Le territoire
Superficie: 419 ha
Altitude: de 15 à 20 m
Situation géographique : dans la vallée de la Haine
Cours d’eau : la Haine, aujourd’hui confondue avec le canal Hensies-Condé
Paysage préhistorique (après la dernière période glaciaire) : des marécages
Nature du sol : alluvionnaire
Nature du sous-sol : grès, schistes, houille
Préhistoire
Non documentée
Antiquité gallo-romaine
Non documentée
Premier Moyen-Age (période franque mérovingienne et carolingienne)
Non documenté. Au milieu du VIIème siècle, Saint-Landelin, avec l’appui de l’évêque Aubert de Cambrai et des rois mérovingiens, fonda l’abbaye de Crespin. Les moines obtinrent alors tout un territoire qui correspond aujourd’hui à peu près à celui de Saint-Aybert et à une grande partie de celui de Crespin.
Deuxième Moyen-Age – le village
Etymologie (hypothèses d’origine du nom) : le nom du saint
Epoque de son apparition:
Aybert (1060-1140) naquit à Espain (Bléharies), entre Saint-Amand et Tournai. Très tôt élevé dans un christianisme strict, il s’adonnait à des prières, des privations, des jeûnes et des mortifications. Jeune homme, il quitta la résidence familiale pour aller vivre une solitude empreinte de pénitence. Il rejoignit un ermite qui s’était isolé du monastère de Crespin.
L’abbé Renier de Crespin leur offrit de les accompagner dans son voyage à Rome. Sa mission était d’obtenir du pape Urbain II la confirmation des droits féodaux et des privilèges de l’abbaye, qui venait de se reconstituer, près de deux siècles après avoir été détruite par les Vikings.
Aybert, au retour, demanda à entrer au monastère. Il avait alors 30 ans. Il y passa 25 ans à s’occuper des malades. Ensuite, il obtint de l’abbé d’aller à nouveau vivre seul dans cette zone mi-boisée, mi-marécageuse au bord de la Haine. Il s’y construisit une cabane de branchages et érigea une chapelle dédiée à la Vierge.
Pendant 25 ans encore, il partagea son existence entre la pénitence et la prière, apportant à ceux qui le consultaient des conseils et des confessions. On lui faisait l’aumône, qu’il restituait à l’abbaye. Godefroid, seigneur de Bouchain, lui fit même don de terres près d’Aniche. Gossuin de Mons lui donna en 1122 une partie de son domaine de Scopignies (l’actuel village de Saint-Aybert). Entretemps, il avait été ordonné prêtre par l’évêque et pouvait dire la messe.
Sa réputation fut telle dans la région que des foules entières venaient le voir. On lui attribua des miracles. Il aurait ainsi guéri le frère du comte Baudouin avec l’eau bénie de son puits. Puits qui devint célèbre par la suite.
A sa mort, à l’âge de 80 ans, on rassembla tout ce qui pouvait servir de reliques qu’on plaça dans des monastères et des lieux de culte (Hautmont, Valenciennes, Mons, Cambrai, Condé, Tournai, Espain, …) afin d’y organiser des pèlerinages rémunérateurs. A Crespin, on instaura un culte en son hommage.
Facteurs ayant favorisé son émergence :
– voies de communication: une chaussée romaine passait non loin de là, sur le territoire d’Hensies
– sources d’eau ou cours d’eau: zones très humides
– source de bois: quelques bosquets, des saules et des peupliers
– proximité d’un lieu de pouvoir: l’abbaye de Crespin
Paroisse de Crespin. Paroisse propre dédiée à Saint-Aybert à partir du XIXème siècle.
Evêché: de Cambrai
Décanat/doyenné: Valenciennes
Répartition des pouvoirs pendant la période féodale (jusqu’en 1678)
Autorité supérieure: comté de Hainaut
Autorité sous-jacente (administrative et judiciaire): prévôté de Mons
Seigneurie
Là où a vécu Saint-Aybert s’est constitué un petit hameau, qui resta sous la dépendance de l’abbaye de Crespin. Les abbés y exercèrent leurs droits féodaux (cens, redevances, corvées, justice). Ceux-ci furent abolis en 1789.
L’ancien régime dans le royaume de France (1678 à 1792)
- Etat : le royaume de France
- Prévôté : Valenciennes
Répartition des pouvoirs pendant la période contemporaine (à partir de 1792)
- Etat: France dans ses divers régimes (républiques, monarchie, empire)
- Département: Nord
- Arrondissement : Valenciennes
- Canton: Marly
- Le hameau de Saint-Aybert fut détaché de Crespin pour devenir une commune autonome en 1837.
Economie
Saint-Aybert, à l’écart des grands axes de communication, vécut essentiellement d’un peu d’agriculture et d’élevage.
Patrimoine
Eglise Saint-Aybert, 1838
Bibliographie
St Aybert, par l’abbé Emile Trelcat – 1929, Desclée, de Brouwer, Lille