Entité communale de Mons
Le territoire
Superficie: 539 ha
Altitude: de 40 à 62m
Situation géographique : village situé sur un plateau échancré par le cours de la Trouille, particulièrement sur son versant oriental. Le hameau de Petit-Spiennes se trouve sur l’autre versant.
Cours d’eau : la Trouille
Paysage préhistorique (après la dernière période glaciaire) :
Nature du sol : limoneux
Nature du sous-sol : la majeure partie du sous-sol est formée de craies blanches (ère secondaire) avec des bancs de silex, composés de rognons volumineux d’une trentaine de centimètres (formés au tertiaire à partir de silice). La craie affleure sur les berges de la Trouille et les bancs de silex sont peu profonds (voir plus loin), sous la couche de terre.
Préhistoire
Cette période est naturellement la plus intéressante quand on cite Spiennes.
En 1842, en creusant une carrière de silex à Harmignies pour les faïenceries, on découvrit des galeries semblables à celles de Ciply (« trous des Sarrasins »). En creusant vers Spiennes, on découvrit de nouvelles galeries avec des morceaux de bois de cerf, des os humains, des bancs de pierre le long des parois. Ce fut la découverte du site néolithique de Spiennes (extraction du silex, ateliers de fabrication d’outils, commerce). Mais d’autres découvertes nous ramenèrent vers des temps plus anciens
On a retrouvé sur le site du « Pas d’là l’Iau » à « Petit Spiennes » des vestiges datant de 350.000 à 450.000 ans, soit une des plus anciennes traces de vie humaine dans nos contrées, si l’on excepte celles de Sprimont, sur l’Ourthe. En toute évidence, les premières en vallée de Haine. Il s’agit d’un plateau avec trois terrasses alluviales étagées, déposées par le cours d’eau. La nappe la plus haute (Pas d’la l’Iau) est la plus ancienne (450.000 ans), tandis que la nappe inférieure (nappe de Mesvin) est la plus récente (300.000 ans).
A cette époque, vivaient en Europe Occidentale Homo Heidelbergensis, bien décrit dans le chapitre 3. La vallée de la Haine et plus particulièrement le Bassin de Mons les attira parce qu’ils n’avaient qu’à se baisser pour ramasser de beaux silex qui convenaient parfaitement pour fabriquer les outils nécessaires pour découper la viande et les peaux, pour travailler le bois et fabriquer leurs abris.
Ces silex, ils y appliquaient des techniques de débitage propres à la « culture lithique acheuléenne » (décrite à Saint-Acheul, près d’Amiens). Des centaines d’éclats taillés furent retrouvés sur les lieux. Ils s’en servaient comme grattoirs et comme racloirs. On a observé quelques bifaces (silex taillé sur deux faces), typiques de cette culture, dans la couche supérieure (Pas d’la l’iau).
Selon les archéologues, ces hommes occupèrent les lieux à plusieurs reprises sur une période assez longue. C’est pourquoi, dans la nappe de Mesvin, on trouva beaucoup plus de pièces, des milliers, fabriquées avec la même technique qui s’est élaborée avec le temps. On parle ici d’Acheuléen moyen. Les bifaces sont plus minces et bien retouchés. Les humains de cette période pratiquaient une nouvelle technique, dite « de Levallois » qui aboutissait à la production d’éclats pour en faire des racloirs (dans des graviers datés dès v.390-375.000). Ces hommes réalisaient une exploitation méthodique des blocs de silex qui servaient de nucleus pour produire des éclats en série annonçant le basculement vers le Paléolithique moyen.
A la Carrière Hélin, dans des strates bien délimitées, on a pu trouver des artefacts datant de 200.000 ans: des quantités considérables de Clactonien très dégradé et remanié, des éclats Levallois I et II (Mesvinien) et III.
