Situation géographique : Le territoire se trouve en bordure nord du plateau de Bavay (Haut-Pays), plus précisément sur le versant méridional de la vallée de la Trouille.
Cours d’eau : Le village est parcouru par plusieurs ruisseaux descendant du plateau (ruisseaux des Rogneaux, de la Fontaine Foreuse, de Waya, à Cavins), tous affluents du By, lui-même se jetant dans la Trouille à Hyon.
C’est dans le vallon du ruisseau des Rogneaux que s’est constitué le noyau du village.
Paysage préhistorique (après la dernière période glaciaire) : boisé (Forêt Charbonnière)
Nature du sol : limoneux
Nature du sous-sol : grès, craie, houille
Préhistoire
Néolithique (Homo Sapiens) : Au « Champ des Plognes » (2004, CAW), on a ramassé un fragment de hache polie en silex de Spiennes.
Ages du fer : Des vestiges de l’âge du fer auraient été découverts (sans précision – Th. Bernier).
Antiquité gallo-romaine:
Des vestiges de l’époque romaine ont aussi été trouvés (sans précision – Th. Bernier).
Premier Moyen-Age (période franque mérovingienne et carolingienne):
Non documenté.
Deuxième Moyen-Age – le village
Première mention: 1027
Certaines citations du IXème siècle sont à prendre avec précaution, car il semble qu’elles se rapportent à des localités dont le nom est proche (Genlis et Jeanlain en France).
Toponymie (anciennes orthographes) :
Genly (ou Genlij) à partir de 1181;
Genli, en 1024 (première mention du village) et 1172;
Gensy en 1447;
Jenly en 1456;
Genlis en 1648;
Etymologie (hypothèses d’origine du nom) :
« Domaine de Gentilius » selon Albert Carnoy (1948)
« Domaine d’Eugène », de genius (Eugène) et li (domaine, propriété) selon Raould Harvengt . Ce denier réfute la thèse de Carnoy, considérant que le village se serait alors appelé « Genitly ».
« Propriété des Genilius » (Genilius étant un gentilice gallo-romain) selon Jean-Jacques Jespers.
Epoque de son apparition: Xème ou XIème siècle
Facteurs ayant favorisé son émergence :
– voies de communication: la chaussée romaine Bavay-Asse-Utrecht
– sources d’eau ou cours d’eau: les ruisseaux mentionnés plus haut
– source de bois: région boisée
– proximité d’un lieu de pouvoir: ?
Paroisse dédiée à Saint-Martin
Evêché: de Cambrai (jusqu’en 1804), puis de Tournai ensuite
Décanat/doyenné: Mons
Autel (dîmes, entretien de l’église, nomination des officiants) donné à l’abbaye d’Anchin et au chapitre Saint-Géry de Cambrai
Répartition des pouvoirs pendant la période féodale
Autorité supérieure: comté de Hainaut
Autorité sous-jacente (administrative et judiciaire): prévôté de Mons
Seigneuries et fiefs
Les domaines ont été assez nombreux au Moyen-Age sur le territoire de Genly. Ils furent sans doute attribués successivement soit par les rois mérovingiens soit ensuite par les comtes.
On sait que les chapitres (auparavant abbayes) de Mons (Sainte-Waudru et Saint-Germain), fondés au VIIème siècle, y possédaient un domaine (sans précision de la date de donation ni de la possibilité que ce domaine appartint à la famille de Waudru).
On sait aussi qu’un certain Widon et sa femme Gerberge (dont on ne sait s’ils étaient seigneurs des lieux) ont donné une partie de leurs terres et la moitié d’un moulin de Genly à l’abbaye de Saint-Ghislain.
Une partie du village à l’ouest faisait partie du domaine de Fliémet, accordé en 1142 par le comte Baudouin IV à l’Ordre des Templiers. Ces derniers y établirent une ferme (du Temple) à Frameries. Plus tard, en 1312, les possessions extra-françaises de l’Ordre furent transférés à l’Ordre des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, devenus Ordre des Chevaliers de Malte au XVIème siècle.
D’autres parties du village furent encore attribuées aux abbayes d’Anchin (fondée en Ostrevent en 1079) et de Bélian à Mesvin (fondée en 1244).
Il exista aussi une seigneurie de Cantineau.
La seigneurie laïque “principale”
A côté de tous ces domaines, il existait une seigneurie dont il n’est pas simple de retracer la liste complète des seigneurs.
Un château seigneurial exista à certaines époques.
Avant 1628, il est difficile de trouver des seigneurs nommément cités comme tels. Il est possible que ce domaine fut dirigé par les comtes eux-mêmes ou qu’il fut détaché d’un domaine ecclésiastique évoqué ci-dessus.
On trouve mention au XVème siècle d’un certain Guillaume de Genly et de son fils Pierre. Sans plus de détail. La liste devient sûre et complète à partir de cette date.
Un certain Guillaume de Rebreviettes ( ?, Mons-1633, Bruxelles) aurait acheté sur gage la seigneurie de Genly en 1628. Il était déjà seigneur d’Escaudoeuvres, mais était surtout connu comme écrivain. On lui doit une « Vie de Sainte Gertrude ».
Il décéda relativement jeune et célibataire, puisqu’il transmit son bien à son père Jean de Rebreviettes ( ?-1636) qui fut seigneur de Genly pendant trois ans.
Sa petite-fille Marie-Anne de la Marck en hérita en 1636, puis la revendit à son propre père François de la Marck, déjà seigneur de Baillencourt, qui la garda quatorze ans et s’en déshérita en 1656 au profit de Thomas de Trazegnies ( ?-1689, Genly).
Ce dernier fut bailli du Petit-Quesnoy et de Marpent. Il termina ses jours au château de Genly en 1689.
Sa fille Marie-Françoise de Trazegnies ( ?-1731) hérita de la seigneurie et la géra jusqu’en 1722. Elle avait épousé Jean-Claude Malapert(1644-1700), seigneur de Wartons, parfois cité comme seigneur de Genly dans certains documents.
En mai 1722, la « dame de Genly » céda son domaine à son fils aîné Jean-François Malapert ( ?-1722) qui la revendit aussitôt.
C’est Philippe de la Barre qui l’acheta.
La terre repassa ensuite en 1724 pour une raison inconnue aux mains de la famille Malapert en la personne d’Anne-Marie Malapert, sœur de Jean-François Malapert.
Trois ans après elle la revendait à un lointain cousin Adrien de la Barre « de Flandre » (Mons, 1699-1744). Ce dernier fut créé en 1726 « baron de la Barre ». Il fit construire le Pont Bisé et fut enterré avec son épouse Marie-Maximilienne de Vinchant dans le chœur de l’ancienne église Saint-Martin de Genly.
Sa fille Françoise de la Barre « de Flandre » (Mons, 1728-Ressaix, château de la Hutte, 1779) hérita de Genly en 1744 et l’administra jusqu’à 1760.
Elle épousa en 1748 Lamoral de Lattre « de la Hutte » (Ressaix, château de la Hutte, 1716-Mons, 1776), un échevin de Mons et conseiller au Conseil Souverain de Hainaut. Ils vécurent à Genly aussi et y furent inhumés dans l’église.
Charles-Antoine de Lattre « de la Hutte » (1754, Mons- 1801, Genly), leur fils, hérita du domaine. Il fut le dernier seigneur de Genly de 1776 à l’abolition des droits seigneuriaux par les révolutionnaires français en 1794.
À son décès en 1801, ses terres, le château et la ferme de Genly échurent à sa sœur Cécile de Lattre de la Hutte (1760-1809).
La commune
Une charte-loi fut accordée en 1322 par le comte Guillaume sur le modèle de celle de Mons. Ce qui pourrait plaider pour une seigneurie couvrant les habitants du village et gérée directement par les comtes.
Période française (1794-1814)
Fin de l’Ancien Régime féodal en 1794
Département: Jemappes
Canton: Pâturages
Répartition des pouvoirs pendant la période contemporaine (à partir de 1814)
Etat: Royaume des Pays-Bas (1814-1830), puis Royaume de Belgique
Province: Hainaut
Arrondissement administratif: Mons
Arrondissement judiciaire: Mons
Canton: Pâturages
Entité communale depuis 1977: Quévy
Evènements et faits marquants sur le sol de la commune
Nous avons peu d’événements rapportés s’étant déroulés sur le sol de Genly. Vu que le village se trouve sur un axe routier important jusqu’au milieu du XIXème siècle, il est probable qu’il y passa des armées qui ne voulaient pas que du bien aux Montois et aux villages proches.
Le 24 août 1914, au début de la gare, pendant la bataille de Mons, on eut à constater la destruction de six maisons et de la grange de la ferme « Jean Muchi » (située sur la place) par des obus allemands. L’église fut également endommagée.
Ce fut aussi le début de l’occupation allemande, alors que de nombreux réfugiés belges faisaient route vers la France empruntaient la route de Bavay, parmi lesquels on compta une dizaine de familles de Genly.
Le 8 novembre 1918, les Allemands évacuèrent Genly peu après avoir fait sauter le pont du Chemin de fer (rue Grande). Quatre maisons situées à proximité furent entièrement détruites lors de cette explosion.
Economie
Elle fut essentiellement agricole. Agriculture: céréales, betteraves. Elevage bovin, chevalin, porcin, ovin
Une ferme avec un moulin à vent existait. Le « Moulin des Rogneaux » (rue du Dr Harvengt) fonctionnait dès le XIème siècle, puisque c’est de lui qu’il s’agissait lors du don à l’abbaye de Saint-Ghislain. Il aurait été abandonné au début du XIXème siècle.
On note également un terril au nord-ouest du village, témoin des extractions houillères de Frameries. Il aurait été constitué au début du XXème siècle.
C’est une commune, anciennement vouée à l’agriculture, aujourd’hui semi-urbaine et résidentielle par son développement au XIXème et XXème siècle.
Voies de communication
Autrefois, la chaussée romaine Bavay-Asse-Utrecht le traversait du sud-ouest au nord-est. Quelques tronçons ont aujourd’hui disparu, surtout depuis la construction en 1840 de la route Mons-Bavay (N543).
Pour le reste, Genly était relié aux autres villages voisins par des chemins aujourd’hui aménagés (Frameries, Quévy, Bougnies, Noirchain).
Vers 1880, on a construit la ligne de chemin de fer 96A Mons-Hautmont-Paris qui traverse Genly du nord-ouest au sud-est et s’y arrête.
Patrimoine
Eglise St Martin. L’actuelle est de 1857-1858 et fut rebâtie en style néo-gothique.
Situation géographique : sur le versant nord de la vallée de la Trouille au bord du plateau de Bavay
Cours d’eau : Le noyau originel du village s’est installé le long d’une rue sur la rive gauche du By. Celui-ci traverse le village du sud, sortant du petit bois du Cange (85m), vers le nord où il entre dans le bois de Montris (75m) avant d’arroser Asquillies. Le By a creusé un vallon assez escarpé dans lequel s’est blotti le centre du village, composé à l’origine d’une grande ferme, probablement celle du Moulin, et de petites exploitations agricoles. D’autres fermes plus importantes se sont établies sur les versants et plateaux environnants, situés à des altitudes de 90-95m. Le By a été en partie canalisé dans le village.
Paysage préhistorique (après la dernière période glaciaire) : boisé (de la Forêt Charbonnière)
Nature du sol : limoneux
Nature du sous-sol : grès, craie
Préhistoire
Non documentée.
Antiquité gallo-romaine
Vestiges non précisés au lieu-dit « Loberval »
Premier Moyen-Age (période franque mérovingienne et carolingienne)
Non documenté.
Deuxième Moyen-Age – le village
Première mention: ?
Toponymie (anciennes orthographes) :
Buignies
Beugnies
Bougnies
Bonnegies
Etymologie (hypothèses d’origine du nom) :
Selon Chotin, ce nom évoque un village dans un bas-fond, dans la boue.
