Jemappes

Entité communale de  Mons

Le territoire

Superficie: 672 ha – Altitude: 30 m (centre)

Situation géographique: Jemappes est situé essentiellement dans la plaine de la vallée de la Haine. La Trouille y trouve son confluent à l’extrême nord-est du territoire.

Cours d’eau : La Haine au nord et la Trouille qui y trouve son confluent au nord-est.

Paysage antique: Autrefois, toute cette zone était marécageuse. Il en reste des prairies humides. Au sud, le village monte en pente. Les hauteurs jadis étaient boisées, comme toute la crête qui s’étend de Cuesmes et Frameries jusqu’au-delà de Bavay (bois d’Eugies, de Colfontaine, de Dour, …).

Nature du sol: alluvionnaire, sablonneux

Nature du sous-sol: craie – houille

Préhistoire

A notre connaissance, on n’aurait pas trouvé beaucoup d’indices de passages ou d’habitat humain pendant cette période, peut-être à cause de la nature marécageuse des lieux.

Néolithique (Homo Sapiens)

Des silex, attestant un possible atelier, furent retrouvés entre Flénu et Quaregnon (grattoirs, pointes de javelot et de flèches) par Mr Isaac. Il est difficile de préciser la période (mésolithique, néolithique ?). Ce serait le cas aussi aux lieux-dits « Campiau », « Mont Genestroit » et « la Morette » (sans précision).

Age du bronze

Des vestiges de l’âge du bronze ancien ont été découverts: une hache plate en cuivre, une hache polie en jadéite et une perle en bronze.

Antiquité gallo-romaine

Des vestiges gallo-romains furent trouvés : débris d’amphores, de poteries, dont certaines sigillées, une médaille en bronze à l’effigie de Commode, … (Selon Th. Bernier). Il est difficile de préciser quel type d’habitat il y ait pu avoir et où.

Premier Moyen-Age (période franque mérovingienne et carolingienne)

Non documenté

Le village

Première mention: 1065

Toponymie (anciennes orthographes)

  • Gamappium (1065)
  • Gamapium (1122)
  • Gamapia (1150)
  • Gemapia
  • Jummappes
  • Gemappes (1295)
  • Jemmapes (1792)

Etymologie (hypothèses d’origine du nom)

  • Eppe, en germanique = pomme (endroit où l’on trouve les pommes en abondance)
  • Geminius, un éventuel légionnaire romain
  • Gem/Jem = jumeaux (rencontre de deux rivières)
  • Gemapia = confluent (gam = marier ; apia = eau) en « vieil européen » – cette hypothèse parait la plus probable au vu de la situation géographique

Epoque de son apparition: probablement au Xème ou XIème siècle

Facteurs ayant favorisé son émergence

voies de communication: un chemin qui, au sud de la Haine, joignait l’abbaye de Mons à celle de Saint-Ghislain

sources d’eau ou cours d’eau: Haine et Trouille (d’autres ruisseaux?)

source de bois: sur la pente vers Flénu (actuellement défriché)

proximité d’un lieu de pouvoir: Mons (abbaye et le château comtal)

Structuration du village

Le noyau village s’est constitué au centre du territoire sous forme de petites fermes agglomérées. D’autres plus grandes se sont éparpillées aux alentours.

Plus tard les ouvriers miniers s’installèrent dans les quartiers proches de Cuesmes et de Flénu, qui était à l’origine un hameau de Jemappes.

Paroisse dédiée à: Saint Martin

Evêché: Cambrai jusqu’en 1803, puis Tournai

Décanat/doyenné: Mons

Autel (dîmes, entretien de l’église, nomination des officiants) donné à l’abbaye de Saint-Ghislain en 1122.

Répartition des pouvoirs pendant la période féodale

Autorité supérieure: comté de Hainaut

Autorité sous-jacente (administrative et judiciaire): prévôté de Mons

Seigneuries et fiefs

Le territoire de Jemappes faisait partie dès le VIIème siècle de possessions de l’abbaye Sainte-Waudru, soit par un don royal, soit comme domaine appartenant à Waudru elle-même. Le chapitre Sainte-Waudru (en fait le comte lui-même en tant qu’abbé laïc) y exerça les droits seigneuriaux.

A côté de la seigneurie de Sainte-Waudru, d’autres domaines (fiefs) existaient sur le territoire de Jemappes :

  • la seigneurie de Jéricho: fief “ample” (il ne devait que certaines taxes, mais pas l’ost ni la chevauchée), vassale directe du comte. Le comte y était représenté par des maires héréditaires, dont certaines familles sont mentionnées (les Masnuy dès 1314, les Fourneau dès 1617, et enfin les Le Louchier d’Ath jusqu’à la fin de l’Ancien régime. Le dernier d’entre eux, Rodolphe-François le Louchier, qui a sa pierre tombale dans l’église de Baudour, fit carrière dans l’armée wallonne (régiment d’Arberg) attachée à celles des Autrichiens, dont il finit général-major en 1789.
  • la seigneurie de la Motte (ou de l’Avouerie). C’était une ancienne cense (ou courte), tenu de Ste Waudru, sous forme de fief lige d’abord (XVème), puis de fief ample (XVIème). Le premier feudataire aurait été le seigneur d’Havré et de Ghlin, qui l’avait acquis en 1374 d’Henri de Jemappes. Un fils bâtard, Jacques de la Motte, le reçut en 1410. D’autres familles sont mentionnées ensuite :
    • de la Croix
    • de Hellefaut
    • de Dessus le Moustier

Un pont traversait la Trouille sur le chemin de Ghlin.

