la rive gauche de l’Escaut, telles que Saint-Amand en Pévèle. L’affaire n’était pas terminée en 1398.

 

 

 

Wargnies-le-Grand

Le territoire

Superficie: 509 ha

Altitude: de 57 à 116 m

Situation géographique : sur le versant sud de la vallée de la Haine en bordure du plateau de Bavay

Cours d’eau : l’Aunelle

Paysage préhistorique (après la dernière période glaciaire) : la Forêt Charbonnière (dont la Forêt de Mormal est un vestige)

Nature du sol : limoneux

Nature du sous-sol : grès, schistes

Préhistoire

Non documentée

Antiquité gallo-romaine

Wargnies-le-Grand est situé au sud de l’ancienne chaussée romaine qui va de Bavay à Boulogne, passant par la Flamengrie, Roisin, Bry, Eth, …)

Des vestiges romains auraient été retrouvés, dont nous n’avons pas la teneur. Si nous nous référons au texte de Vercauteren (*), il s’agissait peut-être d’une villa importante. Mais nous n’en avons pas trouvé de preuve.

Au sud se trouve actuellement le village de Wargnies-le-Petit, qui, selon le même Vercauteren, appartenait dans l’antiquité au même domaine que celui de Wargnies-le-Grand. Mais cette zone n’était pas encore défrichée. Au sud passait une autre chaussée romaine qui allait de Bavay à Amiens en franchissant l’Escaut à Cambrai.

Premier Moyen-Age (période franque mérovingienne et carolingienne)

Wargnies fut une propriété de l’abbaye de Saint-Amand, fondée au VIIème siècle. Il n’est pas précisé s’il s’agissait du territoire des deux villages actuels ou seulement de l’actuel Wargnies-le-Grand. La suite nous fait penser que seul le territoire de celui-ci était concerné. Les moines y entretenaient une ferme.

Deuxième Moyen-Age – le village

Première mention: En 847, le nom de Wargnies se trouvait sur un diplôme du roi de Francie Occidentale, Charles le Chauve, qui répartissait les biens et les domaines de l’abbaye de Saint-Amand « in pago hagnuensi Wariniacum », confirmation d’un document semblable de Louis le Pieux.

Toponymie (anciennes orthographes) :

  • Warniacus, 899 (Cartulaire de l’abbaye de Saint-Amand – diplôme du roi Charles III « le Simple » qui cite Wargnies dans les possessions de l’abbaye)
  • Wariniacum, 921 (id)
  • Warini (Chronique de Gislebert)
  • Guariniacum, 1107
  • Grant-Wargny, 1186
  • Gariniacum, 1210 (Cartulaire de l’abbaye de Saint-Amand)
  • Warigniacum, 1246
  • Waregni, 1285
  • Waregny, 1302
  • Grand-Waregni, 1349
  • Wargny, 1354, pierre tombale du lieu, sculptée et armoriée
  • Warny-le-Grand
  • Grand-Warnies

Etymologie (hypothèses d’origine du nom) :

Wargnies pourrait venir, en ce qui concerne le préfixe –warn du latin Varinius ou du germain Warin, qui aurait pu être un personnage, maître du domaine. Le suffixe –gnies vient de –iacus/Iaca qui signifie « lieu, demeure, résidence ». Il s’agirait donc du domaine de Varinius ou de Warin. Personnage pour lequel nous n’avons aucun renseignement, même pas l’époque où il vécut (gallo-romaine ou franque). Il a de toute façon laissé son nom au site sur lequel plus tard un village s’est constitué.

Epoque de son apparition: il est toujours difficile de préciser quand une communauté rurale s’est regroupée à proximité d’une ferme tenue par des moines, ici ceux  de Saint-Amand. Probablement ici au Xème ou XIème siècle.

Facteurs ayant favorisé son émergence :

voies de communication: la chaussée romaine au nord

sources d’eau ou cours d’eau: l’Aunelle

source de bois: région boisée

proximité d’un lieu de pouvoir: un château (-ferme ?) local

Paroisse dédiée à Saint-Amand

Evêché: de Cambrai

Décanat/doyenné: de Valenciennes (1186)

Autel (dîmes, entretien de l’église, nomination des officiants) donné à l’abbaye de Saint-Amand

En 1237, Gauthier, trésorier de Cambrai, affecta les dîmes de Wargny à l’entretien de la chapelle qu’il avait fondée et fait construire près de Condé.

