Entité comunale de : Hensies
Le territoire
Superficie: 256ha
Altitude: de 23m (près de la Haine) jusqu’à 60m (limite avec Dour)
Situation géographique
Hainin est situé dans sa majeure partie dans la plaine de la vallée de la Haine. Dans sa partie méridionale le village monte légèrement en pente vers les limites de Dour et de Boussu-Bois.
Il est séparé d’Hautrage au nord par la Haine.
Cours d’eau
Un ruisseau, le Grand Courant, qui draine les fossés des zones basses et se jette dans la Haine.
Aspect du paysage antique
La partie basse du village était autrefois marécageuse et couverte de bois. Il en reste encore aujourd’hui une partie (bois d’Hainin, bois de Débihan) et les zones agricoles y sont fortement drainées par un grand réseau de fossés. Ce sont des prairies humides et fraîches.
Nature du sol: argileux
Nature du sous-sol: crayeux
Préhistoire
Ages du fer
Un potin du type Rameau A (monnaie nervienne, datant de 50 à 30 avt.J.C.) a été ramassé par Mr. A. Delvallée.
Pas de données quant aux périodes antérieures.
Antiquité gallo-romaine
(Non documentée)
Premier Moyen-Age (période franque mérovingienne et carolingienne)
On aurait trouvé une fibule en bronze d’époque mérovingienne (sans précision).
Le village
Première mention: 1146
Toponymie (anciennes orthographes)
Hanin
Henin
Hennin
Haynin (de Haine, la rivière – lieu ou terres de la Haine), orthographe fréquente qui désigne notamment la famille seigneuriale locale
Etymologie (hypothèses d’origine du nom)
Henehem (vieille voie, vieux hameau en germanique)
Le nom pourrait provenir aussi du nom de la rivière
Epoque de son apparition: probablement au Xème ou au XIème siècle
Facteurs ayant favorisé son émergence
– voies de communication: le village naît au bord du chemin qui relie les abbayes de Saint-Ghislain et de Crespin (et Condé)
– sources d’eau ou cours d’eau: Haine, le Grand Courant
– source de bois: de Hainin et Débihan, versant boisé au sud
– proximité d’un lieu de pouvoir: le château des seigneurs de Haynin (dont on ne sait s’il précède ou suit la fondation du village)
Structuration du village
L’habitat le plus ancien se situe entre le chemin de Condé et la rivière. C’est là que l’on trouve encore aujourd’hui les maisons les plus anciennes, datant de la fin du XVIIIème et du début du XIXème siècle.
L’église se trouve au croisement de deux axes routiers.
Des fermes étaient probablement disséminées dans la campagne autour du noyau du village, à proximité des axes de communication. La plupart ont été reconstruites au XVIIIème ou au XIXème siècle.
L’habitat s’est ensuit étoffé depuis le XIXème par des maisons de type urbain (mitoyennes et à étages), puis par des villas et enfin par une cité.
Paroisse dédiée à: Notre-Dame-de-la-Visitation
Elle fut d’abord une dépendance de celle de Thulin.
En 1310, Thomas d’Haynin, écuyer, obtint son autonomie. Pour cela, il fit don à la cure de Hainin de terres qu’il possédait à Chièvres et de rentes , … à condition que la cure et donc la paroisse existe. Ce qui lui fut accordé.
L’acte de donation fut contresigné par son frère Etienne II, seigneur d’Hainin, et par Roger, abbé de St Ghislain, qui resta collateur de la dîme.
Evêché: Cambrai jusqu’en 1803, puis Tournai
Décanat/doyenné: Bavay (jusqu’en 1803), puis Boussu
Autel (dîmes, entretien de l’église, nomination des officiants) donné à l’abbaye de Saint-Ghislain en 1146 par l’évêque Nicolas de Chièvres. Ce qui fut confirmé par une charte du pape Lucius en 1183.
Particularité: Une partie de l’actuel territoire de Dour, le “Petit-Hainin”, dépendait de la paroisse d’Hainin. Les habitants pouvaient être baptisés et se marier à Dour, mais devaient se faire enterrer près de l’église de Hainin. Une « Voie des Morts » descendait de ce hameau dourois vers Hainin.
Cette enclave en terre de Dour revint à celle-ci lors de la Révolution.