  • Le fief Pouillart. Il s’agissait d’une enclave à l’intérieur du fief de Jéricho (probablement par cession de père à fils). En fait, elle n’était composée que de terres labourables. Ce fief fut acquis par Piérart Cloquette en 1385 de Guillaume de Masnuy.
  • En furent ensuite propriétaires : les Pouillart, et en 1780, Alexis de Sales de Vinchant, seigneur d’Orpignies.

D’autres fiefs existaient au sein du fief de Jéricho :

  • le fief de Le Cout
  • le fief de Le Leup
  • le fief de Dormon
Période française (1794-1814)

Fin de l’Ancien Régime féodal en 1794

  • Département: Jemappes
  • Canton: Mons
La commune

Jemappes eut son mayeur héréditaire et ses échevins dès le XIIème siècle. Les habitants obtinrent du comte des franchises communales en 1328.

Répartition des pouvoirs pendant la période contemporaine (à partir de 1814)
  • Etat: Pays-Bas (de 1814 à 1830), puis Belgique
  • Province: Hainaut
  • Arrondissement administratif: Mons
  • Arrondissement judiciaire: Mons
  • Canton: Mons
  • Entité communale depuis 1977: Mons
Evènements et faits marquants sur le sol de la commune

On raconte que le comte Régnier IV (998-1013), seigneur cruel, eut à réprimer durement une révolte des Jemappiens, emmenés par leur seigneur (mayeur?) Masnuy, ainsi que des villages attenants (Cuesmes, Flénu, Ghlin).

En 1379, le comte Aubert de Bavière, en cherchant à améliorer la navigation sur la Haine, fit aménager les berges et la zone de confluence avec la Trouille pour pouvoir amener les marchandises au « Rivage » de la ville de Mons, ce qui alla de pair avec un assèchement de la zone marécageuse et inondable entre Jemappes et Ghlin.

Lors du siège de Mons en 1572, ville occupée par les Calvinistes de Louis de Nassau, le duc d’Albe, gouverneur des Pays-Bas Espagnols, plaça ses troupes à Jemappes, à Cuesmes et dans les autres villages autour de Mons.

D’après Adrien de Montigny (fin XVIème)

Lors du siège de Mons en 1691 par les armées françaises de Louis XIV, celles-ci furent disséminées dans les villages autour de la ville, et notamment à Jemappes. Ils détournèrent le cours de la Trouille pour éviter que les assiégés n’inondent l’accès à la ville.

Carte de Ferraris (XVIIIème)

La Bataille de « Jemmappes »

Célèbre, elle eut lieu le 6 novembre 1792.

L’armée du général Dumouriez, dont le quartier général se trouvait à Onnaing, envoya ses troupes par Quarouble, Quiévrain, Thulin, Hainin et Boussu. L’avant garde, emmenée par de Beurnonville, comprenait de nombreux Belges, dont des Borains et des Jemappiens, déjà acquis aux idées de la Révolution. Une partie fut repoussée par les Autrichiens sur les hauteurs de Boussu-Bois. Mais les Français tinrent bon et s’avancèrent vers les Autrichiens dont le gros de la troupe se trouvait à Mons, dirigé par le gouverneur lui-même, le duc de Saxe-Teschen, alors que Cuesmes et Jemappes étaient tenus par Clerfayt, Baulieu et Berthaimont, sur des positions hautes et boisées, apparemment imprenables.

C’est pourtant grâce aux conseils de Jemappiens que les Francais purent prendre les Autrichiens par revers et décimèrent leurs armées. Ils les avaient aidés à franchir la Haine pour surprendre les Autrichiens par le Nord. Ces derniers abandonnèrent Mons où Dumouriez pénétra en libérateur. On lui fit remit les clés de la ville et on lui fit la fête.

Lors du retour des Français en 1795, ils partagèrent la Belgique en neuf départements, dont celui de « Jemmappes », qui correspondait plus ou moins à l’ancien comté de Hainaut (on y ajouta le Tournaisis).

En 1830, on trouva à Jemappes de nombreux partisans du rattachement à la France. Cependant, la cité légua au Congrès National quelques-uns de ses habitants: Goffin, Sigart, Lecrep.

La cité connut des révoltes sociales au XIXème siècle.

  • le 25 octobre 1836 (à propos d’un règlement contesté des houillères),
  • en avril 1848 : grève des mineurs pendant deux semaines (contre une réduction des salaires et la suppression des cabarets)
  • en 1857 : émeute très violente contre la « loi des couvents »
  • en décembre 1868 et en juin 1872.

Après avoir été un bastion du rattachement à la France, Jemappes devint un bastion de l’Internationale socialiste.