Répartition des pouvoirs pendant la période féodale (jusqu’en 1659)

Autorité supérieure: comté de Hainaut

Autorité sous-jacente (administrative et judiciaire): prévôté du Quesnoy

Wargnies (-le-Grand) ou une partie du territoire appartenait toujours à l’abbaye de Saint-Amand, car un document écrit par son père abbé en 1123 évoque le départ de moines vers différents domaines, dont celui de Wargnies.

Peu auparavant, des bulles papales de Pascal II (1107) et de Calixte II (1119) avaient confirmé les biens et privilèges de l’abbaye à Guariniacus.

Il semble que durant ce XIIème siècle, après avoir défriché une partie de la forêt au sud, quelques communautés villageoises se sont constituées, autonomes par rapport à Wargnies-le-Grand (qui s’appelait encore Wargnies à cette époque). Ce sont les villages de Wargnies-le-Petit, Preux-au-Sart et Amfroipret.

Le village (communauté rurale et paroissiale) de Wargnies-le-Petit est avéré dès 1173, dépendant au spirituel du chapitre de Cambrai. Ce vocable le distingue de Wargnies. Il semble que ce dernier village acquit le nom de « Wargnies-le-Grand » en 1229.

Seigneuries

Le temps des hypothèses

Il est difficile de reconstituer des listes seigneuriales, autant pour Wargnies-le-Grand que pour Wargnies-le-Petit. Dans de nombreuses généalogies, seul le mot Wargnies est utilisé. Des personnages différents sont cités comme seigneurs de l’un ou l’autre Wargnies pour la même période. De plus, il ne faut pas y mêler des personnages issus d’un autre Wargnies dans la Somme.

Nous faisons donc appel à toute personne qui aurait des documents pouvant préciser ou corriger ce qui va suivre.

La première question qui se présente est de savoir si l’abbaye de Saint-Amand continua à entretenir une ferme sur le territoire de Wargnies. Était-ce le cas et alors elle céda les droits seigneuriaux à des familles laïques qui s’y succédèrent ? N’a-t-elle occupé qu’une portion du territoire ? Ou alors a-t-elle disparu ? Nous serions heureux de trouver une explication à ce sujet.

Ce qui apparait certain c’est que pendant tout le moyen-âge une famille dite de Wargnies détint les droits seigneuriaux sur les habitants de Wargnies-le-Grand.

A partir de quand celle-ci a-t-elle donné des seigneurs féodaux au village ? Le premier personnage cité est Dreux de Wargnies (v1130-v1193).

Ce qui nous fait déjà réagir, c’est qu’au siècle précédent une « Berthe de Wargnies » apporta « le domaine de Wargnies » à son mari Baudry II de Roisin (v1040- ?) et qu’il resta dans cette famille pour quelques siècles. Nous pensons d’abord qu’il pourrait s’agir ici du village de Petit-Wargnies. Nous émettons comme hypothèse ensuite que ce domaine appartenait encore à une famille de Wargnies qui existait déjà à l’époque et exerçait les droits féodaux sur les villageois de Wargnies-le-Grand. Enfin à l’occasion de ce mariage on aurait détaché le domaine en cours de défrichement de Wargnies-le-Petit pour le mettre dans la dot de cette Berthe de Wargnies. Nous serions heureux de pouvoir obtenir plus d’éclaircissements à ce sujet.

Le temps des vagues certitudes 

Revenons à Wargnies-le-Grand et à ce premier personnage connu que fut Dreux de Wargnies (v1130-avt1193). Son prénom s’écrivait avec des orthographes différentes : Druon, Drogon, Drogo. Il en était de même de son nom : Warini, Waregni, Wargni, Wargny. Il est présenté comme miles  de Wargnies, donc militaire au service du comte de Hainaut, propriétaire de la terre du village et de son église Saint-Amand. On peut penser que son prénom rappelait celui de ce saint confesseur qui exerçait ses offices à Sebourg et qui mourut en 1186.