Répartition des pouvoirs pendant la période féodale
Autorité supérieure: comté de Hainaut
Autorité sous-jacente (administrative et judiciaire): prévôté de Mons
Seigneuries et fiefs
Il semble qu’il n’exista qu’une seule seigneurie sur le territoire d’Hainin qui faisait partie des immenses domaines impériaux à l’époque de Charlemagne, récupérés un siècle plus tard par la famille des comtes Régnier.
Cependant, le “couvent” a été construit au XVIIIème siècle à la place d’une ancienne bâtisse de l’abbaye de Crespin. Il est donc probable que celle-ci possédait des terres à Hainin depuis une date inconnue. Il semble aussi que cette abbaye touchait une part de la dîme.
Liste des seigneurs de la seigneurie principale
La tradition prétend que ce sont les descendants de Régnier I « au long col » qui ont fait construire le premier château d’Hainin. Les données archéologiques et les documents connus ne permettent pas de le prétendre, mais, comme pour les seigneuries voisines (Hautrage, Boussu, Thulin et Dour – villages atteints par les chemins décrits plus haut), on sait que les habitants d’Hainin eurent des membres de la famille de Mons-Baudour à la tête de la seigneurie.
Il s’agissait d’une famille proche des comtes, probablement une branche cadette de la famille des Régnier, descendante de Rodolphe, frère de Régnier III. Il semble qu’elle occupa une place importante pendant quelques siècles à la cour des comtes. Certains furent châtelains de Mons et de Valenciennes (encore que ceci est contesté par l’historien Mathieu). Ils furent à la tête de plusieurs seigneuries (Baudour, Villerot, Boussu, Dour, Hainin, Thulin), « aux confins » des domaines de l’abbaye de Saint-Ghislain, ce qui explique qu’ils furent régulièrement en conflit avec celle-ci pour des problèmes de délimitation et d’autorisation de pâturages pour les manants.
Trois seigneurs sont régulièrement cités :
⦁ Isaac de Mons, qui correspond probablement à Gossuin II « Isaac » de Mons (v1075-v1142). Il était le fils de Gossuin I de Mons (v1045-v1093), seigneur de Baudour et déjà châtelain de Mons. On ne sait si ce dernier était déjà seigneur des autres villages cités plus haut, mais cela serait logique à l’époque où la comtesse Richilde, son époux Baudouin I et leur fils Baudouin II mettaient en place les éléments du pouvoir comtal et des pouvoirs seigneuriaux, souvent en opposition avec l’abbaye de Saint-Ghislain, « la rebelle » qui avait échappé à l’autorité comtale et était passée sous l’autorité impériale et surtout épiscopale.
⦁ Gossuin de Valenciennes, qui correspond à Gossuin III de Mons (v1100-v1177), le fils du précédent.Il possédait les mêmes titres et les mêmes domaines que son père. L’historien Jacques de Guyse le présente comme un des seigneurs les plus riches du comté. Il est dit qu’il n’eut qu’un fils, décédé jeune, et plusieurs filles qui se partagèrent l’héritage paternel et maternel.
⦁ Guillaume de Dour (v1100-1154)
Ce personnage « mystérieux » est dit « seigneur de Dour, de Thulin et d’Hainin ». Si cela semble réel pour Dour, domaine pour lequel il prit des décisions importantes (voir le chapitre consacré à ce village), cela apparaît plus douteux pour Thulin et Hainin. Il n’apparaît pas dans les généalogies connues des Gossuin de Mons, même si on a l’impression d’une parenté ou du moins d’une proximité. De plus, il est contemporain de Gossuin III, cité plus haut, qui était à coup sûr seigneur d’Hainin, puisqu’une de ses filles hérita de ce domaine. C’est pourquoi nous avons un doute en ce qui concerne les pouvoirs seigneuriaux qu’il aurait pu exercer sur Hainin (à moins que cela ne concerne que le Petit-Hainin à Dour, proche du territoire des seigneurs laïcs de Dour).
Elle s’est constituée par le mariage de
⦁ Rose de Mons ( ?-apr1205), dame héritière d’Hainin, fille de Gossuin III de Mons, cité plus haut, et de Béatrix de Rumigny
⦁ Avec Etienne I de Denain (v.1140-apr.1205). Ce dernier était le fils d’Hugues II d’Ostrevent. Il était aussi seigneur de Denain. L’Ostrevent était un ancien petit comté situé entre l’Artois, la Flandre et le Hainaut, au nord de Valenciennes, sur la rive gauche de l’Escaut. Ses villes principales sont Bouchain et Denain.