Aussi village aux boeufs
Epoque de son apparition: entre le Xème et le XIIème siècle
Facteurs ayant favorisé son émergence :
– voies de communication: pas de voie importante, mais des chemins secondaires
– sources d’eau ou cours d’eau: le By
– source de bois: région boisée
– proximité d’un lieu de pouvoir: ?
Paroisse dédiée à Saint-Martin, dépendante de celle d’Asquillies. Elle devint autonome en 1842.
Evêché: de Cambrai (jusqu’en 1804), puis de Tournai ensuite
Décanat/doyenné: Mons
Autel (dîmes, entretien de l’église, nomination des officiants) donné à l’abbaye de Crespin, qui la partageait avec celle d’Haumont et l’hôpital Saint-Ladre de Mons.
Répartition des pouvoirs pendant la période féodale
Autorité supérieure: comté de Hainaut
Autorité sous-jacente (administrative et judiciaire): prévôté de Mons
Seigneuries et fiefs
Pour un petit village comme Bougnies, elles étaient relativement nombreuses. Je pense qu’il faut s’imaginer Bougnies au moyen-âge comme un ensemble de parcelles cultivées par des fermiers propriétaires ou locataires, dispersés sur l’actuel territoire du village. L’un d’entre eux, peut-être le plus riche ou le plus puissant à l’origine, exerça les droits seigneuriaux sur la plupart des habitants. Logiquement, c’est celui qui devait occuper la ferme du Moulin, celui-ci devant être banal, donc obligatoire pour tous les habitants.
Selon Th. Bernier, en 1127, le prévôt Lambert de l’abbaye de Saint-Denis-en-Broqueroie renonça à Bougnies. On peut tenter d’en déduire que le territoire ou une partie de celui-ci avait été donné à l’abbaye lors de sa fondation au siècle précédent par la comtesse Richilde.
A côté de la seigneurie principale, on note, au fil des siècles, une petite dizaine de fiefs appartenant à des seigneuries hennuyères. Il pouvait s’agir simplement de terres (fief foncier) ou de parcelles agricoles avec une ferme aux mains de tenanciers/censiers. On note ainsi :
Deux fiefs de la seigneurie de Louvignies
Un foncier de St-Denis-en-Broqueroie
Cinq d’Enghien
Un de Warelles qui s’étendait sur Quévy et Bougnies
Fief du Fieureu (Faureu ? Fauroeulx ?)
Fief du Brillon, relevant de la Bassée à Eugies
Fief du Bosqueau, relevant au XVIme de la seigneurie de Sars-la-Bruyère
De Grousage, relevant du comte de Hainaut
Fief foncier de Ghislenghien, cité en 1507 et 1537
Fief de Crespin
Fief des chapitres de St-Germain et de Ste Waudru de Mons
Seigneurie principale
Il est difficile de tracer une ligne ininterrompue de seigneurs pour cette localité. Cette seigneurie aurait été tenue par plusieurs familles qui se sont dans un premier temps succédé assez rapidement :
Famille de Buignies, XIIIème siècle
Famille de Faureu (Fauroeulx ?), citée en 1311
Nicolas « dou Petit Rues » (de Petit-Roeulx?), cité en 1325
Famille de le Porte (à Chef ?), citée vers 1350
Famille de Hon, citée en 1391
Famille de Le Loge, citée en 1437, dont Thierry de le Loge, cité comme seigneur de Bougnies
Famille du Poncheau/Ponceau, cité en 1511, magistrats montois. De cette famille sont mentionnés comme seigneurs de Bougnies :
François du Poncheau
Louis du Poncheau, écuyer
A partir de la fin du XVIème siècle, la liste devient plus fiable.
Famille Hanot
Jacques Hanot ( ?-1617). C’est le fils de Jacques Hanot ( ?-1581), échevin de Mons (1558) et de Jacqueline Dicqman ( ?-1609). Seigneur de Bougnies (cité en 1589 – date d’acquisition ?). Echevin (1592) et massard (1604-1607) de Mons. Il épousa Catherine d’Espiennes ( ?-1680), dont il eut:
Jacques Hanot (1585-1635), seigneur de Bougnies, qui épousa Marie Cocqeau, dame de Saint-Hilaire, dont il eut:
François Arnould Hanot (v1632-1689), seigneur de Bougnies. Ecuyer. Il épousa Jeanne Françoise Boële, dame de la Court à Genly, dont il eut:
Jean-Charles (1658-1715), licencié en droit, échevin à Mons, seigneur de Fleurus, qui épousa Marie Bonne Le Roy, dame d’Harvengt
Marie-Thérèse Hanot, infra
Famille de Biseau “de Bougnies”
Pierre Philippe de Biseau (1654, Mons – 1710, Mons). Chevalier. Conseiller, receveur général des aides et subsides de Hainaut. Chevalier (1695, par le roi Charles II) pour des services rendus à la ville de Mons lors des sièges précédents. Il devint seigneur de Bougnies en épousant en 1690 Marie Thérèse Hanot ( ?-1737), dont il eut:
Nicolas François Joseph de Biseau (1704-1774, Bougnies), seigneur de Houdeng, de la Motte-Crohin, de Bougnies, de saint-Hilaire. Ecuyer. Lieutenant-colonel du Roy. Il épousa Ursule d’Antoing de Rougefort, dont il eut:
Henri Aimé Joseph de Biseau (1744- 1785), seigneur de Bougnies, Houdeng, Crohin, Saint-Hilaire, … Il épousa Jeanne Josèphe Lutgarde Tahon de la Motte, dont il eut:
Henri Benoit Donat Joseph de Biseau de Bougnies (1776-1824), seigneur de Houdeng, de Bougnies. Il épousa Louise du Rieu. Il fut privé de ses droits seigneuriaux en 1794. Une partie de la famille résida au château de Bougnies.
Période française (1794-1814)
Fin de l’Ancien Régime féodal en 1794
Département: Jemappes
Canton: Pâturages
Répartition des pouvoirs pendant la période contemporaine (à partir de 1814)
Etat: Royaume des Pays-Bas (1814-1830), puis Royaume de Belgique
Province: Hainaut
Arrondissement administratif: Mons
Arrondissement judiciaire: Mons
Canton: Pâturages
Entité communale depuis 1977:
Evènements et faits marquants sur le sol de la commune
Malgré son éloignement des grands axes de déplacements, Bougnies fut à la fois témoin et victime de passages de troupes armées.
En 1433, pendant la guerre de Cent Ans, ce fut le cas avec la soldatesque d’un certain Mathieu d’Hermière (pas de précision sur ce personnage).
En 1554, les troupes du roi Henri II de France dévastèrent nombre de châteaux et de villages dans la région.
Ce fut le cas aussi en 1635 ( ?).
En août 1914, les Anglais établirent leur quartier général au château de Bougnies avant la bataille de Mons.
Economie
Elle fut essentiellement agricole dans ce contexte paysager. Il existe encore aujourd’hui des fermes bâties ou reconstruites au XVIIIème et XIXème siècle. C’est le cas le de la ferme du moulin à proximité du ruisseau (rue des Corons).
Le moulin sur le By au nord a disparu (sauf une vanne et un déversoir). Il aurait été bâti en 1321 et aurait fonctionné jusqu’à 1920.
On a exploité une carrière de grès anciennement pour de l’approvisionnement local.
On rechercha vainement de la houille au XVIIIème siècle.
Patrimoine
Eglise Saint-Martin. L’actuelle église fait suite à une chapelle érigée au XIIIème, dont quelques éléments persistent dans les soubassements du transept. Bâtie à la fin du XVIème, elle est en style gothique hennuyer. Elle fut consacrée en 1617 par l’archevêque de Cambrai. La nef et la tour-clocher furent reconstruits en 1714. A l’intérieur, on note une voûte lambrissée sculptée dans le chœur, ainsi que de beaux vitraux. La cuve baptismale date de 1591 avec un emblème du seigneur du lieu. On trouve les dalles funéraires (XVII-XVIIIème) de censiers importants. L’église est entourée de l’ancien cimetière.
Château. C’est une résidence-gentilhommière du XVIIIème siècle, avec une ferme et des dépendances, dans un grand parc. Elle fut agrandie et remodelée aux XIX-XXème.
Chapelle Notre-Dame-de-Lorette. Style classique, 1725, à l’initiative de Gabriel Rinchant.
Chapelle St-Martin, 1726 et 1835
Ancienne auberge de jeunesse. Architecture moderne de style Paquebot, 1939 – M. Chabrot
Situation géographique : à la bordure nord du plateau de Bavay (Haut-Pays)
Cours d’eau : Plusieurs ruisseaux (de Bury, de la Roulerie, du Bois de Blaregnies, des Saulois) affluents du By qui traverse le village du sud au nord en une petite cuvette et qui est canalisé par endroits.
Paysage préhistorique (après la dernière période glaciaire) : boisé (ancienne Forêt Charbonnière)
Nature du sol : limoneux
Nature du sous-sol : grès, craie
Préhistoire – Antiquité gallo-romaine – Premier Moyen-Age (période franque mérovingienne et carolingienne)
Non documenté.
Deuxième Moyen-Age – le village
Première mention: ?
Toponymie (anciennes orthographes) : ?
Etymologie (hypothèses d’origine du nom) : ?
Epoque de son apparition: vers le Xème siècle
Facteurs ayant favorisé son émergence :
– voies de communication: la chaussée romaine Bavay-Asse-Utrecht
– sources d’eau ou cours d’eau: les ruisseaux cités plus haut
– source de bois: la région boisée
– proximité d’un lieu de pouvoir: ferme-château seigneuriale
Paroisse dédiée à Saint-Géry
Evêché: de Cambrai (jusqu’en 1804), puis de Tournai ensuite
Décanat/doyenné: Maubeuge jusqu’en 1803, puis Pâturages
Autel (dîmes, entretien de l’église, nomination des officiants) donné à l’abbaye de Lobbes
Répartition des pouvoirs pendant la période féodale
Autorité supérieure: comté de Hainaut
Autorité sous-jacente (administrative et judiciaire): prévôté de Mons
Seigneuries et fiefs
Nous n’avons connaissance que d’une seigneurie. Celle-ci était un domaine qui appartenait au comté-évêché de Cambrai. C’était donc une enclave dans le comté de Hainaut. Elle était une des douze pairies du Cambrésis, ce qui pourrait signifier que le seigneur du lieu était très ancien.
Cette situation perdura jusqu’à la fin du XIIIème siècle. Un conflit surgit alors sur l’appartenance de la seigneurie, entre le comte Jean d’Avesnes et l’évêque Guillaume de Cambrai. Une sentence arbitrale en 1288 transféra la seigneurie de Blaregnies dans le comté de Hainaut.
Au Xème siècle, il existait une famille de Blaregnies qui détenait les droits seigneuriaux dans le village, sans doute propriétaire du domaine. Vers l’an mille, l’héritière était Begge de Blaregnies (v980- ?).
Elle épousa Baudry I de Roisin (v976/980- ?), premier seigneur attesté de Roisin, lui-même chevalier banneret (baron) au service du comte de Hainaut. Il est parfois dit que la famille de Wargnies a possédé Blaregnies. En fait, les Roisin furent aussi seigneurs de Wargnies. Lui succédèrent :
Allard II de Roisin (v990/avt1007-1049), fils du précédent
Baudry II de Roisin (v1040- ?), fils du précédent
Allard III de Roisin ( ?- ?), fils du précédent, mort sans postérité
Baudouin ou Baudry III de Roisin (v1070- ?), frère du précédent
Baudri IV de Roisin (v1110- ?), fils du précédent
Baudri V de Roisin (v1140-), fils du précédent
Baudry VI de Roisin (v1158-v1208), fils du précédent
Baudry VII de Roisin (1195/1200-v1271), fils du précédent
Baudry VIII de Roisin (1226-1274), fils de Baudry VII
Gilles Ier (v1234-1320/1332), deuxième fils de Baudry VII
Baudry IX de Roisin (v1260/1270-v1318), fils de Baudry VIII ou de Gilles I selon les sources
Allard III de Roisin ( ?-1308), deuxième fils de Baudry IX), mort sans postérité
Baudry X de Roisin (v1298-v1348, Valenciennes), frère aîné du précédent
Jean de Roisin (v1320/1323-1378), fils aîné du précédent, pas d’héritier mâle
Evrard de Roisin (v1330-1394 ou 1412), troisième fils de Baudry X
Sa fille Marie de Roisin hérite de la seigneurie de Blaregnies.