Dreux aurait fait don au chapitre épiscopal de Cambrai de terres qu’il possédait encore à Wargnies-le-Petit. Son fils cadet Thierry, après avoir été archidiacre à Tournai, devint d’ailleurs chanoine à Cambrai.

Lui succéda son fils  Gauthier/Wauthier/Watier de Wargnies ( ?-apr1192), cité comme seigneur de Wargnies. Il est d’ailleurs cité à plusieurs reprises entre 1174 et 1192. Ce fut un compagnon d’armes du comte Baudouin V. Il partit à la troisième croisade avec le comte de Flandre Philippe d’Alsace et mourut en Palestine.

On trouve ensuite dans la succession comme seigneur de Wargnies (le-Grand) (sans toujours de certitude quant à la filiation) :

  • Dreux II de Wargnies, fils du précédent. Cité en 1197, vers 1200 et 1219. Ses deux fils lui succédèrent.
  • Robert de Wargnies (v1243) d’abord
  • Wattier/Gauthier II de Wargnies, ensuite. Ce dernier occupe une place importante, car il fut l’auteur de la Charte-loi de 1245, document qui mettait par écrit les rapports entre le seigneur et ses manants, ainsi que les codes de justice pénal et civil.
  • Dreux III de Wargnies. Peut-être le fils du précédent. Cité en 1278, 1283, 1285, 1293, 1295
  • Gauthier III de Wargnies, fils aîné du précédent. Chevalier. Cité en 1281, 1285, 1293, 1306, 1307, 1308, 1323, 1324.
  • Guillaume I de Wargnies (1291-apr1337), peut-être fils de Dreux III. Cité en 1337 (présent à la Chambre du Conseil).
  • Robert II de Wargnies ( ?- ?), fils du précédent. Ecuyer. Cité en 1354.
  • D’Oultreman, historien de Valenciennes, cite  Jean « le Borgne » de Wargny (v1280/1300- v1346). Était-il le fils de Gauthier III ? Fut-il seigneur de Wargnies ?
  • On trouve ensuite Guillaume III de Wargnies ( ?-apr1371). Cité comme chevalier et seigneur de Wargnies en 1363 et 1371. Peut-être le fils de Robert II.
  • Son fils Huon I de Wargnies ( ?- ?) lui succéda, puis son petit-fils Gauthier IV de Wargnies, déjà cité en 1368.
  • Le dernier seigneur mâle de cette famille fut Sandrart de Wargnies ( ?- ?). Il fut aussi prévôt de Valenciennes. Il n’eut pas d’enfant et légua ses biens à sa tante, sœur de Gauthier IV, Nicole (Colle) de Wargnies.

Famille d’Esne

  • Robert « Mansart » d’Esne (v1380-1424) devint seigneur de Wargnies-le-Grand, ayant épousé Colle de Wargnies, dame héritière de ce domaine. C’était un fils cadet de Jean I « Mansart » d’Esne. Un autre frère cadet, Jean II « le Borgne » devint baron de Gommegnies par mariage.  Robert était chevalier et fut grand bailli d’Amiens. Lui succédèrent :
  • Jean « Baudrain » d’Esne (1390- 1415, Azincourt), fils du précédent. Il devint aussi grand bailli du Cambrésis.
  • Jean Robert « le Borgne » d’Esne  ( ?-1455), fils du précédent et grand bailli du Cambrésis. Il semble qu’il ait vendu le domaine de Wargnies-le-Grand.

Maison de Croÿ

  • Jean II de Croÿ « à la Housette » (1380/1395 – 1473, Valenciennes) acheta la seigneurie de Gommegnies, ainsi que celles de Wargnies-le-Grand et de Wargnies-le-Petit, dont il est cité comme seigneur en 1470. Il était comte de Chimay, baron de Quiévrain et seigneur d’Ecaussinnes. Lui succédèrent :
  • Philippe Ier de Croÿ-Chimay (1436-1482, Bruges), fils du précédent
  • Charles Ier de Croÿ-Chimay (1455-1527, Beaumont), fils du précédent.