Première guerre mondiale

En août 1914, lors de la bataille de Mons, le quartier Jéricho eut à subir des bombardements. Les Ecossais y avaient pris position le 22 août. Deux corps d’armée anglais attendaient les Allemands, l’un sur une ligne Mons-Condé et l’autre entre Binche et Mons. En face se présentèrent trois corps d’armée allemands et un quatrième tenta de les contourner vers Tournai. Les Anglais firent retraite.

L’occupation fut pénible à Jemappes, car les Allemands y avaient placé une zone d’étape. De nombreuses réquisitions eurent lieu.

Deuxième guerre mondiale

Lors de la libération, les 2 et 3 septembre 1944, on eut à déplorer de nombreuses victimes parmi les Jemappiens par le fait de soldats allemands en retraite et effrayés. Ils passaient sur la route de Valenciennes à Mons en un flot ininterrompu. Les Américains débouchèrent de Flénu vers 18h00 et firent feu, relayant des mitraillades aériennes et provoquant une débandade chez les fuyards. Les résistants jemappiens passèrent aussi à l’action. La Gestapo était présente et des exactions (exécutions sommaires, pillages) furent très nombreuses (une soixantaine de personnes) dans la population, avant qu’ils ne prennent définitivement la direction de Ghlin.

Lors de la libération en septembre 1944
Economie

Agriculture et élevage furent les activités essentielles des Jemappiens, dans les fermes seigneuriales et dans les petites exploitations.

Entreprises annexes:

Moulin (s): il existait un moulin sur la Trouille (avec une ferme du “Moulin” ou de la “Marmite”), situé à cheval sur Cuesmes et Jemappes. Un écluse sur la Haine se trouvait à proximité. Cette ferme et son moulin disparurent lors du détournement du lit de la Trouille au début du XXème siècle.

Ferme du Moulin (sur la Trouille)

Brasserie (s): plusieurs sont répertoriées au XIXème siècle d’après le site web: http://jemappespasse-present.skynetblogs.be/archive/2015/11/13/les-brasseries-8554115.html#more

Exploitation du sous-sol

Extraction de la houille

Elle est mentionnée à Jemappes dès la fin du XIIème siècle. Les houillères étaient des concessions accordées à des exploitants par le chapitre de Ste Waudru et les comtes de Hainaut, qui en percevaient de belles redevances (le cinquième de la production). Avec le temps, elles devinrent très nombreuses, ce qui aboutit à de nombreux conflits entre les exploitants.

Les puits relevés au XIXème siècle (certains à Flénu):

  • Ostennes, 1820
  • Auflette, 1812
  • Produits, 1813
  • Horiau, 1811
  • Bonnet Roi, 1812
  • Grand Buisson, 1811

Au XXème :

  • Puits 27
  • Puits 28 (La Nouvelle Fosse), 1906 des Produits de Levant de Flénu

Avec le développement des charbonnages de Cuesmes et Flénu, une grande partie des villageois, au XIXème et au XXème, travaillaient dans ces entreprises (extraction au fond des mines, transport vers la Haine, puis vers le canal). Jemappes connut aussi ses drames au fonds des puits (1793, 1860, 1865, 1872, 1908).

Extraction de craie

On note deux carrières de calcaire crayeux et un four à chaux.

Autres types d’entreprises

  • des forges
  • les ateliers mécaniques du Borinage
  • une verrerie (quartier Jéricho)
  • une faïencerie (idem)
  • le Tissage des Flandres
  • raffinerie de sel
  • savonnerie
  • tannerie

En 1869, Victor Demerbe, maître des forges, fonda les “Laminoirs, forges et fonderies de Jemappes”. Les progrès furent rapides, grâce à l’utilisation des nouvelles technologies en matière de laminage du fer et d’aciers divers. Six ans plus tard, six cent personnes y travaillaient.

En 1873, eut lieu une explosion qui fit quatorze morts. Entre 1950 et 1960, on abandonna certains produits concurrencés pour fabriquer de l’acier de qualité. Il fallut la crise sidérurgique des années soixante et septante pour que les Laminoirs ferment leurs portes (1977). De plus, beaucoup de produits étaient liés à l’exploitation du charbon. Laissé à l’abandon, le site fut rasé, hormis quelques bâtiments, dont l’infirmerie et la demeure directoriale.

Voies de communication

Le village est né au sud de la Haine, qui était navigable, probablement dès l’Antiquité avec des barques à fond plat.

Les routes

Un chemin médiéval  reliant Mons à Saint-Ghislain devait passer dès la période mérovingienne par l’actuel centre du village.

Un autre, situé un peu plus au sud, à Flénu, allait de Valenciennes vers Estinnes (puis Binche), sans doute apparu vers le VIIIème siècle.

La route actuelle de Mons à Quiévrain date de 1752.

Le canal de Mons-Condé, achevé en 1818, permit un développement maximal des activités, grâce à une exportation importante, notamment vers la France, vers la Flandre, Anvers et les Pays-Bas.

Il laissa la place au début des années ‘1970 à l’autoroute E19/E42.

La ligne de chemin de fer Mons-Saint-Ghislain-Quiévrain fut inaugurée en 1842. La gare actuelle date de 1898. Elle servit beaucoup au transport de la houille. Elle fut bombardée en 1914 et en 1944.