Il s’agit d’un village près de Beaumont qui constituait un alleu au début de la féodalité et dont les seigneurs occupèrent de hautes fonctions au service des comtes. Barbençon était une des douze pairies du comté de Hainaut.
Marie de Roisin avait épousé Guy « l’Ardennais » de Barbençon ( ?-apr1439), d’une branche cadette.
Il est possible qu’il en ait doté sa fille Marie de Barbençon « de Blaregnies » (1402- ?) qui a épousé Jacques III de Thiant.
Blaregnies se retrouva dans les possessions d’une autre branche cadette « Barbençon-Werchin » en la personne de Jean IV de Barbençon (1402-1470), seigneur de Werchin (avec le titre de sénéchal de Hainaut), de Jeumont, de La Longueville, …
Blaregnies suivit alors la lignée :
Jean V de Barbençon ( ?-1472), fils du précédent, sans postérité
Jacques III de Barbençon ( ?-1478), frère du précédent
Nicolas de Barbençon-Werchin (v1470-1513), fils du précédent
Pierre de Barbençon-Werchin (v1497-1556/1557, Tournai), fils du précédent
Dont la fille Yolande de Barbençon (1521-1593) hérita des domaines paternels.
Hugues de Melun (1520-1553), prince d’Epinoy, seigneur d’Antoing, devint, en épousant Yolande de Barbençon, seigneur de Werchin (et sénéchal de Hainaut), de Blaregnies, … A sa mort en 1553, les biens et titres de son épouse restèrent dans les mains de celle-ci jusqu’à sa mort en 1593.
Ils passèrent, par sa fille Anne-Marie de Melun, dans les mains de Lamoral I de Ligne (1563-1624).
Blaregnies passa à sa fille Yolande de Ligne (1585-1611) qui épousa en 1599 Charles-Alexandre de Croÿ (1581-1624), marquis d’Havré.
Leur fille Marie-Claire de Croÿ (1605-1664) hérita de tous leurs biens et titres qu’elle transmit à son mari Charles Philippe de Croÿ, son cousin, marquis de Renty. Celui-ci revendit Blaregnies.
Philippe François de Franeau-Hyon (1596 – ?), gentilhomme au service des archiducs Albert et Isabelle, déjà seigneur de Hyon, Gommegnies et d’Attre. Il acheta Blaregnies.
Philippe François de Franeau-Hyon (1634-1681), fils du précédent
Albert Michel Joseph de Franeau-Hyon (1669-1725), fils du précédent
François Philippe Joseph de Franeau-Hyon (1702- 1755), fils du précédent
François Ferdinand Joseph (1738-1792, Attre), fils aîné du précédent, mort sans postérité
François de Franeau (1739-1802), frère du précédent
Il est dépourvu de ses droits de seigneurie en 1794 par les Révolutionnaires français. La terre d’Hyon est vendue comme bien privé. Blaregnies et Attre semblent être allés à sa sœur Catherine qui a épousé Edouard du Val de Beaulieu « baron de Blaregnies ».
Période française (1794-1814)
Fin de l’Ancien Régime féodal en 1794
Département: Jemappes
Canton: Pâturages
Répartition des pouvoirs pendant la période contemporaine (à partir de 1814)
Etat: Royaume des Pays-Bas (1814-1830), puis Royaume de Belgique
Province: Hainaut
Arrondissement administratif: Mons
Arrondissement judiciaire: Mons
Canton: Pâturages
Entité communale depuis 1977: Quévy
Economie
Elle fut agricole. On peut encore voir aujourd’hui quelques grandes fermes anciennes, dont la « Ferme de Blaregnies ». De nombreuses petites fermes et maisons rurales du XVIIIème et du début XIXème composent le village actuel en son centre et dans la campagne environnante.
Il exista une ferme avec un moulin à eau au nord du village sur le By. Le moulin a disparu, mais on peut encore voir le logis du XIXème.
On rechercha de la houille sans succès au XVIIIème.
Voies de communication
La chaussée romaine de Bavay-Asse passe à l’ouest du village. Elle permettait d’aller à Mons, capitale du comté de Hainaut.
La rue principale s’est sans doute constituée le long du ruisseau lors de la création du village vers le Xème siècle. Un chemin le reliait à la chaussée romaine et se prolongea jusqu’à Sars. D’autres menaient vers les villages et hameaux voisins (Genly, Quévy-le-Petit, Aulnois).
Par Malplaquet, on rejoignait l’autre chaussée romaine (Bavay-Cologne) qui permettait d’aller vers Cambrai, dont dépendit Blaregnies à l’origine de la seigneurie, ou vers Roisin, seigneurie avec qui elle fut liée).
Patrimoine
Eglise St-Géry. Bâtie en style gothique hennuyer au milieu du XVIème (nef, charpente de 1565, chœur avec croisée d’ogives de 1559). Agrandie au milieu du XVIIIème (bas-côtés). Clocher du XVIIIème. Christ en pitié de 1626 dans le porche. Mobilier du XVIIIème Entourée d’un cimetière.
Elle était située sur un chemin du pèlerinage de Compostelle. Des motifs décoratifs font référence au saint (coquille Saint-Jacques).
Presbytère. De style tournaisien de la fin du XVIIIème.
Altitude: de 75 m (la rivière) jusqu’à 115 m (“Passe-Tout-Outre”)
Situation géographique : Ce village, situé au sud de la vallée de la Haine, à la limite du plateau du Haut-Pays, s’est constitué sur le versant ouest de la vallée de la Grande Honnelle. Il est de plus creusé par le ruisseau qui porte son nom.
Cours d’eau : le ruisseau d’Autreppe prend sa source en France, de l’autre côté de la frontière, traverse le village et va affluer dans la Grande Honnelle en contre-bas du village.
Paysage préhistorique (après la dernière période glaciaire) : boisé
Nature du sol : argileux
Nature du sous-sol : grès
Préhistoire
Néolithique (Homo Sapiens) : On y aurait ramassé des outils en silex au XIXème siècle.
Ages du fer : Les auteurs anciens écrivent que le site était habité dès l’âge du fer. Sans précision.
Antiquité gallo-romaine
En haut de l’actuel village, passe la chaussée romaine Bavay-Blicquy-Mer du Nord. Au Passe-tout-Outre, à la limite de Gussignies (« Champ des Combes »), on a découvert en 1852 des vestiges évoquant une villa romaine (Cambier-Audin).
Premier Moyen-Age (période franque mérovingienne et carolingienne)
Un cimetière franc mérovingien, au même “champ des Combes” a été fouillé et a ramené des armes, des grains de colliers, un petit vase et une médaille en bronze (découverte en 1854).
Deuxième Moyen-Age – le village
Première mention: ?
Toponymie (anciennes orthographes) :
Altrepia (dans le faux des abbés de St Ghislain)
Autrepe
Autreppe
Otreppe
Etymologie (hypothèses d’origine du nom) :
On pense que le nom du village dérive du latin Alte (haut) ou Alter (autre) -> Alta Appia ou Alta Ripa = hautes rives (correspondant au ruisseau encaissé).
Epoque de son apparition: entre le Xème et le XIIème siècle
Facteurs ayant favorisé son émergence :
– voies de communication: la chaussée romaine Bavay-Blicquy
– sources d’eau ou cours d’eau: le ruisseau d’Autreppe
– source de bois: tout le versant était boisé
– proximité d’un lieu de pouvoir: ?
Paroisse dédiée à Saint-Louis. C’était une dépendance de celle de Gussignies, dont le curé venait célébrer les offices et prélever la dîme. En 1803, elle fut rattachée à celle d’Onnezies.
Evêché: de Cambrai (jusqu’en 1804), puis de Tournai ensuite
Décanat/doyenné: Bavay jusqu’en 1803, puis Dour.
Autel (dîmes, entretien de l’église, nomination des officiants) donné à l’abbaye de Crespin.
Répartition des pouvoirs pendant la période féodale
Autorité supérieure: comté de Hainaut
Autorité sous-jacente (administrative et judiciaire): prévôté de Mons
Seigneuries et fiefs
Malgré la faible superficie du village, on compta, à côté de la seigneurie principale, d’assez nombreux fiefs, dont la plupart étaient des terres et des bois. Les propriétaires en étaient :
L’abbaye de Crespin
L’abbaye de Saint-Ghislain
La famille des Roisin
Le seigneur de Gussignies, dont le château était peu éloigné
Un fief de la famille de Termicourt
Un fief de la seigneurie de Chimay
Un fief-hameau du Petit Quiévrain) qui dépendait de la seigneurie de Quiévrain.
La seigneurie principale
Elle est très peu documentée. Elle a une histoire assez parallèle à celle d’Angreau, dont les seigneurs furent les mêmes à partir du XVème siècle. Elle a appartenu à plusieurs familles successives.
La première prit le nom du village : la famille d’Autreppe. Pour laquelle je n’ai trouvé aucun renseignement, ni noms, ni dates.
Il est probable qu’elle n’ait pas géré longtemps sa seigneurie, car apparait dès 1136 un membre (non cité) de la famille de Quarouble. Cette famille est encore présente au milieu du XVème siècle, en la personne de Guillaume de Quarouble (v1375-1422/1447), en celle de son fils Jean de Quarouble et le fils de celui-ci, Allard de Quarouble.
Puis apparaissent pour la première fois les seigneurs d’Angreau dans les personnages suivants, non datés :
Jean d’Angreau et d’Autreppe ( ?-1466)
Gérard et Louis d’Angreau, ses fils, dont on ne sait s’ils furent seigneurs d’Autreppe.
Pour la suite, reportez-vous au chapitre d’Angreau. Vont se succéder les familles suivantes :
Van den Eeckhoute
Beth/Bette (des échevins de Gand)
De Croix
C’est avec le dernier de ceux-ci que se termina l’Ancien régime et ses droits féodaux.
Comme pour Angreau, il est possible qu’Autreppe et Gussignies appartinssent à l’origine au domaine comtal et que les comtes à divers moments les cédèrent en fief à certains personnages, sous le statut de l’apanage ou non. Nous manquons de précision à ce sujet.
La commune
Les habitants d’Autreppe et de Gussignies ne formaient qu’une seule commune avec un mayeur commun.
Période française (1794-1814)
Fin de l’Ancien Régime féodal en 1794
Département: Jemappes
Canton: Dour
A partir de 1794, Autreppe devint une commune à part entière du département de Jemappes, puis à partir de 1814 de la province du Hainaut.
Répartition des pouvoirs pendant la période contemporaine (à partir de 1814)
Etat: Royaume des Pays-Bas (1814-1830), puis Royaume de Belgique
Province: Hainaut
Arrondissement administratif: Mons
Arrondissement judiciaire: Mons
Canton: Dour
Entité communale depuis 1977: Honnelles
Economie
Elle fut essentiellement agricole. Les vergers étaient nombreux et on fabriqua à Autreppe du cidre et des pâtes de pommes.
On nota au XIXème et au début du XXème siècle un commerce de denrées coloniales (café, huile, maïs, sucre, pétrole, …) qui arrivaient par la gare de Roisin.
Autreppe est connue surtout par ses carrières de marbre, de grès et de pierre de construction, ainsi que pour une production de pierre à chaux. Ces carrières étaient situés dans le bas du village en bordure de la Honnelle, à la limite d’Angre et Roisin (voir le chapitre Roisin). On y compta 18 tailleurs de pierre.
Patrimoine
Eglise St Louis. Elle fut construite en 1856. C’est le premier sanctuaire. Elle fut restaurée après 1918.