En 1506, Charles de Croÿ  vendit Gommegnies, Wargnies-le-Grand et Wargnies-le-Petit à Claude de Bonnard ( ?-1521 ?) gouverneur de Béthune, grand écuyer de l’archiduc Philippe le Beau. Ce dernier eut une fille, Marie de Bonnard, dame héritière des trois domaines sus-mentionnés. Ceux-ci passèrent dans la famille de son époux Henri de Montfort, comte de Helfenstein.

De cette famille, nous savons peu de choses. Furent barons de Gommegnies (et probablement seigneurs de Wargnies-le-Grand et de Wargnies-le-Petit) :

  • Schweikhard de Helfenstein (1539-1599), dont le lien familial avec Henri n’est pas précisé
  • Froybem de Helfenstein, cité en 1606 comme seigneur de Gommegnies. Peut-être le fils du précédent.

Il est probable que ce Froybem von Helfenstein vendit en 1613 la baronnie de Gommegnies à Guillaume, « bâtard » de Hamal (avt1596- ?), fils de Guillaume de Hamal et de Cornille de Lalaing. Il était aussi baron de Monceau-sur-Sambre (Monchaux). En 1614, Gommegnies  fut érigé en comté par l’archiduc Albert.

Nous ne savons pas quel fut le sort des deux Wargnies à l’époque. En parcourant l’histoire des seigneurs de Petit-Wargnies, on peut y lire qu’à partir de la fin du XVème siècle, les deux villages étaient déjà réunis sous les Nouvelles, les Montigny et les Glymes. Une incohérence de données qu’il nous faut résoudre à partir de documents qui ne sont pas en notre possession.

Les deux seigneuries unies furent élevés au rang de marquisat au profit des Anneux-Crèvecoeur en 1630 par le roi d’Espagne Philippe IV.

D’Adrien de Montigny (fin XVIème)

Maison d’Anneux-Crèvecoeur

Jean d’Anneux ( ?-1629), seigneur de Crèvecoeur et de Rumilly, devint seigneur des deux Wargnies par mariage. Il fut, sous le roi Philippe II d’Espagne, gouverneur d’Avesnes, puis fut conseiller de guerre de l’archiduc Albert, gouverneur des Pays-Bas Espagnols.

Son fils Philippe d’Anneux ( ?-1660) lui succéda et fut fait marquis de Wargnies, le marquisat couvrant les deux villages. Il fut gouverneur d’Avesnes et d’Ath.

Lui succéda Philippe Guillaume Albert d’Anneux (1635- ?), marquis de Wargnies, baron de Crèvecoeur, seigneur de Rumilly, commandant d’un régiment de cavalerie.

Philippe Jean d’Anneux (1665- ?), fils du précédent, fut aussi marquis de Wargnies.

Il eut deux filles, dont l’une Marie-Louise d’Anneux (1695-1755) fut la marquise héritière de Wargnies. Elle épousa un autrichien, Maximilien Joseph (1670-1736), comte de Tauffkirchen-Guttenburg et alla sans doute résider dans son pays. Il ne semble pas qu’elle ait conservé ses deux domaines de Wargnies et qu’elle les vendit vers 1745. Les deux domaines furent à nouveau séparés.

Wargnies-le-Petit alla à Ferdinand de l’Epine. Nous ne connaissons pas le sort de Wargnies-le-Grand.

L’ancien régime dans le royaume de France (1659 à 1789)

Les villages de la Prévôté du Quesnoy furent annexés au royaume de France en 1659.

  • Etat : le royaume de France
  • Prévôté : prévôté du Quesnoy
Répartition des pouvoirs pendant la période contemporaine (à partir de 1789)
  • Etat: France dans ses divers régimes (républiques, monarchie, empire)
  • Département: Nord
  • Arrondissement : Avesnes-sur-Helpe
  • Canton: Aulnoye-Aymeries
Evénements et faits marquants sur le sol de la commune

En 1340, le duc de Normandie, le futur roi Jean II le Bon , tenta de s’emparer du Quesnoy. N’y réussissant pas, il se retira en brûlant quelques villages, dont les deux Wargnies.