Leurs descendants prendront le nom de « Haynin » et même souvent «Brognart de Haynin ». Ces successeurs furent:
Gossuin I « Brognart » de Haynin (1165/1170-1239), fils du précédent. Chevalier au service des comtes Baudouin VI/IX et Ferrand de Portugal. C’est lui qui fit bâtir dans l’église du village une chapelle dédiée à Saint-Jean-Baptiste.
Wauthier I « Brognard » de Haynin (v.1200-1260), fils du précédent. Au service de Guy de Dampierre, comte de Flandre.
Jean I de Haynin « Brogniart » (avt1235- ?), fils du précédent
Gossuin II « Brognard » de Denain et de Haynin (v.1230- ?), frère du précédent
Wauthier II « Brognard » de Haynin (v.1260-1319), fils du précédent. Grand bailli de Hainaut en 1305 et 1310.
Son deuxième fils, Thomas, obtint l’autonomie de la paroisse d’Hainin.
Etienne II Brognart de Haynin (v.1280-apr.1359), fils aîné du précédent
Jean/Jehan II Brognart de Haynin (v.1310- ?), fils du précédent
Jean/Jehan III Brognart de Haynin (v.1340-1402), fils du précédent. Dont un fils cadet, Thierry, fut aussi grand bailli de Hainaut.
Pierre I « Brougnart » de Haynin (v.1360-1431), inhumé à Hainin. Conseiller du comte Guillaume IV et de la comtesse Jacqueline de Bavière. Grand bailli du Hainaut (1408-1418 ; 1425-1426)
Jean/Jehan IV de Haynin (v.1390-1425), fils du précédent. Echanson du dauphin Jean de France, fils du roi Charles VI.
Jean V Brognart de Haynin (1423-1495), fils du précédent. Militaire au service de Philippe le Bon et de Charles le Téméraire.Il devint chroniqueur entre 1465 et 1477. Il aurait été le premier à avoir utilisé le mot « wallon » lorsqu’il rapporta un combat entre les Bourguignons et la garnison liégeoise de Montenaeken.
François I de Haynin (1464-1537, Lille), fils du précédent. Capitaine du château de Lille.
Philippe I de Haynin ( ?-1528, mort avant son père, à Wambrechies). Maître d’hôtel de l’archiduc Philippe le Beau.
Jean VI de Haynin, fils du précédent
Philippe II de Haynin ( ?-1620), fils du précédent
François II de Haynin (avt1590-1629), fils du précédent. Gouverneur de Valenciennes.
Philippe III de Haynin (1612-1677), fils du précédent
(Henri) Joseph I de Haynin ( ?-1711, Maubeuge), fils du précédent
Louis-François I de Haynin (1700, Lille- 1781, Seclin), fils du précédent. Premier lieutenant des gardes wallonnes au service du roi d’Espagne. Il n’eut qu’une fille, Marie-Louise-Bonne de Haynin (1741-1786, Seclin).
Il est le dernier descendant mâle de la lignée aînée des Haynin.
Il s’agissait d’une famille de magistrats enrichis de Mons.
Adrien Dominique Le Duc (1663-1722) Il était pensionnaire des Etats de Hainaut. Seigneur d’Onnezies (que son père Charles Ignace avait acheté). Lui-même acheta Hainin à Louis-François de Haynin, logiquement avant le décès de ce dernier en 1722. Il eut deux enfants : un fils qui mourut jeune et une fille, Marie-Anne.
Sébastien Nicolas Joseph de Croix, dit de Drumez (1693-1738). Comte de Clerfayt. Prévôt de Binche et lieutenant-colonel dans l’armée autrichienne. Il épousa Marie Anne Josèphe le Duc qui lui apporta les seigneuries d’Onnezies, d’Hainin, d’Autreppe et d’Angreau.
Son fils Charles Joseph de Croix (1733-1798) lui succéda à la tête de ces seigneuries. Il fut un officier supérieur de l’armée autrichienne qui se distingua sur plusieurs fronts : dans la Guerre de Sept Ans, celle contre les Turcs (1788-1789), et contre les Révolutionnaires Français enfin. S’il fut vaincu à la bataille de Jemappes en 1792, il remporta ensuite quelques beaux combats à Maestricht, Neerwinden, Le Quesnoy et Wattignies. Il fut finalement vaincu à Mouscron en avril 1794 au retour des Français, puis encore à Sprimont et à Aldenhoven. Il se retira ensuite à Vienne où il mourut en 1798, après avoir reçu les insignes de l’Ordre de la Toison d’Or. Il fut le dernier seigneur féodal d’Hainin.