Ferme Houzeau(angle de la rue Chevauchoir et route Bavay-Quiévrain). Construite au XVème siècle, la plupart des bâtiments actuels datent de 1827. Devenue auberge.
Situation géographique : Le territoire se situe au nord du plateau de Bavay. Relief légèrement vallonné.
Cours d’eau : le ruisseau du Louvroit qui prend sa source au sud du village, au hameau du Faubourg, à la Fontaine à Brays. A l’ouest passe le By, dans lequel le Louvroit afflue.
Paysage préhistorique (après la dernière période glaciaire) :
Nature du sol : limoneux
Nature du sous-sol : grès
Préhistoire
Ages du fer :
Des indices de l’âge du fer auraient été ramassés le long du By (pas de précision).
Antiquité gallo-romaine
La chaussée romaine Bavay-Tongres-Cologne passe à la limite sud du territoire.
Des pièces de monnaie romaines ont été trouvées sur le territoire (pas de précision). Mais apparemment pas de traces d’un habitat à proximité de la chaussée.
Premier Moyen-Age (période franque mérovingienne et carolingienne)
On y aurait aussi trouvé des monnaies franques (pas de précision).
Deuxième Moyen-Age – le village
Première mention: 1150
Toponymie (anciennes orthographes) :
Aulnoy
Aulnoit
Aulnois
Etymologie (hypothèses d’origine du nom) :
Le nom pourrait provenir de l’aulne. Lieu couvert de cet arbre?
Epoque de son apparition: XIème ou XIIème siècle
Facteurs ayant favorisé son émergence :
– voies de communication: la chaussée romaine
– sources d’eau ou cours d’eau: le Louvroit et le By
– source de bois: toute la région faisait partie de la Forêt Charbonnière
– proximité d’un lieu de pouvoir: château seigneurial
Paroisse dédiée à Saint-Brice. Elle fut une dépendance de celle de Blaregnies jusqu’en 1862, date à laquelle elle reçut son autonomie.
Evêché: de Cambrai (jusqu’en 1804), puis de Tournai ensuite
Décanat/doyenné: Maubeuge jusqu’en 1803, puis de Pâturages
Autel (dîmes, entretien de l’église, nomination des officiants) donné à l’abbaye de Lobbes.
Répartition des pouvoirs pendant la période féodale
Autorité supérieure: comté de Hainaut
Autorité sous-jacente (administrative et judiciaire): prévôté de Mons
Seigneurie
Il semblerait qu’elle a été mise en place dans la seconde moitié du XIIème siècle. Plusieurs familles s’y sont succédé.
Famille d’Aulnois (parfois orthographié Aulnoy ou Aulnoit)
Jean d’Aulnois (1180- ?) est le premier dont on trouve le nom, mais nous n’avons pas mention de son ascendance ni de son origine. Peut-être un propriétaire foncier local ou un proche des comtes qui aurait reçu le domaine d’Aulnois en fief.
Hector/Hellin/Helin d’Aulnois (v1200-1238), son fils. Chevalier. Bouteiller de la cour de Hainaut au service de la comtesse Jeanne.
Jean d’Aulnois (v1220/1225- v1295), fils du précédent. Il n’a qu’une fille, Marguerite d’Aulnois (v1255-v1295) qui épouse Gérard III de Jauche ( ?-v1288/1297)
Thierry IV de Pottes (v1265/1270- ?) a probablement acheté le domaine à Jean d’Aulnois ou à sa fille Marguerite. Il était seigneur de Pottes. Cette famille du Hainaut occidental était au service des comtes de Hainaut. Lui succédèrent :
Thierry V de Pottes (1297- ?), son deuxième fils
Thierry VI de Pottes ( ?- ?), fils du précédent
Nicolas I de Pottes ( ?- ?), fils du précédent
Nicolas II de Pottes ( ?- ?), fils du précédent
Marie de Pottes ( ?- ?), fille héritière du précédent
Famille Masselot
Pierre Masselot ( ?-1535) devient seigneur d’Aulnois en épousant en 1507 Marie de Pottes. Leur fils Jean Masselot leur succéda. Il n’eut qu’une fille héritière Jeanne Masselot.
Maison du Buisson
Louis du Buisson devient seigneur d’Aulnois après son mariage avec Jeanne Masselot. Leur succédèrent:
Ce sont des magistrats du Hainaut qui se sont retrouvés à la tête de plusieurs seigneuries, dont celle de Gages (près de Chièvres).
Pierre Charles Bonaventure du Mont (1642-1718) fut seigneur d’Aulnois en épousant Marie Josèphe du Buisson. Il transmit l’héritage à :
Charles Antoine Joseph du Mont (1681-1757), son fils
François Bonaventure du Mont (1681- ?), fils du précédent, érigé en marquis en 1758.
Féry Louis Alexandre Joseph du Mont (1768-1840), fils du précédent. Avec lui se termine l’Ancien Régime.
Période française (1794-1814)
Fin de l’Ancien Régime féodal en 1794
Département: Jemappes
Canton: Pâturages
Répartition des pouvoirs pendant la période contemporaine (à partir de 1814)
Etat: Royaume des Pays-Bas (1814-1830), puis Royaume de Belgique
Province: Hainaut
Arrondissement administratif: Mons
Arrondissement judiciaire: Mons
Canton: Pâturages
Entité communale depuis 1977: Quévy
Evènements et faits marquants sur le sol de la commune
Une partie de la bataille de Malplaquet en 1711 s’est déroulée sur le territoire d’Aulnois.
Economie
Elle repose sur l’agriculture et l’élevage. Deux grosses fermes persistent depuis le XVIIIème siècle :
la ferme de Malplaquet (ou de l’Espinette ou cense d’Aulnois) à l’ouest du village. Elle fut la propriété du marquis de Gages. Ferme en quadrilatère. Porche-colombier. Corps de logis. Etables de 1703 et 1768.
La ferme du Moulin, fortement remaniée vers 1850
D’autres fermes, notamment dans les hameaux.
Il y eut jadis un moulin à vent. Le dernier fut construit en 1751 et démoli après 1834. Il se trouvait dans le domaine de la « ferme du Moulin ». Il n’en subsiste aucune trace matérielle.
Des capitalistes français ont recherché de la houille au XVIIIème. Sans réussite.
Patrimoine
Eglise Saint-Brice. Elle a été bâtie au XVème siècle, puis restaurée et agrandie en 1788. Elle est couverte d’une charpente. Pierre tumulaire de Thomas de Pottes.
Chapelle Notre-Dame. XIXème siècle
La gare douanière. Elle a été reconstruite en 1912 en style néo-classique, à la place du bâtiment précédent de 1857, détruit par un incendie.
Situation géographique : le territoire est situé sur le versant sud de la vallée de la Trouille, en bordure du plateau de Bavay
Cours d’eau : le By (affluent de la Trouille). Son cours est en partie canalisé dans le village.
Paysage préhistorique (après la dernière période glaciaire) : boisé.
Nature du sol : limoneux
Nature du sous-sol : grès, craie
Préhistoire
Non documentée.
Antiquité gallo-romaine
Une villa romaine aurait existé au lieu-dit « Cheval Blanc » (Th. Bernier)
Découverte en 1996 d’une section d’un aqueduc, avec réservoir, desservant la villa de Nouvelles au sud du village.
Premier Moyen-Age (période franque mérovingienne et carolingienne)
Des tombes franques auraient été découvertes (1856).
Deuxième Moyen-Age – le village
Première mention: 1032
Toponymie (anciennes orthographes) : ?
Etymologie (hypothèses d’origine du nom) :
On mentionne “la Terre d’Asculius”, du nom d’un ancien propriétaire.
Epoque de son apparition: difficile à préciser
Facteurs ayant favorisé son émergence :
– voies de communication: pas de voie antique, mais un probable chemin médiéval de Mons à Maubeuge
– sources d’eau ou cours d’eau: le By
– source de bois: tout le versant était boisé
– proximité d’un lieu de pouvoir: ?
Paroisse dédiée à Notre-Dame
Evêché: de Cambrai (jusqu’en 1804), puis de Tournai ensuite
Décanat/doyenné: Mons
Autel (dîmes, entretien de l’église, nomination des officiants) donné à l’abbaye de Crespin
Répartition des pouvoirs pendant la période féodale
Autorité supérieure: comté de Hainaut
Autorité sous-jacente (administrative et judiciaire): prévôté de Mons
Seigneurie
En 1032, au temps du comte Régnier V, un certain Evrard, probable propriétaire d’un domaine comprenant Asquillies, donna à l’abbaye de Saint-Ghislain dix bonniers de terres et cinq courtils pour la rémission de ses crimes, s’en réservant l’usufruit jusqu’à son décès.
Les seigneurs d’Asquillies.Il est difficile d’en constituer une liste continue. Peut-être s’agissait-il d’un domaine régi directement par les comtes de Hainaut et fieffés par moment à des personnages ou à des familles.
Sont mentionnés comme témoins d’un acte en 1311 Joye et Richars d’Asquillies.
Apparait en 1473 un certain Henrion Clauwet qui démembre ses domaines. Il était un fils illégitime de Godefroid Clauwet ( ?-1456).
Asquillies est alors acquis par Colart de Crohin ou son fils Nicolas de Crohin. Ce dernier ne semble pas avoir de postérité.
Son cousin Philippe de Crohin (1480- ?). Lui succèdent :
François de Crohin (v1503-v1571), son fils
François de Crohin (v1525-apr1591), fils du précédent
Jean de Crohin (v1550- ?), fils du précédent
Marguerite de Crohin (v1575- ?), fille héritière du précédent. Il est possible qu’elle transmette Asquillies à Jean de Crohin, un cousin, qui est cité seigneur des lieux en 1605. Il n’a pas de descendant.
On perd à nouveau la trace des titulaires de la seigneurie. On la retrouve deux siècles et demi plus tard avec Philippe François Marie Eugène Louis du Pally du/de Fontoy (1748-), seigneur du Fontoy, créé baron en 1760 et qui acquiert Asquillies la même année. De son épouse Isabelle Françoise Désirée Pletincx, il eut Philippine Marie Madeleine du Pally du Fontoy (1760, Mons-1820, Fouleng) qui épousa le comte Philippe Joseph Edouard d’Auxy de Fouleng (1545-1838).
En 1794, les droits féodaux furent abolis.
Période française (1794-1814)
Fin de l’Ancien Régime féodal en 1794
Département: Jemappes
Canton: Pâturages
Moneuse et ses complices furent emprisonnés à Asquillies vers 1795.
Répartition des pouvoirs pendant la période contemporaine (à partir de 1814)
Etat: Royaume des Pays-Bas (1814-1830), puis Royaume de Belgique
Province: Hainaut
Arrondissement administratif: Mons
Arrondissement judiciaire: Mons
Canton: Pâturages
Entité communale depuis 1977: Quévy
Economie
Elle fut agricole durant de siècles autour de quelques grandes fermes et de petites exploitations. Il reste la ferme de l’Observatoire, datant de 1718, en style néo-classique, remanié par la suite.
Le moulin. Situé rue des Montrys. Installé sur le By. Il subit un incendie en 1852, puis reconstruit en 1866, avant d’être abandonné puis démoli.
On a exploité de la houille pour alimenter des fours à chaux au XIXème siècle. Un terril au nord-ouest du village en reste le seul témoin. Asquillies a possédé deux concessions houillères au XIXème siècle :
Une propriété de SA des Charbonnages du Levant du Flénu – pas de puits, mais exploitation dans les galeries souterraines
Une autre liée à la SA des Charbonnages d’Hyon-Ciply. Pas de puits non plus. Mais un siège, dont il reste quelques murs. Possibilité d’un ancien châssis à molettes (P. Berckmans). Fermeture en 1925
Voies de circulation
Asquillies n’est pas sur une ancienne chaussée romaine.
Le village est desservi à l’est par l’ancien chemin allant de Mons à Maubeuge, peut-être datant du VII ou VIIIème siècle (fondation des deux abbayes). Il fut pavé en 1771 et constitue actuellement la N6.
Le village s’est constitué essentiellement le long d’une rue (des Montrys) et fut relié aux villages voisins par des petits chemins durant des siècles.
La route Frameries-Givry qui le traverse au sud a été pavée en 1848.
Patrimoine
Eglise Notre-Dame (de la Sainte-Vierge). Elle est de style classique et fut bâtie dans le premier quart du XVIIIème. Elle fut remaniée au XIXème. Elle se situe sur une petite butte. Elle a été désaffectée et rachetée par un particulier en 2014 qui l’a transformée en résidence.
Presbytère. De style tournaisien, bâti dans le deuxième tiers du XVIIIème.
Ancien château – pas de précision.
Léproserie (maladrerie) à l’est du village et de la route Mons-Maubeuge
Situation géographique : Le territoire se trouve à la limite septentrionale du plateau de Bavay. Le paysage est ondulé.
Le Traité de Nimègues de 1678 décida que tout ce qui était au sud de la chaussée, y compris les maisons à rue, revenaient à la France. C’est devenu Gognies-Chaussée.
Cours d’eau :
Le village est arrosé par la Wampe, affluent de la Trouille. Elle reçoit quelques ruisseaux sur son territoire : le Barbet, le Conduit à l’ouest, celui de Malengreau à l’est.
Paysage préhistorique (après la dernière période glaciaire) : boisé (Forêt Charbonnière)
Nature du sol : limoneux
Nature du sous-sol : grès, pierre calcaire, sable
Préhistoire
Non documentée
Antiquité gallo-romaine
Le territoire est traversé par la chaussée romaine Bavay-Cologne. On aurait trouvé quelques vestiges d’époque romaine :
Une statuette en bronze (au lieu-dit « Pan Squaté ») d’un dieu barbu non reconnu (origine probable d’un atelier de Bavay)
Des substructions gallo-romaines
Des monnaies en bronze
Des tuiles romaines
Ce qui pourrait signifier qu’un établissement exista à proximité de la route.
Selon Th. Bernier, on aurait trouvé au hameau de Rogeries d’autres vestiges romains (bouteille de verre, urnes, tombes, médailles), évoquant une nécropole.
On a aussi évoqué un relais le long de la chaussée.
Premier Moyen-Age (période franque mérovingienne et carolingienne)
Non documentée
Deuxième Moyen-Age – le village
Première mention: 1185.
Mais Th. Bernier, sans préciser, écrit que le village doit son origine à Brunon, évêque de Cologne, duc de Lotharingie et frère de l’empereur Othon Ier, en 958. Il y aurait favorisé l’implantation d’une petite agglomération.
Toponymie (anciennes orthographes) :
Gregnies
Gongnies
Gaugnies
Etymologie (hypothèses d’origine du nom) :
Le suffixe -gnies signifie demeure de (en tudesque)
Go- vient peut-être de « gau », comté ou canton
Epoque de son apparition:
Facteurs ayant favorisé son émergence :
– voies de communication: la chaussée romaine Bavay-Tongres-Cologne
– sources d’eau ou cours d’eau: la Wampe et ses affluents
– source de bois: toute la région était boisée
– proximité d’un lieu de pouvoir: fermes seigneuriales
Paroisse dédiée à Saint-Quentin
Evêché: de Cambrai (jusqu’en 1804), puis de Tournai ensuite
Décanat/doyenné: Maubeuge
Autel (dîmes, entretien de l’église, nomination des officiants) donné à l’abbaye de Liessies
Répartition des pouvoirs pendant la période féodale
Autorité supérieure: comté de Hainaut
Autorité sous-jacente (administrative et judiciaire): prévôté de Mons jusque 1678. Avec la division du village, la partie française dépendit de la prévôté de Maubeuge.
Seigneuries et fiefs
On en compte plusieurs :
La seigneurie principale releva des seigneurs d’Havré dès 1379, soit à partir de Gérard II d’Enghien (liste dans le chapitre consacré à ce village) qui exerçaient les droits féodaux (impôts, corvées, justice) sur les manants du village. Ce qui signifie que le domaine était jusqu’au XIVème siècle une propriété des comtes.
Les autres fiefs qui suivent pourraient aussi être des donations comtales à la même époque.
Le fief de l’abbaye d’Hautmont
Le fief de Roteleux (ferme et château) relevant du chapitre Sainte-Aldegonde de Maubeuge. Il était anciennement situé sur le territoire de Bersillies. La ferme existait déjà à la fin du XIème siècle. Le domaine a disparu. D’autres terres furent données en 1195 par Baudouin VI aux églises Saint-Pierre et Saint-Quentin de Maubeuge.
Le fief de Gontreuil (avec château) qui est à l’origine d’un hameau. Il fut tenu par une famille de Gontreuil, puis par celle de Nouvelles, celle de Hennequin, celle des Robersart (Robert) et tardivement par la famille Vinchant. Longtemps, après la séparation de 1678, ce hameau continua à appartenir aux Pays-Bas. Il n’aurait été cédé à la France qu’en 1779 par l’impératrice Marie-Thérèse. Il resta également dans la paroisse de Quévy. Lors de la reprise en main autrichienne de 1793, le prince d’Orange prit ses quartiers dans le château. Après la fin de l’Ancien Régime, le château persista, mais il fut reconstruit en 1927.
Le fief de Rogeries (avec ferme et château), le long de la chaussée romaine. On pense qu’un relais gallo-romain y fut installé au début de notre ère. Il est déjà cité en 1195. Il relevait aussi de la seigneurie d’Havré. Il fut tenu par la famille de Gottignies depuis 1300, puis par la famille Lemayeur à partir de 1714. D’autres propriétaires plus tard en firent une résidence de campagne.
Il exista un monastère Saint-Jean (dont je n’ai aucune explication).
La commune
Malgré la division de 1678, Goegnies et Gognies ne firent qu’une seule commune (avec maire et échevins) jusqu’en 1820. C’est alors qu’on les sépara par un Traité des Limites.
Période française (1794-1814) pour le village belge
Fin de l’Ancien Régime féodal en 1794
Département: Jemappes
Canton: Pâturages
Répartition des pouvoirs pendant la période contemporaine (à partir de 1814)
Etat: Royaume des Pays-Bas (1814-1830), puis Royaume de Belgique
Province: Hainaut
Arrondissement administratif: Mons
Arrondissement judiciaire: Mons
Canton: Pâturages
Entité communale depuis 1977: Quévy
Evènements et faits marquants sur le sol de la commune
En septembre 1944, de nombreuses destructions par bombardements eurent lieu. Des combats s’y déroulèrent les 2 et 3 septembre.
Economie
Elle était agricole. Côté belge, il reste la ferme Verschelde, du XVIII-XIXème.
Un ancien moulinà eau a existé sur un ruisseau, affluent de la Wampe à proximité de la chaussée. L’actuel bâtiment, réaménagé, date de 1766.
Un moulin à vent fonctionna aussi et fut détruit par un orage en 1783.
On aurait aussi exploité des sablières.
Voies de communication
Un tramway fonctionna dans la première moitié du XXème siècle, venant de Mons et allant vers Quévy, en passant par la chaussée entre Aulnois et Quévy (ligne 20A).
Patrimoine
Eglise Saint-Quentin. Située côté France, elle fut rebâtie en 1843. On y voit une « Adoration des Bergers » de l’école de Rubens.
Château de Gontreuil. Il fut rebâti au XIXème et XXème sur les fondations de l’ancienne forteresse.
Il est situé sur la bordure nord du plateau de Bavay (Hauts-Pays) et donc sur une pente descendant au nord vers la vallée de la Trouille.
Cours d’eau :
Plusieurs ruisseaux (Pire, Anoile, Coq) traversent le territoire de la commune et rejoignent la Wampe du côté d’Harveng au nord. Celui du Pire passe dans le village, dont l’habitat primitif s’est concentré à proximité.
Paysage préhistorique (après la dernière période glaciaire) : boisé (Forêt Charbonnière)
Nature du sol : limoneux
Nature du sous-sol : grès, pierre calcaire
Préhistoire
Néolithique (Homo Sapiens) :
Selon Th. Bernier, on a trouvé une hache en silex de la période néolithique.
Age du bronze :
Il est probable que les vestiges de l’âge du bronze à Givry concernent aussi le territoire de Havay, vu la proximité du site.
Antiquité gallo-romaine
La chaussée Bavay-Cologne traverse le territoire.
On a retrouvé des monnaies de Dioclétien selon Th. Bernier.
Des découvertes importantes ont été faites à la limite des territoires d’Havay et de Givry. Elles sont rapportées dans le chapitre de Givry. Une villa gallo-romaine ou du moins un établissement d’une certaine importance y a existé.
Premier Moyen-Age (période franque mérovingienne et carolingienne)
Havay serait cité dans le testament de Sainte Aldegonde, datant de 661. Il est donc possible que dès cette époque l’abbaye de Maubeuge possédait un domaine ici, à moins que Havay fut un alleu de la famille d’Aldegonde.
Deuxième Moyen-Age – le village
Première mention: 661
Toponymie (anciennes orthographes) – Etymologie (hypothèses d’origine du nom) : non documentées
Epoque de son apparition: entre le Xème et le XIIème siècle
Facteurs ayant favorisé son émergence :
– voies de communication: la chaussée romaine Bavay-Tongres-Cologne
– sources d’eau ou cours d’eau: ruisseaux mentionnés plus haut
– source de bois: toute la région était boisée
– proximité d’un lieu de pouvoir: ?
Trois hameaux lui sont attachés : Ihy, Bonnet, Bois-Bourdon.
Paroisse dédiée à Saint Jean-Baptiste, dépendant de celle de Goegnies, dont elle se sépara en 1803.
Evêché: de Cambrai (jusqu’en 1803), puis de Tournai ensuite
Décanat/doyenné: Maubeuge jusqu’en 1803, puis Pâturages
Autel (dîmes, entretien de l’église, nomination des officiants) donné à l’abbaye de Liessies.
On rapporte qu’en 935, le franc Adelme, peut-être seigneur du lieu, reçut pour mission de réclamer à l’abbaye de Maubeuge les reliques de Saint-Ghislain qui avaient été subtilisées pendant le grand chaos qui suivit les raids vikings dans la région.
C’est durant ces années que des paysans se sont regroupés pour former un petit noyau villageois organisé dans un domaine seigneurial.
Répartition des pouvoirs pendant la période féodale
Autorité supérieure: comté de Hainaut
Autorité sous-jacente (administrative et judiciaire): prévôté de Mons
Seigneuries et fiefs
Si le noyau villageois, à proximité du Ruisseau du Pire, n’était pas grand, le territoire de Havay était relativement étendu, avec des fermes isolées qui furent parfois à l’origine des hameaux qui se sont développés plus tard.
Il est possible que dans ce chaos politique de la fin du IXème et du Xème, les comtes se soient réappropriés les lieux aux dépens des abbayes ruinées et saccagées, dont ils se firent d’ailleurs les protecteurs et souvent les propriétaires. Le tout forma un ensemble de seigneuries et de fiefs au fil des siècles:
La seigneurie principale releva dès le XIIème siècle des seigneurs d’Havré, hommes-liges des comtes de Hainaut, dont ils furent aussi les châtelains à Mons. Outre Havré, ils possédaient aussi Ghlin, Harveng et Goegnies-Chaussée.