Une ligne de tramway (ligne 7) fonctionna entre Mons et Quiévrain, via Dour et Wihéries) passant par Jemappes (je n’ai pas de précision sur les dates de mise en fonction et d’arrêt. Y avait-il aussi des trams vers d’autres directions: Ghlin, Flénu?)

Patrimoine

Eglise St Martin

Elle fut reconstruite en 1863, mais subit des destructions au début de la première guerre mondiale. Les réparations eurent lieu en 1920.

Château de la Motte

Sur le fief du même nom, au sud de la Haine, il fut rebâti vers 1785 par un banquier montois, Mr Guillochin. Son grand parc (20ha) est actuellement celui de la commune, comprenant un arboretum, des étangs et des aménagements sportifs.

Le Coq

Monument sur la butte du Campiau, érigé à l’initiative de Jules Destrée. Il commémore la victoire française de 1792 et fut inauguré en 1911. C’est un obélisque en pierre bleue, avec à son sommet un coq gaulois métallique, dû au sculpteur Jean Gaspar. Il fut détruit lors de l’arrivée des Allemands en août 1914 et fut reconstruit en 1922. Au pied, se trouve un canon, vestige de la bataille de 1792, retrouvé en 1934 à Wasmes.

Pavillon Tabuteau. Dans le quartier du Marais, il vit passer Victor Hugo.

Masque de village

Entité:

Le territoire


Superficie:

Altitude:

Situation géographique

 

Cours d’eau

 

Paysage antique

 

Nature du sol

 

Nature du sous-sol

 

Préhistoire


Paléolithique inférieur (Homo Heidelbergensis)

(Non documenté)

Paléolithique moyen (Homo Neandertalensis)

(Non documenté)

Paléolithique supérieur (Homo Sapiens)

(Non documenté)

Mésolithique (Homo Sapiens)

(Non documenté)

Néolithique (Homo Sapiens)

(Non documenté)

Age du bronze

(Non documenté)

Ages du fer 

(Non documenté)

Antiquité gallo-romaine


(Non documenté)

Premier Moyen-Age (période franque mérovingienne et carolingienne)


Le village


Première mention:

Toponymie (anciennes orthographes)

Etymologie (hypothèses d’origine du nom)

Epoque de son apparition:

Facteurs ayant favorisé son émergence

– voies de communication:

– sources d’eau ou cours d’eau:

– source de bois:

– proximité d’un lieu de pouvoir:

Structuration du village

Paroisse dédiée à:

Evêché: Cambrai jusqu’en 1803, puis Tournai

Décanat/doyenné:

Autel (dîmes, entretien de l’église, nomination des officiants) donné à:

Répartition des pouvoirs pendant la période féodale


Autorité supérieure: comté de Hainaut

Autorité sous-jacente (administrative et judiciaire):

Seigneuries et fiefs

 

Liste des seigneurs de la seigneurie principale

 

Annexion au royaume de France:

Fin de l’Ancien Régime féodal en 1794

Période française (1794-1814)


Département: Jemappes

Canton:

La commune

 

Répartition des pouvoirs pendant la période contemporaine (à partir de 1814)


Etat: Pays-Bas (de 1814 à 1830), puis Belgique

Province: Hainaut

Arrondissement administratif:

Arrondissement judiciaire:

Canton:

Entité communale depuis 1977:

Evènements et faits marquants sur le sol de la commune


Economie


Agriculture et élevage

Entreprises annexes:

– Moulin (s)

– Brasserie (s)

– autres

Exploitation du sous-sol

Autres types d’entreprises

 

Voies de communication


Patrimoine


Eglise

 

Chapelles

 

Maison communale

Château

 

Hainin

Entité comunale de : Hensies

Le territoire


Superficie: 256ha

Altitude: de 23m (près de la Haine) jusqu’à 60m (limite avec Dour)

Situation géographique

Hainin est situé dans sa majeure partie dans la plaine de la vallée de la Haine. Dans sa partie méridionale le village monte légèrement en pente vers les limites de Dour et de Boussu-Bois.
Il est séparé d’Hautrage au nord par la Haine.

Cours d’eau

Un ruisseau, le Grand Courant, qui draine les fossés des zones basses et se jette dans la Haine.

Aspect du paysage antique

La partie basse du village était autrefois marécageuse et couverte de bois. Il en reste encore aujourd’hui une partie (bois d’Hainin, bois de Débihan) et les zones agricoles y sont fortement drainées par un grand réseau de fossés. Ce sont des prairies humides et fraîches.

Nature du sol: argileux

Nature du sous-sol: crayeux

Préhistoire

Ages du fer 

Un potin du type Rameau A (monnaie nervienne, datant de 50 à 30 avt.J.C.) a été ramassé par Mr. A. Delvallée.

Pas de données quant aux périodes antérieures.

Antiquité gallo-romaine

(Non documentée)

Premier Moyen-Age (période franque mérovingienne et carolingienne)

On aurait trouvé une fibule en bronze d’époque mérovingienne (sans précision).

