Croix-lez-Rouveroy

Entité communale d’Estinnes

Le territoire

Superficie: 463 ha

Altitude: 145 m de moyenne

Situation géographique : Le territoire se trouve sur la continuation du plateau du Haut-Pays vers celui du Brabant, plateau séparant la vallée de la Haine de celle de la Sambre

Cours d’eau : Croix-lez-Rouveroy se situe malgré tout dans le bassin hydrographique de la Haine, par ses ruisseaux, dont le ruisseau de la Ville, qui y coulent et qui affluent vers la Trouille

Paysage préhistorique (après la dernière période glaciaire) : boisé (la Forêt Charbonnière)

Nature du sol : limoneux

Nature du sous-sol : grès

Préhistoire – Antiquité gallo-romaine

Non documentées.

Premier Moyen-Age (période franque mérovingienne et carolingienne)

Un premier sanctuaire aurait peut-être existé  dès le VIIème siècle. Il aurait porté le nom de « Croix » (d’après Chotin) et aurait appartenu à l’abbaye de Lobbes.

Deuxième Moyen-Age – le village

Première mention: On trouve une première mention de Li Croiz au IXème siècle dans des écrits de l’abbaye de Lobbes, en 868, sous Lothaire II.

Toponymie (anciennes orthographes) :

Li Croiz (dès le IXème siècle).

L’appellation Croix lez Rouveroy ne semble apparaître qu’en 1660 et celle de Croix-lez-Rouveroy en 1833.

Etymologie (hypothèses d’origine du nom) : celle de Rouveroy. Chotin pense que le nom “Croix” viendrait d’un sanctuaire médiéval.

Epoque de son apparition: entre le IXème et le XIème siècle

Facteurs ayant favorisé son émergence :

voies de communication: pas de voie importante sur le territoire

sources d’eau ou cours d’eau: ruisseaux de la Ville et du Nordiau

source de bois: région boisée

proximité d’un lieu de pouvoir: ferme abbatiale

Paroisse dédiée à Saint-Martin

Evêché: de Cambrai (jusqu’en 1804), puis de Tournai ensuite

Décanat/doyenné: Binche

Autel (dîmes, entretien de l’église, nomination des officiants) donné en 1177 à l’abbaye de Bonne Espérance par Hugues de Harveng et son frère Robert, avec l’approbation d’Alard, évêque de Cambrai. En 1222, pourtant, Godefroid, évêque de Cambrai, contesta les huit cures données par les Harveng. Il fallut attendre une sentence de Guillaume, archevêque de Reims en 1224, pour trancher : l’évêque de Cambrai ne garderait pour son chapitre épiscopal que quatre autels, dont celui de Croix. Ce qui fut le cas jusqu’en 1801.

La dîme fut partagée entre le chapitre de Cambrai et les abbayes de Bonne Espérance, d’Hautmont, de Lobbes et de Maubeuge. Les cultes étaient assurés par les chanoines de Bonne Espérance.

Répartition des pouvoirs pendant la période féodale

Autorité supérieure: comté de Hainaut

Autorité sous-jacente (administrative et judiciaire): prévôté de Binche

Seigneuries et fiefs

Le domaine appartenait à l’abbaye de Lobbes.

Il est probable qu’une partie du village au XIIème siècle était administrée par une famille de Croix qui habitait le domaine. Raynard de Croix fut seigneur de Croix. Il participa à la première croisade (fin XIème siècleà. Son fils Guillaume de Croix entra en hérésie, avant de se reconvertir sous l’influence de Saint-Norbert. En récompense, Raynard fit don à ce dernier, fondateur de l’Ordre des Prémontrés, des terres de son domaine pour y fonder une abbaye (1127-1131). St Norbert y envoya des chanoines de Prémontré. Guillaume se fit diacre à Bonne Espérance. Une partie (ou l’entièreté?) du village relevait donc de l’abbaye de Bonne-Espérance.

Carte de Ferraris (XVIIIème)
Période française (1794-1814)

Fin de l’Ancien Régime féodal en 1794

  • Département: Jemappes
  • Canton: Merbes-le-Château
Répartition des pouvoirs pendant la période contemporaine (à partir de 1814)
  • Etat: Royaume des Pays-Bas (1814-1830), puis Royaume de Belgique
  • Province: Hainaut
  • Arrondissement administratif: Thuin
  • Arrondissement judiciaire: Charleroi
  • Canton: Merbes-le-Château
  • Entité communale depuis 1977: Estinnes
Economie

Elle fut agricole.

Patrimoine

Eglise Notre-Dame (Sancta Maria ad Crucem). L’édifice actuel fut achevé en 1782. Il est de style semi-classique. La tour est de 1726. L’église fut restaurée en 1930. La sacristie, à gauche du chœur, est l’ancienne tribune des comtes de Bousies. On y trouve un mobilier important (statues, boiseries, …), ainsi que des pierres tombales XVII-XVIII.

Château de Croix. Il fut construit au XIXème siècle par Ferdinand Louis de Bousies (1787, Mons-1855, Croix-lez-Rouveroy), comte de Bousies, fils de Ferry François qui avait fait reconstruire le château voisin de Rouveroy. Il fut habité jusqu’au début du XXème. Le bâtiment devint en 1876 un hospice, tenu par des religieuses. L’institution fut transférée en 1888 à Ellezelles. Plus tard, des Ursulines d’Amiens vinrent s’y réfugier et y aménager un pensionnat. Elles le tinrent jusque 1914. Il fut ensuite abandonné et démoli.

3 réflexions au sujet de « Croix-lez-Rouveroy »

  1. bonjour,
    Auriez vous un descriptif sur le village de GRAND-RENG (erquelinnes) voici de Rouveroy …

    Bien à vous,

    1. Désolé, mais je m’en suis tenu aux villages appartenant au bassin hydrographique de la Haine. Erquelinnes appartient à celui de la Sambre.

  2. Bonjour,
    L’abbé BAIZE a officié à CROIX en 1845. Quel a été sa période? A-t-il un rapport avait une personne ou un collègue de Leernes? Y a-t-il un lieu dit à CROIX dont le non commence par Luri… ou Lari… ???
    Merci de me répondre.
    Robert SACRE

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *