Ramegnies

Entité communale de Beloeil

Le territoire

Superficie: 144 ha

Altitude: 55 m

Situation géographique : situé sur le versant nord de la vallée de la Haine, en bordure du plateau qui sépare celle-ci de la vallée de la Dendre

Cours d’eau : source de la Verne de Basècles

Paysage préhistorique (après la dernière période glaciaire) :

Nature du sol : argileux

Nature du sous-sol : grès, pierre calcaire

Préhistoire –Antiquité gallo-romaine – Premier Moyen-Age (période franque mérovingienne et carolingienne)

Périodes non documentées

Deuxième Moyen-Age – le village

Première mention: 965

Toponymie (anciennes orthographes) :   Raminiis (1119) 

Parfois écrit “Rameignies”

Etymologie (hypothèses d’origine du nom) :

  • Gnies, iniacas = propriété de
  • Ram-, de « Hraban », nom d’un propriétaire
  • Donc propriété de Hraban

Epoque de son apparition: entre le Xème et le XIIème siècle

Facteurs ayant favorisé son émergence :

voies de communication: le chemin médiéval de Mons (Saint-Ghislain) à Tournai

sources d’eau ou cours d’eau: le ruisseau de la Verne, sources

source de bois: la région était boisée

proximité d’un lieu de pouvoir: ?

Paroisse dédiée à Saint-Pierre, qui fut longtemps une dépendance (secours) de celle de Thumaide. Elle devint autonome en 1805.

Evêché: de Cambrai (jusqu’en 1804), puis de Tournai ensuite

Décanat/doyenné: Chièvres

Autel (dîmes, entretien de l’église, nomination des officiants) donné à l’abbaye de Saint-Ghislain en 1119 par Burchard, évêque de Cambrai

Répartition des pouvoirs pendant la période féodale

Autorité supérieure: comté de Hainaut

Autorité sous-jacente (administrative et judiciaire): châtellenie d’Ath

Seigneuries et fiefs

Malgré l’exiguité du village, il semble qu’il en existait plusieurs :

  • Une appartenant à l’abbaye de Saint-Ghislain, selon la première mention du village en 965 dans une charte de l’empereur Othon.
  • L’autre étant la seigneurie principale, qui consistait en une cense, des terres et des bois.
  • Un fief du chapitre de Leuze
  • Un fief du chapitre Ste Waudru

La seigneurie principale

Sans en avoir la preuve, il semble que lorsque les premiers seigneurs d’Avesnes, Wédric le Sor et Wédric le Barbu, tentèrent de se tailler un grand territoire dans l’ancien pagus de Brabant, juste après qu’il fut intégré dans le comté de Hainaut, vers 1050, le domaine de Rameignies (et celui de Wadelincourt) furent conquis en même temps que Leuze (et Condé).

Maison d’Avesnes

Sur base de cette hypothèse, les seigneurs de Leuze, Wadelincourt et de Rameignies furent :

  • Wédric/Guéric le Sor (v990-v1066)
  • Wédric/Guéric II le Barbu (v1020-v1075), fils du précédent
  • Thierry I (v1050-1106), fils du précédent. Ce dernier fut assassiné. Il n’avait pas d’enfant.
  • Sa sœur Ide (Ade) d’Avesnes (1050-1075) lui succéda. Elle épousa Fastré I d’Oisy (v1050- ?), mais leurs descendants reprirent plus tard le nom d’Avesnes.
  • Gossuin d’Oisy « le Borgne » ( ?-1120), fils du précédent – sans postérité
  • Fastré II d’Oisy (v1070-1127), frère de Gauthier
  • Gauthier I « Pulechel – le Beau » d’Avesnes (1110-1147), fils du précédent. C’est lui qui prit le nom d’Avesnes.
  • Nicolas I d’Avesnes (1129-1171), fils du précédent.
  • Jacques I d’Avesnes « le Beau » (1152-1191), fils du précédent
  • Gauthier II d’Avesnes (v1170-1244), fils du précédent. Il n’eut pas d’enfants mâles pour lui succéder. Sa fille aînée Marie d’Avesnes mourut en 1241 avant son père.

Maison de Châtillon-Saint-Pol

  • Elle avait épousé vers 1225 Hugues de Châtillon (1196-1248), comte de St-Pol et seigneur de Chatillon-sur-Marne.
  • Sa fille, Jeanne de Châtillon (1253/1254-1291), épousa Pierre de France, un fils du roi St Louis IX.
  • A sa mort, elle abandonna les terres de Condé et Leuze (avec Wadelincourt et Rameignies) à son oncle Guy II de Châtillon-St-Pol (apr1226-1289). Ensuite, on trouve :
  • Hugues VI de Châtillon(II)-Blois (1258-1307), fils aîné du précédent
  • Il donna avant sa mort Leuze et Condé à son frère Jacques I de Châtillon ( ?-1302, Courtrai) qui mourut pour le roi de France à la bataille des Eperons d’Or.

Maison de Ligne

  • Pour des raisons plutôt obscures (achat?), Rameignies et Wadelincourt tombèrent alors dans les domaines de Fastré III de Ligne ( ?-1337), grand seigneur, de par l’importance de ses domaines, mais aussi en raison des missions diplomatiques et militaires qu’il accomplissait pour les comtes de Hainaut (Jean d’Avesnes, puis Guillaume I le Bon), de Flandre et le roi de France (Philippe V de Valois, lié aux deux autres par des alliances matrimoniales).
  • Michel 1er de Ligne( ?- 1345), fils aîné du précédent
  • Michel II de Ligne  ( ?-v.1387), fils du précédent. Il fut le demi-frère de Rasse de Ligne, fils bâtard qui fut à un certain moment seigneur d’Aubechies. Il mourut sans enfant.
  • Son oncle Guillaume de Ligne (1320-1387) lui succéda quelques mois, suivi par le fils de celui-ci, Jean II de Ligne (1361-1442).
  • Michel III de Ligne (1390-1468), fils du précédent
  • Jean IV de Ligne (1457-1491), fils du précédent
  • Antoine « le Grand Diable » de Ligne (1474-1532), fils du précédent
  • Jacques de Ligne (1503-1552), fils du précédent
  • Georges de Ligne ( ?-1579), fils du précédent. Il vendit Rameignies en 1573.

A partir de ce moment, la liste des seigneurs est incomplète.

Famille Grenut

Un court moment, de 1573 à 1584, Rameignies appartint à un membre de cette famille : Jehan Grenut (1529-1575 ou 1598), seigneur de Marcq, de Rameignies. Ecuyer, puis chevalier en 1559. Officier au service du roi Philippe II. Grand prévôt de Tournai. Il épousa Madeleine de Witthem, dont il eut:

  • Cinq fils, dont quatre périrent à la guerre
  • Georges, chevalier, lieutenant à la ville d’Ath
  • Catherine Grenut (1564-1624)

Famille De Creux/Creus/Croux (1584-1611)

  • Paul de Creux, seigneur de Ramegnies. Anobli par l’archiduc Albert en 1598
  • Louis de Creux. Ecuyer. Seigneur de Rameignies

Famille de la Catoire/Cattoire (1611-v1750)

Sont cités plusieurs personnages, sans liens généalogiques :

  • Gilles de la Catoire ( ?-1642),  inhumé à Rameignies
  • Ghislain François de la Catoire , seigneur de Blaton par achat en 1682 aux Mérode
  • Joseph de la Catoire. Ecuyer, seigneur de Blaton.  Cité en 1728.
  • Jean François de la Catoire (1688, Tournai – 1750, Blaton). Ecuyer. Il hérita de son oncle (peut-être Joseph) de la seigneurie de Blaton (vendue aux de Croÿ en 1752), Rameignies, Marpent et Hergies. Il vendit Hergies en 1727 à Jean Dominique de Wolff. Il vendit Marpent en 1728. Il vendit Marcoing en 1748. Il avait épousé en 1722 Anne Hoyois, dont il eut:
  • Marie Anne de la Catoire (1722, Blaton-1773, Blicquy)

Famille Séjournet

Louis Philippe Séjournet (1697, Ath – 1774, Blicquy) qui devint seigneur de Rameignies en épousant Marie Anne de la Catoire. Il était aussi seigneur de Cantraine et du Quesnoy, baron de Séjournet.

Alexandre Louis Joseph de Séjournet de Rameignies (1748, Blicquy-1838, Rameignies), fils du précédent. Il perdit ses droits seigneuriaux en 1794, mais conserva son château. Il devint bourgmestre de Rameignies.

Carte de Ferraris (XVIIIème)
Période française (1794-1814)

Fin de l’Ancien Régime féodal en 1794

  • Département: Jemappes
  • Canton: Quevaucamps
Répartition des pouvoirs pendant la période contemporaine (à partir de 1814)
  • Etat: Royaume des Pays-Bas (1814-1830), puis Royaume de Belgique
  • Province: Hainaut
  • Arrondissement administratif: Ath
  • Arrondissement judiciaire: Tournai
  • Canton: Quevaucamps
  • Entité communale depuis 1977: Beloeil
Economie

Agriculture (céréales, oléagineuses, légumes, vergers). Production vendue au marché de Leuze.

Moulin à vent

Tuilerie

Patrimoine

Eglise Saint-Pierre. Il s’agit d’une ancienne chapelle romane remontant au XIIème, réaménagée en gothique au XVIème et reconstruite au XVIIIème en style semi-classique. 

Château Séjournet. Construit par le baron Alexandre de Séjournet (1748-1838)

Grandglise

Entité communale de Beloeil

Le territoire

Superficie: 413 ha

Altitude: moyenne d’une cinquantaine de mètres

Situation géographique : sur le versant nord de la vallée de la haine

Cours d’eau : Le village se niche dans une légère dépression créée par le ruisseau de la Fontaine Bouillante qui le traverse du nord-est vers le sud-ouest, venant de Stambruges et allant vers Blaton.

Paysage préhistorique (après la dernière période glaciaire) : boisé

Nature du sol : sablonneux et argileux

Nature du sous-sol : grès

Préhistoire

Paléolithique moyen (Homo Neandertalensis) : 

A cette époque, vivaient les hommes de Neandertal qui utilisaient des outils sur éclats appartenant à la culture lithique du Moustérien. Découvertes :

  • « Mont des Chèvres » (Haubourdin, Demarez)
    • Des grattoirs, des racloirs, des bifaces acheuléens, des nuclei dont on a enlevé des éclats par débitage Levallois, pointes moustériennes
    • Des ossements animaux, notamment de mammouth (incertain).
    • Découverte par R. Choquet et Y. Gahide en 1965. Dans une petite cuvette du Mont des Chèvres : « Structure » constituée de blocs de grès landénien et d’un dallage apparemment non naturel, posé sur du sable, d’un diamètre d’une dizaine de mètres. Fouilles: éclats et pièces par débitage Levallois, bifaces, lames (couteaux pour découper la nourriture), racloirs, grattoirs (pour préparation des peaux), perçoirs, pointes, ossements animaux Hypothèse d’un campement temporaire (J. Dufrasnes – bulletin de la Société tournaisienne de Géologie, Préhistoire et Archéologie)
  • 1992 « La Sablière Brouillard »: Nombreux silex de la fin du moustérien (SPW)

Paléolithique supérieur (Homo Sapiens) : 

A la « Sablière Brouillard » (Parent, 1981-82) : site avec silex aurignaciens (burins)

Antiquité gallo-romaine

Le village est traversé de part en part par la chaussée romaine Bavay-Blicquy-Mer du Nord. 

On a découvert sur le site de « Fayt » (à la limite avec Harchies) des vestiges d’un habitat gallo-romain (débris de tuiles et de vases). Et en divers endroits dans le village, on a récolté des urnes, des poteries, des tuiles, des monnaies.

Il est donc difficile de conclure à quel type d’établissement ces objets appartenaient. Une villa ou une ferme gauloise sur le sol de l’actuel village ou des dépendances d’une exploitation agricole voisine ?

Premier Moyen-Age (période franque mérovingienne et carolingienne)

Non documenté.

Deuxième Moyen-Age – le village

Première mention: ?

Toponymie (anciennes orthographes) : 

« Granglisse » (1595) est une ancienne orthographe.

Etymologie (hypothèses d’origine du nom) : 

Pas d’indication trouvée sur la signification. Eglise grande ? Autre ?

Epoque de son apparition: XIème ou XIIème siècle

Facteurs ayant favorisé son émergence :

voies de communication: la chaussée romaine antique

sources d’eau ou cours d’eau: le ruisseau de la Fontaine-Bouillante

source de bois: toute la région était boisée; il en subsiste de nombreux vestiges

proximité d’un lieu de pouvoir: château médiéval de Blaton?

Paroisse dédiée à Saint-Martin. Elle était une dépendance (secours) de celle de Harchies. Les habitants de Grandglise obtinrent une paroisse autonome en 1803.

Evêché: de Cambrai (jusqu’en 1804), puis de Tournai ensuite

Décanat/doyenné: Chièvres

Autel (dîmes, entretien de l’église, nomination des officiants) donné en 1138 à l’abbaye de Saint-Ghislain par Nicolas, évêque de Cambrai. Acte confirmé la même année par le pape Innocent II.

Répartition des pouvoirs pendant la période féodale

Autorité supérieure: comté de Hainaut

Autorité sous-jacente (administrative et judiciaire): prévôté de Mons

Seigneuries et fiefs

On en compte deux :

  • La seigneurie principale
  • « La Seigneurie des Grands et Petits Pays », petit fief qui appartint à la famille de Haynin et qui servit de pâturages aux fermiers de Blaton.

La seigneurie principale

Il semble que toute cette région qui s’étendait sur Blaton, Quevaucamps, Wadelincourt, Grandglise et Stambruges appartenait encore aux comtes de Hainaut au milieu du XIIème siècle. Le comte Baudouin IV en fit une grande seigneurie qui dépendit de Blaton où se trouvait la résidence des maîtres des lieux.

Les premiers titulaires en furent des membres de la famille de Caudry (d’un petit village du Cambrésis). Jusqu’en 1545, le village de Grandglise suivit donc l’histoire du village de Blaton (voir ce chapitre). Les seigneurs seront issus, après les de Caudry, de la famille des comtes de Hainaut et de leurs successeurs jusqu’à Charles Quint.

