Ville-sur-Haine

Entité communale du Roeulx

Le territoire

Superficie: 488 ha

Altitude: de 45 m (niveau de la rivière) à 72 m (nord)

Situation géographique : le territoire s’étale sur la rive droite de la vallée de la Haine

Cours d’eau : la Haine et ses affluents (Wanze, Brûlote)

Paysage préhistorique (après la dernière période glaciaire) : marécageux en bord de rivière et boisé sur le versant

Nature du sol : alluvionnaire, limoneux

Nature du sous-sol : grès, craie, houille

Préhistoire

Néolithique (Homo Sapiens) : 

Un menhir fut découvert en 1893 au lieu-dit « Bonnier de la grosse pierre ». Il était enterré (comme ce fut le cas pour beaucoup d’entre eux au début du Moyen-Age).

On a ramassé aussi de nombreux silex taillés sur les versants du sillon Wanze-Creuse.

Antiquité gallo-romaine

Non documentée.

Premier Moyen-Age (période franque mérovingienne et carolingienne)

On aurait découvert des vestiges francs (non précisés). Ils pourraient correspondre à cette villa évoquée plus haut, qui pourrait avoir appartenu à l’abbaye Sainte-Waudru. En effet, un grand domaine s’étendant sur Ville-sur-Haine fut donné à cette abbaye, probablement au moment de sa fondation au VIIème siècle.

Deuxième Moyen-Age – le village

Première mention: 1071

Toponymie (anciennes orthographes) : Villam super Hainam, 1071

Etymologie (hypothèses d’origine du nom) : Le nom fait référence à une ancienne villa carolingienne (grand domaine agricole).

Epoque de son apparition: XIème siècle

Facteurs ayant favorisé son émergence :

voies de communication: pas de chaussée antique, mais un chemin médiéval joignant Mons au Roeulx

sources d’eau ou cours d’eau: la Haine et les affluents cités ci-dessus

source de bois: versant boisé

proximité d’un lieu de pouvoir: ?

Paroisse dédiée à Saint-Lambert, dépendant de celle de Gottignies. 

Evêché: de Cambrai (jusqu’en 1804), puis de Tournai ensuite

Décanat/doyenné: Mons

Autel (dîmes, entretien de l’église, nomination des officiants) donné à l’abbaye de Saint-Denis-en-Borqueroie

Répartition des pouvoirs pendant la période féodale

Autorité supérieure: comté de Hainaut

Autorité sous-jacente (administrative et judiciaire): prévôté de Mons

Seigneuries et fiefs

L’actuel territoire du village comprenait sans doute au début de la féodalité plusieurs domaines ou fiefs, peut-être attribués par les comtes de Hainaut :

  • Le chapitre de Sainte Waudru en conserva un, avec la cense de la Porte
  • La pairie de Barbençon avait peut-être en charge le village lui-même
  • L’abbaye de Saint-Denis y avait des biens et une ferme (courte de Widemanche)
  • C’était le cas aussi de la Commanderie de Piéton, qui possédait aussi une chapelle
  • Des terres appartenaient aussi aux seigneurs du Roeulx et notamment des moulins
Période française (1794-1814)

Fin de l’Ancien Régime féodal en 1794

  • Département: Jemappes
  • Canton: Le Roeulx
Répartition des pouvoirs pendant la période contemporaine (à partir de 1814)
  • Etat: Royaume des Pays-Bas (1814-1830), puis Royaume de Belgique
  • Province: Hainaut
  • Arrondissement administratif: Soignies
  • Arrondissement judiciaire: Mons
  • Canton: Le Roeulx
  • Entité communale depuis 1977: Le Roeulx
Evènements et faits marquants sur le sol de la commune

En 1072, la bataille qui opposa la comtesse Richilde à Robert le Frison, si elle débuta sur le territoire de Saint-Denis, s’étendit à Gottignies et Ville-sur-Haine.

Le 11 novembre 1918, des troupes canadiennes venant d’Havré surprirent des soldats allemands en retraite vers le Roeulx. Un affrontement débuta, mais fut vite interrompu par l’annonce de l’armistice. C’est malheureusement dans ce village que fut tué le dernier soldat allié deux minutes avant l’armistice. Un mémorial a été érigé en son nom (George Price).

Economie

Les prairies humides à proximité de la rivière, se prêtèrent à l’élevage. Les champs au nord du village sur la pente permirent de l’agriculture.

On mentionne un moulin à eau qui appartenait aux seigneurs du Roeulx, sur leur fief. Un moulin à vent existait également.

Au milieu du XIXème siècle, de nouvelles infrastructures de communication apparurent :

  • Le pavage de la chaussée entre Mons et le Roeulx (1842)
  • Le chemin de fer Mons-La Louvière (ligne 108 en 1849)
  • Le canal du Centre (1883)

Elles favorisèrent l’implantation de manufactures.

En 1870, à proximité de la gare Havré-Ville, une sucrerie fonctionna jusqu’en 1883. Elle fut remplacée par une cimenterie, une des premières cimenteries de Belgique. Elle s’arrêta en 1908 et fut remplacée par les « Verreries Jean-Baptiste Doyen ». Celles-ci subirent une fermeture temporaire avec la guerre 14-18. En 1924, une nouvelle société la remplaça : « Verreries-Gobeleteries Doyen S.A. » qui ferma ses portes en 1975.

Usine UCB Usine chimique qui connut un essor dans les années ‘1920. Traitement du benzol, des goudrons et reconstitution des goudrons.

Centrale électrique (ancienne)

Patrimoine

Eglise St Lambert. Restaurée en 1657.  Reconstruction du chœur et de l’autel en 1672.  Rebâtie en 1767. Cloche roman, restauré en 2003.  Vitraux des Huit Béatitudes (2008)

Chapelle Notre-Dame de Creuse. Dans un vallon du val de Creuse, à côté de la source du ruisseau.  Premier édifice au XVIème. Plusieurs. L’actuelle date de 1991. Important pèlerinage le jour de l’Ascension. On y invoque Notre-Dame contre les fièvres malignes.

Chapelle à tombeaux. Elle domine un tumulus.  Elevé par la comtesse Richilde après la bataille de 1072, là où on enterra les victimes. Une fosse commune comptant plusieurs centaines de squelettes fut découverte dans les années ‘1830.

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