La Grande Aumône. Par ce système, le percepteur distribue de l’argent aux habitants de la commune. On ne sait pourquoi elle fut instituée. Peut-être après un désastre naturel, peut-être après les destructions du village par le duc de Normandie. Cet argent provenait des revenus d’une terre (d’environ 15 ha) réservée pour ce besoin. La gestion en était faite par le maïeur et les échevins. Elle le sera plus tard par un bureau de bienfaisance, puis par la municipalité.

Economie

Elle repose essentiellement à travers le temps sur l’agriculture (blé, seigle, orge, avoine), l’élevage et les activités annexes (un moulin à grains, un moulin à huile, des brasseries) .

 Patrimoine

Eglise Saint-Amand. Le premier édifice daterait du XIIIème siècle, au centre du jardin public actuel. Il en reste quelques vestiges, dont les chapiteaux du parvis de l’église actuelle. L’actuel bâtiment date de 1892-1898.

L’ancien château seigneurial, déjà en ruines après les guerres de Louis XIV, fut converti en ferme. 

Bibliographie

Vercauteren, La charte-loi de Wargnies le Petit de 1245

Gussignies

Gussignies

Le territoire

Superficie: 342 ha

Altitude: de 63 (au bas du vallon encaissé de la rivière) à 131 m

Situation géographique : sur le plateau de Bavay (Hauts-Pays)

Cours d’eau : le Hogneau qui dévale de 70 m d’est en ouest

Paysage préhistorique (après la dernière période glaciaire) : La Forêt Charbonnière, dont il reste quelques zones boisées (Bois d’Encade)

Nature du sol : limoneux

Nature du sous-sol : grès, schistes (dépôts de l’ère primaire), pierre calcaire (dépôts du début de l’ère secondaire)

Préhistoire

Non documentée

Antiquité gallo-romaine

Le village est traversé par la chaussée romaine reliant Bavay à Blicquy et plus loin la Mer du Nord.

Près de la frontière, au « Champ des Combles » (Autreppe), on a ttrouvé en 1852 des sépultures romaines avec des vases, des armes, des bijoux et des monnaies.

Premier Moyen-Age (période franque mérovingienne et carolingienne)

Non documenté

Deuxième Moyen-Age – le village

Première mention: 1088

Toponymie (anciennes orthographes) :

  • Guis-Geniis, 1088 (lettre de l’évêque Gérard de Cambrai)
  • Gussegnies, 1186 (Annales du Hainaut)
  • Guisegnies, 1199 (Cartulaire du Mont Saint-Martin)
  • Ghusegnies, 1304 (cartulaire du Hainaut)
  • Guizegnies, 1323 (id)
  • Guissignies, XIVème
  • Gussegny,
  • Guseigny
  • Gussegnies, XVIIIème
  • Gusseignies, 1804

Etymologie (hypothèses d’origine du nom) :

Le préfice Guss- fait peut-être référence à un ancien guerrier franc, dont le nom aurait été romanisé.

Le suffixe –ignies remonte au suffixe –iacas qui est d’origine gauloise et désigne la propriété. Ce suffixe aurait connu des transformations phonétiques.

En Hainaut picard, « iacus » devient « ies » dès le XIIème.

Epoque de son apparition: au Xème ou XIème siècle

Facteurs ayant favorisé son émergence :

voies de communication: la chaussée romaine

sources d’eau ou cours d’eau: le Hogneau

source de bois: région boisée

proximité d’un lieu de pouvoir: Roisin et Bavay

Paroisse dédiée à Saint-Médard

Evêché: de Cambrai

Décanat/doyenné: de Bavay (texte de 1186)

Autel (dîmes, entretien de l’église, nomination des officiants) donné à l’abbaye de Saint-Ghislain

Répartition des pouvoirs pendant la période féodale (jusqu’en 1678)

Autorité supérieure: comté de Hainaut

Autorité sous-jacente (administrative et judiciaire): la prévôté de Bavay

Seigneuries et fiefs

On compte plusieurs seigneuries et fiefs sur le territoire de Gussignies

  • La seigneurie principale (infra)
  • Des terres appartenant au prieuré d’Aymeries, données en 1088 par Ermengarde de Mons, épouse de Gossuin de Mons, châtelain de Mons
  • Des terres de l’abbaye Sainte-Aldegonde de Maubeuge
  • Des terres de l’abbaye de Saint-Ghislain, confirmées en 1118 par l’évêque Bouchard de Cambrai et le pape Gélase II.