Des vestiges retrouvés dans la « Carrière Hélin » sont datés entre 128.000 et 200.000 ans. Ils sont assez semblables à ceux qu’on a retrouvés sur le site voisin de « Mesvin IV ». Ils ont vraisemblablement été fabriqués par les Hommes de Néandertal qui fréquentaient la région alors.
Ils pratiquaient une technique différente de débitage du silex qu’on retrouvait depuis l’Angleterre (où elle fut d’abord décrite à Clacton-on-Sea, d’où le nom de Clactonien) jusqu’à l’Elbe, en passant par le nord de la France, la Belgique et les Pays-Bas. Les outils trouvés à Mesvin et Spiennes-Hélin ont été fabriqués par une technique un peu plus élaborée que le Clactonien qui évolue vers la technique typique des Néandertaliens de la Culture moustérienne par débitage Levallois. Des milliers de silex furent retrouvés dans cette nappe alluviale déposée lors d’une interglaciation Mindel-Riss.
La période du Paléolithique supérieur (40.000 à 10.000) n’est pas représentée à Spiennes.
C’est la période qui a le plus été étudiée à Spiennes, sur les sites du « Camp-à-Cayaux » (65 ha), de « Petit-Spiennes » (14 ha, avec le « Pas d’la l’Iau ») et du « Versant de la Wampe ». Ils sont été découverts en 1842 et continuent à être l’objet de fouilles et d’études. Ce fut déjà le cas lors de l’aménagement de la ligne de chemin de fer Mons-Chimay en 1867 pour laquelle il fallut creuser une tranchée.
Ces sites datent entre 4400 et 2500 avant J.C. Ils sont l’œuvre d’Homo Sapiens qui se sont sédentarisés, ont pratiqué l’agriculture et l’élevage, tissaient des vêtements et des couvertures et fabriquaient des contenants en céramiques. Ceux de Spiennes ne sont pas les premiers néolithiques connus en Belgique, notamment à Blicquy. Ceux dont nous parlons appartenaient à la Culture de Michelsberg, civilisation qui couvrait l’ouest de l’Allemagne, les Pays-Bas, la Belgique et le nord de la France (4200-3500).
Tout comme leurs prédécesseurs (et non ancêtres), ce qui les intéressait dans la région de Mons, c’était le silex. Il n’était plus aussi visible à fleur de terre, mais il suffisait de creuser pour en trouver de grandes quantités. Sur un « chantier » d’une superficie de 172 ha (en partie aussi sur Nouvelles), ils ont commencé à creuser des fosses à ciel ouvert, puis des puits (jusqu’à 16m), d’où partaient des galeries en direction des bancs de silex. Des centaines de puits ont été répertoriés.
Les mineurs descendaient par des échelles de corde ou des troncs de bois. Ils détachaient les blocs de silex avec divers outils : des pics bifaciaux et multi-faciaux en silex, emmanchés, ou en bois de cerf, des percuteurs, des pelles en os d’omoplate de cervidé, … Les mineurs ramenaient celui-ci à la surface. La lumière du jour, se réverbérant sur les parois de craie, pouvait suffire pour les éclairer. Les nappes phréatiques d’eau étant plus basses, l’eau ne gêna pas l’activité minière. Ils remontaient la matière première en surface dans des sacs de peau cousus, grâce à des cordes en fibres végétales.
D’autres commençaient à le travailler dans des ateliers de taille à proximité pour fabriquer des outils : des grandes lames de haches (pour l’abattage des arbres et le défrichement des espaces boisés), qui pouvaient être polies dans un second temps (pour renforcer la résistance mécanique), des hachettes et des herminettes, des ciseaux tranchants, des lames et des éclats qui servaient de grattoirs, de racloirs (travail des peaux), de couteaux, de scies, de burins, de perçoirs, de pointes de flèches, de tranchoirs, des faucilles, des pics de silex. A proximité, on trouva une multitude de déchets de taille. C’est d’ailleurs à peu près tout ce qu’on trouva, car les produits étaient emportés. Ces hommes avaient une très grande maîtrise du façonnage d’outil en silex.