Le village

Première mention: 1146

Toponymie (anciennes orthographes)

Hanin
Henin
Hennin
Haynin (de Haine, la rivière – lieu ou terres de la Haine), orthographe fréquente qui désigne notamment la famille seigneuriale locale

Etymologie (hypothèses d’origine du nom)

Henehem (vieille voie, vieux hameau en germanique)
Le nom pourrait provenir aussi du nom de la rivière

Epoque de son apparition: probablement au Xème ou au XIème siècle

Facteurs ayant favorisé son émergence

voies de communication: le village naît au bord du chemin qui relie les abbayes de Saint-Ghislain et de Crespin (et Condé)

sources d’eau ou cours d’eau: Haine, le Grand Courant

source de bois: de Hainin et Débihan, versant boisé au sud

proximité d’un lieu de pouvoir: le château des seigneurs de Haynin (dont on ne sait s’il précède ou suit la fondation du village)

Structuration du village

L’habitat le plus ancien se situe entre le chemin de Condé et la rivière. C’est là que l’on trouve encore aujourd’hui les maisons les plus anciennes, datant de la fin du XVIIIème et du début du XIXème siècle. 

L’église se trouve au croisement de deux axes routiers.
Des fermes étaient probablement disséminées dans la campagne autour du noyau du village, à proximité des axes de communication. La plupart ont été reconstruites au XVIIIème ou au XIXème siècle.
L’habitat s’est ensuit étoffé depuis le XIXème par des maisons de type urbain (mitoyennes et à étages), puis par des villas et enfin par une cité.

Paroisse dédiée à: Notre-Dame-de-la-Visitation
Elle fut d’abord une dépendance de celle de Thulin.
En 1310, Thomas d’Haynin, écuyer, obtint son autonomie. Pour cela, il fit don à la cure de Hainin de terres qu’il possédait à Chièvres et de rentes , … à condition que la cure et donc la paroisse existe. Ce qui lui fut accordé.
L’acte de donation fut contresigné par son frère Etienne II, seigneur d’Hainin, et par Roger, abbé de St Ghislain, qui resta collateur de la dîme.

Evêché: Cambrai jusqu’en 1803, puis Tournai

Décanat/doyenné: Bavay (jusqu’en 1803), puis Boussu

Autel (dîmes, entretien de l’église, nomination des officiants) donné à l’abbaye de Saint-Ghislain en 1146 par l’évêque Nicolas de Chièvres. Ce qui fut confirmé par une charte du pape Lucius en 1183.
Particularité: Une partie de l’actuel territoire de Dour, le “Petit-Hainin”, dépendait de la paroisse d’Hainin. Les habitants pouvaient être baptisés et se marier à Dour, mais devaient se faire enterrer près de l’église de Hainin. Une « Voie des Morts » descendait de ce hameau dourois vers Hainin.
Cette enclave en terre de Dour revint à celle-ci lors de la Révolution.

Répartition des pouvoirs pendant la période féodale

Autorité supérieure: comté de Hainaut

Autorité sous-jacente (administrative et judiciaire): prévôté de Mons

Seigneuries et fiefs

Il semble qu’il n’exista qu’une seule seigneurie sur le territoire d’Hainin qui faisait partie des immenses domaines impériaux à l’époque de Charlemagne, récupérés un siècle plus tard par la famille des comtes Régnier.
Cependant, le “couvent” a été construit au XVIIIème siècle à la place d’une ancienne bâtisse de l’abbaye de Crespin. Il est donc probable que celle-ci possédait des terres à Hainin depuis une date inconnue. Il semble aussi que cette abbaye touchait une part de la dîme.

Liste des seigneurs de la seigneurie principale

La tradition prétend que ce sont les descendants de Régnier I « au long col » qui ont fait construire le premier château d’Hainin. Les données archéologiques et les documents connus ne permettent pas de le prétendre, mais, comme pour les seigneuries voisines (Hautrage, Boussu, Thulin et Dour – villages atteints par les chemins décrits plus haut), on sait que les habitants d’Hainin eurent des membres de la famille de Mons-Baudour à la tête de la seigneurie.

Maison de Mons

Il s’agissait d’une famille proche des comtes, probablement une branche cadette de la famille des Régnier, descendante de Rodolphe, frère de Régnier III. Il semble qu’elle occupa une place importante pendant quelques siècles à la cour des comtes. Certains furent châtelains de Mons et  de Valenciennes (encore que ceci est contesté par l’historien Mathieu). Ils furent à la tête de plusieurs seigneuries (Baudour, Villerot, Boussu, Dour, Hainin, Thulin), « aux confins » des domaines de l’abbaye de Saint-Ghislain, ce qui explique qu’ils furent régulièrement en conflit avec celle-ci pour des problèmes de délimitation et d’autorisation de pâturages pour les manants. 

Trois seigneurs sont régulièrement cités :

⦁ Isaac de Mons, qui correspond probablement à Gossuin II « Isaac » de Mons (v1075-v1142). Il était le fils de Gossuin I de Mons (v1045-v1093), seigneur de Baudour et déjà châtelain de Mons. On ne sait si ce dernier était déjà seigneur des autres villages cités plus haut, mais cela serait logique à l’époque où la comtesse Richilde, son époux Baudouin I et leur fils Baudouin II mettaient en place les éléments du pouvoir comtal et des pouvoirs seigneuriaux, souvent en opposition avec l’abbaye de Saint-Ghislain, « la rebelle » qui avait échappé à l’autorité comtale et était passée sous l’autorité impériale et surtout épiscopale.