La seigneurie principale

Elle se composait de la partie du territoire qui n’appartenait pas aux institutions religieuses nommées ci-avant. Avant tout du village et de son église, ainsi que de nombreuses terres à cultiver et à pâturages, ainsi que des bois.

Nous sommes peu documentés sur les titulaires avant le XIVème siècle. Il est probable que la plupart du temps, les comtes y exerçaient les droits féodaux par l’intermédiaire d’un officier local, appelé prévôt ou bailli, qui y habitait le premier château. Celui-ci gérait la commune avec un maire et des échevins.

Mais il semble qu’à certaines époques, des membres de la famille comtale ont eu des droits seigneuriaux sur Gussignies :

  • Ainsi la famille de Mons, qui détenait la charge de châtelain de Mons et qui possédait de nombreux domaines dans la région. Ce qui expliquerait ce don d’Ermengarde de Mons au prieuré d’Aymeries
  • Ensuite la famille de « Beaumont », en réalité la branche cadette issue du comte Jean d’Avesnes. Il est mentionné qu’en 1336, Jean de Hainaut, fils de ce comte, sire de Beaumont, se déshérita de tout ce qu’il possédait à Gussignies et d’autres biens, en faveur de sa fille unique Jeanne d’Avesnes (1323-1350) pour former sa dot. Celle-ci épousa en premières noces Louis I de Châtillon-Blois (3 garçons) et en secondes noces Guillaume I de Namur.

Apparemment le domaine seigneurial de Gussignies n’a pas suivi les possessions qui allèrent à ces deux familles. Car on le retrouve rapidement dans les propriétés du seigneur de Roisin, en la personne de:

Jean de Roisin (1323- 1378), fils de Baudry X de Roisin, déjà titulaire des seigneuries villageoises de Roisin, Wargnies, Blaregnies, Bettrechies. A-t-il acheté Gussignies ? Ou hérité ce domaine ? Il a épousé une Marie-Louise de Beaumont, mais il s’agirait ici de Beaumont-sur-Oise. Ils n’auraient eu qu’une fille unique, Marie de Roisin, dite de « Wargnies », héritière de Bettrechies et de Gussignies, qu’elle transmit dans la famille de son mari. Son oncle Evrard continua la lignée à Roisin.

Maison de Haynin

Jean III « Broignart » de Haynin (v1340-1402). Il était seigneur d’Hainin et d’Amfroipret. Par mariage avec Marie de Roisin, il le devint aussi pour Gussignies et Bettrechies. Lui succédèrent :

  • Pierre I « Broignart » de Haynin (v1360-1431), fils du précédent. Outre ces nombreux titres seigneuriaux, il devint aussi grand bailli du Hainaut et conseiller du comte Guillaume IV.
  • Nicolas/Collard de Haynin (v1418-1471), deuxième fils du précédent, châtelain d’Ath, conseiller des ducs Philippe le Bon et Charles le Téméraire. Mort sans héritier.
  • Philippe de Haynin (1451-1517), troisième fils de Pierre. Maître d’hôtel de Maximilien d’Autriche. Chambellan de Philippe le Beau, puis de Charles Quint. Prévôt de Valenciennes. Resté célibataire, il légua ses biens à son neveu.
  • François de Haynin (1464-1537), fils de Jean V de Haynin, petit neveu du précédent. De la lignée aînée, il était seigneur de Hainin. Il hérita en 1517 d’Amfroipret, de Bettrechies et de Gussignies, entre autres. Lieutenant capitaine du château de Lille.
  • François de Haynin (1510- ?), son troisième fils, hérita Amfroipret, Gussignies et Bettrechies.
  • Le domaine de Gussignies alla à Antoine de Haynin,  deuxième fils de son deuxième mariage. Celui-ci, resté sans doute célibataire, légua ses biens à son demi-frère du premier mariage.
  • Claude de Haynin (v1540- ?), fils de François, fut seigneur d’Amfroipret, de Bettrechies et de Gussignies.
  • Charles de Haynin (1567- ?), son deuxième fils, hérita Gussignies et Bettrechies. Par mariage, il devint aussi seigneur d’Eth.
  • Son fils aîné, Antoine de Haynin ( ?- ?), devint seigneur de Gussignies et d’Eth. Fortement endetté, ses biens furent saisis en 1638.
D’Adrien de Montigny (fin XVIème)

On semble assez ma renseigné sur la suite immédiate. Sans plus de précision, on cite un ou des membres d’une famille de Cordes à la tête de la seigneurie.