Durant une période de 2000 ans, des milliers de puits furent creusés à Spiennes.
On travaillait aussi d’autres matières : l’os et le bois de cerf (percuteurs, omoplates servant de pelles. Les outils en bois de cerf servaient notamment pour creuser les galeries de mines. Le quartzite servait à faire des meules.
A côté, il existait des artisans-potiers qui fabriquaient des plats, des pots et des vases divers pour la communauté villageoise,
Ces outils étaient consommés par les petites communautés villageoises des environs, mais beaucoup furent exportés, ainsi que des blocs non travaillés, vers des régions plus lointaines. Le « label silex de Spiennes » était renommé. A cette époque, les haches et herminettes étaient très prisées pour travailler le bois de construction. On trouva des « produits de Spiennes » jusqu’à 160 km (plateau du Brabant, vallée de l’Escaut, Aisne, Ardennes, Oise).
Mais on a aussi retrouvé à Spiennes des objets fabriqués avec du silex importé. On a ainsi découvert un poignard taillé dans du silex du Grand-Pressigny, autre silex célèbre l’âge du cuivre (néolithique final).
A côté des objets en silex, des structures d’ateliers de débitage, on a retrouvé beaucoup de fragments de céramique qui ont permis d’attribuer ces hommes et femmes à la culture de Michelsberg (néolithique moyen).
On a même trouvé des traces d’un habitat à enceinte (camp fortifié sur une position dominante ?) sur le plateau de Petit-Spiennes surplombant la Wampe. Le silex était une richesse. Et toute richesse engendre des envies, des jalousies et des conflits. Cette enceinte était constituée d’un fossé et d’une levée de terre, probablement d’une palissade.
Ce fut l’occasion aussi de mettre à jour des ossements d’animaux, domestiques (bovidés, caprinés, porcs, chiens) et sauvages (aurochs, ours, renards, castors, chats sauvages, sangliers, cerfs).
- Néolithique récent (3600-2900) et néolithique final (2900-2200)
L’exploitation du silex s’est poursuivie durant ces périodes où la culture dominante étaient d’abord celle de « Seine-Oise-Marne », puis celle de « Deûle-Escaut ». Cependant ces périodes sont moins bien documentées.
A Spiennes, dans la zone minière du Camp-à-Cayaux et de Petit-Spiennes, on a encore trouvé des traces d’occupation et d’activité lors de l’Age du Bronze final (1300-800) et du second Age du fer (480-50) : fragments de poteries, torchis, fusaïoles pour le tissage, poids de métier à tisser, reliquats du travail du fer. L’extraction de silex est moins certaine à cette époque. Cependant, il est possible qu’un atelier de taille du silex fonctionnait encore au VIIIème siècle, sans qu’on puisse parler d’une continuité depuis le néolithique.
C’est cependant avec l’apparition des objets en bronze que déclina l’activité minière. Ce qui signifie que les premiers Celtes qui occupaient alors la région continuaient à exploiter le silex local.
En 1895, au « Champ à Cayaux », on a découvert un dépôt d’objets usagés en bronze (bracelets, anneaux, pendeloques) destinés à la refonte.
A proximité, au XXème siècle, furent mis à jour des vestiges d’habitat (céramiques, écuelles) datant du second âge du fer, relevant de la Culture de la Téne du Groupe de la Haine.
Il n’est pas impossible que les Gallo-Romains et les Francs ne s’y adonnèrent pas non plus, encore que cette matière première avait moins d’utilité.
Mais bien plus tard, on réemploya le silex pour fabriquer de la pierre à briquet et pour les faïenceries au XIXème siècle.
Les mines de Spiennes sont depuis 2000 classées au Patrimoine Mondial de l’Humanité par l’Unesco.
Antiquité gallo-romaine
On aurait retrouvé en 1893 une vingtaine de tombes de cette époque au sud du village. Elles contenaient des vases, des plats, des urnes funéraires, des bijoux, des fibules, une tablette et des stylets à écrire, des monnaies de Titus, Trajan, Hadien, Antoine-le-Pieux, Faustine Mère, Marc-Aurèle, soit de 72 à 160.