La seigneurie de La Haye, relevait des seigneurs de Ligne et fut la propriété notamment des Vinchant de Mons
Le fief de Ladeuze
Le fief de Beaudroit, relevant du comte, tenu un certain temps par la famille Derbaix
Le fief d’Aubechies
Le fief de l’abbaye Saint-Pierre d’Haumont
Un fief de l’abbaye Sainte-Aldegonde de Maubeuge
Un fief des Warelles se continuant sur Quévy et Bougnies
Un fief (avec la ferme de Beauvoir) de l’abbaye de Liessies
Période française (1794-1814)
Fin de l’Ancien Régime féodal en 1794
Département: Jemappes
Canton: Pâturages
Répartition des pouvoirs pendant la période contemporaine (à partir de 1814)
Etat: Royaume des Pays-Bas (1814-1830), puis Royaume de Belgique
Province: Hainaut
Arrondissement administratif: Mons
Arrondissement judiciaire: Mons
Canton: Pâturages
Entité communale depuis 1977: Quévy
Evènements et faits marquants sur le sol de la commune
Parmi les actes de brigandage commis par la bande à Moneuse, à la fin du XVIIIème siècle, il faut relever celui de la ferme de Beauvoir.
En 1860, fut fondé un couvent des Filles de Marie de Pesches pour l’instruction des jeunes filles de la région.
De février à novembre 1918, les occupants allemands firent évacuer le village. L’aviation allemande se livra alors à des bombardements expérimentaux sur le village. Celui-ci fut totalement détruit. On rapporte que certaines bombes pesaient 1 tonne. Il fallut tout reconstruire après la guerre. On le fit à l’identique dans la majeure partie des cas, avec des aspects fort rustiques parfois.
Economie
Elle tourna autour de l’agriculture et de l’élevage. On y vit un élevage ovin jusqu’à 1900. Le village était donc constitué de petites et de grosses fermes.
Il persiste encore quelques grosses fermes bâties ou rebâties au XVIIIème et au XIXème siècle de Bois-Bourdon, d’Ihy, du Bonnet et de Beauvoir (appartenant à l’abbaye de Liessies).
Il exista au moins un moulin à vent (rue de la chapelle St-Jean), qui fonctionna entre 1714 et après 1871 (ferme du moulin) sur une crête entre le ruisseau du Pire et celui de l’Anoite.
Brasserie Sainte-Marie (XIXème)
On exploita un peu jadis des carrières de calcaire à chaux.
Voies de communication
Trois axes routiers désenclavent Havay de son apparent isolement.
Le plus ancien est la chaussée romaine Bavay-Cologne qui passe au sud.
L’axe Mons – Maubeuge a dû prendre une relative importance au VIIème siècle lors de la fondation des abbayes par les sœurs Waudru et Aldegonde. Ce n’était bien sûr qu’un chemin traversant la plupart du temps des bois et des clairières.
Enfin, lorsque Beaumont prit de l’importance au XIIème siècle, le chemin qui le reliait à Mons en prit aussi.
Des sentiers et des petits chemins reliaient le village à ces axes routiers, ainsi qu’aux fermes isolées et aux villages voisins (dont ceux de Villers-Sire-Nicole et d’Elesmes).
Patrimoine
Eglise Saint-Jean Baptiste. Elle fut rebâtie au XVIIIème siècle. On y trouve un mobilier Louis XVI homogène, des pierres tombales de la famille Derbaix qui possédait la seigneurie de Beaudroit. Ancien cimetière autour de l’église.
Château de Beauvoir
Ancien relais de poste XVIII-XIX, au Bois-Bourdon, après que la route Mons-Maubeuge fut pavée pour faciliter le transit de diligences.
Altitude: En dénivelé, on passe d’une altitude de 93m au sud à une altitude de 53m au nord du village où s’ouvre une plaine à tendance marécageuse.
Situation géographique : le territoire est enclavé dans la vallée de la Trouille sur le bord septentrional du plateau de Bavay
Cours d’eau : L a Trouille descend par le bois d’Avau, creuse un vallon et une petite cuvette dans laquelle s’est blotti le noyau originel du village.
Le réseau hydrographique est important, car plusieurs autres ruisseaux suivent un chemin parallèle avant de se jeter plus au nord dans la Trouille : les ruiseaux d’Aulnois, de Coury, Notre-Dame de Pitié, du Nordiau, des Prés à Rieux (ou du Pire).
Paysage préhistorique (après la dernière période glaciaire) : boisé et partiellement marécageux au nord avec des peupliers et des saules
Nature du sol : limoneux
Nature du sous-sol : grès, pierre calcaire
Préhistoire
Givry a été fréquenté par les hommes depuis très longtemps. La plupart des trouvailles archéologiques ont été réalisées dans la partie sud-ouest du village, entre Havay, Givry et la France.
A proximité des lieux-dits « Trou Barbet », « les Bruyères », « Champ de Bruyères », dans une propriété privée (Madame Fiers) en surplomb de la chaussée Bavay-Cologne, la propriétaire, avec l’aide du Musée de Mariemont, a permis de réaliser des fouilles méthodiques. Le site était connu depuis le XIXème.
Paléolithique moyen (Homo Neandertalensis) :
On en sait peu de choses, mais au « champ des Bruyères », on a trouvé un éclat de silex taillé selon la technologie Levallois qui était pratiquée par les hommes de Neandertal.
Néolithique (Homo Sapiens) :
Selon les archéologiques du Centre d’Archéologie Wallon (2001), l’important matériel lithique (outils en silex, blocs de grès) pourrait être lié à un atelier de taille, à proximité du ruisseau des Prés à Rieux.
Au sud du village, au lieu-dit « Bosse del Tombe », près de la Trouille, de nombreux objets (outils en silex, outils en os, céramique poinçonnée, pouvant témoigner d’un habitat) ont été trouvés et attribués à deux cultures du néolithique moyen, celle de Rössen et celle, qui suit, de Michelsberg. Cette dernière représentant essentiellement celle trouvée sur le site de Spiennes.
Age du bronze :
Deux sites ont été examinés, correspondant à cette période et pouvant évoquer des structures funéraires ou cultuelles :
Des photos aériennes (2007-2008) ont permis d’individualiser un enclos circulaire d’un diamètre de 43m au lieu-dit « Champ de la Bruyère », du Bronze Moyen
Un autre site à la « Bosse d’el Tombe » : un cercle de 27m (fin du bronze ancien 1700-1600)
On pense que le territoire protohistorique du Hainaut pouvait avoir été intégré dans un ensemble culturel vaste, lié aux cultures de la Manche (entre les cultures d’Hilversum et d’Eramicourt).
On a aussi trouvé des fosses (2012) qui contenaient des fragments de céramique peu typée, ainsi que de la céramique fine (bols).
Ages du fer : Th. Bernier, sans précision, évoque des vestiges de cette époque, ainsi que des monnaies gauloises.
Antiquité gallo-romaine
On pense qu’à cet endroit aussi, dominant la chaussée romaine et la vallée de la Trouille, à proximité de sources, un vaste établissement gallo-romain a existé au Ier et IIème siècle, probablement une villa. Des vestiges ont été ramassés, des vues aériennes (1997) ont été prises, des fouilles méthodiques (2001, 2006-2008) ont eu lieu, non loin des sites de l’âge du bronze (« Bosse del Tombe ») et de l’âge du fer (Rouveroye).
Une statuette d’un Mercure en bronze fut trouvée en 1898 aux Bruyères, ainsi que de la vaisselle en bronze au « Trou Barbet ». Les photos ont permis de déceler des traces de substructions quadrangulaires, pouvant correspondre à des bâtiments de villa gallo-romaine. En creusant, on a révélé des vestiges d’édifices liés à une exploitation agricole : des empierrements, des trous de poteaux, des fosses. On en a extrait du mobilier des IIème et IIIème siècles (fragments de céramiques commune et sigillée, clous, monnaie illisible, pièces en alliage, un denier d’Hadrien, une pendeloque, …).
Premier Moyen-Age (période franque mérovingienne et carolingienne)
Au lieu-dit « Vieille Bruyère », à proximité des vestiges gallo-romains, on a trouvé une fibule ansée datant du VIIème ou VIIIème siècle. C’est évidemment peu, mais on peut imaginer que le site gallo-romain, en ruines, ait été par la suite réoccupé par des Francs Mérovingiens.
Th. Bernier évoque pour cette période des sépultures, des haches et des poignards francs.
Deuxième Moyen-Age – le village
Première mention: ?
Toponymie (anciennes orthographes) – Etymologie (hypothèses d’origine du nom) : non trouvées
Epoque de son apparition: ?
Facteurs ayant favorisé son émergence :
– voies de communication: la chaussée romaine antique, puis le chemin médiéval de Mons à Beaumont
– sources d’eau ou cours d’eau: la Trouille et ses affluents
– source de bois: région boisée (Forêt Charbonnière)
– proximité d’un lieu de pouvoir: ferme abbatiale
Paroisse dédiée à Saint-Martin
Evêché: de Cambrai (jusqu’en 1804), puis de Tournai ensuite
Décanat/doyenné: Maubeuge jusqu’en 1803, puis Pâturages
Autel (dîmes, entretien de l’église, nomination des officiants) donné à l’abbaye d’Hautmont
Répartition des pouvoirs pendant la période féodale
Autorité supérieure: comté de Hainaut
Autorité sous-jacente (administrative et judiciaire): prévôté de Mons
Seigneuries et fiefs
L’abbaye d’Haumont a exercé les droits seigneuriaux sur Givry jusqu’à la fin de l’Ancien Régime. On a cru que le domaine appartenait à Saint Vincent et qu’il en aurait doté la première abbaye pour laquelle il a participé à la fondation avant d’aller à Soignies. Mais il semble que le don fut plus tardif, en 1015 selon une charte de l’évêque Régnier de Liège.
Période française (1794-1814)
Fin de l’Ancien Régime féodal en 1794
Département: Jemappes
Canton: Pâturages
Répartition des pouvoirs pendant la période contemporaine (à partir de 1814)
Etat: Royaume des Pays-Bas (1814-1830), puis Royaume de Belgique
Province: Hainaut
Arrondissement administratif: Mons
Arrondissement judiciaire: Mons
Canton: Pâturages
Entité communale depuis 1977: Quévy
Evènements et faits marquants sur le sol de la commune
Le village a été brûlé en 1185 par les troupes de l’archevêque de Cologne et du duc de Brabant, en guerre contre le comte de Hainaut.
Au XVIIème siècle, des combats eurent lieu dans le voisinage entre Français et Espagnols durant les guerres d’invasion de Louis XIV.
Avec le Traité des Pyrénées (1659), Givry resta enclavée entre les prévôtés de Mons, de Binche et de Maubeuge.
Depuis 1678 (Traité de Nimègues), une nouvelle frontière passe au sud du village.
En 1692, le maréchal de Luxembourg organisa ici un bivouac pour ses troupes, que le roi Louis XIV lui-même passa en revue.
Economie
Elle a longtemps été rurale, consacrée à l’agriculture et à l’élevage. Plusieurs grosses fermes anciennes existent encore hors du centre (XVIII et XIXème siècles):
Celles de l’Esquerbion
Celle de la Court, qui dépendait de l’abbaye d’Haumont
Celle du Moulin d’En-Bas, à eau à vapeur, construit en 1860
La ferme et le Moulin des Templiers étaient aussi une ancienne propriété cédée à l’abbaye d’Hautmont dès le XIIème siècle. Les bâtiments actuels sont du XVIIIème-XIXème siècle. On y avait aménagé un atelier de boulangerie au XVIIIème.
A mentionner aussi :
Une sucrerie qui fonctionna jusqu’en 1914
Une malterie
Un tordoir à huile
Des brasseries le long du ruisseau
On a jadis exploité une carrière de grès et une de calcaire à chaux, à petite échelle, pour un approvisionnement local. Des fours à chaux fonctionnèrent au nord-est du village.
Voies de communication
Les premiers éléments habités du village se sont installés à proximité de la Trouille, alors que de nombreuses fermes sont apparues, isolées, autour du village.
Le territoire de Givry est traversé au sud par la chaussée romaine Bavay-Cologne qui a sans doute joué un rôle important dans l’histoire très ancienne de ce territoire, rôle encore à déterminer à travers des fouilles archéologiques.
Des chemins secondaires ont relié le village aux voisins (Harvengt, Havay, Vellereille-le-Sec, Harmignies, Rouveroye et Villers-Sire-Nicole).
