Entité communale de Binche
Le territoire
Superficie: 1012 ha
Altitude: moyenne 60 m
Situation géographique : Le territoire est situé sur le versant sud de la vallée de la Haine.
Cours d’eau : Le noyau primitif du village s’est installé sur le versant oriental du vallon créé par le ruisseau de la Princesse, affluent de la Haine qui passe au nord à Trivières.
Paysage préhistorique (après la dernière période glaciaire) : boisé
Nature du sol : limoneux
Nature du sous-sol : grès, schiste, houille
Préhistoire
Ages du fer : Du deuxième âge du fer, on pense avoir retrouvé trois fosses sur un plateau légèrement vallonné en rive gauche de la Haine. L’une d’elles, quadrangulaire, contenait un couteau en fer et des tessons de céramique de la période La Tène 3B.
Antiquité gallo-romaine
La chaussée romaine Bavay-Cologne passe au sud du village. On y a trouvé une borne milliaire, érigée sous l’empereur Antonin-le-Pieux (138-161). Il s’agit d’une des rares rescapées de l’antiquité. On en trouvait alors tous les milles romains (1481m). Elle est conservée au Musée Royal de Mariemont.
Un site romain été fouillé à proximité. Il s’agit en fait de trois fosses qui contenaient du matériel des trois premiers siècles de notre ère : de la céramique sombre commune d’Arras, de la céramique sigillée de Lezoux et d’Argonne, des tessons à vernis rouge pompéien, un rivet en alliage de cuivre, des clous de fer, des objets en fer, des tuiles romaines, des tessons de terra nigra (40-80 apr.JC), une perle en verre, une fibule en alliage de cuivre. Tout ceci peut-être lié à une villa romaine.
D’autant plus qu’une nécropole à incinération a été mise à jour en 1911, à 2km au nord de la chaussée.
Premier Moyen-Age (période franque mérovingienne et carolingienne)
Non documenté.
Deuxième Moyen-Age – le village
Première mention: ?
Toponymie (anciennes orthographes) : Nous n’avons pas trouvé les anciennes orthographes du nom du village.
Etymologie (hypothèses d’origine du nom) :
- Ce nom proviendrait du roman Perona, qui est la partie de la charrue à laquelle on attache les chevaux.
- Ou plutôt du roman Pirons, perons, qui signifie « oie ». Ce palmipède était-il en nombre ici ? A Péronnes-lez-Antoing, on y pense.
Epoque de son apparition: XIème ou XIIème siècle
Facteurs ayant favorisé son émergence :
– voies de communication: la chaussée romaine antique Bavay-Cologne
– sources d’eau ou cours d’eau: le ruisseau de la Princesse
– source de bois: région boisée à l’origine
– proximité d’un lieu de pouvoir: fermes abbatiales
Paroisse dédiée à Sainte-Marie
Evêché: de Cambrai (jusqu’en 1804), puis de Tournai ensuite
Décanat/doyenné: Binche
Autel (dîmes, entretien de l’église, nomination des officiants) donné à à l’abbaye St-Feuillien du Roeulx en 1133.
Répartition des pouvoirs pendant la période féodale
Autorité supérieure: comté de Hainaut
Autorité sous-jacente (administrative et judiciaire): prévôté de Binche
Seigneuries et fiefs
Sur ce territoire relativement grand, on a trouvé plusieurs fiefs et seigneuries :
- Une seigneurie, dite principale (infra)
- Un alleu de l’abbaye de St-Denis, donné par Godescalk de Gottignies, confirmé en 1119 par l’évêque de Cambrai
- Un fief avec ferme de l’abbaye de St-Feuillien depuis 1133
- Un fief de l’abbaye de Lobbes – nous n’avons pas trouvé mention que le domaine de Péronnes entrait dans les attributions de cette abbaye, comme beaucoup le sont aux alentours
- Le fief Cochet
- Le fief de Fontenich
La plus grande partie de ces domaines, et notamment la seigneurie principale du village appartenaient aux comtes de Hainaut au début de la féodalité.
La seigneurie principale
Dans leur politique de développement et de défense du comté, les comtes attribuèrent la seigneurie de Péronnes à un membre de la famille de Trazegnies, en l’occurrence Anselme de Trazegnies qui la reçut en 1148. Ce personnage, fils d’Othon Ier de Trazegnies, était chanoine et trésorier à Soignies. Puis il fut le fondateur de l’abbaye de Cambron en 1148. Il n’eut pas de descendance. Les alleux de Péronnes-lez-Binche furent alors adjugés en 1162 au service perpétuel de l’abbaye.