Ces objets étaient distribués dans deux petites nécropoles à incinération, au Camp-à-Cayaux et à Petit-Spiennes.
Il ne semble pas qu’on ait trouvé d’habitat gallo-romain à proximité, si ce n’est la villa de Nouvelles, qui recelait d’opulence et qui pourrait correspondre au matériel funéraire découvert dans les tombes de Spiennes.
Premier Moyen-Age (période franque mérovingienne et carolingienne)
On a aussi retrouvé un cimetière mérovingien au lieu-dit « la Tourette » (1867, tranchée du chemin de fer) sur la rive droite de la Trouille (versant sud du Camp-à-Cayaux) : une cinquantaine de tombes creusées dans le calcaire ou maçonnées. Elles contenaient des boucles de ceinture en fer, des fers de lance, des coutelas, des haches, des vases funéraires en terre noir.
Une autre nécropole, plus vaste, était proche, située aujourd’hui à Harmignies (350 tombes, fouillées en 1884 et 1891).
Ces cimetières sont datés entre 650 et 750.
Deuxième Moyen-Age – le village
Première mention: 868?
Toponymie (anciennes orthographes) :
- Splienum, 868 (polyptyque de Lobbes)
- Spieneis, 1177
- Spienis, 1199-1202
- Despiennes, 1186
- Spienes, 1265
- Espines, 1295
- Spiennes, 1331, 1502, 1608, 1621, 1628
Etymologie (hypothèses d’origine du nom) :
Splienium est cité sur un polyptique de l’abbaye de Lobbes en 868/869. Il n’est pas sûr que cela fasse référence à Spiennes. Cela pourrait aussi s’appliquer à Ciply ou Epinois, qui relevaient de cette abbaye.
Selon Chotin, Splienium serait dérivé d’Asplenium, qui signifie « fougeraie ». Le lieu était rempli de fougères. Gonzalès Decamps penche pour une autre signification : « lieu épineux ». Autre hypothèse (Jules Herbillon) : Spiculana terra de spiculum (épieu, pieu)
Epoque de son apparition: X ou XIème siècle
Facteurs ayant favorisé son émergence :
– voies de communication: la seule voie importante à cette époque (XI-XIIème) était le chemin de Mons à Beaumont.
– sources d’eau ou cours d’eau: la Trouille
– source de bois: les plateaux étaient sans doute boisés
– proximité d’un lieu de pouvoir: une ferme locale? (celle de la Commanderie de Saint-Symphorien?)
Paroisse dédiée à Saint-Amand
Evêché: de Cambrai (jusqu’en 1804), puis de Tournai ensuite
Décanat/doyenné: Mons
Autel (dîmes, entretien de l’église, nomination des officiants) donné à l’Ordre du Temple en 1177 par l’évêque Alard de Cambrai.
Répartition des pouvoirs pendant la période féodale
Autorité supérieure: comté de Hainaut
Autorité sous-jacente (administrative et judiciaire): prévôté de Mons
Seigneuries et fiefs
Un village de paysans s’est constitué au IXème siècle ou Xème siècle, au bord de la Trouille. On y trouva un moulin à eau et un pont.
Les informations concernant les seigneuries ne sont pas très claires. En 869, l’abbaye de Lobbes possédait des terres, mais comme pour la plupart de celles-ci détenues en terre hennuyère, elles passèrent sous l’autorité des comtes Régnier.
La Commanderie des Hospitaliers St Jean de Jérusalem (puis ordre de Malte), sise à Saint-Symphorien, y possédait aussi des terres, ainsi que les trois justices. Probable don des comtes au XIIème siècle.