L’importance de la cité de Beaumont, fortifiée par les comtes de Hainaut, a permis de tracer un axe qui passe du nord-ouest vers le sud-est du village. Il fut pavé au XVIIIème siècle.
Enfin, l’ancien chemin d’Harvengt a été aménagé (pavé) au XIXème pour réaliser la route provinciale Pâturages-Frameries-Givry.
Patrimoine
Eglise Saint-Martin. La tour serait du XIIIème siècle. L’édifice fut reconstruit au milieu du XVIème siècle en style gothique hennuyer XVI, dont il ne reste que la nef actuelle (1556). Au début du XVIIIème, l’église fut agrandie avec deux collatéraux (1714-1715) et un chœur (1719). On trouve quelques peintures murales à l’intérieur. A noter la couverture en berceau lambrissé à caissons gothiques, des pierres tumulaires. Le bâtiment est entouré de l’ancien cimetière.
Ancien presbytère, 1762, en style tournaisien.
Château Saint-Pierre, alimenté par le ruisseau du Nordiau.
Quévy-le-Grand (QG) et Quévy-le-Petit (QP) n’étaient à l’origine qu’une seule commune, constituée de deux noyaux villageois légèrement distants l’un de l’autre. Quévy-le-Grand était une dépendance de Quévy-le-Petit et ne devint une commune autonome qu’en 1720.
A noter qu’une commune voisine a disparu, celle de Warelles, qui s’étendait sur les deux Quévy, sur Bougnies et Havay.
Le territoire
Superficie: Les deux villages couvrent une superficie de 1964 ha, répartis en 1003 ha pour Quévy-le-Grand et 961 ha pour Quévy-le-Petit.
Altitude: il existe un dénivelé important entre le nord (70m-80m) et le sud (140-150m)
Situation géographique : Quévy se trouve sur le versant nord du plateau de Bavay (Hauts-Pays).
Cours d’eau : Les deux villages sont irrigués par des ruisseaux qui ont creusé des petits vallons dans lesquels se sont blottis les noyaux initiaux d’habitat.
Quévy-le-Grand s’est concentré entre deux ruisseaux, celui de la Wampe et celui de Lombray. Les deux se rejoignent au nord de l’agglomération. La Wampe continue son chemin vers l’Enclos des Warelles, Bougnies, Asquillies, Nouvelles pour aller se jeter dans la Trouille à Hyon.
Quant au ruisseau de la Fontaine de la Ville, il est situé un peu plus au nord avant de rejoindre à son tour la Wampe, qui reçoit également le ruisseau du Barbet venant de Havay.
Quévy-le-Petit présente un paysage t une organisation villageoise d’un modèle identique. Ici, le noyau originel s’est concentré au bord du ruisseau du Louvroit. Alors qu’au nord-ouest du territoire passe celui du By dans lequel se jette le Louvroit, au niveau du bois du Tilleul.
Paysage préhistorique (après la dernière période glaciaire) : boisé (Forêt Charbonnière)
Nature du sol : limoneux, sablonneux
Nature du sous-sol : grès, calcaire
Préhistoire
Néolithique (Homo Sapiens) :
Des haches de silex néolithiques ont été ramassées au XIXème siècle (Th. Bernier).
Antiquité gallo-romaine
On pense que l’endroit était parcouru par un diverticulum qui reliait les deux chaussées romaines, celles de Bavay-Asse-Utrecht et celle de Bavay-Cologne.
Sur Quévy-le-Petit, lors de l’aménagement d’un gazoduc en 1992, il semble qu’on ait touché à des vestiges d’un site gallo-romain. Les fouilles n’ont pas pu aller plus loin.
Selon Th. Bernier, on a ramassé au XIXème siècle des monnaies de Gordien, Philippe et Postumus, soit des empereurs du milieu du IIIème siècle.
Par contre, à l’Enclos des Warelles, toujours au XIXème, on aurait découvert selon Th. Bernier des restes de tombes romaines et de temple. Sans précision.
Une épée romaine en fer a été trouvée par un agriculteur à proximité du ruisseau du Lombray dans les années ‘1970.
Dans les années 2010, des fouilles ont été effectuées à la Rue des Soeurs. Elles ont permis de découvrir des vestiges d’époque gallo-romaine: quatre fosses, des trous de poteau, des tronçons d’aqueduc, des fragments de tegulae (matériel datant du Ier au IIIème siècle). Il est probable que des éléments architecturaux d’un bâtiment d’une importance inconnue ont été récupérés postérieurement pour d’autres constructions.
Premier Moyen-Age (période franque mérovingienne et carolingienne)
A Quévy-le-Grand, des fouilles ont été réalisées à plusieurs reprises depuis 2012 entre les rues du Culot et des Sœurs, au centre du village. Elles ont révélé plusieurs niveaux de constructions médiévales.
Un premier, datant de la fin du VIIème-début du VIIIème siècle, montrant un four de potier, des tessons de céramique, des trous de poteaux en alignement et des fossés. Tout ceci évoque un habitat artisanal.
Un deuxième niveau, entre le Xème et le XVème siècle, aurait révélé des éléments intéressants, mais non élucidés : une forge, un château carré à tours d’angles circulaires, des silos, des fonds de cabanes.
Un troisième niveau plus récent (XVI-XIXème siècle) était occupé par une grande ferme.
Il semble qu’au Moyen-Age (période ?), un seigneur ait voulu y construire un couvent et son château. Par la suite, il abandonna le projet, le château (non documenté sur un écrit) ne fut sans doute pas terminé (les structures trouvées sont incomplètes par rapport aux châteaux de l’époque – pas de douves, par exemple). Qu’en a-t-il été du couvent ?
Le tout aurait été recouvert par une métairie, devenue la ferme Duquesne ou des Quatre Chemins.
Deuxième Moyen-Age – le village
Première mention: 1071
Toponymie (anciennes orthographes) :
Kuevei Mir, 1122
Chevi magnum et parvum, 1181 (Bulle du pape Alexandre III qui confirme à l’abbaye de Liessies la possession de son autel. Jusque-là il appartenait aux chanoines d’Aix-la-Chapelle). Ce texte fait donc comprendre que les deux parties du village s’appelaient déjà « grand » et « petit ».
Kivi, 1181 (charte du comte Baudouin)
Kevy Mir, 1181 (« le Mire » était le surnom donné à certains membres de la famille seigneuriale)
Kevi, 1195 (charte de Baudouin)
Keyni
Quévy, XIIIème
Etymologie (hypothèses d’origine du nom) :
Du celtique Kav, signifiant « caverne, lieu profond » (Chotin)
Ou du latin cava, de signification identique
Le village est traversé par des vallées profondes, ce qui peut donner un sens à l’endroit : « villages des vallées profondes ».
Epoque de son apparition: entre le Xème et le XIème siècle
Facteurs ayant favorisé son émergence :
– voies de communication: la chaussée romaine
– sources d’eau ou cours d’eau: les ruisseaux mentionnés plus haut
– source de bois: toute la région était boisée
– proximité d’un lieu de pouvoir: les châteaux seigneuriaux et les fermes abbatiales
L’habitat central a peu changé depuis le XVIIIème siècle. Il était alors constitué de fermes d’importance variable et de maisons rurales. Sur le plateau alentour, se situaient de grosses fermes, développées au Moyen-Age, souvent en autant de fiefs, reconstruites au XVIIIème et XIXème siècles, à l’origine de hameaux : Nevergies, Lombray, la Ferrière (Ste Waudru), Epinlieu, Bommeteau, Blairon, Petit-Cambrai
Paroisse: Les habitants des deux noyaux villageois se constituèrent en deux paroisses : la principale à Quévy-le-Petit (dédiée à Saint-Martin), la succursale (ou secours) à Quévy-le-Grand (dédiée à Saint-Pierre).
Il semble qu’en 1803, la paroisse de Quévy-le-Grand soit devenue autonome.
Evêché: de Cambrai (jusqu’en 1804), puis de Tournai ensuite
Décanat/doyenné: Maubeuge jusqu’en 1803, puis Pâturages
Autel (dîmes, entretien de l’église, nomination des officiants). Jusqu’en 1122, la dîme était collectée en faveur du chapitre d’Aix-la-Chapelle, fait unique dans la région, qui pourrait s’expliquer par l’appropriation du domaine par l’empereur Charlemagne, comme il le fit pour l’abbaye montoise et d’autres.
Par la suite, les revenus paroissiaux allèrent à l’abbaye de Liessies, vœu de l’évêque de Cambrai, confirmé par une bulle du pape Alexandre III en 1181.
Répartition des pouvoirs pendant la période féodale
Autorité supérieure: comté de Hainaut
Autorité sous-jacente (administrative et judiciaire): prévôté de Mons
Seigneuries et fiefs
Une charte du chapitre de Sainte-Waudru, datée de 1071, fait mention de Quévy (Kévi). Il est possible que le domaine de Quévy ait été donné à l’abbaye. Peut-être s’agissait-il d’un alleu appartenant à Waudru ou à sa famille, peut-être cela lui-a-t-il été donné par une autre propriétaire au moment de la fondation (VIIème siècle).
L’appellation « Kévi » sous-entend qu’il n’y avait à l’origine qu’un seul domaine couvrant les presque 2000ha.
Les fouilles réalisées permettent de penser que le territoire, surtout à Quévy-le-Grand, fut occupé dès le VIIème ou VIIIème siècle.
A la lecture de l’histoire (un peu compliquée) de Quévy, on a l’impression que le chapitre montois n’a pas conservé le domaine, du moins dans son entièreté. Dans le chaos qui a suivi les raids vikings de la fin du IXème siècle, il est possible que les comtes, Régnier Ier ou son fils Régnier II, se le soient approprié. Aves la féodalité, ce domaine s’est morcelé en d’assez nombreux fiefs.
Il y a d’abord les fiefs attribués à des institutions ecclésiastiques :
L’abbaye de Bélian de Mesvin (QG), fondée en 1244
L’abbaye d’Epinlieu (QG), fondée un peu avant
L’abbaye de Sainte-Waudru (QG), peut-être un reste du domaine initial du VIIème siècle. On écrit qu’en 1203, le comte Baudouin VI se serait emparé de terres de Quévy pour y faire l’étang de la Rogerie, au détriment de l’église de Mons qui en perdait le cens et les revenus. Il compensa en lui offrant des tailles et des impôts perçus sur ces terres. Longtemps, ce chapitre put administrer son fief en nommant un maire héréditaire.
A côté de la seigneurie principale, on trouve mention d’un assez grand nombre de fiefs, détachés de la première, à différents moments de l’ancien régime, et attribués (ou vendus) à des aristocrates ou bourgeois enrichis (voir plus loin).
La seigneurie principale
C’est ce qui reste du domaine initial comtal. A moins que cette terre ne soit devenue la propriété d’une famille (alleu) qui porta le nom du village. Ses seigneurs devaient être importants puisqu’ils furent des pairs du comté de Hainaut, soit des proches du comte, dès le XIème siècle, qui, présents à la cour de Mons, participaient au pouvoir comtal, en matière politique et judiciaire.
Famille de Quévy (Kévy, Kiévi)
On cite, sans nécessairement toujours savoir qui est seigneur et qui ne l’est pas :
Wautier/Gauthier de Quévy (v1050- ?), chevalier et seigneur de Quévy du temps des comtes Baudouin II et III.
On cite (dans les généalogies) un fils, Robert de Quévy « le Mire », qui aurait participé avec son père au tournoi d’Anchin de 1096. Il ne semble pas avoir succédé à son père comme seigneur de Quévy, puisqu’on le rencontre, lui et ses successeurs (qui prennent le nom de « Le Mire »), dans d’autres fonctions, notamment à Coucy (Aisne).
Guillaume de Quévy. Il est cité comme seigneur de Quévy en 1199 comme témoin d’une donation par Hugues de Croÿ à l’abbaye de Saint-Denis, en présence du comte Baudouin VI.