Pour la suite, il est difficile d’apprécier l’évolution de la seigneurie. Il est probable que, comme pour Waudrez et Binche, elle revint dans le giron des comtes de Hainaut et des souverains qui leur succédèrent.
On sait qu’elle passa à un certain moment dans la famille de Dessus-le-Moustier. Nous n’avons pas trouvé d’indication permettant de dire à partir de quel moment et pour quel personnage. Ils exerçaient des fonctions d’échevin ou de magistrat à Mons ou à Valenciennes. Ils détenaient la seigneurie de Noirchain. Cette famille, par le mariage d’Agnès de Dessus-le-Moustier ( ?-1696) avec Jacques Albert d’Apchon ( ?-1703) transmit Noirchain et Péronnes à cette dernière famille. On sait qu’elle céda Noirchain en 1758 aux de la Barre.
Nous n’avons pas trouvé d’indication pour Péronnes.
Période française (1794-1814)
Fin de l’Ancien Régime féodal en 1794
- Département: Jemappes
- Canton: Le Roeulx
Répartition des pouvoirs pendant la période contemporaine (à partir de 1814)
- Etat: Royaume des Pays-Bas (1814-1830), puis Royaume de Belgique
- Province: Hainaut
- Arrondissement administratif: Soignies
- Arrondissement judiciaire: Mons
- Canton: Le Roeulx
- Entité communale depuis 1977: Binche
Evènements et faits marquants sur le sol de la commune
C’est à Péronnes qu’en 974, les frères Régnier et Lambert de Hainaut, dans leur guerre de reconquête des terres qui avaient été confisquées à leur père Régnier III, exilé, livrèrent bataille aux comtes Garnier et Renaud, nommés par l’empereur. Ils l’emportèrent. Un peu plus tard, Régnier (IV) retrouvera son comté.
Economie
Agriculture et élevage furent les activités essentielles pendant des siècles.
Au XIXème siècle, l’exploitation de la houille prit de l’ampleur dans la commune et provoqua une forte extension de l’habitat. La « Société des Charbonnages de Péronnes » vit le jour en 1856 et exploita les puits Richebé, Saint-Albert, St-Vaast, Sainte-Barbe, Sainte-Marie. Elle s’associa avec la « Société de Ressaix », fondée en 1857. Evence Coppé les acquit en 1886. Au XXème siècle, on y installa un triage-lavoir.
La Centrale électrique, située entre Péronnes et Ressaix, fut construite en 1934 par la société houillère des « Charbonnages de Péronnes-Ressaix ». Elle fut bombardée par les alliés le 2 mai 1944. Sans dommages irréparables. La direction se sépara des charbonnages en 1947, ce qui lui permit de survivre à la fermeture des houillères.
Avec l’industrialisation, deux autres quartiers sont nés :
- Péronnes-Charbonnage
- Péronnes-Sainte-Marguerite
Plus récemment, sont apparus:
- Zoning industriel entre Péronnes et Bray (http://www.idea.be/fr/zoning/14/brayperonnes/50.html )
- Entreprise de construction Wanty
Patrimoine
Eglise Sainte-Marie. Une partie est encore d’époque romane, du XIIème siècle. Elle fut cependant très remaniée aux XVI, XVII, XVIIIème siècles. Le style est essentiellement gothique.
Les terrils, devenus des réserves naturelles
Pouvez vous localiser le coron de la Perche ( à Péronnes lez Binche ) souvent cité au début du 20ième siècle dans mes recherches généalogiques Au même titre que les corons sainte Marie, Blanc, de l’église, Sainte Barbe, etc.. que je peut localiser
Bonjour, La Perche est le nom de la cité ouvrière des rues Defuisseaux, Houilleurs et des Travailleurs construite par le charbonnage de Ressaix-Leval-Peronnes-Mont Sainte Aldegaonde (groupe Coppée).
La famille BOEL à t elle participé à l’essor des charbonnages de Peronnes ? Selon moi il y avait 3 puits:
Sainte Elizabeth, Sainte Marguerite, et Saint Albert.
Une double centrale électrique qui a fonctionné sans encombre , sauf pendant quelques heures suite à un sabotage, pendant toute la guerre de 40 /45.
Un nouveau lavoir à charbon a été installé vers 1960, mais il n”a guère fonctionné que quelques mois .
Mais les “corons” habitations ouvrières, sont toujours occupés.