La seigneurie principale
Elle aurait été un arrière-fief de celle de Beloeil. D’autres éléments font plutôt penser à une suzeraineté comale. Les seigneurs de ce lieu décernèrent le pouvoir à quelques familles successives. Les informations ne sont pas des plus claires. Peut-être n’était-ce que pour de brèves périodes au début, sous forme d’apanages (le fief revenait à son premier propriétaire s’il n’y avait pas de descendant mâle).
Au XIIIème siècle, on trouve mention de Guines (ou Guimes ou Ghin) dans un acte de 1298.
Au XIVème siècle, on trouve cite, dans des actes de 1347 à 1372, du chvalier Nicolas de Housdaing/Houdeng, sire d’Espinoit (sous le bailli Simon de Lalaing 1358-1362)
Un peu plus tard, dans le même siècle, on trouve quelques membres de la Famille van der Poele (parfois écrit “Poulle”). En fait le comte Guillaume Ier avait une maîtresse du nom Geertruyd Boudewijns van de Poele (v1290/1300, Avesnes-1350), une hollandaise, dont il eut un fils illégitime nommé Jan Aelman van de Poel (1320/1325, Le Quesnoy – 1389, Valenciennes), surnommé “Bâtard de Hainaut”, mais cependant adoubé chevalier, puis nommé bailli de Hainaut sous le nom de « Jean de le Poele » en 1367-1368. Il épousa Johanna van de Merwede qui lui donna plusieurs enfants, dont Daniel.
Il est difficile de savoir qui obtint la seigneurie de Spiennes, ce Jan Aelman ou son fils Daniel, qui lui est cité à coup sûr comme seigneur de Spiennes.
Daniel van de Poele (v1360/1375- apr1408). Chevalier. Cité en 1389 au serment du comte Aubert de Bavière à la ville de Mons. Il épousa Jeanne d’Aspremont, dont il eut plusieurs enfants, dont Marguerite van de Poele (1394-1472), dame héritière d’Espiennes, qui semble avoir épousé
- Rasse de Rivière d’Aarschot, cité en 1418 et 1431
- Mathieu II de Mortagne « de Landas » (1381- ?), cité en 1445-1446
Elle n’eut aucun enfant de ces deux mariages. Il est possible que la seigneurie fut vendue.
Famille t’Serclaes
Evrard t’Serclaes VI « Chevalier Noir » ( ?-1479/1483, Autreppe), fils d’Evrard t’Serclaes ( ?-1448), échevin à Bruxelles. Chevalier. Seigneur de Kruikenburg, de Wambeke, de Ternat, ainsi que de Spiennes (probablement par achat à Marguerite van de Poele). Cités en 1473 et 1478. En 1473, Jeanne de la Poule (van der Poele), dame de Landas, dont il est difficile de savoir son lien de parenté avec Marguerite, conteste à Evrard T’Serclaes la seigneurie de Spiennes. Cet Evrard épousa avt 1473 Catherine van der Ryt, dont il eut:
Everard t’Serclaes ( ?-1529), fils du précédent. Mêmes titres. Il épousa Catherine Nagels ( ?-apr1530). Ils eurent plusieurs enfants, dont l’un (Philippe t’Serclaes ?) vendit Spiennes en 1533.
Familles Ruffault, de Croix et du Chastel
Jean Ruffault ( ?-1580). Fils de Jean Ruffault (1471, Lille – 1546, Lille), au service de Charles Quint. Il épousa Jeanne Boulengier. Il acheta la seigneurie de Spiennes en 1533. Cité en 1572. Il eut plusieurs enfants, dont Louise, infra.