Famille de Croÿ

En 1545, Charles Quint, qui était alors propriétaire de ce grand domaine, le démembra. Il donna à Philippe II de Croÿ, duc d’Aerschot les villages de Quevaucamps, Grandglise, Feignies et Wadelincourt, pour être tenus en un seul fief, sous le nom de « seigneurie de Quevaucamps », à relever du comte de Hainaut, en échange de Landrecies. Lui succédèrent :

  • Charles de Croÿ (1522-1551), fils du précédent, mort sans postérité
  • Philippe III de Croÿ (1526-1595), frère du précédent
  • Charles III de Croÿ (1560-1612), mort sans postérité. Son vaste domaine fut partagé.

    D’Adrien de Montigny (fin XVIème)

Famille de Mérode

Sans avoir de précision sur le sujet, on peut penser que le domaine de Grandglise fut acheté  par Jean I de Mérode ( ?-avt1635), comte de Mérode et de Waroux, seigneur de Harchies (par mariage vers 1590 avec Marguerite Mouton de Harchies). Se succédèrent ensuite :

  • Jean II de Mérode ( ?-1633), fils des précédents, mort sans postérité
  • Ernest de Mérode (v1595-1665/1667), frère du précédent
  • Albert Eugène Joseph de Mérode (v1620-1655), fils du précédent. Le château d’Harchies est à nouveau détruit en 1675.
  • Adrienne Ernestine de Mérode ( ?-1723), fille du précédent – sans postérité. Elle légua ses seigneuries au plus âgé de la famille, issu d’une branche cadette.
  • Jean Philippe Eugène de Mérode (1674-1732),
  • Philippe Maximilien Werner Mathias de Mérode (1729-1773), fils du précédent
  • Guillaume Charles Ghislain de Mérode (1762-1830). Les Mérode actuels descendent de ce personnage qui fut le dernier seigneur d’Harchies et Grandglise. En 1792, il perdit ses pouvoirs féodaux avec la Révolution.

    Carte de Ferraris (XVIIIème)
La commune

Elle n’aurait obtenu son échevinage  qu’au XVIème siècle.

Période française (1794-1814)

Fin de l’Ancien Régime féodal en 1794

  • Département: Jemappes
  • Canton: Quevaucamps
Répartition des pouvoirs pendant la période contemporaine (à partir de 1814)
  • Etat: Royaume des Pays-Bas (1814-1830), puis Royaume de Belgique
  • Province: Hainaut
  • Arrondissement administratif: Ath
  • Arrondissement judiciaire: Tournai
  • Canton: Quevaucamps
  • Première fusion en 1963 avec Stambruges
  • Entité communale depuis 1977: Beloeil
Economie

Elle fut principalement agricole : céréales, plantes fourragères, pommes de terre, … Il y avait peu d’élevage.

Les bois au sud du village étaient exploités par Harchies (peut-être seulement depuis la seigneurie commune des Mérode). 

Il exista un moulin à eau, le « Moulin du Rié » au « Champ du Fayt » sur le ruisseau de la Fontaine Bouillante, au croisement de la chaussée Brunehaut et de la chaussée Mons-Tournai. Il fut érigé en 1732 par octroi du comte de Mérode. Ses activités s’arrêtèrent avant 1931. Les bâtiments sont conservés. Il avait été précédé par un autre moulin du Rié sur le territoire de Stambruges.

On exploita le sous-sol :

  • Le sable dans des sablières
  • Le grès dans des carrières de grès et de psammite, avec lesquels on confectionnait des pavés et des moellons (depuis des temps anciens, mais encore très prospère au XIXème).

On trouva aussi une fabrique de produits réfractaires

A Grandglise, comme dans les villages voisins, les bonneteries furent nombreuses.

Les voies de communication

Outre les chaussées et chemins évoqués plus haut, on peut citer les canaux :

  • Le canal Blaton-Ath-Dendre, XIXème, qui traverse le village d’ouest en est
  • Le canal de Nimy à Blaton, années ‘1950, qui fait une partie de la limite sud avec le village de Harchies.

L’autoroute A16 passe aussi par le sud du village. On y a accès sur le territoire du village.

Patrimoine

Un château (probablement une résidence fortifiée ou plus cossue pour le représentant du seigneur à Grandglise) y fut implanté, peut-être dès le XII-XIIIème siècle. Il fut transformé à plusieurs reprises et devint un presbytère au XVIII-XIXème siècle.

Eglise St Martin. L’actuel édifice date de 1854, édifié en style néogothique, à l’emplacement de la précédente. Elle est entièrement réalisée en grès de Grandglise. Elle est précédée d’une double allée de peupliers centenaires. Mobilier :

  • Charité de Saint-Martin, statue en bois polychrome du XVIème
  • Fonts baptismaux, XVIème

Kiosque à musique

Beloeil

Entité communale de Beloeil

Le territoire

Superficie: 737 ha

Altitude: 60 m (moyenne)

Situation géographique : le territoire est situé sur le plateau qui sépare la vallée de la Haine de celle de la Dendre.

Cours d’eau : la Hunelle, qui qui prend sa source au hameau des Ecacheries, traverse le village en alimentant les étangs du château, continue en direction du nord-est pour passer à côté de Chièvres et aller confluer avec la Dendre Orientale à Maffle.

Paysage préhistorique (après la dernière période glaciaire) : boisé (dont il persiste aujourd’hui d’importants vestiges)

Nature du sol : argileux et sablonneux

Nature du sous-sol : grès

Préhistoire

Quelques découvertes fortuites et des fouilles ont permis de déterrer des indices de vie humaine sur le territoire de Beloeil, sur le site « Basses-rues », en 2000 : des artefacts en silex, grattoir sur éclat (sans précision de période).

Antiquité gallo-romaine

Au XIXème siècle, ont été ramassées sur le sol de Beloeil des monnaies romaines, des urnes cinéraires, des vases et des statuettes. Plus près de nous, quelques observations ont également eu lieu :

  • 1995-96, « Favarcq » (sud village) : des fragments de tegulae, de rares tessons de céramique commune. Vestiges d’un petit bâtiment et non d’une habitation.
  • 2000, « Basses-rues » (sud-est du village) : de rares fragments de tegulae, des tessons de céramique commune (dolium, …). On peut en tirer la même conclusion.
  • 1996, « Les Ecacheries » (sud-est du village), sur un terrain en pente douce vers le ruisseau Le Domissart : des fragments de tegulae et de rares tessons de céramique commune.

Il n’est pas impossible que ces vestiges proviennent de la grande villa de Grosage (découverte en 1977), située à 1500m à l’est.

Premier Moyen-Age (période franque mérovingienne et carolingienne)

Période non documentée.

Deuxième Moyen-Age – le village

Première mention: 868

Toponymie (anciennes orthographes) : 

  • Baliolis (en 868)
  • Bailloeul (XIIème)
  • Bailleul  (1189), à ne pas confondre avec la ville française du même nom. Ce fut le nom de la première famille qui y détenait les droits seigneuriaux. Plus tard, les princes de Ligne  donnèrent à leur château le nom de Bel-œil ou Beloeil

Etymologie (hypothèses d’origine du nom) : 

Ce terme signifierait « enclos, barrière » selon certains ou « belle vue » selon d’autres.

D’après l’historien Jacques de Guyse, Beloeil était un bois dans lequel quelques fugitifs élevèrent un fort appelé Baluel.

Epoque de son apparition:

La première impression est que le territoire du village actuel a été  peu fréquenté dans le premier millénaire, dans l’antiquité et dans le haut moyen-âge, si ce n’est par des paysans des villages voisins à l’époque gallo-romaine. Ceci à défaut de découvertes qui iraient à l’encontre de ce raisonnement. La région était fort boisée et n’a peut-être été défrichée que tardivement.

Un noyau villageois s’est cependant constitué entre le IXème et le XIème siècle, comme ailleurs, sur un grand domaine (villa) qui était peut-être un alleu appartenant à une famille qui prit le nom du lieu, Baliolis, mentionné en 868.

Facteurs ayant favorisé son émergence :

voies de communication: la chaussée romaine Bavay-Blicquy passe à l’ouest du territoire; des chemins médiévaux par contre s’y croisaient: celui de Saint-Ghislain/Mons vers Leuze (par Baudour et Sirault), celui de Chièvres vers Harchies et Condé

sources d’eau ou cours d’eau: la Hunelle

source de bois: la région boisée

proximité d’un lieu de pouvoir: le château seigneurial (qui a précédé ou suivi la constitution de la communauté villageoise).

Paroisse dédiée à Saint-Pierre

Evêché: de Cambrai (jusqu’en 1804), puis de Tournai ensuite

Décanat/doyenné: Chièvres

Autel (dîmes, entretien de l’église, nomination des officiants) donné à l’abbaye Saint-Martin de Tournai.

Répartition des pouvoirs pendant la période féodale

Autorité supérieure: comté de Hainaut

Autorité sous-jacente (administrative et judiciaire): châtellenie d’Ath

Seigneurie

Elle semble présente au milieu du XIème siècle, ce qui pourrait signifier que Beloeil était un alleu qui appartenait de façon héréditaire à une famille locale. A l’époque, pour rappel, ce territoire appartenait au pagus primitif de Brabant, dont la partie occidentale devint la marche d’Ename au Xème siècle. Tout ce territoire, que l’on a parfois assimilé à un comté de Chièvres, revint sous l’autorité des comtes de Hainaut en 1049, à l’époque du comte Herman et de son épouse Richilde. C’est d’ailleurs à ce moment qu’apparaît le nom d’un certain Pierre de Bailleul.

Cette seigneurie devint une baronnie de Hainaut.

Il est parfois écrit que la terre de Beloeil fut le siège d’une pairie relevant du comté de Namur. Nous n’avons trouvé aucune indication à ce sujet, comme c’est le cas pour Boussu. Et nous en ignorons la raison, c’est pourquoi un éclairage serait bienvenu.

Le village voisin d’Ellignies-Ste-Anne en fut une dépendance dès l’origine.

Plusieurs familles possédèrent cette terre.

Maison de Bailleul (ancienne dénomination de Beloeil)

Un Pierre de Bailleul y vivait vers 1050.

On cite également dans ce siècle d’autres personnages dont on ne connait pas le rôle : Simon de Bailleul, son fils Guy de Bailleul, ainsi que Huont de Bailleul et son fils Wauthier de Bailleul.

Dans la mesure où l’on a tendance à confondre Bailleul/Beloeil et Bailleul (ville du département du Nord), il est possible que certaines de ces personnes (si pas toutes !)  appartenaient à cette deuxième localité qui se situait alors dans le comté de Flandre. Il semble que les suivants soient bien à mettre dans la liste des premiers seigneurs de Beloeil/Bailleul.

Baudouin I de Bailleul (1095-1147), qui pourrait être le fils de Guy. La première résidence castrale pourrait avoir été bâtie à son initiative vers 1146. Elle est décrite comme suit : un bâtiment carré, quatre tours, deux ailes étendues détachées du corps du logis.

Baudouin II de Bailleul (1148-1209), son fils lui succéda. Ces deux seigneurs étaient également vicomtes d’Ypres au service du comte de Flandre (à moins que ce détail ne concerne que l’autre Bailleul).

Le deuxième eut deux filles, dont Jeanne  de Bailleul (v1165/1170-1233), héritière du domaine, qui épousa Arnould de Morialmé (1160-1218). Ce couple n’eut qu’une fille, Isabeau de Morialmé-Bailleul qui épousa Nicolas I de Condé.

Maison de Condé

Par son mariage avec Isabeau de Morialmé-Bailleul en 1218, Nicolas I de Condé devint seigneur de Condé, Beloeil et Morialmé, ainsi que de leurs dépendances. Lui succédèrent :

  • Jacques de Condé (1213-1258),  fils des précédents
  • Nicolas II de Condé (1230–1293), fils de Jacques
  • Guillaume I de Condé (1275-1302), fils du précédent
  • Jean I de Condé (1302-1339/1353), fils du précédent, mort sans enfant
  • Robert de Condé (1300-1359), frère du précédent
  • Jean II de Condé (1349-1391), fils du précédent, sans postérité. Ses domaines allèrent aux descendants de sa tante Jeanne de Condé (1289/1291-1325), fille de Guillaume, sœur de Jean I et Robert. Elle avait épousé Fastré III de Ligne (1280-1337). Ils eurent de nombreux enfants. Mais en 1391, à la mort de Jean II, seule Catherine de Ligne ( ?-1397) survivait. Elle était une des filles de Fastré III, s’était mariée à deux reprises et n’avait pas eu d’enfant non plus. Veuve, elle se retira comme chanoinesse à Maubeuge et légua ses biens à ses divers neveux.

Maison de Ligne

Des neveux de Catherine de Ligne, c’est Jean II de Ligne (1361-1442) qui hérita de Beloeil. Il était fils de Guillaume de Ligne (1320-1387), frère de Catherine. Il avait hérité de son père Ligne et ses dépendances (Montroeul, Maulde). Il hérita de sa tante Beloeil et ses dépendances (Ellignies, Stambruges). Par mariage, il devint aussi baron de Barbençon et pair de Hainaut. Il décida de faire de Beloeil sa résidence principale. Lui succédèrent :

  • Michel III de Ligne (1390-1468), fils du précédent
  • Jean IV de Ligne (?-1491), fils du précédent. 

C’est à partir de lui que les Ligne exercèrent de hautes fonctions pour les ducs de Bourgogne d’abord, pour les archiducs des Pays-Bas, les rois d’Espagne et empereurs de Germanie ensuite. On les vit chambellans, sénéchaux, ambassadeurs, officiers supérieurs, gouverneurs de villes et de provinces. Plusieurs devinrent chevaliers de l’Ordre de la Toison d’Or.

  • Antoine « le Grand Diable » de Ligne (1474-1532), fils du précédent. Par mariage et par achats, il étendit son domaine.
  • Jacques de Ligne (1503-1552), fils du précédent. Il fut au service de Charles-Quint dont il fut le chambellan et l’ambassadeur. Il vit sa baronnie de Ligne érigée en comté en 1545.
  • Georges de Ligne ( ?-1579), fils aîné du précédent.  Son fils cadet, Jean de Ligne, par mariage, fonda la lignée « Ligne-Arenberg ».
  • L’aîné Philippe de Ligne (1533-1583) continua la lignée « Ligne-Beloeil ».
  • Lamoral I de Ligne (1563-1624), fils du précédent, devint, sur ordre de l’empereur Rodolphe II, prince de Ligne et du St Empire.
  • Florent de Ligne (1588-1622), fils du précédent
  • Albert Henri de Ligne (1615-1641), fils aîné du précédent – sans postérité. Il fut le fondateur de la bibliothèque de Beloeil, riche en manuscrits.

    Claude Lamoral de Ligne
  • Claude Lamoral I de Ligne (1618-1679), frère du précédent
  • Henri Louis Ernest de Ligne (1644-1702), fils du précédent
  • Antoine Joseph Ghislain (1682-1750), fils du précédent – sans postérité
  • Claude Lamoral II (1685-1766), frère du précédent, qui embellit le château de Beloeil et son parc
  • Charles Joseph Lamoral (1735-1814), fils du précédent. Militaire, homme de lettres et érudit, ambassadeur, il servit les empereurs de Germanie. Il fréquenta toutes les cours européennes (Vienne, St-Petersbourg, Versailles, Londres). Il côtoya les plus grands (outre les empereurs, Catherine de Russie, Frédéric II de Prusse), mais aussi les célébrités littéraires de son époque, avec qui il correspondait (Voltaire, Goethe, Madame de Staël, …). La Révolution Française vint mettre fin à tout cela. Il termina sa vie à Vienne en se consacrant à l’écriture, alors que tous les pouvoirs féodaux sur ses nombreux fiefs furent abolis et que son domaine de Beloeil fut confisqué.

    Charles Joseph de Ligne
  • Celui-ci fut récupéré par son petit-fils Eugène Lamoral et transmis, ainsi que le titre de Prince de Ligne, à sa descendance qui en est toujours propriétaire à ce jour.
Période française (1794-1814)

Fin de l’Ancien Régime féodal en 1794

  • Département: Jemappes
  • Canton: Quevaucamps

    Carte de Ferraris (XVIIIème)
Répartition des pouvoirs pendant la période contemporaine (à partir de 1814)
  • Etat: Royaume des Pays-Bas (1814-1830), puis Royaume de Belgique
  • Province: Hainaut
  • Arrondissement administratif: Ath
  • Arrondissement judiciaire: Tournai
  • Canton: Quevaucamps
  • Entité communale depuis 1977: Beloeil
Economie

Elle était essentiellement agricole.

Charles Quint autorisa en 1516 le baron Antoine de Ligne à tenir à Beloeil deux foires par an et un marché par semaine.

Le canal Blaton-Ath-Dendre passe à l’est du village.

Patrimoine

Eglise St Pierre

Le bâtiment actuel date de 1863-1866, construit en style gothique, sur un terrain offert par le prince Eugène de Ligne.Il remplace l’ancienne église paroissiale qui se trouvait sur le square Gossart (ancienne place Verte). Cette dernière avait été construite fin XIVème-début XVème. On dut la démolir au milieu du XIXème, parce qu’elle tombait en ruine. Elle succédait elle-même à une chapelle castrale consacrée à St Eloy, déjà agrandie en 1676.  Elle fut entourée d’une nécropole, déclassée en 1867.  Le bâtiment est en brique et en grès de Grandglise. 

La place fut ensuite réaménagée en square. Le bassin au milieu date du XIXème. Il remplace une ancienne fontaine qui servait d’abreuvoir aux chevaux des brasseries voisines. Auparavant s’y trouvait une  mare herbeuse pour les lavandières et les tonneliers qui y faisaient tremper des lattes de bois (d’où « fontaine aux lattes »).

Le château 

La toute première résidence castrale date du XIIème siècle. Elle fut réaménagée durant le Moyen Age. Le château résista en 1478 aux attaques des Français de Louis XI, grâce au capitaine de Montaigne.  L’actuel château date du XVIème siècle. Albert Henri de Ligne fonda au XVIIème siècle une bibliothèque importante de manuscrits.

Le bâtiment fut remanié aux XVIIème et XVIIIème siècles en style classique, devenu alors une élégante résidence, à l’initiative de Claude Lamoral II. Celui-ci dépensa une fortune pour donner à son château et à ses jardins une magnificence qui assure aujourd’hui encore leur célébrité : achat de terrains jouxtant sa demeure, creusement de canaux cernant le parc et nourrissant plans d’eau et fontaines, percée d’une perspective à perte de vue sur la façade sud-ouest du château.  Il avait fait appel à l’architecte parisien Jean-Michel Chevotet, grand connaisseur de la production architecturale du règne de Louis XIV. On y trouve encore un temple de Pomone, un jardin à la française, de nombreuses œuvres d’art. 

Un incendie en 1900 obligea à une reconstruction partielle par l’architecte François Sanson, de Paris, selon les plans du XVIIème. 

L’intérieur contient de nombreuses collections qui ont pu être sauvées de l’incendie de 1900: mobilier, tapisseries de Bruxelles, Lille, Beauvais et des Gobelins, peintures d’Oudry, Nattier, Canaletto et Fragonard, nombreux portraits, bibliothèque. La chapelle est ornée d’un triptyque du XVIème. Le parc est du XVIIIème.

Le hameau des Ecacheries est un hameau-village qui possède son église.

Bibliographie

http://www.chateaudebeloeil.com/

 

 

Thumaide

Entité communale de Beloeil

Le territoire

Superficie: 419 ha

Altitude: 47 m en moyenne

Situation géographique : le territoire est sur le versant nord de la vallée de la Haine, en bordure du plateau qui sépare celle-ci de la vallée de la Dendre

Cours d’eau : La source « La Fontaine du Curé » y donne naissance au ruisseau de la Verne (de Basècles).

Paysage préhistorique (après la dernière période glaciaire) : boisé

Nature du sol : argileux, sablonneux, tourbières

Nature du sous-sol : grès

Préhistoire

Néolithique (Homo Sapiens) : Au lieu-dit « Etoqui », on a trouvé en 1993 une armature de flèche en silex.

Age du bronze :

  • En 2006, à la « Résidence les Moulins à Vent », on a ramassé un fragment de récipient ansé du Bronze final III ou début de Hallstatt.
  • Sur le site des éoliennes, on a mis en évidence deux fosses comblées, avec de la céramique du bronze final.
Antiquité gallo-romaine
  • Au lieu-dit « Le Berceau », Mr Dufrasne (1995) a mis à jour des traces d’occupation gallo-romaine
  • Ainsi que près du Vieux chemin de Mons à Tournai : des imbrices, tegulae, céramique commune, pierres, témoins d’une construction
Premier Moyen-Age (période franque mérovingienne et carolingienne)

Non documenté

Deuxième Moyen-Age – le village

Première mention: 965

Toponymie (anciennes orthographes) : non trouvée

Etymologie (hypothèses d’origine du nom) : non trouvée

Epoque de son apparition: entre le Xème et le XIIème siècle

Facteurs ayant favorisé son émergence :

voies de communication: le vieux chemin de Mons (Saint-Ghislain) à Tournai

sources d’eau ou cours d’eau: sources, le ruisseau de la Verne

source de bois: région boisée, tourbières

proximité d’un lieu de pouvoir: ?

Paroisse dédiée à Saint-Pancrace

Evêché: de Cambrai (jusqu’en 1804), puis de Tournai ensuite

Décanat/doyenné: Tournai jusqu’en 1803, puis Beloeil

Autel (dîmes, entretien de l’église, nomination des officiants) donné à l’abbaye de St-Ghislain, selon un acte de Bouchard, évêque de Cambrai et sur confirmation par le pape Calixte II en 1119.

Répartition des pouvoirs pendant la période féodale

Autorité supérieure: comté de Hainaut

Autorité sous-jacente (administrative et judiciaire): châtellenie d’Ath

Seigneuries et fiefs

Il existait deux fiefs :

  • L’un appartenant à l’abbaye de St-Ghislain, selon un acte de 965 de l’empereur Othon. Elle y possédait un courtil et des terres. 
  • La seigneurie principale a appartenu à plusieurs familles successives.

La seigneurie principale

Famille de Thumaide (XI-XIIème)

De cette famille « locale », plusieurs noms sont mentionnés, sans que l’on puisse réaliser une liste généalogique ni préciser s’ils sont seigneurs ou non.

  • Héribrand de Thumaide. Il donna vers 1024 à l’abbaye de St-Ghislain sept manses de terres du village. Il épousa Hildiarde.
  • Ives de Thumaide. Il serait mort en Terre Sainte en 1137. Certains documents parlent de la troisième croisade, mais celle-ci n’eut lieu qu’en 1190.
  •  Nicolas de Thumaide. Il est cité en 1160 dans un acte d’achat. 
  • Jean de Thumaide. Il est cité en 1181 dans un acte d’asservissement de Jacques d’Avesnes (1152-1191), seigneur d’Avesnes, de Condé, de Leuze et de Landrecies.

Famille de Condé (XIII-1337)

Je n’ai pas trouvé mention du mode de passage de la seigneurie de Thumaide entre les deux familles.

  • A cette époque, Nicolas de Condé (1171-1230) devint seigneur de Beloeil après avoir épousé en 1220 Isabeau de Bailleul (Beloeil). Il est possible que Thumaide était alors dans le domaine des Beloeil. Si ceci est vrai, les seigneurs suivants seraient :
  • Jacques I de Condé ( ? -1259), fils du précédent
  • Nicolas II de Condé-Bailleul (1229/1231-1292/1293), fils du précédent
  • Guillaume I de Condé (1275-1302), fils du précédent
  • Sa fille Jeanne de Condé (v1290-v1325/1330) est héritière de Beloeil (et de Stambruges, et probablement de Thumaide).

Famille de Ligne

  • Fastré III de Ligne ( ?-1337, Venise). Il devint seigneur de Beloeil et Thumaide en épousant vers 1310/1315 Jeanne de Condé-Beloeil.
  • Michel 1er ( ?- 1345), fils aîné du précédent
  • Michel II de Ligne  ( ?-v.1387), fils du précédent, mort sans enfant
  • Guillaume de Ligne (1320-1387), fils cadet de Fastré III, oncle du précédent
  • Jean II de Ligne (1361-1442), fils du précédent
  • Michel III de Ligne (1390-1468), fils du précédent
  • Jean IV de Ligne (1457-1491), fils du précédent
  • Antoine « le Grand Diable » de Ligne (1474-1532), fils du précédent
  • Jacques de Ligne (1503-1552), fils du précédent
  • Georges de Ligne ( ?-1579), fils aîné du précédent
  • Philippe de Ligne (1533-1583), fils cadet de Jacques, frère de Georges
  • Lamoral Ier (1563, Beloeil-1624, Bruxelles), fils du précédent
  • Florent de Ligne (1588-1622), fils du précédent
  • Albert-Henri (1615-1641), fils aîné du précédent
  • Claude-Lamoral I (1618, Beloeil-1679, Madrid), fils cadet de Florent et frère du précédent
  • Henri-Louis-Ernest de Ligne (1644-1702), fils du précédent.

NDLR. C’est à ce moment que l’on constate que Thumaide change de propriétaire. Quelques noms apparaissent, sans lien solide. De plus, une source (Histoire et Patrimoine de Wallonie) évoque le passage des Ligne vers les de Croÿ au début du XVIème, puis rapidement vers le chapitre épiscopal de Cambrai. Tout ceci est donc à prendre avec beaucoup de précautions en attendant des éclaircissements.

Christophe de Bavay (1650/1657- 1729, Thumaide). Il est le fils d’Hubert de Bavay, échevin. Il épousa Anne-Marie Smet. Il est probablement devenu seigneur des lieux par achat (je n’en ai pas trouvé mention). Il y est inhumé.

Famille Le Bidart « de Thumaide »

Cette famille remonte au moins au XVIème siècle. Il est difficile de préciser qui devint le premier seigneur de Thumaide et comment? 

  • Jean François le Bidart (1692- ?), qui épousa Marie Catherine Galliot et n’eut pas d’enfant.
  • Pierre Jacques François de le Bidart (1726, Namur- ?), frère du précédent. Membre du Conseil de Namur. Anobli en 1786 par Joseph II. Il épousa en 1771 Marie Anne Du Pont de Hocquet.
  • François Joseph le Bidart (1775, Namur –1836, Thumaide), fils du précédent. Ecuyer. Sous l’empire, maire de Thumaide, président du canton de Quevaucamps, membre du conseil général du département de Jemappes. Puis membre des Etats de la province du Hainaut. Il épousa Julie de Stassart (1772, Malines – 1838, Thumaide), fille du baron de Stassart. Il y fit construire un château à Thumaide en 1806.

    Carte de Ferraris (XVIIIème)
La commune

On fait mention d’échevins et d’un maire héréditaire dès 1285.

Période française (1794-1814)

Fin de l’Ancien Régime féodal en 1794

  • Département: Jemappes
  • Canton: Quevaucamps
Répartition des pouvoirs pendant la période contemporaine (à partir de 1814)
  • Etat: Royaume des Pays-Bas (1814-1830), puis Royaume de Belgique
  • Province: Hainaut
  • Arrondissement administratif: Ath
  • Arrondissement judiciaire: Tournai
  • Canton: Quevaucamps
  • Entité communale depuis 1977: Beloeil
Economie

Elle reposait essentiellement sur le secteur primaire du sol. Agriculture : froment, seigle, orge, pois, colza, lin. Elevage sur de gras pâturages pour bétail et moutons. 

Les activités classiques annexes étaient présentes :

  • Le moulin à eau, sur la Verne, construit avant 1540, refait au XIXème, encore présent. Moulin banal. 
  • Un moulin à vent (1840-1880)
  • Deux moulins à vapeur successifs (1854 et 1868)
  • Un pressoir à huile
  • Une sucrerie (1866-1998)

Une tuilerie, XIXème

Actuel incinérateur de déchets

Patrimoine

Eglise Saint-Pancrace, de 1740. Dalle funéraire de Christophe de Bavay. 

Chapelle Sainte-Brigitte

Chapelle Saint-Antoine

Couvent de Saint-François. Fondé en 1865 par Mademoiselle Maquet.

Aubechies

Entité communale de Beloeil

Le territoire

Superficie: 282 ha

Altitude: de 55 m à 65 m

Situation géographique : Le territoire est situé sur le versant ouest (bas-plateau) du bassin de la Dendre.

Cours d’eau : le Secours de la Dendre qui se dirige vers Blicquy et Ligne pour affluer dans la Dendre à Ath.

Paysage préhistorique (après la dernière période glaciaire) : boisé

Nature du sol : limoneux

Nature du sous-sol : grès

Préhistoire

Néolithique (Homo Sapiens) : 

Aubechies est d’abord connu pour avoir été au néolithique un site d’habitat intéressant au lieu-dit « Coron Maton ». Celui-ci a été soigneusement fouillé à partir de 1977, grâce à Claude Constantin et Léonce Demarez. On y a mis au jour une des structures d’habitat les plus anciennes de la période néolithique dans nos contrées. On y trouve les caractéristiques de deux cultures préhistoriques :

  • la « Culture de Blicquy », liée à des nouvelles populations d’agriculteurs sédentaires venus du sud de la France et ayant appartenu à la « culture cardiale » méditerranéenne.
  • La « culture du Rubané » ou danubienne, venue de l’est européen (le long du Danube, puis du Rhin) et bien implantée chez nous à l’est de la Hesbaye. 

Des vestiges d’habitat, des outils en silex taillé (haches, grattoirs, polissoirs,…), des fragments de céramique typique de ces cultures, de l’ocre rouge, des fragments de meule en grès ont été ramassés et étudiés. De plus, on y a mis au jour des éléments appartenant à une culture mixte contemporaine : « la céramique du Limbourg ». Aubechies est le site qui a le plus fourni des vases Limbourg, distincts de ceux que l’on trouve dans la décoration typique des Rubanés. 

Lors des travaux de construction de la ligne TGV en 1994-95, à quelques centaines de mètres (entre chaussée Brunehaut et la chaussée de Valenciennes), des vestiges de fosses ont été trouvés, comportant aussi des outils de silex, des tessons de vase (certains identiques à d’autres découverts en Hesbaye et sous la place St Lambert à Liège), une herminette en phtanite. On y a également mis en évidence des trous de poteaux, évoquant une nouvelle unité d’habitation rubanée (bâtiment 40).

Un village néolithique a donc existé ici au « Coron Maton » sur une superficie évaluée à 3 ha. On évoque trois étapes d’occupation du site :

  • La plus ancienne : pas de décor au peigne
  • Etape moyenne : décor au peigne
  • Étape récente : impressions basculantes (absentes dans les fouilles de 2012)

Age du bronze 

Il semble que ce site d’occupation ait encore eu les faveurs des hommes après la période néolithique. Le plus souvent lors des travaux du TGV, ont été ramassés de nombreux témoignages évoquant ces périodes. De l’âge du bronze final, on a mis à jour entre la rue de l’Alouette et la route d’Ellignies (1994-1995) des fosses avec de la céramique, des fragments d’outils en pierre et de meules en grès, des restes d’une enceinte ou d’un enclos, du charbon de bois et des traces d’incinération

Ages du fer (Hallstatt, La Tène) – dess éléments assez semblables, typiques de ces périodes, ont été trouvés au « Coron Maton », ainsi que des trous de poteaux évoquant un petit bâtiment carré.

Antiquité gallo-romaine

La chaussée romaine Bavay-Blicquy-Velzeke/Mer du Nord passait par Aubechies et Blicquy. Si les vestiges sont plus spectaculaires dans cette deuxième localité, on a également retrouvé des éléments de cette période sur le territoire d’Aubechies, surtout des fosses avec des fragments de céramique et des vestiges d’aqueduc, que certains auteurs attribuent à une villa romaine.

Premier Moyen-Age (période franque mérovingienne et carolingienne)

Non documenté.

Deuxième Moyen-Age – le village

Première mention: 1073

Toponymie (anciennes orthographes) : ?

Etymologie (hypothèses d’origine du nom) : Le nom d’Aubechies pourrait venir de 

  • abbatia, monastère en latin, mais cette mention ferait référence à une institution apparue quelques années plus tard (1077)  ou :
  • Aub- dérive du latin albus, blanc; et -chie, dérive de casa, maison = “village aux maisons blanches”

Epoque de son apparition: XIème siècle

Facteurs ayant favorisé son émergence :

voies de communication: la chaussée romaine antique de Bavay à Blicquy

sources d’eau ou cours d’eau: le Secours de la Dendre

source de bois: toute la zone était boisée

proximité d’un lieu de pouvoir: l’abbaye

Paroisse dédiée à Saint-Géry

Evêché: de Cambrai (jusqu’en 1804), puis de Tournai 

Décanat/doyenné: Chièvres

Autel (dîmes, entretien de l’église, nomination des officiants) donné à l’abbaye de Saint-Ghislain.

Répartition des pouvoirs pendant la période féodale

Autorité supérieure: comté de Hainaut

Autorité sous-jacente (administrative et judiciaire): châtellenie d’Ath

L’abbaye de la Trinité et de Saint-Géry

Une abbaye, à la vie particulièrement courte, fut fondée en 1077 par Gérard II, évêque de Cambrai. Elle fut rattachée à celle de Saint-Ghislain en 1119 par Burchard, l’évêque de Cambrai.

Seigneurie laïque

Si l’abbaye devait être propriétaire de terres sur le territoire d’Aubechies, une autre partie de celui-ci, avec le village, était une seigneurie laïque. Elle fut tenue dans un premier temps par une famille qui avait le nom du village. D’après un document de 1095, il semble qu’Aubechies avait pour dépendances les villages de Blicquy et de Moulbaix.  On mentionne :

  • Hubert d’Aubechies, un chevalier, qui est cité en 1076 dans une charte d’asservissement à l’abbaye de Saint-Ghislain
  • Elisabeth, dame d’Aubechies devint chanoinesse de Ste Waudru en 1195. Elle était peut-être la dernière descendante de la famille.

En réalité, cette terre devait appartenir aux comtes de Hainaut. Ces personnages et d’autres de leur famille en étaient tenanciers, peut-être même seigneurs. Au décès de la dernière représentante, la terre d’Aubechies fut reprise par les comtes pour être donnée en 1197 à Othon de Trazegnies qui détenait le village voisin de Blicquy. Par la suite, Aubechies suivra l’évolution de Blicquy.

Carte de Ferraris (XVIIIème)
Période française (1794-1814)

Fin de l’Ancien Régime féodal en 1794

  • Département: Jemappes
  • Canton: Quevaucamps
Répartition des pouvoirs pendant la période contemporaine (à partir de 1814)
  • Etat: Royaume des Pays-Bas (1814-1830), puis Royaume de Belgique
  • Province: Hainaut
  • Arrondissement administratif: Ath
  • Arrondissement judiciaire: Tournai
  • Canton: Quevaucamps
  • Entité communale depuis 1977: Beloeil
Economie

Elle est essentiellement agricole. Il reste aujourd’hui quelques grandes fermes en quadrilatère.

Patrimoine

Eglise Saint-Géry. Romane de style, elle est peut-être un vestige de l’ancienne abbaye du XIème siècle, dont il resterait la tour carrée. Elle fut construite en grès de Grandglise.

Archéosite

http://www.archeosite.be/fr/home/ 

 

 

Basècles

Entité communale de Beloeil

Le territoire

Superficie: 860 ha

Altitude: entre 45 et 55 m

Situation géographique : Le territoire est situé à la limite ouest de la vallée de la Haine, sur son versant nord. Le village s’est installé sur une petite éminence.

Cours d’eau : le ruisseau de la Verne

Paysage préhistorique (après la dernière période glaciaire) : boisé

Nature du sol : sablonneux, argileux

Nature du sous-sol : grès (marbre) et pierre calcaire

Préhistoire

Mésolithique (Homo Sapiens) :  A la limite de Quevaucamps, on aurait trouvé des objets en silex de cette période (sans précision).

Néolithique (Homo Sapiens) :  On évoque « la pierre qui tourne » (situation?) qui aurait pu être un petit menhir.

Avec plus de certitude, des explorations archéologiques plus récentes ont rapporté des objets de cette période :

  • Au « Moulin d’en-Haut » et « Côte 74 »: grattoirs, ciseaux, hachettes polies, lames et lamelles-couteaux, percuteurs, nuclei, pointes de flèches
  • Au « Bas-des-Vaux » (1997): une herminette polie en silex de Spiennes (de la cutlure de Michelsberg)
  • De « Cattenifosse » (1995): des fragments d’une meule néolithique en arkose (situation?)

Age du bronze : On aurait trouvé une hache et une pointe de flèche typique de cette période (sans précision).

Antiquité gallo-romaine

La voie romaine Bavai-Blicquy-Velzeke passe dans le village de Quevaucamps. Il est certain que des chemins secondaires s’en détachaient vers des établissements agricoles gallo-romains et qu’un de ceux-ci se dirigeait vers l’actuel village de Basècles. Des explorations et des fouilles archéologiques ont ramené des éléments démontrant qu’il y ait eu une exploitation agricole de type villa gallo-romaine :

  • Au lieu-dit « Hellies » , en 1881, près du cimetière actuel, on a trouvé des fondations de bâtiments avec hypocauste. Ce genre d’aménagement suppose une habitation relativement cossue. Cependant, on n’a pas trouvé semble-t-il d’éléments décoratifs ou de vaisselle luxueux.
  • A la « Couture des Sarts » : des tuiles et des tessons, témoins d’un bâtiment (peut-être annexe)
  • En 1966, à la rue de Condé, on a déterré des éléments témoignant d’une nécropole gallo-romaine : céramiques, fibule
  • Au lieu-dit « Cattenifosse », en 1934, on a mis à jour un trésor relativement important d’époque romaine (494 pièces), qui contenait des monnaies de l’époque des Antonins (IIème siècle). A proximité, se trouvaient des tombes à incinération. 
  • Au lieu-dit « Le Fouan », en 1985, fut découverte une cave gallo-romaine, et en 1999, un drain d’évacuation en rapport avec celle-ci
Premier Moyen-Age (période franque mérovingienne et carolingienne)

En 1848, au sud de la route Mons-Tournai, on a découvert dans une carrière une cinquantaine de tombes franques, contenant des armes (francisques, scramasaxes, lances) et des poteries. D’autres tombes furent mises à jour au « Trau Antoine » et dans l’exploitation M. Place.

Deuxième Moyen-Age – le village

Première mention:  1040

Toponymie (anciennes orthographes) : villae nomine basilicas (1040)

Etymologie (hypothèses d’origine du nom) : 

  • la basilique au sens romain du terme,
  • l’église qui en a repris les plans,
  • mais aussi des petits édifices que les Francs érigeaient sur la tombe des grands personnages.

Basècles pourrait avoir comme origine une villa carolingienne qui aurait eu la particularité de contenir des tombes aristocratiques architecturales.

Epoque de son apparition: Xème ou XIème siècle.

Il semble donc que durant le premier millénaire, il y ait eu sur le sol de Basècles un habitat d’une certaine importance. Peut-être une villa gallo-romaine et ensuite la résidence de guerriers francs. Il est impossible au vu des éléments précédents d’affirmer une continuité absolue entre eux ni avec la naissance du village.

Mais comme on l’a vu plus haut, le nom du village (Villa nomine Basilicas, citation de 1040) fait référence à une villa franque, sans doute carolingienne, qui a évolué vers un grand domaine seigneurial lors de la mise en place de la féodalité.  Des petits paysans de ce domaine auraient concentré leur habitat pour former le noyau d’un village qui a évolué lentement vers le Basècles d’aujourd’hui.

La localisation peut s’expliquer en partie par le croisement de deux axes routiers importants dès le VIIème-VIIIème siècle (Chièvres – Condé) et Saint-Ghislain-Tournai.

Facteurs ayant favorisé son émergence :

voies de communication: un peu à l’écart des chaussées antiques et des grands chemins médiévaux

sources d’eau ou cours d’eau: la Verne

source de bois: nombreux dans la région

proximité d’un lieu de pouvoir: ferme abbatiale?

Paroisse dédiée à Saint-Martin. En dépendaient celles de Wadelincourt et d’Ellignies-Sainte-Anne.

Evêché: de Cambrai (jusqu’en 1804), puis de Tournai ensuite

Décanat/doyenné: Chièvres

Autel (dîmes, entretien de l’église, nomination des officiants) donné à l’abbaye de Saint-Ghislain en 1110 par Odon de Tournai, évêque de Cambrai. 

Répartition des pouvoirs pendant la période féodale

Autorité supérieure: comté de Hainaut

Autorité sous-jacente (administrative et judiciaire): châtellenie d’Ath

Seigneuries et fiefs

D’après les éléments dont on dispose, on sait que jusque vers 1050, Basècles se trouvait dans le pagus de Brabant, puis dans la marche d’Ename ou celle de Valenciennes, constituées au Xème siècle par l’empereur Othon Ier.

Un diplôme de l’empereur Henri III (empereur de 1039 à 1056), datant de 1040, fait don du domaine seigneurial de Basècles à l’abbaye de Saint-Ghislain, donc avant la réunion de tous ces comtés en un seul, celui de Hainaut. Henri III était sensible à la dégénérescence morale de l’Église et était favorable à la réforme monastique préconisée au IXème siècle par Cluny, Gérard de Brogne ou Gorze.

Un autre document évoque un don identique, mais serait daté aux environs de 1170. Ici il s’agirait du comte Baudouin, soit Baudouin IV « le bâtisseur » (comte de 1120 à 1171), soit son fils Baudouin V (1171-1195). A cette époque, les comtes tentaient d’affirmer leur pouvoir à l’intérieur par rapport à des vassaux turbulents et à l’extérieur contre leurs homologues flamands et brabançons. Par rapport au contexte historique, nous aurions plutôt tendance à pencher pour la première version. Les comtes Baudouin auront sans doute confirmé le fait.

L’abbaye de Saint-Ghislain exerça donc ses droits seigneuriaux sur le territoire de Basècles. Ils y entretenaient une ferme et confièrent l’administration de celle-ci à un « avoué ». Celui-ci résidait dans un château ou dans une partie fortifiée de la ferme.