Période française (1794-1814)
Fin de l’Ancien Régime féodal en 1794
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- Département: Jemappes
- Canton: Thulin, puis Boussu
Répartition des pouvoirs pendant la période contemporaine (à partir de 1814)
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- Etat: Pays-Bas (de 1814 à 1830), puis Belgique
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- Province: Hainaut
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- Arrondissement administratif: Mons
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- Arrondissement judiciaire: Mons
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- Canton: Boussu
- Entité communale depuis 1977: Hensies
Evénements et faits marquants sur le sol de la commune
Hainin était situé sur un axe routier important reliant la France à la Belgique. Sans que cela soit nécessairement documenté, ses villageois virent souvent passer des troupes armées à partir du XVème siècle, qui s’en prirent à leur château et à leurs chaumières.
Le village aurait subi de gros dommages en 1572 au moment de la bataille d’Hautrage qui opposa les troupes espagnoles en garnison chez nous et des Huguenots venus de France pour aider Louis de Nassau qui s’était emparé de Mons avec les calvinistes et qui y était assiégé.
A l’automne 1792, lors de l’invasion des troupes françaises révolutionnaires, Hainin fut au centre des combats.
Une première ligne de défense autrichienne barrait la grand-route sur les hauteurs d’Hainin et du Bois de Boussu. Une première tentative française échoua à Thulin le 28 octobre. Une deuxième tentative réussit à enfoncer les lignes autrichiennes le 4 novembre.
Il est à noter qu’un des généraux commandant aux troupes belgo-autrichiennes n’était autre que le seigneur de Hainin, le comte de Croix de Clerfayt.
Les habitants durent enterrer les morts dans un cimetière improvisé au sud du Mont d’Hainin.
Le 6 novembre, le seigneur d’Hainin était parmi les vaincus lors de la bataille décisive de Jemappes.
La chapelle Notre-Dame de la Fontaine fut détruite par les révolutionnaires.
En août 1914, il n’est pas fait mention de combat à Hainin, sans doute parce que les défenseurs Anglais n’occupaient pas le village comme c’était le cas à Thulin. Les Allemands pénétrèrent dans le village en passant la Haine depuis Hautrage le 24 août.
Le village fut libéré par des Canadiens le 8 novembre 1918.
Du 14 au 16 mai 1940, la grand-route fut copieusement bombardée par les avions allemands, alors qu’elle drainait des réfugiés qui fuyaient vers la France et que des soldats français passaient en sens inverse, espérant arrêter les Allemands.
Hainin fut occupé dès le 19 ou le 20 mai.
Le village fut libéré le 4 septembre 1944.
Economie
Agriculture et élevage furent les activités majeures des villageois jusqu’au XIXème siècle.
Entreprises annexes:
Un moulin à vent est attesté en 1833 au sud du village (pas de précision).
Exploitation du sous-sol
Extraction de chaux. On y trouva autrefois des fours à chaux. Un fonctionnait au milieu du XVIIIème siècle dans “le champ des Belles Filles”. Une carrière et un four sont également renseignés au début du XXème entre la Voie des Morts (vers Dour) et le chemin du Moulin. Ils étaient exploités par la famille Clément qui modernisa l’installation après la première guerre mondiale. L’entreprise cessa ses activités au milieu des années 1930, mais les exploitants d’Elouges vinrent encore se fournir en chaux à la carrière d’Hainin.
Ici, comme ailleurs au Couchant de Mons, on tenta de trouver de la houille dans le sous-sol. On le fit à Hainin dès le XVIème siècle, mais les tentatives furent stoppées avant 1745, car, comme depuis Boussu jusqu’à Quiévrain, il fallait creuser plus profondément qu’ailleurs pour espérer trouver de la houille.
Par contre des galeries venant des charbonnages de Boussu et de Dour passèrent sous Hainin et de nombreux Haininois qui ne pouvaient trouver du travail dans les activités agricoles allèrent aux XIXème et XXème travailler dans les charbonnages proches.
Hainin est aujourd’hui une calme cité résidentielle.
Voies de communication
La plus ancienne semble être le chemin qui reliait l’abbaye de Saint-Ghislain à celles de Crespin et de Condé.