⦁ Gossuin de Valenciennes, qui correspond à Gossuin III de Mons (v1100-v1177), le fils du précédent.Il possédait les mêmes titres et les mêmes domaines que son père. L’historien Jacques de Guyse le présente comme un des seigneurs les plus riches du comté. Il est dit qu’il n’eut qu’un fils, décédé jeune, et plusieurs filles qui se partagèrent l’héritage paternel et maternel.

Guillaume de Dour (v1100-1154)

Ce personnage « mystérieux » est dit « seigneur de Dour, de Thulin et d’Hainin ». Si cela semble réel pour Dour, domaine pour lequel il prit des décisions importantes (voir le chapitre consacré à ce village), cela apparaît plus douteux pour Thulin et Hainin. Il n’apparaît pas dans les généalogies connues des Gossuin de Mons, même si on a l’impression d’une parenté ou du moins d’une proximité. De plus, il est contemporain de Gossuin III, cité plus haut, qui était à coup sûr seigneur d’Hainin, puisqu’une de ses filles hérita de ce domaine. C’est pourquoi nous avons un doute en ce qui concerne les pouvoirs seigneuriaux qu’il aurait pu exercer sur Hainin (à moins que cela ne concerne que le Petit-Hainin à Dour, proche du territoire des seigneurs laïcs de Dour).

Maison de Haynin

Elle s’est constituée par le mariage de

Rose de Mons ( ?-apr1205), dame héritière d’Hainin, fille de Gossuin III de Mons, cité plus haut, et de Béatrix de Rumigny

⦁ Avec Etienne I de Denain (v.1140-apr.1205). Ce dernier était le fils d’Hugues II d’Ostrevent. Il était aussi seigneur de Denain. L’Ostrevent était un ancien petit comté situé entre l’Artois, la Flandre et le Hainaut, au nord de Valenciennes, sur la rive gauche de l’Escaut.  Ses villes principales sont Bouchain et Denain.

Leurs descendants prendront le nom de « Haynin » et même souvent «Brognart de Haynin ». Ces successeurs furent:

Gossuin I « Brognart » de Haynin (1165/1170-1239), fils du précédent. Chevalier au service des comtes Baudouin VI/IX et Ferrand de Portugal. C’est lui qui fit bâtir dans l’église du village une chapelle dédiée à Saint-Jean-Baptiste.

Wauthier I « Brognard » de Haynin (v.1200-1260), fils du précédent. Au service de Guy de Dampierre, comte de Flandre.

Jean I de Haynin « Brogniart » (avt1235- ?), fils du précédent

Gossuin II « Brognard » de Denain et de Haynin (v.1230- ?), frère du précédent

Wauthier II « Brognard » de Haynin (v.1260-1319), fils du précédent. Grand bailli de Hainaut en 1305 et 1310.

Son deuxième fils, Thomas, obtint l’autonomie de la paroisse d’Hainin.

Etienne II Brognart de Haynin (v.1280-apr.1359), fils aîné du précédent

Jean/Jehan II  Brognart de Haynin (v.1310- ?), fils du précédent

Jean/Jehan III Brognart de Haynin (v.1340-1402), fils du précédent. Dont un fils cadet, Thierry, fut aussi grand bailli de Hainaut.

Pierre I « Brougnart » de Haynin (v.1360-1431), inhumé à Hainin. Conseiller du comte Guillaume IV et de la comtesse Jacqueline de Bavière. Grand bailli du Hainaut (1408-1418 ; 1425-1426)

Jean/Jehan IV de Haynin (v.1390-1425), fils du précédent. Echanson du dauphin Jean de France, fils du roi Charles VI.

Jean V Brognart de Haynin (1423-1495), fils du précédent. Militaire au service de Philippe le Bon et de Charles le Téméraire.Il devint chroniqueur entre 1465 et 1477. Il aurait été le premier à avoir utilisé le mot « wallon » lorsqu’il rapporta un combat entre les Bourguignons et la garnison liégeoise de Montenaeken.

François I de Haynin (1464-1537, Lille), fils du précédent. Capitaine du château de Lille.

Philippe I de Haynin ( ?-1528, mort avant son père, à Wambrechies). Maître d’hôtel de l’archiduc Philippe le Beau.

Jean VI de Haynin, fils du précédent

Philippe II de Haynin ( ?-1620), fils du précédent

D’Adrien de Montigny (XVIème)

François II de Haynin (avt1590-1629), fils du précédent. Gouverneur de Valenciennes.

Philippe III de Haynin (1612-1677), fils du précédent

(Henri) Joseph I de Haynin ( ?-1711, Maubeuge), fils du précédent

Louis-François I de Haynin (1700, Lille- 1781, Seclin), fils du précédent. Premier lieutenant des gardes wallonnes au service du roi d’Espagne. Il n’eut qu’une fille, Marie-Louise-Bonne de Haynin (1741-1786, Seclin).

Il est le dernier descendant mâle de la lignée aînée des Haynin. 