L’avouerie fut tenue entre autre par Jacques de Bourbon, comte de la Marche, à la fin du XIVème siècle, puis par les seigneurs de Leuze jusqu’en 1420. L’avouerie leur fut ensuite rachetée alors par les abbés de St-Ghislain qui devinrent réellement les seigneurs du village.

Depuis le XIème siècle, les abbés de St-Ghislain se disaient « comtes de Basècles », ce qui confirme l’hypothèse précédente.

La commune

Elle semble avoir obtenu un échevinage dès 1165

Période française (1794-1814)

Fin de l’Ancien Régime féodal en 1794

  • Département: Jemappes
  • Canton: Quevaucamps
Répartition des pouvoirs pendant la période contemporaine (à partir de 1814)
  • Etat: Royaume des Pays-Bas (1814-1830), puis Royaume de Belgique
  • Province: Hainaut
  • Arrondissement administratif: Ath
  • Arrondissement judiciaire: Tournai
  • Canton: Quevaucamps
  • Entité communale depuis 1977: Beloeil
Evènements et faits marquants sur le sol de la commune

Le château fut détruit en 1478 par les troupes françaises de Louis XI.

Entre 1554 et 1557, le village fut pillé par les armées d’Henri II, roi de France, en guerre contre Charles-Quint.

En 1565, comme ailleurs en pleines guerres religieuses où l’on chassait les hérétiques, on brûla plusieurs personnes sur un bûcher, place du marché, pour sorcellerie. 

Des dommages furent encore commis par des huguenots en 1579.

Les armées de Louis XIV, lors de leurs passages successifs dans les Pays-Bas, s’en prirent à quelques biens du village en 1649, puis en 1709, et encore en 1712.

En novembre 1792, avant la bataille de Jemappes, des troupes françaises campèrent à Basècles.

Economie

Sur des terres qui s’y prêtaient, les habitants de Basècles pratiquèrent l’agriculture (céréales, colza, légumes, fruits), ainsi que l’élevage, particulièrement celui de moutons jusque vers 1900.

A côté de petites fermes, ont coexisté trois grandes fermes médiévales :

  • Deux appartenant à l’abbaye : la Court de Basècles, la ferme de Saint-Martin
  • La ferme de Saint-Arnould

    Moulin

Ces agriculteurs mirent sur pieds quelques entreprises qui dépendaient en partie de leurs productions :

  • Moulins à eau et à vent
  • Une brasserie qui existe encore
  • Une sucrerie
  • Une tannerie

Exploitation du sous-sol

On y a extrait, depuis l’époque romaine :

  • de la pierre de taille : calcaire bleu pour auges, pavés et seuils
  • de la pierre de chaux (pour plâtre et amendement des sols). Des fours à chaux existaient encore au XIXème siècle.
  • du marbre bleu-noir (après polissage) pour des dalles. Il était réputé chez nous comme à l’étranger (cathédrale de Cologne)

Autres entreprises

  • Atelier de construction métallique
  • Fonderies
  • « Les Engrais Battaille, fondés en 1870, rachetés par Kemira, fermés en 2011.
Patrimoine

Eglise St-Martin. L’actuel bâtiment date de1779 et est en style classique. Monuments funéraires

Musée de la Pierre et du Marbre

Château Daudergnies, bâti par Jean-Baptiste Daudergnies (1827-1886). Parmi ses ancêtres, on trouvait des mayeurs, des fermiers (tenanciers de la ferme Saint-Martin). Mais celui-ci n’était qu’un simple ouvrier terrassier. Il partit à l’aventure vers 1850, mais se retrouva vite simple ouvrier, puis gérant d’une entreprise de fabrication de matériel ferroviaire en Lorraine, active en Espagne, au Portugal et en Roumanie. Il fut envoyé par le gouvernement français pour œuvrer sur le canal de Panama en construction. C’est là qu’il mourut. Entretemps, ayant fait fortune, il se fit construire cette belle demeure à Basècles entre 1881 et 1885, en style éclectique.

(D’après http://users.skynet.be/bk380833/histoire/daudergnies/Daudergnies.htm

 

 

Wadelincourt

Entité communale de Beloeil

Le territoire

Superficie: 300 ha

Altitude: 50-60 m

Situation géographique : Le territoire est situé sur le versant nord de la vallée de la Haine.

Cours d’eau : le Rieu du Gard et l’Arcadie sont des ruisseaux qui alimentent le ruisseau de la Verne de Basècles (affluent de l’Escaut)

Paysage préhistorique (après la dernière période glaciaire) : marais boisés

Nature du sol : argileux, sablonneux, tourbières

Nature du sous-sol : grès

Préhistoire

Mésolithique (Homo Sapiens) :  au lieu-dit « Basse Pâture » : matériel lithique, allant du mésolithique au bronze

Néolithique (Homo Sapiens) : au lieu-dit « bois des Marlières », 1998, une armature de flèche néolithique. Autres fragments de haches polies néolithiques anciennes (double fonction : grattoir, tranchant)

Age du bronze : Une hache polie (1994) suggérant un modèle en métal, donc peut-être protohistorique

Ages du fer : « Basse Pâture » : un anneau en pierre

Antiquité gallo-romaine
  • « Couture de Cantara », 1989, On y a mis à jour une petite nécropole gallo-romaine de plusieurs tombes
  • En 1994, Mr Braeckeleer a fouillé un caveau funéraire circulaire avec une entrée en couloir et du matériel funéraire (monnaie de Nerva du Ier siècle, une urne, un chaudron en céramique commune, des bouteilles en terra nigra, diverses céramiques, des fibules, un bol en verre, un coffret en bois avec serrure et clé, soit des objets datant de la fin du Ier-début IIème)
  • En 1998, à la limite de Tourpes (Dufrasnes), des traces de construction gallo-romaine (tuiles, pierres)
Premier Moyen-Age (période franque mérovingienne et carolingienne)

Non docuemnté

Deuxième Moyen-Age – le village

Première mention: 998. Il s’agit d’une confirmation par l’empereur Othon, à la demande des comtes Godefroid et Arnould, de dons, par un certain Eilbodo, à l’abbaye St-Pierre et Paul de Gand, de biens situés dans le Hainaut et le Brabant. Wadelincourt (Wandaleni Curtem)  faisait partie de ces biens. Il s’agissait donc d’une ferme de type villa carolingienne (grand domaine).

Toponymie (anciennes orthographes) : 

  • Wandalini curtis (998), signifiant en roman « ferme de Wandalin » (J. Herbillon)
  • Wandalinkurt (1042)
  • Wandelancurth (1110), acte de l’évêque de Cambrai
  • Guandelencurth (1119), charte de l’évêque Burcard
  • Wandelaincourt (1350)
  • Wandelencourt (1350)
  • Wandelincourt, depuis 1830

Etymologie (hypothèses d’origine du nom) : ferme de Wandalin

Epoque de son apparition: peut-être le Xème siècle à partir de cette courte médiévale.

Facteurs ayant favorisé son émergence :

voies de communication: le vieux chemin médiéval de Mons à Tournai

sources d’eau ou cours d’eau: les affluents de la Verne

source de bois: région boisée

proximité d’un lieu de pouvoir: ferme sus-dite?

Paroisse dédiée à Saint-Vendrégésile

Evêché: de Cambrai (jusqu’en 1804), puis de Tournai ensuite

Décanat/doyenné: ?, puis Beloeil en 1803.

Autel (dîmes, entretien de l’église, nomination des officiants) donné à l’abbaye de Saint-Ghislain en 1110 par Odon, évêque de Cambrai.

Répartition des pouvoirs pendant la période féodale

Autorité supérieure: comté de Hainaut

Autorité sous-jacente (administrative et judiciaire): châtellenie d’Ath

Seigneuries et fiefs

A la fin de l’ancien régime, il y avait à Wadelincourt sept fiefs dépendant de la cour féodale de Blaton et un fief relevant directement de la cour de Mons. Ce dernier fief, ample, s’appelait la seigneurie de Wadelincourt ou seigneurie principale. Celle-ci se composait du « village à clocher » sans château, sans bois et assez pauvre en terres. Le seigneur du village habitait un château sur une terre voisine qui appartenait à la seigneurie de Blaton. En réalité, il détenait avant tout des droits seigneuriaux plutôt que des biens fonciers. Il exerçait les trois justices et prélevait le cens et les différentes rentes. 

La seigneurie principale

Les premiers siècles sont mal documentés.  Wadelincourt aurait appartenu à Jacques de Châtillon-Saint-Pol ( ?-1302) qui en serait le dernier seigneur de cette famille. Si ceci est exact, c’est que le domaine de Wadelincourt était lié, avec celui de Ramegnies, à celui de Leuze (et de Condé-Château). Ces domaines appartenaient, au début de la féodalité, dès le XIème siècle, à la famille d’Avesnes.  Par mariage entre Marie d’Avesnes et Jean I de Châtillon-Saint-Pol, ces domaines passèrent à cette famille de Châtillon, dont Jacques de Châtillon-Saint-Pol est un descendant. Il fut tué en 1302 à la bataille des Eperons d’Or. Au service du roi de France, Philippe IV le Bel. Ses domaines échouèrent à son fils Hugues III. Il semble que ce ne fut pas le cas de Wadelincourt qui passa à la famille de Ligne.

Maison de Ligne

  • Fastré de Ligne (1280 ?-1337, Venise). Ce seigneur, qui par héritages et par mariage, était à la tête d’un grand nombre de seigneuries , remplissait missions diplomatiques entre les comtes de Flandre et de Hainaut (notamment pour les Terres de Débat). Il combattit à Cassel en 1328 aux côtés du roi de France Philippe V, beau-frère du comte Guillaume I de Hainaut. Il aurait obtenu Wadelincourt pour des services rendus, mais pour une période définie. A cette époque, la seigneurie de Blaton passa d’Arnould III d’Enghien (condamné pour endettement) au comte Guillaume I de Hainaut, puis successivement à son beau-frère Philippe V de Valois, à Guillaume II de Hainaut, puis de nouveau à son père, avant d’être intégrée en 1333 dans le domaine du comte de Flandre, Louis de Nevers. A la mort de Fastré, son fils et son petit-fils lui succédèrent.
  • Michel 1er  de Ligne ( ?- 1345), fils aîné du précédent
  • Michel II de Ligne  ( ?-v.1387), fils du précédent, qui mourut sans descendant mâle.
  • Par convention, Wadelincourt revint à ses anciens propriétaires.

Maison de Flandre

A cette époque, la grande seigneurie de Blaton (Blaton, Quevaucamps, Grandglise, une partie de Bernissart et le fief de Préaux) appartenait au comte de Flandre, Louis II de Male (1346-1384). Sont donc considérés comme comtes de Flandre et seigneurs de Blaton (et de Wadelincourt) :

  • Philippe I « le Hardi » de Bourgogne (1342-1404), dès 1369, par mariage avec Marguerite de Male, héritière de Flandre.
  • Jean I « sans Peur » de Bourgogne (1371-1419), fils des précédents
  • Philippe II « le Bon » de Bourgogne (1396-1467), fils du précédent. Ce dernier devint aussi comte de Hainaut en 1433.
  • Charles I « le Téméraire » de Bourgogne (1433-1477), fils du précédent
  • Marie de Bourgogne (1457-1482) fille du précédent, qui a épousé Maximilien de Habsbourg, archiduc d’Autriche (1459-).

Divers personnages

En récompense pour services rendus aux archiducs Maximilien, Philippe « le Beau » et Charles-Quint, la seigneurie de Blaton (avec Wadelincourt) fut confiée à de bons serviteurs.

En 1480 à Jean de Salazar, conseiller des ducs de Bourgogne, avant son retour en Espagne.

En 1497 à Philippe de Bourgogne (v1450-1498, Bruges). Fils d’Antoine, bâtard de Bourgogne, et donc petit-fils de Philippe le Bon. Il devint évêque d’Utrecht en 1510, raison pour laquelle il remit Blaton à son suzerain.

En 1510 à Jean de la Croix, receveur-fermier des terres et seigneuries de Blaton.

En 1515 à Charles de Lannoy (1482-1527), seigneur de Senzeilles, officier de Charles Quint.

A sa mort en 1527, la seigneurie de Blaton revint dans les propriétés du souverain régnant.

En 1527, Charles Quint (1500-1558) était souverain des Pays-Bas, archiduc d’Autriche, roi d’Espagne, empereur de Germanie et… seigneur de Blaton (et de bien d’autres lieux !). Ce souverain décida alors de partager le grand domaine de Blaton.

Maison de Croÿ

En 1545, Charles Quint donna à Philippe II de Croÿ (1496-1549) duc d’Aerschot, et à son fils aîné Charles, prince de Chimay : Quevaucamps, Granglise, Feignies et Wadelincourt, pour être tenues en un seul fief, sous le nom de « seigneurie de Quevaucamps », à relever du comte de Hainaut, en échange de Landrecies, où l’empereur comptait améliorer les fortifications aux frontières du royaume de France, avec qui il était en guerre. Lui succédèrent:

  • Charles de Croÿ (1522-1551), fils du précédent, mort sans postérité
  • Philippe III de Croÿ (1526-1595), frère du précédent
  • Charles III de Croÿ (1560-1612), mort sans postérité. Son vaste domaine fut partagé par héritages et ventes. Ce qui fut le cas pour Wadelincourt.

Familles diverses

François Cocquiau (v1580-1615) était déjà seigneur de Saint-Hilaire (Cambrésis). Licencié es lois, il fut conseiller pensionnaire de la ville de Valenciennes. Il obtint Wadelincourt pat achat le 4 juin 1613. Il épousa en 1598 Marie Desmaisieux/Desmaisières. Ils n’eurent qu’une fille, Jeanne Ignace Cocquiau, dame héritière de Wadelincourt. Sa tutelle fut effectuée par sa tante Marie Desmaisières.

Georges-Claude Dursens ( ?-1684) était originaire de Condé. Il fut seigneur de Wadelincourt en 1680. – par achat ? De son épouse  Jeanne Meurin, il eut six enfants, dont Jacques et Jeanne.

Jacques Ignace Dursens ( ?-1721), seigneur de Wadelincourt par héritage paternel en 1685. Il devint prêtre. 