Pierre de Quévy. Chevalier, cité en 1219.
Wauthier de Quévy. Chevalier, cité en 1239
Guillaume de Quévy. Est-il différent du précédent ou est-ce le même qui aurait vendu la pairie de Quévy à Allard de Strépy-Ville ? En quelle année ?
On trouve encore par la suite quelques personnages au nom de Quévy :
Rasse de Quévy, grand bailli du Cambrésis en 1266
Jehan de Quévy, cité comme témoin en 1295 (affranchissement par Jean d’Avesnes des habitants de Mons des droits de morte main.
Nicaise de Quévy, cité en 1310
Ils sont encore plusieurs cités au XIVème siècle dans le Cambrésis.
Il semble qu’un Allard de Strépy-Ville est cité comme seigneur de Quévy et pair du Hainaut en 1273. Il le serait devenu par achat du domaine. Car apparemment aucun mariage ou héritage ne semble expliquer cette acquisition.
Ce pourrait être cet Allard de Strépy (v1170-apr1224/1234) qui est parfois cité comme pair de Hainaut dès 1204 et héritier de Quévy par une Ide de Quévy, tante maternelle de son épouse Ide de Ribécourt. Ceci n’est pas vérifié. Cet Allard était un preux chevalier qu’on retrouva sur de nombreux champs de bataille. Il était aussi baron de Harchies, seigneur de Strépy, de Ville (Pommeroeul) et d’Audregnies.
Par contre, les personnages qui suivent, mentionnés comme seigneurs de Quévy, ne sont pas retrouvés dans les généalogies des Strépy et Ville.
Gilles de Ville ( ?-apr1392), cité comme seigneur de Quévy en 1375 et 1392. Il avait épousé Marie de la Hamaide. Il mourut avant celle-ci.
Elle se remaria avec Rasse de Prée, qui est cité comme seigneur de Quévy et écuyer en 1416.
Par la suite, Jean de Ville, issu du premier mariage, est cité comme seigneur en 1447.
Son fils, Ghislain de Ville, lui succéda et est cité en 1475. Ce serait celui-ci qui aurait vendu la pairie à la fin du XVème siècle.
Charles de Lalaing (1466-1525) acheta le domaine seigneurial de Quévy et devint pair de Hainaut. Seigneur de Lalaing et baron d’Escornaix, il avait servi comme conseiller-chambellan les archiducs Maximilien, Philippe le Beau et enfin Charles-Quint qui le récompensa en le créant comte en 1522.
Lui succéda son fils Charles II de Lalaing (v1506-1558)
Et ensuite Philippe II de Lalaing (1537-1582), fils de ce dernier. A sa mort, il n’a plus d’héritier mâle et avec lui se termine la branche aînée.
Sa fille aînée Marguerite de Lalaing (1574-1650) hérita d’une grande partie de ses domaines et titres.
Elle avait épousé Florent de Berlaymont (v1550-1626), comte de Berlaymont, devenu pair de Hainaut par son mariage avec Marguerite de Lalaing. Cette famille, originaire de l’Avesnois, descendait de Gilles de Chin. Ce couple n’eut que deux filles, dont l’une, Isabelle de Berlaymont ( ?-1630) hérita des titres et principaux domaines, dont Quévy.
Philippe-Charles d’Arenberg (1587-1640) devint seigneur de Quévy et pair de Hainaut en épousant Isabelle de Berlaymont. Il était prince d’Arenberg et du Saint-Empire, duc d’Aerschot, seigneur d’Enghien et de Quiévrain. Il fit une carrière militaire et diplomatique au service du roi Philippe III d’Espagne et des archiducs Albert et Isabelle, gouverneurs des Pays-Bas.
Leur fils, Philippe François d’Arenberg (1625-1674) leur succéda. Les Etats de Hainaut déplacèrent le siège de la pairie de Quévy à Enghien en 1670.
Sans postérité à sa mort, il légua ses titres et biens à son demi-frère Charles Eugène d’Arenberg (1633-1681), qui, lui-même, les transmit à son fils Philippe Charles François d’Arenberg (1663-1691). Lui succéda :
Léopold Philippe Charles Joseph d’Arenberg (1690-1754), fils du précédent.
Il revendit le domaine seigneurial de Quévy en 1750 à Lamoral François de Lattre du Bosqeau (1679-1770).
Lui ou sa veuve le revendit à nouveau en 1770 à Zacharie Vincent Joseph Obert (1746, Mons- 1821), écuyer, gentilhomme de la Chambre des Etats du Hainaut, chevalier de la noble et souveraine cour à Mons en 1774. En 1794, les droits seigneuriaux furent abolis. Il fut créé vicomte en 1816 par le roi Guillaume de Hollande.
La seigneurie de l’Enclos des Warelles
Il s’agissait d’une seigneurie, fonctionnant aussi comme une commune (maire, échevins) qui s’étendait au nord des deux Quévy, sur une partie de Havay et une partie de Bougnies. Il s’agissait d’une large propriété boisée, traversée par la Wampe et le ruisseau de la Fontaine de Ville. Le château de Warelles fut habité par la famille de Behault de Warelles, dont plusieurs membres étaient magistrats à Mons. Question : depuis quand existait cette seigneurie ?
A cette seigneurie, étaient attachés le fief et le château de Gontroeuil, qui appartenait à la seigneurie du même nom à Gognies-Chaussée (France).
La seigneurie de Bommeteau (à l’ouest de Petit-Quévy). Elle comprenait un château (celui du Petit Cambrai), une ferme, des terres et un moulin sur le By. Elle appartint aux sires de Franeau et Bournonville
La seigneurie du Bosqueau/Bosquiau (entre Bougnies et Petit Quévy). Elle est relativement ancienne. Elle fut tenue par les seigneurs de Marchiennes. On connait :
Jacques 1er (ou Jacquemart) de Marchiennes ( ?-1424), le premier de la famille à posséder ce fief, au début du XVème siècle. Peut-être aussi de la seigneurie voisine de Harveng-Marchiennes et plus sûrement de celle de Marchiennes.
Ansseau de Marchiennes ( ?-1442), fils du précédent, sans postérité
Jacques II de Marchiennes, frère du précédent
Il semble que par la suite, cette seigneurie passa Guillaume Mahieu ( ?-1469).
Sa famille détint la seigneurie jusqu’en 1678.
Lamoral François de Lattre (1679-1770) acheta en 1750 la seigneurie principale de Quévy et celle du Bosquiau.
Lui ou sa veuve le revendit à nouveau en 1770 à Zacharie Vincent Joseph Obert (1746, Mons- 1821)
On mentionne encore les seigneuries suivantes:
La seigneurie des Préelles, citée en 1619
La seigneurie de Molembaix, citée en 1598
La seigneurie de Cheny (QG)
Un fief de Jauche (QG)
Un fief du Saulchoit (QG)
Fief de la seigneurie d’Havré (QP) – cette famille avait plusieurs possessions dans la région (Havré, Ghlin, Havay, Goegnies-Chaussée).
Fief du comte de Clerfayt (QP) – à la fin du XVIIIème siècle, ce maréchal d’empire possédait aussi Hainin, Onnezies, Autreppe et bien d’autres petits fiefs.
Seigneurie de Beaudroit (QP), tenue par les familles Wauquier et Derbaix, au XVIIIème
Période française (1794-1814)
Fin de l’Ancien Régime féodal en 1794
Département: Jemappes
Canton: Pâturages
Répartition des pouvoirs pendant la période contemporaine (à partir de 1814)
Etat: Royaume des Pays-Bas (1814-1830), puis Royaume de Belgique
Province: Hainaut
Arrondissement administratif: Mons
Arrondissement judiciaire: Mons
Canton: Pâturages
Entité communale depuis 1977: Quévy
Economie
Elle reposa essentiellement sur l’agriculture, l’élevage, les cultures maraîchères et fruitières, ainsi que sur les industries dérivées. De nombreuses grosses fermes, souvent liées à d’anciens fiefs, sont parsemées dans le paysage. A côté, vivaient de plus petites.
On trouvait des moulins, à eau sur les ruisseaux, dans les deux Quévy. Celui sur la Wampe, à la rue Bois-Bourdon, accompagnait un bâtiment encore visible et datant du XIXème siècle.
L’activité industrielle la plus importante fut celle de la sucrerie. Le processus de la fabrication du sucre à partir de betteraves date du milieu du XIXème siècle. De nombreuses sucreries virent alors le jour. Dans la région, on en trouvait aussi à Givry (ferme Esquerbion), Hyon-Ciply et Frameries. Elles étaient alimentées par les nombreux fermiers qui y étaient actifs. Les plus proches amenaient leurs produits en chariots.
En 1909, on construisit un réseau de trams qui permit d’alimenter la sucrerie de Quévy-le-Grand à partir du Borinage et de la région de Mons. Il était même relié à la gare de Quévy-Aulnois pour des productions plus lointaines.
La sucrerie de Quévy vit le jour en 1868, dans l’ancien domaine des Warelles. Elle était située près d’un axe routier important et surtout à côté d’un ruisseau, la Wampe. Cette industrie consommait énormément d’eau pour laver les betteraves. Des normes imposèrent même l’aménagement de bassins de décantation pour l’obtention d’une eau plus pure. Un dépôt de trams se situait juste à côté.
La sucrerie de Quévy fut la dernière de la région à fermer, en février 1989. Elle fut rachetée par celle de Tirlemont et réaffectée en production de compost.
A côté des ruisseaux, on trouva aussi des brasseries.
On exploita un temps des sablières à Quévy-le-Grand.
Il y eut même des mines de fer dans le domaine de la Ferrière.
Voies de communication
Une partie de la limite sud de Quévy-le-Grand est constituée de la frontière franco-belge, au niveau de la chaussée romaine Bavay-Cologne. C’est le premier axe routier d’importance dans la région.
Au cours du premier Moyen-Age, vers le VIIème-VIIIème siècle, a dû être aménagé un chemin qui rejoignait les deux abbayes de Mons et de Maubeuge.
Par la suite, avec la constitution des villages, se sont développés d’autres chemins les reliant entre eux (Frameries, Blaregnies, Goegnies, Havay, Bougnies, Bois-Bourdon). Celle entre Frameries et Bois-Bourdon, traversant les deux villages, a été réaménagée dans le troisième quart du XIXème siècle.
Au milieu de celui-ci, en 1857, a été construite la ligne de chemin-de-fer Mons-Hautmont-Paris qui traverse Quévy-le-Petit du nord au sud. La gare de Quévy a été construite sur … le territoire d’Aulnois.
Un réseau de tramways a fonctionné pendant la première moitié du XXème siècle, reliant les deux villages avec Mons et le Borinage, avec la gare d’Aulnois-Quévy et une gare industrielle près de l’ancienne sucrerie.
Patrimoine
Eglise St Martin (Quévy-le-Petit). La nef et les bas-côtés ont été construits en 1544 en style gothique. La tour fut reconstruite en 1727 et le chœur en 1750. On y trouve des pierres tumulaires, un bas-relief (la Charité de Saint-Martin) et un remarquable portail gothique, ainsi qu’un bénitier orné de 1524.
Presbytère,XVIIIème siècle
Chapelle de Beaumeteau
Eglise St Pierre (Quévy-le-Grand). Du XVIème siècle, remaniée au XVIIIème, elle est en style gothique hennuyer. Le chœur est de 1714, le clocher 1720 sur la base d’un clocher du XIIIème siècle. C’est une église-halle à clocher-porche. La nef est voûtée d’un berceau brisé polychrome avec caissons.
Château du Petit-Cambraifut reconstruit au XIXème. Deux tours.
Château du Bosquiau fut détruit à la fin du XIXème. Il persiste son orangerie.
Château des Warelles. Il subsiste une tour et un logis classique du XVIIIème, à moitié démoli avant 1914. On y voit aussi une ancienne orangerie du début du XXème, un édicule de jardin pittoresque et des anciennes écuries (rénovées en habitations).