Ce n’est qu’en 1711 que l’on retrouve trace d’un titulaire.

Famille Fourmestrau(l)x

  • Pierre Alexis de Fourmestraulx Saint Denis (1652-1718) est ce titulaire. Fils de Robert, marchand et bourgeois de Lille, seigneur de La Lotterie. Il devint prévôt-le-Comte de Valenciennes en 1696, après l’avoir été à Lille. Il est probable qu’il ait acheté la seigneurie de Gussignies. La date ne semble pas être connue.
  • Pierre Hyacinthe Joachim de Fourmestraux Saint-Denis (v1671-1743), son fils, devint aussi seigneur de Gussignies, où il fit construire le pavillon de chasse, et prévôt de Valenciennes. Il eut plusieurs enfants.
  • Le second fils, Pierre Lamoral Joseph de Fourmestraux (1718-1755), lui succéda comme seigneur de Gussignies et prévôt de Valenciennes. Il exerça aussi un rôle de conseiller du roi Louis XV. Il ne semble pas avoir eu d’enfant.
  • C’est pourquoi son frère aîné, Pierre Joseph Hiacynthe de Fourmestraulx Saint Denis ( v1723- 1810, Gussignies), qui avait fait une carrière militaire, lui succéda à la tête de la seigneurie de Gussignies. En 1790, il perdit ses droits féodaux, mais la famille conserva la propriété.

On cite aussi un certain M. Benaret, officier au service du roi, qui aurait été seigneur de Gussignies en 1860 (Soc. Archéol. et histor. d’Avesnes, 1973). Nous ne comprenons pas ce fait. Peut-être n’était-il qu’un châtelain-prévôt qui gérait le domaine au profit de la famille Fourmestraux.

L’ancien régime dans le royaume de France (1678 à 1792)
  • Etat : le royaume de France
  • Prévôté : Bavay
Répartition des pouvoirs pendant la période contemporaine (à partir de 1792)
  • Etat: France dans ses divers régimes (républiques, monarchie, empire)
  • Département: Nord
  • Arrondissement : Avesnes-sur-Helpe
  • Canton: Aulnoye-Aymeries
Economie

Agriculture et élevage furent longtemps les principales activités de ce village. On y trouva aussi: 

– Un moulin à eau

– Une brasserie

Exploitation du sous-sol

On exploita la pierre calcaire, principalement au début du XIXème siècle. Un scierie de marbre fonctionna, installée par Anthime-Hyacinthe de Fourmestraulx.

On a aussi extrait de la pierre à chaux pour un four local.

Patrimoine

Eglise Saint-Médard. Elle fut construite fin XVIIIème (1772). Elle subit plusieurs restaurations et aménagements au XIXème, en 1907 et 1921

Calvaire Notre-Dame de Bon-Secours, 1833

Château. La construction médiévale a disparu.

L’actuel bâtiment date de la fin du XVIIIème. C’était un pavillon de chasse construit par le comte de Fourmestraulx. Il fut agrandi entre 1805 et 1831.

Le comte Anthime Hyacinthe de Fourmestraulx Saint-Denis a eu deux filles qui se partagèrent le château.  Mathilde (1809-1894) épousa Bertrand Delpoux de Nafines et Zoé (1817-1885) épousa le comte Anne Philippe Picot de Moras. Le château était en mauvais état et trop petit pour accueillir les deux familles. Il fut transformé en 1865. À la mort de la comtesse Picot de Moras, le château représentait une part trop importante dans le partage et dut être vendu.  Le Vicomte de Lourmel du Hourmelin l’acheta en 1887 et à son tour le vendit en 1912 au Comte Édouard Le Mesre de Pas pour sa fille Marie-Thérèse, épouse de René de Witte. Le château actuel est la propriété de la famille de Witte depuis 1912.