Maison Le Duc

Il s’agissait d’une famille de magistrats enrichis de Mons.

Adrien Dominique Le Duc (1663-1722) Il était pensionnaire des Etats de Hainaut. Seigneur d’Onnezies (que son père Charles Ignace avait acheté). Lui-même acheta Hainin à Louis-François de Haynin, logiquement avant le décès de ce dernier en 1722. Il eut deux enfants : un fils qui mourut jeune et une fille, Marie-Anne.

Maison de Croix-Clerfayt

Sébastien Nicolas Joseph de Croix, dit de Drumez (1693-1738). Comte de Clerfayt. Prévôt de Binche et lieutenant-colonel dans l’armée autrichienne. Il épousa Marie Anne Josèphe le Duc qui lui apporta les seigneuries d’Onnezies, d’Hainin, d’Autreppe et d’Angreau.

Son fils Charles Joseph de Croix (1733-1798) lui succéda à la tête de ces seigneuries. Il fut un officier supérieur de l’armée autrichienne qui se distingua sur plusieurs fronts : dans la Guerre de Sept Ans, celle contre les Turcs (1788-1789), et contre les Révolutionnaires Français enfin. S’il fut vaincu à la bataille de Jemappes en 1792, il remporta ensuite quelques beaux combats à Maestricht, Neerwinden, Le Quesnoy et Wattignies. Il fut finalement vaincu à Mouscron en avril 1794 au retour des Français, puis encore à Sprimont et à Aldenhoven. Il se retira ensuite à Vienne où il mourut en 1798, après avoir reçu les insignes de l’Ordre de la Toison d’Or. Il fut le dernier seigneur féodal d’Hainin.

Carte de Ferraris (XVIIIème)
Période française (1794-1814)

Fin de l’Ancien Régime féodal en 1794

    • Département: Jemappes
  • Canton: Thulin, puis Boussu
Répartition des pouvoirs pendant la période contemporaine (à partir de 1814)

    • Etat: Pays-Bas (de 1814 à 1830), puis Belgique
    • Province: Hainaut
    • Arrondissement administratif: Mons
    • Arrondissement judiciaire: Mons
    • Canton: Boussu
  • Entité communale depuis 1977: Hensies
Evénements et faits marquants sur le sol de la commune

Hainin était situé sur un axe routier important reliant la France à la Belgique. Sans que cela soit nécessairement documenté, ses villageois virent souvent passer des troupes armées à partir du XVème siècle, qui s’en prirent à leur château et à leurs chaumières.

Le village aurait subi de gros dommages en 1572 au moment de la bataille d’Hautrage qui opposa les troupes espagnoles en garnison chez nous et des Huguenots venus de France pour aider Louis de Nassau qui s’était emparé de Mons avec les calvinistes et qui y était assiégé.

A l’automne 1792, lors de l’invasion des troupes françaises révolutionnaires, Hainin fut au centre des combats.
Une première ligne de défense autrichienne barrait la grand-route sur les hauteurs d’Hainin et du Bois de Boussu. Une première tentative française échoua à Thulin le 28 octobre. Une deuxième tentative réussit à enfoncer les lignes autrichiennes le 4 novembre.
Il est à noter qu’un des généraux commandant aux troupes belgo-autrichiennes n’était autre que le seigneur de Hainin, le comte de Croix de Clerfayt.
Les habitants durent enterrer les morts dans un cimetière improvisé au sud du Mont d’Hainin.
Le 6 novembre, le seigneur d’Hainin était parmi les vaincus lors de la bataille décisive de Jemappes.
La chapelle Notre-Dame de la Fontaine fut détruite par les révolutionnaires.

En août 1914, il n’est pas fait mention de combat à Hainin, sans doute parce que les défenseurs Anglais n’occupaient pas le village comme c’était le cas à Thulin. Les Allemands pénétrèrent dans le village en passant la Haine depuis Hautrage le 24 août.
Le village fut libéré par des Canadiens le 8 novembre 1918.

Du 14 au 16 mai 1940, la grand-route fut copieusement bombardée par les avions allemands, alors qu’elle drainait des réfugiés qui fuyaient vers la France et que des soldats français passaient en sens inverse, espérant arrêter les Allemands.
Hainin fut occupé dès le 19 ou le 20 mai.
Le village fut libéré le 4 septembre 1944.

Economie

Agriculture et élevage furent les activités majeures des villageois jusqu’au XIXème siècle.

Entreprises annexes:

Un moulin à vent est attesté en 1833 au sud du village (pas de précision).

Exploitation du sous-sol

Extraction de chaux. On y trouva autrefois des fours à chaux. Un fonctionnait au milieu du XVIIIème siècle  dans “le champ des Belles Filles”. Une carrière et un four sont également renseignés au début du XXème entre la Voie des Morts (vers Dour) et le chemin du Moulin. Ils étaient exploités par la famille Clément qui modernisa l’installation après la première guerre mondiale. L’entreprise cessa ses activités au milieu des années 1930, mais les exploitants d’Elouges vinrent encore se fournir en chaux à la carrière d’Hainin.

