Rombies-Marchipont

 

Les communes de Rombies et Marchipont (France) fusionnèrent en 1806. L’histoire de la seconde se trouve dans le chapitre consacré à Marchipont (Honnelles, Belgique).

 Le territoire

Superficie: 481 ha

Altitude: 34 à 81 m

Situation géographique : sur le versant sud de la vallée de la Haine en direction du plateau de Bavay

Cours d’eau : l’Aunelle, affluent de l’Hogneau (à Crespin)

Paysage préhistorique (après la dernière période glaciaire) : la Forêt Charbonnière

Nature du sol : limoneux

Nature du sous-sol : grès, schistes, pierre à chaux

Préhistoire

Non documentée

Antiquité gallo-romaine

Non documentée.

Premier Moyen-Age (période franque mérovingienne et carolingienne)

Un chemin reliait Famars (puis Valenciennes)  à Estinnes (puis Binche). Venant d’Estreux, il passait par Rombies, Marchipont et se dirigeait alors vers Elouges. Il fut très important au Moyen-Age. Marchipont était, avec Quiévrain, le seul endroit où un pont enjambait l’Aunelle.

Deuxième Moyen-Age – le village

Première mention: 1096

Toponymie (anciennes orthographes) :

  • Rumbies, 1096 (charte du tournoi d’Anchin), 1152 (cartulaire de l’évêché de Cambrai)
  • Rombies 1181, 1349
  • Romby
  • Rombise

Etymologie (hypothèses d’origine du nom) :

Du germanique Krumpis baki, « ferme établie près du ruisseau des bœufs ».

Epoque de son apparition: probablement au XIème siècle

Facteurs ayant favorisé son émergence :

voies de communication: le chemin médiéval signalé plus haut

sources d’eau ou cours d’eau: l’Aunelle

source de bois: région boisée

proximité d’un lieu de pouvoir: ?

Paroisse dédiée à Saint-Remy

Evêché: de Cambrai

Décanat/doyenné: Valenciennes

Autel (dîmes, entretien de l’église, nomination des officiants) donné peut-être à l’abbaye de Crespin.

Répartition des pouvoirs pendant la période féodale

Autorité supérieure: comté de Hainaut

Autorité sous-jacente (administrative et judiciaire): prévôté de Valenciennes

Seigneuries et fiefs

Il y eut à Rombies une seigneurie principale et une terre (avec cense et moulin) appartenant à l’abbaye de Crespin.

Il ne semble pas que les familles seigneuriales aient résidé à Rombies. Il n’est pas fait mention d’un château.

Nous ne trouvons pas de nom de seigneur avant le XVème siècle. Ce qui peut faire penser que le domaine resta dans les possessions personnelles des comtes. Il faut cependant rester prudent, car on a tendance à confondre les deux seigneuries de Rombies et de Marchipont, parce que les deux villages ont été réunis au XIXème siècle. De plus, certains auteurs mentionnent les seigneurs de Rombise, ancien fief de Monceau-Saint-Waast en Thiérache.

Les premiers seigneurs connus et avérés semblent être de la famille de Quarouble, famille originaire du voisinage voisin, mais qui n’en détenait pas la seigneurie et qui occupèrent le plus souvent des postes de magistrature à Valenciennes.

  • Georges de Quarouble (v1400-1457).
  • Jacques I de Quarouble ( ?-1487), probablement son fils. 
  • Jacques II de Quarouble, fils du précédent
  • Pasque de Quarouble ( ?-1475), fille du précédent, hérita de Rombies qu’elle transmit à la famille de son mari.

Famille Le Poyvre

  • Thierry Le Poyvre (1435/1456-1509) était le fils de Pierre IV Le Poyvre. Il devint seigneur de Rombies après avoir épousé Pasque de Quarouble. Il était diplomate au service de Maximilien d’Autriche et devint prévôt de Valenciennes en 1503
  • Jacques Le Poyvre ( ?-1557), fils du précédent, également prévôt de Valenciennes en 1542
  • Jean Le Poyvre ( ?-1557), fils du précédent
  • Antoine Le Poyvre ( ?-1606), fils du précédent, aussi prévôt de Valenciennes (1580). Fait chevalier par l’archiduc Albert en 1600. Il resta célibataire. Il légua ses biens et titres à:
  • Nicolas Le Poyvre ( ?1527- ?1610), frère du précédent, resté lui aussi célibataire. Il vendit probablement le domaine Rombies.

Henri d’Oultreman (1546-1605) fut sans doute l’acheteur. Il fut aussi prévôt de Valenciennes en 1595. Il est surtout connu comme historien (Histoire de Valenciennes).

Un membre de la famille de Sepmeries (village situé entre le Quesnoy et Valenciennes) aurait été seigneur de Rombies au début du XVIIème siècle. Nous n’avons trouvé aucun personnage à ce propos. Néanmoins, il aurait laissé au village ses armoiries.

On retrouve ensuite la seigneurie de Rombies dans la famille de Lattre.

  • Jacques de Lattre (v1575/1580- ?) devint seigneur de Rombies, probablement par achat, car ni ses parents ni son épouse, Anne de Masnuy, ne possédait le domaine. Lui succédèrent :
  • Ernest Joseph François de Lattre (v1600-1677), fils du précédent. Lieutenant du prévôt de Valenciennes.
  • Pierre Ernest de Lattre (1633-1722), fils du précédent. Echevin à Mons.
  • Ernest François de Lattre (1665-1727), fils du précédent
  • Henri Joseph Ernest de Lattre (1711-1778), fils du précédent, encore cité comme seigneur de Rombies. Prêtre, chanoine à Cassel, prévôt du chapitre. Il est probable qu’il revendit son domaine.

Emmanuel Joseph de la Barre (1736-1793) en fut l’acheteur. Date? Il était comte d’Erquelinnes, seigneur de Maurage et de Quevaucamps. Il acheta Audregnies et Rombies. Il fut le dernier seigneur féodal de Rombies

L’ancien régime dans le royaume de France (1678 à 1789)

La prévôté de Valenciennes fut annexée au royaume de France par le Traité de Nimègue de 1678.

  • Département: Nord
  • Canton : Valenciennes
Répartition des pouvoirs pendant la période contemporaine (à partir de 1792)
  • Etat: France sous ses divers régimes (républiques, monarchie, empire)
  • Département: Nord
  • Arrondissement : Valenciennes
  • Canton: Marly
Economie

Agriculture et élevage

Patrimoine

Eglise St-Remy, 1847, style éclectique – première de 1152, rebâtie en 1617 – clocher 1876

Eglise St-Nicolas, du hameau de Marchipont, 1717, restaurée en 2010, étape sur le chemin de Compostelle reliant Mons à Valenciennes, statue de St Jacques

Chapelle de la Maladrerie

Le Moulin de la vallée, propriété des moines de Crespin dès le XIIIème, puis de la vicomté de Sebourg au XVIème, vendu en 1716 à la famille Prudhomme qui le détint jusqu’en 1904. Propriété depuis 1981 d’un médecin qui l’a restauré. Attaqué en 1796 par Moneuse et sa bande.

 

 

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