Jean-Baptiste Ignace Dubois d’Inchy ( ?-1746) était le fils de Jean Baptiste Dubois d’Inchy et de Jeanne Dursens, fille de Georges Claude. Il hérita Inchy et d’autres fiefs de son père. Il hérita en 1722 Wadelincourt de son oncle prêtre Jacques Ignace Dursens. Echevin et député des Etats de Tournai. Chevalier en 1731. Mort célibataire.

Hélène Dubois de Harnes ( ?-1775), nièce du précédent, fille aîné de Guillaume Dubois de Harnes. Elle hérita de Wadelincourt en 1747 de son oncle Jean Baptiste Ignace Dubois. Elle resta célibataire. Son frère hérita d’elle.

Antoine Dubois de Harnes (1703-1784), frère de la précédente. Chevalier en 1731 par l’empereur Charles VI. Baron en 1777 par l’impératrice Marie-Thérèse. Seigneur de Laybray. Il hérita en 1774 Wadelincourt et Inchy de sa sœur Jeanne-Hélène. Echevin de Tournai.. Il épousa Marie-Claire Antoinette Deforest. Elle vendit Wadelincourt et son fief-château en 1776.

Léger Charles Maximilien Robert (1714, Mons-1789, Tournai). Il était le fils de Jérôme Alexis Robert de Robersart (1666, Mons – 1758), seigneur d’Havré et de St Symphorien, conseiller de la Cour Noble et Souveraine de Mons. Il était seigneur de Robersart (hameau d’Ellignies) par héritage paternel, et de Wadelincourt par achat en 1776. Il se fit appeler « Robert de Wadelincourt ». Il épousa en 1736 Marie Angélique de Saint-Genois. Ils eurent sept enfants, dont:

Charles Philippe Joseph Robert (1744, Ath-1839, Tournai) qui épousa sa cousine Marie-Amélie Robert, baronne de Saint-Symphorien.

La féodalité se termina avec lui en 1794.

Carte de Ferraris (XVIIIème)

Fiefs secondaires

Ils furent le résultat du démantèlement avant le XVème siècle de domaines plus grands, tenus non par des seigneurs, mais par des tenanciers :

  • De Milomez (dépendant de Blaton), ayant appartenu un temps aux Harchies
  • De la Cadie (idem)
  • De La Louette (id)
  • De l’Aulnois Capon (id)
  • Terres du chapitre de Denain, avec cense tenue par la famille des Mauroy
  • Terres du chapitre de Condé
  • Terres tenues en propriété propre (mainfermes)
  • Terres appartenant à différentes institutions ecclésiastiques (chapelles, églises, …)
Période française (1794-1814)

Fin de l’Ancien Régime féodal en 1794

  • Département: Jemappes
  • Canton: Quevaucamps
Répartition des pouvoirs pendant la période contemporaine (à partir de 1814)
  • Etat: Royaume des Pays-Bas (1814-1830), puis Royaume de Belgique
  • Province: Hainaut
  • Arrondissement administratif: Ath
  • Arrondissement judiciaire: Tournai
  • Canton: Quevaucamps
  • Entité communale depuis 1977: Beloeil
Economie

Agriculture

Moulin, bâti entre 1772 et 1789, démantelé en 1934. Il a remplacé un moulin plus ancien.

Briqueteries depuis 1830

Patrimoine

Eglise Saint- Vendrégésile. Siège d’un pèlerinage à Saint-Charalampe, invoqué contre les maladies des bestiaux.

Bibliographie

Histoire de Wadelincourt, J. Gorlia, 1935, Ed. Louis Daisne

 

Ellignies-Sainte-Anne

Entité communale de Beloeil

Le territoire

Superficie: 1108 ha

Altitude: entre 55 et 62 m

Situation géographique : Le territoire s’étend sur le plateau qui sépare les vallées de la Haine et de la Dendre.

Cours d’eau : ?

Paysage préhistorique (après la dernière période glaciaire) : boisé

Nature du sol : sablonneux, argileux

Nature du sous-sol : grès

Préhistoire

Néolithique (Homo Sapiens) : 

Vers 1870, sous l’église en réparation, on a découvert sous les parties du XIIème siècle d’énormes blocs qui évoquèrent, pour le curé d’alors, des éléments d’une enceinte mégalithique. Aucune fouille n’a été réalisée et il est probable que ces substructures soient celles d’un bâtiment précédent. 

Un grattoir d’époque mésolithique a été trouvé en 1998, sur la butte d’Ellignies, entre la chaussée romaine et la route d’Ellignies à Beloeil.

Des éléments d’origine néolithique ont également été ramassés à divers endroits, essentiellement des outils en silex de type haches, grattoirs, perçoirs, percuteurs, et notamment en 1995, au lieu-dit « L’Epinette »  (une hache polie).  Selon L. Demarez, certains de ces outils appartiendraient à la culture de Rössen, qui se situe entre le néolithique ancien et moyen.

Ages du fer :  Léon Demarez a identifié un habitat de la culture de La Tène. En 1995, à la rue de l’Alouette, une fosse de la période de La Tène ancienne (entre 400 et 300) a révélé des silex et de la céramique (domestique et plus fine).

Antiquité gallo-romaine

Sainte-Anne est traversée par la chaussée romaine Bavay-Blicquy. 

Dès le XVIIIème siècle, on a dégagé des substructions de bâtiments et du matériel gallo-romain (vases, urnes, statuettes en bronze, monnaies). 

Lors des travaux du TGV en 1994-1995, au sud-est du village, on a mis à jour sur un hectare des vestiges d’un site gallo-romain, en bordure de rivière dans un milieu humide. Soit des éléments de construction, de la céramique sigillée et commune (abondante vaisselle domestique), datant des Ier et IIème siècle. On pense qu’une villa romaine y a existé.

Premier Moyen-Age (période franque mérovingienne et carolingienne)

Non documenté

Deuxième Moyen-Age – le village

Première mention: ?

Toponymie (anciennes orthographes) : ?

Etymologie (hypothèses d’origine du nom) : ?

Ce village est composé de trois noyaux d’habitat :

  • Ellignies
  • Sainte-Anne, qui se trouve sur le tracé de la chaussée romaine Bavay-Blicquy
  • Robersart

Ces trois hameaux-villages sont alignés sur un axe routier reliant Leuze à Beloeil, d’origine médiévale.

Facteurs ayant favorisé son émergence :

voies de communication: la chaussée romaine antique et le chemin médiéval de Saint-Ghislain à Leuze

sources d’eau ou cours d’eau: deux ruisseaux (leur nom?)

source de bois: toute la région était boisée

proximité d’un lieu de pouvoir: le château seigneurial de Beloeil

Paroisse dédiée à Notre-Dame

Evêché: de Cambrai (jusqu’en 1804), puis de Tournai ensuite

Décanat/doyenné: Chièvres

Autel (dîmes, entretien de l’église, nomination des officiants) donné en 1103 au chapitre Notre-Dame de Condé par Manassès, évêque de Cambrai. Mais en 1186, le pape Urbain III la transféra à l’abbaye de Saint-Ghislain qui acquit en 1216 les dîmes détenues par Nicolas de Condé et Gérard de Jauche.

L’abbaye de Vicogne recevait aussi une partie des dîmes.

Répartition des pouvoirs pendant la période féodale

Autorité supérieure: comté de Hainaut

Autorité sous-jacente (administrative et judiciaire): châtellenie d’Ath

Seigneuries et fiefs

Il semble que le territoire était divisé entre deux seigneuries :

  • La plus grande partie du territoire appartenait aux seigneurs de Beloeil, connus depuis le XIème siècle. Ce fief a donc appartenu successivement aux trois familles de Bailleul, Condé, Ligne.
  • une seigneurie d’Ellignies, dont on ne sait si elle était un arrière-fief de la première, un fief comtal ou un alleu. Elle fut tenue entre le XIIème et le XIVème siècle par la famille d’Ellignies, dont on connait :
    • Hunulphe d’Ellignies, chevalier, qui s’asservit à l’abbaye de Saint-Ghislain
    • Baudouin et Herbrand d’Ellignies, qui se croisèrent en 1201.
    • Wauthier d’Ellignies, chevalier, cité en 1258 comme témoin d’une vente
    • Thierry d’Ellignies, cité en 1368

D’autres familles leur succédèrent par la suite :

  • De Carnin
    • Baudouin de Carnin, chevalier, qui épousa Jeanne, héritière d’Ellignies, fille de Thierry d’Ellignies. Fondateur en 1367 d’une chapelle dans l’église d’Ellignies
  • Du Chasteler de Moulbaix
  • De Tour et Taxis
  • Pierre de Ponthieu, bourgeois d’Ath, par achat
  • Mesnage

    Carte de Ferraris (XVIIIème)
La commune

Les paysans du village reçurent une charte au début du XIVème.

On mentionne une première école en 1701 par les Sœurs de Saint-François de Sales, issues d’une congrégation de religieuses enseignantes, fondée à Ath et inspirée des idées de Fénelon, archevêque de Cambrai.

Période française (1794-1814)

Fin de l’Ancien Régime féodal en 1794

  • Département: Jemappes
  • Canton: Quevaucamps
Répartition des pouvoirs pendant la période contemporaine (à partir de 1814)
  • Etat: Royaume des Pays-Bas (1814-1830), puis Royaume de Belgique
  • Province: Hainaut
  • Arrondissement administratif: Ath
  • Arrondissement judiciaire: Tournai
  • Canton: Quevaucamps
  • Entité communale depuis 1977: Beloeil
Economie

Elle repose uniquement sur le secteur agricole :

  • Agriculture : céréales, colza, lin, plantes fourragères, légumineuses, potagères
  • Pâturages pour l’élevage.
  • Trois moulins, dont le « Vieux Moulin », à vent, construit avant 1340 à la limite de Tourpes, et ayant disparu en 1941. C’était le moulin banal de la seigneurie de Beloeil-Ligne. Il fut racheté par la famille Beghin vers 1790 et passa ensuite à la famille Van den Daele-Delyvine.
  • Une brasserie.
  • Une tannerie.
  • Le travail de la laine
Patrimoine

Eglise de la Sainte-Vierge. L’actuelle date de 1871, reconstruite en style gothique, en briques et grès de Grandglise. La tour de l’ancienne église, du XVIème siècle, a été conservée. Statuaire riche : galerie au-dessus du porche, Pietà gothique en pierre polychromée (XVIème), un groupe avec Saint-Nicolas et des enfants, en bois (XVIIIème). Dalles funéraires.

 

Chapelle Sainte-Anne, de 1843 en style gothique. Armoiries de Ligne sur le pignon.

 

 

Stambruges

Entité communale de Beloeil

Le territoire

Superficie: 829 ha (les trois-quarts sont couverts par les bois et les sablières)

Altitude: de 60 m (centre du village) à 75m

Situation géographique : le territoire se trouve sur le versant nord de la vallée de la Haine

Cours d’eau : le noyau du village se trouve dans une petite dépression créée par le ruisseau de la Fontaine Bouillante, affluent de la Haine, après sa traversée de Grandglise, de Blaton et de Bernissart.

Paysage préhistorique (après la dernière période glaciaire) : boisé

Nature du sol : sablonneux (2/3 du village), argileux, rocailleux

Nature du sous-sol : grès

Préhistoire

Paléolithique moyen (Homo Neandertalensis) :

  • À la « Butte du  Calvaire » (Haubourdin, 1924-1932 ; André, 1981), il aurait existé une station moustérienne, endroit où des hommes de Neandertal taillaient ou utilisaient le silex pour en faire des outils. 
  • En 1992, à la « Sablière Brouillard » sur le Mont des Chèvres (R. Choquet, M. Van Assche), on a mis à jour tout un ensemble de silex (pièces et éclats) de la fin de cette culture moustérienne (typique du paléolithique moyen du bassin de la Haine). On y note des pièces obtenues par débitage de type Levallois (nucleus, lame, éclats, racloirs, bifaces du moustérien de tradition acheuléenne, pièces foliacées bifaciales). Il s’agissait probablement d’un camp de passage et non d’un site de débitage.

Paléolithique supérieur (Homo Sapiens) : 

  • Mr Desailly en 1929 plaidait pour un atelier aurignacien de taille du silex sur le territoire de Stambruges
  • A la « Mer de sable », Mr Haubourdin et Mr Demarez ont ramassé des lames en silex aurignaciens ou épipaléolithiques
  • Des éléments du stade Gravettien ont été découverts en 1984 (André).

Il s’agirait d’un des rares sites en Belgique de cette période correspondant au maximum glaciaire.

Mésolithique (Homo Sapiens) : 

  • Au « Mont Happart », entre Stambruges, Sirault et Hautrage, Mrs Haubourdin et Desailly ont ramassé des silex taillés correspondant à cette période (culture tardenoisienne).

Néolithique (Homo Sapiens) : 

Divers sites (Mont Happart, Butte du Calvaire, Argillières, Carnois, Royeux, Grande Couture) ont révélé des haches polies, des couteaux, des racloirs, des grattoirs et des flèches foliacées. Un alignement de pieux de chêne évoque un habitat.

Age du bronze 

Des sépultures à urnes ont été mises à jour.

Ages du fer :

On a même trouvé au lieu-dit « Royeux » un chenet en tête de cheval en terre cuite (période de La Tène)

Antiquité gallo-romaine

La chaussée romaine Bavay-Blicquy-Mer du Nord passe à proximité (Grandglise, Quevaucamps).

Des vestiges d’époque gallo-romaine ont été trouvés en divers endroits :

  • Au « Bois de Berlière » (ouest du village, Haubourdin, 1877), quelques vestiges d’habitat: meule, poteries, clous, tuiles
  • A la « Grande Couture » (ouest du village): tuiles, poteries
  • Au passage à niveau de la ligne Blaton-Ath (ouest): des substructions, une fibule en forme de phallus
  • A la « Terre Guerit » : un four de potier, des débris d’urnes et d’amphores, une pierre à aiguiser
  • Au lieu-dit « Ottée des Fées » (dans le bois, à l’est): un cimetière à incinération, comprenant des urnes avec des ossements, des grains de collier en verre bleu, une fiole en verre, des monnaies (1865-1880), des fragments de dolium
  • Lors de la construction du chemin de fer Blaton-Ath (1897) : un cimetière à incinération, avec des urnes avec ossements, de la céramique sigillée, des monnaies, un anneau en bronze
  • Au lieu-dit « Mortier Puchain » : des urnes avec cendres
  • Des vases en céramique sigillée (Vaes, 1942) ont été trouvés en plusieurs endroits
  • Un vase avec 170 pièces de monnaies (Gordien, Philippe, Postumus – soit le milieu du IIIème siècle) fut également exhumé

Un habitat gallo-romain a sûrement existé à l’ouest du village de Stambruges. Il est difficile sur base de ces éléments de définir son importance : villa ou ferme gauloise ? La présence de céramique sigillée (importée) est en général liée à des propriétaires aisés, mais l’absence (uniquement sur base des découvertes) d’hypocauste ou d’éléments décoratifs riches (marbres, statues, …) ne permet pas de conclure. Le « trésor » monétaire ne plaide pas non plus pour une durée d’habitat ayant dépassé les premières invasions barbares du IIIème siècle.