Ici, comme ailleurs au Couchant de Mons, on tenta de trouver de la houille dans le sous-sol. On le fit à Hainin dès le XVIème siècle, mais les tentatives furent stoppées avant 1745, car, comme depuis Boussu jusqu’à Quiévrain, il fallait creuser plus profondément qu’ailleurs pour espérer trouver de la houille.
Par contre des galeries venant des charbonnages de Boussu et de Dour passèrent sous Hainin et de nombreux Haininois qui ne pouvaient trouver du travail dans les activités agricoles allèrent aux XIXème et XXème travailler dans les charbonnages proches.

Hainin est aujourd’hui une calme cité résidentielle.

Voies de communication

La plus ancienne semble être le chemin qui reliait l’abbaye de Saint-Ghislain à celles de Crespin et de Condé.
La localité fut reliée ensuite aux villages voisins de Dour et d’Hautrage.
Tout au sud du village, passait un chemin médiéval qui reliait Valenciennes à Estinnes (ensuite appelé Vieux Chemin de Binche). Cette voie ancienne fut remplacée vers 1760 par la chaussée pavée de Mons à Valenciennes.

En 1842, fut construite la ligne ferroviaire 97 Mons-Quiévrain. Il fallut creuser une tranchée profonde. Les terres extraites haussèrent le Mont d’Hainin.
Un pont de pierre l’enjambe.

Patrimoine


Eglise Notre-Dame de la Visitation

Eglise Notre-Dame-de-la-Visitation

Un premier édifice daterait du XIIème siècle. Gossuin II de Hainin, seigneur et écuyer, fonda en 1299 dans l’église une chapelle dédiée à St Jean-Baptiste. D’autres membres de la famille fonderont une chapelle St Nicolas en 1300. Les seigneurs se faisaient enterrer dans l’église sous le chœur.Actuellement, on trouve quelques pierres tombales encastrées dans la maçonnerie.

L’édifice actuel est le résultat de plusieurs travaux de modifications du bâtiment initial.

    • Soubassement en pierres et moellons du XII-XIIIème
    • Chœur, 1616, transformé en 1734
    • Tour-porche 1626 (à l’initiative de Jean Lebrun, censier-tenancier-châtelain du château d’Hainin – son nom et celui de son épouse figurent dans une niche à l’extérieur du chevet)
    • Nefs, 1711-1731, avec porte latérale
    • Portail néo-gothique
  • Mobilier :
      • Fonts Baptismaux du XVIIème
      • Maître-autel, XVIIème
      • Autels latéraux, XVIIIème et 1850
      • Stalles du chœur, fin XVIIIème
      • Sainte-Barbe, XVIème, statue en bois
    • Sainte-Anne, XVIème, statue en bois

Chapelle Notre-Dame de la Fontaine
Elle fut bâtie le long d’un sentier reliant Hainin à Boussu, à proximité d’une source alimentant une fontaine, aujourd’hui tarie, source d’un petit ruisseau qui alimentait le château avant d’aller se jeter dans la Haine du côté du canal de Caraman. Il en reste la margelle.
L’architecture est romane.
Le premier édifice fut bâti en 1471/1478 à l’initiative de Jean IV, seigneur d’Haynin et d’autres lieux, peut-être sur un oratoire antique.
Il fut rasé par les Révolutionnaires Français en 1792, en route pour Jemappes, à l’occasion des premières escarmouches près du Moulin. On enterra les morts de cette bataille dans le cimetière des Français (propriété de Mr Mulpas).
La chapelle fut reconstruite en 1819 et réaménagée en 1872-74.

Le couvent, place St-Joseph.
Il s’agit d’une grosse habitation de style classique, datant du dernier tiers du XVIIIème siècle. Elle remplaça une vieille bâtisse ayant appartenu à l’abbaye de Crespin.
Des demoiselles Flament y enseignèrent jusqu’en 1895.
Elles furent remplacées par des religieuses de la Congrégation des Filles de Marie de Pesche qui restèrent jusqu’en 1964.
Ce couvent contient une chapelle.
C’est aujourd’hui une maison particulière.

Château des seigneurs de Haynin
Selon la tradition, il fut édifié par les descendants de Régnier au Long Col (comme celui de Boussu).
En réalité, il le fut par les premiers seigneurs qui résidèrent à Hainin, sans doute les premiers d’Haynin, à la fin du XIIème siècle.
Il était situé sur un pré en bordure de la Haine, en direction de Boussu, à 800mètres à l’est de l’église. Il était relié au village par un chemin.
Il a sans doute subi des transformations au cours du temps.
On en devine aujourd’hui les dimensions et la forme: 23x25m, quatre tours d’angle de 5m de diamètre et des murs d’une épaisseur de deux mètres, en pierre d’Angre, entourés de fossés (dont les eaux étaient captées à la Bonne Fontaine).
D’après Debove, ce schéma daterait du XIV ou XVème siècle.
Comme raconté plus haut, il subit de lourds dommages en 1572 (bataille d’Hautrage).
Sa date de destruction n’est pas mentionnée. Il est probable que les seigneurs de Hainin n’y résidaient plus depuis au moins ce XVIème siècle.

Bibliographie

Tranches de vie paroissiale, Hainin – P. Honorez, 1998