La localité fut reliée ensuite aux villages voisins de Dour et d’Hautrage.
Tout au sud du village, passait un chemin médiéval qui reliait Valenciennes à Estinnes (ensuite appelé Vieux Chemin de Binche). Cette voie ancienne fut remplacée vers 1760 par la chaussée pavée de Mons à Valenciennes.
En 1842, fut construite la ligne ferroviaire 97 Mons-Quiévrain. Il fallut creuser une tranchée profonde. Les terres extraites haussèrent le Mont d’Hainin.
Un pont de pierre l’enjambe.
Patrimoine
Eglise Notre-Dame-de-la-Visitation
Un premier édifice daterait du XIIème siècle. Gossuin II de Hainin, seigneur et écuyer, fonda en 1299 dans l’église une chapelle dédiée à St Jean-Baptiste. D’autres membres de la famille fonderont une chapelle St Nicolas en 1300. Les seigneurs se faisaient enterrer dans l’église sous le chœur.Actuellement, on trouve quelques pierres tombales encastrées dans la maçonnerie.
L’édifice actuel est le résultat de plusieurs travaux de modifications du bâtiment initial.
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- Soubassement en pierres et moellons du XII-XIIIème
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- Chœur, 1616, transformé en 1734
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- Tour-porche 1626 (à l’initiative de Jean Lebrun, censier-tenancier-châtelain du château d’Hainin – son nom et celui de son épouse figurent dans une niche à l’extérieur du chevet)
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- Nefs, 1711-1731, avec porte latérale
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- Portail néo-gothique
- Mobilier :
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- Fonts Baptismaux du XVIIème
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- Maître-autel, XVIIème
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- Autels latéraux, XVIIIème et 1850
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- Stalles du chœur, fin XVIIIème
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- Sainte-Barbe, XVIème, statue en bois
- Sainte-Anne, XVIème, statue en bois
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Chapelle Notre-Dame de la Fontaine
Elle fut bâtie le long d’un sentier reliant Hainin à Boussu, à proximité d’une source alimentant une fontaine, aujourd’hui tarie, source d’un petit ruisseau qui alimentait le château avant d’aller se jeter dans la Haine du côté du canal de Caraman. Il en reste la margelle.
L’architecture est romane.
Le premier édifice fut bâti en 1471/1478 à l’initiative de Jean IV, seigneur d’Haynin et d’autres lieux, peut-être sur un oratoire antique.
Il fut rasé par les Révolutionnaires Français en 1792, en route pour Jemappes, à l’occasion des premières escarmouches près du Moulin. On enterra les morts de cette bataille dans le cimetière des Français (propriété de Mr Mulpas).
La chapelle fut reconstruite en 1819 et réaménagée en 1872-74.
Le couvent, place St-Joseph.
Il s’agit d’une grosse habitation de style classique, datant du dernier tiers du XVIIIème siècle. Elle remplaça une vieille bâtisse ayant appartenu à l’abbaye de Crespin.
Des demoiselles Flament y enseignèrent jusqu’en 1895.
Elles furent remplacées par des religieuses de la Congrégation des Filles de Marie de Pesche qui restèrent jusqu’en 1964.
Ce couvent contient une chapelle.
C’est aujourd’hui une maison particulière.
Château des seigneurs de Haynin
Selon la tradition, il fut édifié par les descendants de Régnier au Long Col (comme celui de Boussu).
En réalité, il le fut par les premiers seigneurs qui résidèrent à Hainin, sans doute les premiers d’Haynin, à la fin du XIIème siècle.
Il était situé sur un pré en bordure de la Haine, en direction de Boussu, à 800mètres à l’est de l’église. Il était relié au village par un chemin.
Il a sans doute subi des transformations au cours du temps.
On en devine aujourd’hui les dimensions et la forme: 23x25m, quatre tours d’angle de 5m de diamètre et des murs d’une épaisseur de deux mètres, en pierre d’Angre, entourés de fossés (dont les eaux étaient captées à la Bonne Fontaine).
D’après Debove, ce schéma daterait du XIV ou XVème siècle.
Comme raconté plus haut, il subit de lourds dommages en 1572 (bataille d’Hautrage).
Sa date de destruction n’est pas mentionnée. Il est probable que les seigneurs de Hainin n’y résidaient plus depuis au moins ce XVIème siècle.
Bibliographie
Tranches de vie paroissiale, Hainin – P. Honorez, 1998