Premier Moyen-Age (période franque mérovingienne et carolingienne)

Non documenté.

Deuxième Moyen-Age – le village

Première mention: ?

Toponymie (anciennes orthographes) : 

  • Etanbruge (1595)
  • Estambruges

Etymologie (hypothèses d’origine du nom) :  

Ce nom signifierait « étang des bruyères ».

Epoque de son apparition: entre le Xème et le XIIème siècle

Facteurs ayant favorisé son émergence :

voies de communication: les chemins médiévaux (Mons-Tournai; Chièvres-Condé).

sources d’eau ou cours d’eau: le ruisseau de la Fontaine-Bouillante

source de bois: toute la région était boisée et recouverte de bruyères

proximité d’un lieu de pouvoir: ?

Paroisse dédiée à Saint-Servais, qui, au début, était une dépendance de celle de Harchies. Elle devint autonome au XIVème siècle.

Evêché: de Cambrai (jusqu’en 1804), puis de Tournai ensuite

Décanat/doyenné: Chièvres

Autel (dîmes, entretien de l’église, nomination des officiants) donné à l’abbaye de Saint-Ghislain en 1138 par Nicolas, évêque de Cambrai. 

Répartition des pouvoirs pendant la période féodale

Autorité supérieure: comté de Hainaut

Autorité sous-jacente (administrative et judiciaire): prévôté de Mons

Seigneuries et fiefs

Il est probable que Stambruges se trouvait encore au XIIème siècle sur un domaine appartenant aux comtes de Hainaut. Ceux-ci constituèrent une grande seigneurie, comprenant Blaton, Wadelincourt, Quevaucamps, Grandglise, Stambruges, une partie de Bernissart, le hameau de Préaux, et d’autres villages plus éloignés. Ils la confièrent en fief à une famille noble qui leur était fidèle, celle des de Caudry.

Plus de détails se trouvent dans le chapitre consacré à Blaton.

Vers 1204-1205, en l’absence du comte Baudouin VI de Hainaut, parti à la croisade, son frère, Philippe « le Noble », marquis de Namur, alors qu’il assurait la régence au nom des deux filles mineures du comte, s’empara de cette seigneurie de Blaton. A sa mort, cette seigneurie resta dans les possessions personnelles des comtes, sauf Stambruges qui passa sous l’autorité des seigneurs de Condé, puis sous celle des Ligne. 

Il exista une résidence fortifiée à Stambruges, peut-être habitée par un représentant du seigneur (prévôt). On ne sait quand il fut construit. 

Maison de Condé

Stambruges a pu appartenir aux Condé vers 1212 ou un peu plus tard. A cette époque, le seigneur était Nicolas I de Condé (1171-1230) qui venait d’agrandir son domaine en épousant Isabeau de Morialmé-Bailleul (ancienne écriture de Beloeil).  Leurs descendants furent :

  • Jacques I de Condé (1195/1211-1259), fils du précédent
  • Nicolas II de Condé (1229/1231-1292/1293), fils du précédent
  • Guillaume I de Condé (1262/1275-1302), fils du précédent
  • Jean I de Condé (avt1304-1339, Venise), fils aîné du précédent – pas de postérité
  • Robert de Condé (1300-1359), frère du précédent
  • Jean II de Condé (1349-1391), fils du précédent – pas de postérité. Ses domaines allèrent aux descendants de sa tante Jeanne de Condé (1289/1291-1325), fille de Guillaume, sœur de Jean I et Robert.
  • Elle avait épousé Fastré III de Ligne (1280-1337). Ils eurent de nombreux enfants. Mais en 1391, à la mort de Jean II, seule Catherine de Ligne ( ?-1397) survivait. Elle était une des filles de Fastré III, s’était mariée à deux reprises et n’avait pas eu d’enfant. Veuve, elle se retira comme chanoinesse à Maubeuge et légua ses biens à ses neveux.

Maison de Ligne

Des neveux de Catherine de Ligne, c’est Jean II de Ligne (1361-1442) qui hérita de Beloeil. Il était fils de Guillaume de Ligne (1320-1387), frère de Catherine. Il avait hérité de son père Ligne et ses dépendances (Montroeul, Maulde). Il hérita de sa tante Beloeil et ses dépendances (Ellignies-Sainte-Anne, Stambruges). Par mariage, il devint aussi baron de Barbençon et pair de Hainaut. Il décida de faire de Beloeil sa résidence principale. Lui succédèrent :

  • Michel III de Ligne (1390-1468), fils du précédent. Il rédigea une charte-loi instituant la commune de Stambruges.
  • Jean IV de Ligne (1457 ?-1491), fils du précédent. C’est à partir de lui que les Ligne exercèrent de hautes fonctions pour les ducs de Bourgogne d’abord, pour les archiducs des Pays-Bas, les rois d’Espagne et empereurs de Germanie ensuite. On les vit chambellans, sénéchaux, ambassadeurs, officiers supérieurs, gouverneurs de villes et de provinces. Plusieurs devinrent chevaliers de l’Ordre de la Toison d’Or. C’est à cette époque, en 1477/78 que le château de Stambruges fut endommagé gravement par les troupes du roi Louis XI de France en guerre contre Charles le Téméraire.
  • Antoine « le Grand Diable » de Ligne (1474-1532), fils du précédent. Par mariage et par achats, il étendit son domaine.
  • Jacques de Ligne (1503-1552), au service de Charles-Quint dont il fut son chambellan et ambassadeur, vit sa baronnie de Ligne érigée en comté en 1545.
  • Georges de Ligne ( ?-1579), fils aîné du précédent.  Son fils Jean de Ligne, par mariage, fonda la lignée « Ligne-Arenberg ».
  • Son deuxième fils Philippe de Ligne (1533-1583) continua la lignée « Ligne-Beloeil ».

    D’Adrien de Montigny (fin XVIème)
  • Lamoral I de Ligne (1563-1624), fils du précédent, devint, sur ordre de l’empereur Rodolphe II, prince de Ligne et du St Empire.
  • Florent de Ligne (1588-1622), fils du précédent
  • Albert Henri de Ligne (1615-1641), fils aîné du précédent – sans postérité. Il est le fondateur de la bibliothèque de Beloeil, riche en manuscrits.
  • Claude Lamoral I de Ligne (1618-1679), frère du précédent
  • Henri louis Ernest de Ligne (1644-1702), fils du précédent
  • Antoine Joseph Ghislain (1682-1750), fils du précédent – sans postérité. En 1727, la commune perdit de grandes zones de pâture (Garenne, La Bruyère, Carnois, Mer) au profit du prince de Ligne, ce qui donna lieu à un conflit.
  • Claude Lamoral II (1685-1766), frère du précédent, qui embellit le château de Beloeil et son parc
  • Charles Joseph Lamoral (1735-1814), fils du précédent. Militaire, homme de lettres et érudit, ambassadeur, il servit les empereurs de Germanie. Il fréquenta toutes les cours européennes (Vienne, St-Pétersbourg, Versailles, Londres). Il côtoya les plus grands (outre les empereurs, Catherine de Russie, Frédéric II de Prusse), mais aussi les célébrités littéraires de son époque, avec qui il correspondait (Voltaire, Goethe, Madame de Staël, …). La Révolution Française vint mettre fin à tout cela. Il termina sa vie à Vienne en se consacrant à l’écriture, alors que tous ses pouvoirs féodaux sur ses nombreux fiefs furent abolis et que son domaine de Beloeil fut confisqué.

    Carte de Ferraris (XVIIIème)
Période française (1794-1814)

Fin de l’Ancien Régime féodal en 1794

  • Département: Jemappes
  • Canton: Quevaucamps
Répartition des pouvoirs pendant la période contemporaine (à partir de 1814)
  • Etat: Royaume des Pays-Bas (1814-1830), puis Royaume de Belgique
  • Province: Hainaut
  • Arrondissement administratif: Ath
  • Arrondissement judiciaire: Tournai
  • Canton: Quevaucamps
  • Fusion en 1963 avec Granglise
  • Entité communale depuis 1977:
Economie

La nature du sol permit les cultures de céréales, pommes de terre, camomille. L’élevage existait aussi, mais il y eut perte d’importantes zones de pâture en 1727 au profit du prince de Ligne. 

On mentionne deux moulins au XIXème siècle

  • Le moulin Patin sur le ruisseau (1845), actionné à la  vapeur dès 1870. Incendié en 1884
  • Le moulin Frison sur le même ruisseau

Exploitation du sous-sol.

On creusa à Stambruges :

  • Des carrières de grès et calcaire pour la fabrication de pavés et de moellons qui ont servi à bâtir quelques églises de la région et des habitations.
  • Des carrières de sable
  • De la pierre à chaux. Avec la présence de fours à chaux, cités en 1474
  • On préleva au sol de la terre pour fabriquer des produits réfractaires, au XIX-XXème siècle.

Industrie textile

Comme dans les villages voisins, on s’adonna à la bonneterie (tricots, jupons, vêtements d’enfant, couvertures, bas), organisée dans les maisons particulières d’abord, puis dans des ateliers. Ces produits, ainsi que le houblon et des toiles, étaient colportés par des marchands ambulants, les « Campenaires » au XIXème et XXème siècle.

Patrimoine

Eglise St Servais. Un bâtiment gothique fut incendié en 1828, dont il reste la partie inférieure du clocher.  Il fut rebâti en 1831-1834 en style toscan. Elle est le centre de pèlerinages à St Servais.

Chapelle de l’Erconpuch. Elle est dédiée à Notre-Dame des Bois. A proximité, se trouvait un robinier sur lequel étaient déposés des ex-voto (remerciements de grâces reçues pour des enfants). Il fut abattu par une tempête en 2009 et remplacé par un chêne à quelques mètres.

Maisons en pierre de sable.

La Mer de Sable. C’était autrefois un vaste étang emménagé de 40ha. Il fut asséché en 1852. Il était entouré de marais et de tourbières. Il persiste une vaste clairière de 15ha dans le bois du Carnoi, couverte depuis le XVIIIème d’une vaste étendue de bruyères où l’on menait paître le bétail. Cette étendue a servi de carrière. C’est aujourd’hui une réserve naturelle classée, mais aussi un but de promenade et de loisirs.

Il y eut à Stambruges un hôpital St Michel, dont nous n’avons pas de précision. 

Autrefois et de nos deux jours encore, il existe de nombreuses histoires et légendes mettant en scène des fées et des sorcières, ainsi que quelques manifestations festives sur ce sujet. Notamment sur deux sites : « le Rond des Sorcières » et « l’Ottée des fées ».

Quevaucamps

Entité communale de Beloeil

Le territoire

Superficie: 819 ha

Altitude: 60 m à 70 m (moyenne)

Situation géographique : le territoire est situé sur le versant nord de la vallée de la Haine

Cours d’eau : ?

Paysage préhistorique (après la dernière période glaciaire) : boisé

Nature du sol : sablonneux, argileux

Nature du sous-sol : grès, marbres, pierre calcaire, schistes

Préhistoire

Paléolithique supérieur (Homo Sapiens) : 

Quelques découvertes sans précision de dates et de lieux  ont été faites se rapportant au diverses cultures qui ont traversé les premiers temps de l’homo sapiens:

  • Culture aurignacienne : des lames et lamelles, des grattoirs, des pointes de harpon, des nuclei
  • Culture gravettienne : des lames à dos rabattu, un harpon
  • Culture solutréenne : pointes de flèches et de lances
  • Culture magdalénienne : des perçoirs, des percuteurs et des nucleus

Mésolithique – Néolithique (Homo Sapiens) :

En divers endroits non précisés ont été ramassés:

  • Des grattoirs, des faucilles, des perçoirs (selon CAW, 2009)
  • Des haches polies (Tourneur, CAW ; Verpoort, CAW)

En des endroits précisés :

  • Au « Champ de Haignois » (sortie de Quevaucamps vers Ellignies et à une centaine de mètres de la chaussée Bavay-Blicquy, en marge d’une zone marécageuse) : trois haches polies (Haubourdin, 1898 ; Braeckeleer, 1983 ; Cauwe, 1995) et un percuteur en silex (Verpoort)
  • A « La Bergette » (2010, M. Verpoort) : une hache polie de type Spiennes
  • Au lieu-dit « Le Lancier » : une hache polie du néolithique moyen
  • Aux « Marlières » : un éclat de silex
  • Sur le « Chemin des vaches » : des pointes de flèches en silex
  • Au « Moulin d’en Haut » : des pointes de flèches (J. Dufrasnes)

Age du bronze – Ages du fer :

  • Au lieu-dit « Rosuelles » : une hache à douille en bronze (v1910, E. Delhaye)
  • « Les Marlières » (1991, prospection): des fosses domestiques ont été individualisées qui contenaient du matériel de La Tène ancien : plus de mille tessons, des fusaïoles, une perle, un objet en bronze, des fragments de poids de métier à tisser, des fragments de meules). Pas d’habitat découvert.
  • A la Rue de Stambruges, une monnaie nervienne (potin rameau de type A) a été ramassée (CAW, 2017)
Antiquité gallo-romaine

Le village actuel de Quevaucamps est situé sur la chaussée romaine qui va de Bavay, via Blicquy, vers Gand et le littoral (d’où on ramenait du sel). Celle-ci est encore bien conservée à cet endroit. Elle fut bien explorée sur un tronçon en 1989. De nombreuses découvertes furent faites sur le territoire:

  • Des monnaies romaines, des vases, des urnes en divers endroits non précisés
  • Au « Bois de la Berlière » (nord-est du village, XIXème, Haubourdin) : un caveau funéraire, avec du mobilier : urne funéraire, monnaies, écuelle, assiette, cruche (fin Ier, début II), pièces de monnaie (naulum). Plus récemment (CAW 2017), une fibule du Ier siècle a été trouvée.
  • Au lieu-dit « Le Lancier » (est du village, 1990) : des traces d’occupation gallo-romaine en deux endroits distincts, le long de la chaussée Bavay-Blicquy : des tessons de céramique commune, de dolia, un gobelet en céramique sigillée, quelques rares fragments de tegulae, des sesterces (Antonin le Pieux, Faustine I, 141-161)
  • A l’est du « Le Lancier » (1990 , Dufrasnes) : d’autres traces d’occupation le long de la chaussée (tessons de céramique commune, de dolia, fragments de gobelet en sigillée, fragments de tegulae, un sesterce d’Antonin le Pieux
  • (où ?) 1993 : un fragment de meule en arkose
  • (où ?) : des fragments de fours de potier (fin IIème, début IIIème)

Les deux sites suivants, situés de part et d’autre de la chaussée romaine  au nord de l’actuel village ont donné des indices démontrant un habitat très structuré :

  • « Champs du Haignois » (sortie de Quevaucamps vers Ellignies, à une centaine de mètres à l’ouest de la chaussée Bavay-Blicquy, en marge d’une zone marécageuse (1987, de Braekeleer): un site gallo-romain d’une dizaine d’ares est désigné par de grandes quantités de tegulae, d’imbrices, des bases de colonnes en grès de Grandglise, des pierres. Il s’agit d’une construction gallo-romaine, pour laquelle on a aussi trouvé :
    • Des tessons de céramique Ier et IIème, y compris de la céramique sigillée (importée)
    • Quelques objets en bronze (cheville, anneau, cuillères, fibule),
    • Des monnaies (Hadrien, Trajan)

Il s’égit d’une probable villa imposante et somptueuse datant au moins du IIème siècle. 