Jean de la Croix ( ?- v1619). Fils de Jean de la Croix, seigneur de Mairieux, et d’Eléonore Resteau. Chevalier. Seigneur de Mairieu, Glisoel, Lisseroeul, Aspremont, … Il devint seigneur de Spiennes en épousant Louise de Ruffault ( ?-v1631). Ils eurent Jeanne de la Croix, infra
Robert Antoine Joseph du Chastel de la Howarderie (v1582-1622). Fils de Nicolas du Chastel de la Howarderie, seigneur de la Howarderie, et d’Antoinette d’Averhoust, dame d’Inglinghem. Chevalier. Seigneur d’Inglinghem, de la Cessoye, de Bausoit (Boussoit ?), de Spiennes. Député de la Chambre de la noblesse des Etats du Hainaut. Il épousa en 1604 Jeanne de la Croix, dame de Boussoit, dont il eut:
- Jeanne, infra
- François
Famille de Berlaymont
Philippe de Berlaymont (apr1603- ?). Fils de Winand « de Floyon » de Berlaymont, vicomte de Heid, et d’Anne d’Oyenbrugg. Vicomte de Heid, S. de Borminville. Grand bailli du Condroz. Il épousa en 1629 Jeanne du Chastel de la Howarderie (v1605- ?), dame de Spiennes, dont il eut:
- Charles Winand
- Robert
Charles Winand de Berlaymont (avt 1660-171). Comte de Berlaymont. Vicomte de Heid (Lheyd ?). Seigneur de Borminville, de Spiennes. Il épousa Aldegonde Marguerite d’Oultremont, dont il eut:
- Théodore Antoine ( ?-1765), comte de Berlaymont, vicomte de Heid, S. de Borminville
- Marie-Anne
- Henri Florent, infra
Henri Florent de Berlaymont (avt 1710- ?). Comte de Berlaymont. Seigneur de Spiennes, de Beugnies, de Mouvaulx, … Il épousa Anne Françoise Potteau, dont il eut:
Charles Winand de Berlaymont (v1731- ?1785). Comte de Berlaymont. Seigneur de Beugnies, de Spiennes, de Mouvaulx. Gentilhomme de la chambre de la noblesse de Hainaut. Il épousa en 1780 Marie Thérèse Glymes, dont il eut:
- Marie Henriette Charlotte Judith de Berlaymont (1782, Spiennes – 1862, Spiennes), héritière de son père, qui épousa Ernest Joseph de Glymes.
Période française (1794-1814)
Fin de l’Ancien Régime féodal en 1794
Département: Jemappes
Canton: Mons
Répartition des pouvoirs pendant la période contemporaine (à partir de 1814)
- Etat: Belgique
- Province: Hainaut
- Arrondissement administratif: Mons
- Arrondissement judiciaire: Mons
- Canton: Mons
- Entité communale depuis 1977: Mons
Evènements et faits marquants sur le sol de la commune
Ils sont plutôt rares ici.
Les armées de Louis XIV établirent des lignes défensives entre 1691 et 1707 autour de Mons (fossés et remparts de terre). On en retrouva des traces sur le plateau de Petit-Spiennes, datant de 1706-1707, soit avant la bataille de Malplaquet.
Economie
L’exploitation du silex dans la préhistoire est décrite plus haut. Elle reprit dès 1830 pour faire de la pierre à fusil (pour une entreprise qui fonctionna à Nouvelles entre 1819 et 1833) et servir dans les faïenceries (de 1842 à 1867 pour Boch-Kéramis de La Louvière et pour Nimy).
On y exploita aussi au XIXème et au début du XXème, comme dans les villages voisins (Cuesmes, Ciply), la craie phosphatée pour engrais.
Entretemps, ce fut l’économie agricole qui domina (céréales, chanvre, colza, chicons).
En 1896, la ville de Mons acheta les sources de Spiennes pour sa distribution d’eau potable.
Voies de communication
Par la route: le village s’est constitué au sud du chemin de Mons à Beaumont, pavé au XVIIIème siècle.
Par le tramway, depuis la fin du XIXème siècle jusqu’au début de la deuxième moitié du XXème.
Patrimoine
Eglise St Amand
L’édifice actuel date du XVIIIème.
Références – bibliographies
http://www.minesdespiennes.org/
Les minières néolithiques de silex de Spiennes, H. Collet et coll., Carnets du Patrimoine n°126, Institut du Patrimoine Wallon