  • « Les Marlières  (Paradis des Qu’vaux), à l’est de la chaussée. A proximité du site de la Téne (cité plus haut), un site qui mélangeait des indices des deux périodes (pouvant indiquer la continuation d’exploitation d’une ferme gauloise après la conquête romaine). Le nom du site vient de « marnières » ou « marlières », endroits où l’on extrayait de la marne. On y a trouvé :
    • Des statuettes en bronze de Mercure et de Mars, fin Ier – IIème siècle
    • Un puits romain à double cuvelage (fouillé par Mr Demarez)
    • Des tessons de céramiques (dont de la sigillée), fragments de meules
    • Des traces de foyer et de torchis
    • Des objets en fer (lance, rasette à pétrin)

Il pouvait s’agir d’un autre habitat ou plus probablement d’une dépendance du site précédent.

  • « Les Rosuelles » (où ?) : quelques traces d’habitation, d’après des fragments de céramique commune et sigillée, des tegulae, des fragments de plat en bronze, de meule en arkose. Une hache de bronze à emmanchement par douille du Ier siècle (découverte par E. Delhaye v.1900). A proximité :
    • Des statuettes (1845)
    • Une monnaie de Commode (1966)
    • Une meule laténienne (Rosuelles, 1985)
  • À la plage de sable ( 1968) : un puits romain profond de 6m, avec cuvelage en pierres de Basècles

En conclusion, de cette période on peut retenir un habitat gallo-romain relativement important sur l’actuel territoire de Quevaucamps, avec des vestiges en divers lieux plus ou moins éloignés l’un de l’autre, mais à proximité de la chaussée romaine. Sans doute une villa gallo-romaine d’un personnage relativement riche, au Haignois. Il est difficile de donner d’autres précisions sur les vestiges plus éloignés ni sur la persistance dans le temps. Probablement que ces habitats ont périclité puis disparu, comme beaucoup d’autres, au IIIème siècle lors de la grande crise économique de l’empire romain.

Premier Moyen-Age (période franque mérovingienne et carolingienne)

Au lieu-dit « Les Saudrillons », des fouilles (mal organisées) ont révélé des tombes d’époque mérovingienne du VIIème et VIIIème siècle (sur base de datation C14 d’ossements).

Deuxième Moyen-Age – le village

Première mention: ?

Toponymie (anciennes orthographes) : ?

Etymologie (hypothèses d’origine du nom) : 

La signification du nom provient de « camp » ou « champ » de chevaux.

Epoque de son apparition: entre le Xème et le XIIème siècle

Facteurs ayant favorisé son émergence :

voies de communication: la chaussée romaine antique, les chemins médiévaux de Saint-Ghislain à Tournai et de Condé à Chièvres

sources d’eau ou cours d’eau: ?

source de bois: tout ce versant était boisé

proximité d’un lieu de pouvoir: ?

Paroisse dédiée à Saint Jean-Baptiste. Elle était une dépendance (secours) de celle de Stambruges. Les villageois suivaient la messe dans une chapelle, dédiée à St Jean-Baptiste, messe dite par le curé de Stambruges qui s’occupait du culte et entretenait les lieux grâce à la dîme (impôt en nature) prélevée dans chaque foyer.

Evêché: de Cambrai (jusqu’en 1804), puis de Tournai ensuite

Décanat/doyenné: Chièvres

Autel (dîmes, entretien de l’église, nomination des officiants) donné à l’abbaye de Saint-Ghislain en 1138 par Nicolas II, évêque de Cambrai. ce qui fut confirmé par une bulle du pape Lucius en 1183.

Répartition des pouvoirs pendant la période féodale

Autorité supérieure: comté de Hainaut

Autorité sous-jacente (administrative et judiciaire): prévôté de Mons

Seigneuries et fiefs

Comme pour les villages voisins (Stambruges, Grandglise, Wadelincourt), Quevaucamps se trouvait au XIIème siècle dans de vastes domaines qui appartenaient aux comtes de Hainaut. Tous ces villages avec une partie de Bernissart et de Harchies (Préaux) furent intégrés dans la grande seigneurie de Blaton et donnée en fief aux seigneurs de Caudry, une famille proche du pouvoir comtal.

Famille de Caudry

Issue d’un village du Cambrésis. Quelques-uns de ces seigneurs sont mentionnés dans le chapitre consacré à Blaton.

Comtes de Hainaut

Au début du XIIIème siècle, le comte Baudouin VI de Hainaut (IX de Flandre) partit à la Croisade (4ème) où il participa à la prise de Constantinople (1204). Il y fut choisi comme empereur et il décéda l’année suivante. Ayant laissé deux filles mineures, il donna la tutelle de celles-ci et la régence du comté à son frère Philippe « le Noble ». Ce dernier s’est emparé de la seigneurie de Blaton au détriment des Caudry. Par une charte de mars 1204, Philippe le Noble, céda aux habitants de Quevaucamps et de Grandglise le pâturage de cette localité contre une rente. Il mourut sans héritier et la seigneurie fut administrée par les comtes eux-mêmes jusqu’à la fin du siècle.

Maison d’Enghien

Jean d’Avesnes, fils de Bouchard d’Avesnes et de la comtesse Marguerite de Hainaut-Flandre, donna la seigneurie de Blaton et ses dépendances au fils cadet de Siger I, seigneur d’Enghien. Trois Arnould vont se succéder sur un quart de siècle. Le troisième ayant connu des vicissitudes, la seigneurie revint de nouveau à la famille comtale. Elle «  transita » un peu, puisqu’elle se retrouva aux mains du roi de France, Philippe V de Valois, puis dans celles des comtes Guillaume I et Guillaume II de Hainaut, avant d’être donnée au comte de Flandre, Louis de Nevers.

Maisons de Flandre, de Bourgogne et d’Autriche

En l’espace de deux siècles, la seigneurie de Blaton et ses dépendances vont être administrées par ceux qui porteront le titre de comte de Flandre, sans doute par l’intermédiaire d’un prévôt. Louis de Nevers et son fils Louis de Male furent les derniers comtes de Flandre à part entière. La fille héritière du deuxième, Marguerite de Male épousa le duc de Bourgogne, Philippe le Hardi. Leurs descendants vont leur succéder: Jean-sans-Peur, Philippe le Bon, Charles le Téméraire, Marie de Bourgogne et son époux Maximilien archiduc d’Autriche, Philippe le Beau, leur fils et Charles Quint, leur petit-fils.

Dans le chapitre consacré à Blaton, tout ceci est repris plus en détail.

Maison de Croÿ

Le 16 décembre 1545, Charles Quint accorda à Philippe II de Croÿ (1496-1549), duc d’Aerschot, les terres et seigneuries de Quevaucamps, Grandglise, Fegnies, Wadelincourt, démembrées de la seigneurie de Blaton, pour être tenues en un seul fief à relever du comte de Hainaut, en échange de la ville et de la terre de Landrecies. Lui succédèrent :

Charles de Croÿ (1522-1551), fils du précédent, mort sans postérité

  • Philippe III de Croÿ (1526-1595), frère du précédent
  • Charles III de Croÿ (1560-1612), mort sans postérité. Son vaste domaine fut partagé.

Les de Failly

Il semblerait qu’en 1611, les terres de Quevaucamps passèrent dans les possessions de Charles de Failly, seigneur de Bernissart, probablement par achat. Lui succédèrent :

  • Jean IV de Failly (1584-1633), son fils
  • Jacques de Failly ( ?- ?), fils du précédent

Maison de la Barre

En 1667, Quevaucamps a été acheté par Philippe de la Barre (1614-1670). Il était le fils de Philippe de la Barre, seigneur de Maurage, d’Erquelinnes et député des Etats de Hainaut, issu d’une famille de magistrats enrichis. Chevalier. Lui succédèrent:

  • Philippe Ignace de la Barre (1649-1702)
  • François Léonard de la Barre (1699-1759)
  • Emmanuel Joseph de la Barre (1736-1793)

Quevaucamps a été vendu aux Ligne, mais la date n’est pas précisée.

Maison de Ligne

Claude Lamoral II de Ligne (1685-1766) est vraisemblablement l’acheteur du domaine de Quevaucamps. A cette époque, cette famille possédait dans la région Ligne (et Maulde), Beloeil (et Ellignies, Thumaide, …), Quevaucamps, Stambruges, Grandglise, Hautrage, Villerot, Baudour, Pommeroeul et Ville-Pommeroeul, Montroeul-sur-Haine et Thulin. Lui succéda:

Charles-Joseph Lamoral de Ligne (1735, Bruxelles – 1814, Vienne), fils du précédent

En 1792 et 1794, les pouvoirs féodaux furent abolis. Les titres seigneuriaux disparurent. Si Charles Joseph termina sa vie à Vienne, par la suite, sa famille put récupérer quelques biens confisqués dont le domaine de Beloeil et de vastes terres et bois dans la région.

En, 1768, la Grand-route vers Tournai fut pavée à l’initiative de l’impératrice Marie-Thérèse que Charles Joseph servit comme officier.

Période française (1794-1814)

Département: Jemappes

Canton: Quevaucamp devint chef-lieu de canton (19 villages), dépendant de la sous-préfecture de Tournai. 

Les habitants de la région furent enrôlés dans l’armée française pour se battre contre les Autrichiens, leurs anciens maîtres. Ils durent également fournir à l’armée française du foin, de céréales, de la viande, des chevaux et du charbon.

Sur le plan religieux, le village put obtenir une paroisse autonome en 1803, lors du Concordat qui la plaça aussi dans l’évêché de Tournai.

Répartition des pouvoirs pendant la période contemporaine (à partir de 1814)
  • Etat: Royaume des Pays-Bas (1814-1830), puis Royaume de Belgique
  • Province: Hainaut
  • Arrondissement administratif: Ath
  • Arrondissement judiciaire: Tournai
  • Canton: Quevaucamps
  • Entité communale depuis 1977: Beloeil

Quevaucamps est resté le siège d’une justice de paix.

La guerre 1914-1918 ne donna pas lieu à des combats sur son sol, mais les habitants durent subir les humiliations de l’occupation (déportations, réquisitions, ravitaillement).

Quant à la guerre 1940-1945, Quevaucamps fut le témoin d’un massacre le 4 septembre 1944 lors de la libération par les Anglais et les Canadiens.

Economie

L’agriculture et l’élevage furent longtemps les activités dominantes des habitants de Quevaucamps.  Jusqu’au XIXème, on pouvait trouver des champs à l’ouest de la Grand-Rue actuelle et des pâturages plus humides à l’est.

On trouva quelques entreprises liées à ce secteur économique :

  • Des moulins à grains (trois)
  • Une manufacture de tabac
  • Une fabrique de chicorée (Bertin, 1902-1966)
  • Des brasseries (Gosselin, XXème)
  • Du travail de l’osier (aux Rosuelles)

Le sol et le sous-sol du village de Quevaucamps permirent diverses exploitations. Extraction de :

  • Pierre à chaux, avec des fours à chaux jusqu’à 1958
  • De calcaire bleu et de marbre noir

Essor au XIXème  (entreprises Trivier, Roland):

  • De schistes pyriteux, d’alun, de couperose (riche en sulfate de fer).
  • Argile pour briqueteries

On trouvait aussi :

  • Des saboteries
  • Des fabriques d’engrais
  • Des bonneteries depuis le XVIIIème : serges, bas, tricots (ateliers familiaux jusqu’au milieu du XIXème, puis fabriques).

Toutes ces activités connurent un déclin accéléré dès la deuxième guerre mondiale. 

Le XIXème siècle vit l’aménagement de nouvelles voies de communication.

Voies vicinales :

  • Quiévrain – Mainvault (1843)
  • Saint-Ghislain – Stambruges – Quevaucamps

Chemin de fer (ligne Blaton-Ath)  – la gare (1903)

Patrimoine

Eglise St Jean-Baptiste. Bâtie en pierres de Grandglise et en dalles de marbre de Basècles, au XVIIIème siècle. L’actuelle fut agrandie en 1875. Croix gothique, XVIème. Retable en bois, peint, XVIIème.

Chapelles (Notre-Dame-de-Tongres, Saint-Joseph)

Le musée de la Bonneterie

Kiosque à musique, 1901

Bibliographie

Si Quevaucamps m’était conté… Catalogue de l’exposition